Entre écorce et peau

Entre l’écorce

et la peau

Une douce chaleur.

Et le doigt suit

Pensivement

la géographie

De l’arbre.

Des rides,

Des larmes,

Des rivières,

Des volcans

De laves odorantes

S’agrippent

à ma peau.

****************

Au-delà des apparences

A la recherche du  sens …

… Je comprends de l’arbre, l’axe de raison ;

Si l’insensé de l’homme suffisant

piétine la rondeur de la terre,

Sans écouter le langage sous-jacent

Les marques du temps font de l’arbre un prince

Sûr de son empreinte, comme un roc l’hiver,

Il n’a de cesse de  tendre  vers l’impalpable du ciel.

A la croisée des  deux mondes

Son tronc, ce  dessein  d’écorce,  ce parchemin

Où s’écrivent les pleurs, les heures, les souffrances

Garde  tout en  mémoire, comme un matin aux volets clos.

Il est ainsi,

Pour mieux écouter et sauvegarder le monde

Et page à page il  laisse couler  la sève libératrice,

Ses branches passant, par-dessus les murs,

Les guerres  des hommes, les chevauchées fantastiques

Et Les replis refuges de vies minuscules.

Tronc de solitude, graines de croyances

L’humanité  t’embrasse de son regard d’indifférence

Et de ses mains avides vient se nourrir de  ta force.

Arbre,

Il faut nous parler de ta verticale quête

Mêler nos humbles  mots à tes racines

Enfouies au plus profond de l’invisible matière

Là, où l’homme doute, trébuche  et tombe face contre terre.

Au sombre envers du décor, toi, l’arbre

paré  d’éphémères  jeux de lumière

Arbre refuge de tous  les cris étouffés

Arbre espérant la jeunesse  des rires d’enfants,

Arbre d’immortalité, nourri de tous les printemps d’oiseaux,

Tu  donnes tout simplement

du temps aux temps immémoriaux.

Maïté L

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