Année : 2010
Murmures de mer et de terre
« Au long murmure de la grève
Doux amer,
Par deux infinis, la mer
Et le rêve »
Fernand Gregh
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Et la mer
Et la terre
Au point de rencontre
Filet de mer
Filet de terre
Perles de dunes
Perles de lames
Doucement
s’étire
Le jour
Le
Sable
Froid
Les
Pas
Vont tous vers la mer
S’arrêtent
Au liseré
d’écume
Sur le chant
du
Vent
coupant
dans
La chair
des rêves
un élan
et tourner le dos au passé, la dune défigurée, le gazon urbain
je n’ai reconnu
que la mer.
M’a-t-elle reconnue
Sur le sable brûlant
je marchais
dans la
chaleur de
L’été
Temps syncopé
on ne revient
pas
vers le passé
j’aime
l’ardeur sauvage
non muselée
murmure
la mer
Maïté L
Noël d’océan
Jeux de lumière de Noël-3-
« Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière »
Victor Hugo- Les Contemplations
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Cascade de lumières
Lumières-fleurs
Fleurs de vie courant sur les chemins
Chemins d’ombres
Ombres vaincues par la légèreté
Légèreté du souffle
Et dans un souffle
Noël
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Toutes les lumières de Noël des sujets 1,2 et 3 ont été cueillies dans ma maison.
Joyeux Noël à tous.
Noël, une main tendue-2-
Approche-toi, toi le déshérité, le mal-aimé, l’âme blessée
Viens tout contre les rubans de lumière, les lianes mauves
Laisse sur le seuil les lambeaux de mots décousus, déchirés
Les idées de revanche, les jours de galère, les matins de faim
Ouvre tes mains en corolle, lave-toi de tes peines, de tes douleurs
Le temps d’un rayon, le temps d’une lueur, le temps d’un baume
Laisse-toi gagner par l’intime chaleur du foyer où s’effacent les jungles.
Demain tu ne seras pas plus riche, tu ne seras pas le roi d’un pays de cocagne
Tu auras touché du bout des lèvres la flamme bleue, la flamme rouge
Tes doigts apaisés soudain pailletés d’univers en poussière de sel
Auront la douceur des ourlets de la nuit posée sur un lit d’irréel
Une chanson, un refrain d’intemporel, une parenthèse, une échappée belle
Au pays des songes bleus, à dos de libellule de lune et d’ancolies de l’amitié,
Le monde sera moins lourd à porter dans l’évanescence des sensations
Papillon de nuit fragile et amoureux de la lumière, butine d’image en écho
Saisis la main tendue, la part de l’être qui modestement te réchauffera .
Maïté L
« Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le cœur
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil »
Chanson pour l’auvergnat/Brassens
Fleurs de Noël-1-
Plutôt fleurs blanches?
Cœur de givre
Soir dans un halo
Brouillard cotonnade
L’œil silencieux
Des heures monocordes
Mauves pâles sarments
Les lampes sauvent
Le jour
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Plutôt fleurs bleues?
Douces et tendres caresses
Serments d’un soir de soie froissée
Là dans le creux des reins
Il y a la mer en embuscade
Et les galets bleus en harmonie
Des mains de feu, des lèvres d’encres
Demain s’écrit sur la rive du soir en volutes bleues
Dans la chambre noire une lueur un phare une rose des cils une peau de miel.
Maïté L
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Blanches ou bleues, j’adopte ces lueurs-espoirs …
Qu’elles veillent, indulgentes, et distillent harmonies dans la vie …
Mauves, rosées, toutes de nacres habillées, reflets scintillants et changeants …
Blanches ou bleues,
Lueurs-espoirs !…
( Aux Couleurs de) Marithé
Claque le clou de l’hiver
Comment trouver sa voie
Dans tout ce joyeux fatras
Branches tissées au poing l’envers
Ciel bleu c’est pourtant l’hiver
Mon être tout entier ne rêve plus
Il s’enlise dans la moindre mue.
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Et les bourgeons, il n’y eut pas de promesse
Quelques doigts de bois craquent et blessent
La clarté du verre où surgit la glace
Nous n’irons pas glaner, la terre est basse
Le temps s’en vient choquant la déraison
Il n’y aura plus désormais que morte saison.
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Et sur le front où s’invitent mille aiguilles
Souvenir de gerbes, de boucles et de vrilles
La lune fleurit à la confluence des eaux
Maladroite connivence du passé les oripeaux
La route est longue qui va vers le cristal
Des armes rompues et les flonflons du bal.
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Comment suivre du vent les roseaux musique
Graciles archets rompus au concert mirifique
L’hiver dans un tourbillon bleu nous emporte
Laissant le silence se heurter à votre porte.
Nous irons sur les fleuves les yeux fermés
A tâtons, nous survivrons à nos destins acharnés.
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Tandis que les bourgeons surgissent sur la photo 1, le cerisier sur la photo 2 s’agite sous le grand vent de décembre qui ne va pas tarder à le mettre à nu comme son voisin. ils sont si beaux quand décembre fait son numéro bleu.
Mirage
L’hiver a-t-il disparu?
Oublié l’hiver
Entre ciel et terre.
Mirage
Plus très sauvage dans cette contrée ou les ailes ont fini, pliées à l’abri de la nuit, du froid et des étoiles.
L’eau.Un plan d’eau pour oublier.
Oublier que Noël n’éclaire pas tous les regards
Et se mouille sur les rives de sable froid.
La solitude porte ses bourgeons de jours aussi bleus que le ciel d’hiver.
Pur le paysage et les eaux déflorées par le vent
Qui jamais ne s’assoupit.
Le sable crisse sous les pas, les traces les coquillages oubliés.
Douces les eaux et sans marées de l’âme lisse au gazon blessé par rodéo
Deux roues et la terre noire surgit.
Mirage.
Oubli, non! souvenir près de la stèle de ces hommes, pionniers.
Ils se jouaient de la peau de l’eau.
Ils frémissaient quand ils gagnaient le ciel.
Ils partaient, oubliant le sel et la couleur miel des étés.
Et ne reste que le baiser du temps, paisible, endormi.
Sur les bancs où, si l’âme existe, ils reviennent se poser.
Berges rosissantes vers le sud. A la croisée des mondes du silence
Marteaux invisible présence.
Coques abandonnées au soleil d’une journée.
Fonds profonds de menaces et près des pontons la transparence.
Mirage.
Oublié l’hiver dans les roseaux?
Les poules d’eau et les mouettes
Et les cris réfléchis dans le miroir du soir.
Rares instants où la légende fleurit
Egrène des noms de vaisseaux et de capitaines des airs.
Mirage.
L’hiver s’en est allé ne laissant que le songe
Retrouvé
Glissé dans la poche.
Mirage de
L’homme
Ce géant
Se faisant
Grain de sable
Dans le désert
Tout désert
Illusoire
Et les mirages du printemps
En plein hiver.
Maïté L
Toutes les photos ont été prises au bord du lac de Biscarrosse, dans les Landes, au lieu-dit Latécoère.
La présence de vastes plans d’eau presque déserts a incité dès la première guerre mondiale à implanter des bases d’hydravions sur les lacs landais. C’est en 1929 que l’industriel régional Pierre Latécoère, fondateur des lignes aériennes qui reliaient Toulouse à Barcelone (1918) puis Dakar (1925) et l’Amérique du Sud (1930), construisit à Biscarrosse une importante base d’hydravions pour les essais de ses prototypes. Le choix de ce site reposait sur l’immensité du plan d’eau (3000 ha) et de sa situation protégée des vents derrière les dunes.
Biscarrosse vit partir plus de 120 hydravions.
Aux commandes Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz ou Henri Guillaumet.
Pour en savoir plus:
http://alienor.multiply.com/photos/album/274
et
http://alienor.multiply.com/photos/album/275
« C’est avec l’eau, c’est avec l’air que le pilote qui décolle entre en contact. Lorsque les moteurs sont lancés, lorsque l’appareil déjà creuse la mer, contre un clapotis dur la coque sonne comme un gong, et l’homme peut suivre ce travail à l’ébranlement de ses reins. Il sent l’hydravion, seconde par seconde, à mesure qu’il gagne sa vitesse, se charger de pouvoir. Il sent se préparer dans ces quinze tonnes de matières, cette maturité qui permet le vol. Le pilote ferme les mains sur les commandes et, peu à peu, dans ses paumes creuses, il reçoit ce pouvoir comme un don. Les organes de métal des commandes, à mesure que ce don lui est accordé, se font les messagers de sa puissance. Quand elle est mûre, d’un mouvement plus souple que celui de cueillir, le pilote sépare l’avion d’avec les eaux, et l’établit dans les airs. »
Antoine de Saint-Exupéry Dans Terre des Hommes.
Charles Perrens fête ses 120 ans:quand les murs parlent-4-
Des paysages
Des personnages qui ont traversé son Histoire
sans oublier l’œil…dont je ne me souviens plus pourquoi il était là, avec la main d’ailleurs…
Et puis il y a ce que cela m’évoque:
Mot
Cette ride interminable qui s’enlise dans l’enclos de son regard
jusqu’où chantera-t-elle l’étrange à la lisière du visage de l’homme
la clarté du mot est à l’horizon de la parole tenue,
de la musique unique.
Il est temps de dire à l’ombre que l’ailleurs
est un grain
qui ne se cultive nulle part.
Gabriel Okoundji dans Cycle d’un ciel bleu
Les malades s’expriment aussi par la peinture
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Ou encore, pourquoi pas ces mots de ce poète que j’apprécie:
Vent fou me frappe
la folie est infidèle à la folie
le regard du ciel m’étonne
la raison est innocente
ô voies sinueuses de mon âme
le cri de la panthère
n’a d’écho
que dans la savane de ses origines
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si vent fou me frappe
et que ma bouche
manque de paroles
ne me livre pas
au défi du soleil
le dernier mot est à la nuit
Gabriel Okoundji dans Vent fou me frappe.
né au Congo, monsieur Okoundji chemine en poésie et est psychologue clinicien des hôpitaux en région bordelaise.
Le dernier mot est à la nuit…en effet.
Fin du spectacle…
Et comme d’habitude, clic sur la première photo puis au bas de celle-ci, next….
Toutes les photos ont été prises au vol car le spectacle haut en couleurs ne s’arrêtait jamais.D’où peut-être certaines sensations de flou.