A Danielle…

Toi, le Fauteuil

Dans ton coin tu prends racines

Ne faisant qu’un avec la vigne

Dont les rameaux sur le mur dessinent

Les chemins partis à l’assaut du ciel.

Fauteuil dis-nous

Pourquoi les feuilles se blottissent

Tout contre tes coussins ou bien

Par la porte ouverte se glissent

Parmi la chaleur des humains.

Fauteuil dis-nous

Ta raison d’être

Dans les tourbillons de la vie

Tes craquements d’osier gris

Quand entre tes bras tu reçois

Enfin trois minutes d’oubli.

Fauteuil dis-nous

De la saison grise,

Ta solitude éprise.

Si  d’automne, tu sembles habité

Quand dans ton coin, tu prends tes quartiers,

La fête au jardin

Ce n’est que partie remise !

Maïté L

Les scènes d’automne se sont déroulées ICI

Mon grand-père


Mon grand-père

Ne connaissait

Que les prés et les champs;

En sabots de bois

Il marchait d’un bon pas

Caressant l’écorce

De ses pins

Dont il empruntait le chant

Dans le vent.

Il dormait à même le sol

A la moindre fatigue

Cherchait la fraîcheur

A l’ombre des fougères.

C’était un très vieux grand-père

Sourd de surcroît.

A la guerre il avait échappé

S’évadant et traversant à pied

Pour une seule fois, la France

Du nord au sud.

Et il chantait

 » un pied chaussé

l’autre tout nu …  »

Il m’aimait à sa façon

Me réveillant

Quand enfin j’aurais pu dormir…

Il avait connu les mules

Et la charrette.

Il s’y installait pour dormir.

Elles connaissaient le chemin

Et partaient seules

Pour le Bassin.

Il n’y avait point de voiture

Et la route était longue…

Il n’aimait pas la table

Et ce qu’il préférait

C’était le coin de la cheminée.

Il y mangeait, comme à la guerre

Sur le pouce

Boudin, jambon

Tout était bon

Dans le cochon.

Il était sec

Comme un vieux landais

Jamais sans son béret

Jamais sans ses guêtres

Jamais sans ses sabots.

Mais un tantinet comédien

Même à quatre-vingt-dix ans

Il feignait d’avoir mal aux jambes

Et quand il était sûr

(mais il se trompait!

je veillais !)

de n’être point vu

au bord du fossé

ses sabots il délaissait

et à toutes jambes

sur ses feutres prenait la poudre d’escampette!

Cette histoire

Est une histoire vraie !

C’était mon grand-père

Je pourrais bien plus en raconter………..


Maïté L


En cliquant sur cette première photo,ou sur n’importe quelle autre vous verrez toutes les photos du sujet en diaporama.Il suffit de cliquer sur »fermer » et vous revenez dans le sujet. Merci G…… pour cette nouvelle fonctionnalité du site.

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Lorsque nous arrivons sur le Plateau de Californie, nous sommes happés par le silence lourd, poisseux et nous gravissons sans barda les marches qui conduisent à cette sculpture de 4 m érigée en 1998  sur le Plateau de Californie par le sculpteur français Haïm Kern pour célébrer le 80 ème anniversaire de l’armistice de 1918. Lionel Jospin, alors premier ministre, inaugura le monument et rendit hommage aux soldats fusillés pour l’exemple.

« le 27 novembre, à la nuit, étant dans une tranchée face à l’ennemi, les Allemands nous ont surpris, et ont jeté la panique parmi nous, dans notre tranchée, nous nous sommes retirés dans une tranchée arrière, et nous sommes retournés reprendre nos places presque aussitôt, résultat: une dizaine de prisonniers à la compagnie dont un à mon escouade, pour cette faute nous avons passé aujourd’hui soir l’escouade(vingt-quatre hommes) au conseil de guerre et hélas! nous sommes  six pour payer pour tous, je ne puis t’en expliquer davantage, ma chère amie, je souffre trop…. »témoignage de 1914. mais on pourrait en trouver des semblables en 1917…

Jean Blanchard, réhabilité le 29 janvier 1921 PAROLES DE POILUS


Le Plateau de Californie est situé dans la partie orientale du Chemin des Dames. Il est, comme Verdun, un lieu emblématique de la Première Guerre mondiale.Il domine le village de Craonne et tire son nom d’une maison de plaisirs de style américain située à cet endroit avant la guerre.

Le Plateau de Californie, truffé de galeries, de cavernes fortifiées est associé à l’offensive dramatique du Général Nivelle et aux mutineries de 1917.


Après la guerre, les lieux furent classés en zone rouge avec interdiction de cultiver. Qui se promène en lisière des bois comprend qu’on n’en aura jamais fini avec les vestiges des combats.

Le village de CRAONNE était situé au cœur de la bataille du Chemin des Dames. Sa population fut déplacée et il fut complètement rasé en 1917.Il est resté célèbre et associé pour la postérité à la CHANSON DE CRAONNE et au souvenirs des « mutins » de 1917.

http://www.chanson.udenap.org/paroles/chanson_de_craonne.htm

un des refrains:  …Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C’est nous les sacrifiés !…

***

et un autre refrain:Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !

Je remercie Marithé pour la photo d’époque et le panorama sur le village de Craonne reconstruit

et pour son accompagnement précieux tout au long de l’élaboration de ce compte-rendu en 4 volets de notre visite dans ces lieux chargés de tant de poids et de larmes. Les murs parlent à ceux qui savent les entendre. Les paysages aussi. Quant aux silences, ils sont souvent si lourds de peines, d’injustices, de fourberies, d’intérêts et de vies arrachées, de familles décimées. La Der de der. Nous savons ce que cela veut dire pour les siècles à venir.

Pourquoi la guerre? Le sujet sera-t-il clos un jour?

Parce qu’un de mes grands-pères n’en parlait jamais et qu’il s’était évadé de cet enfer où il avait été fait prisonnier et avait traversé la France à pied pour revenir dans son sud-ouest, lui le landais qui jusqu’à sa mort ressemblait encore à l’homme de pierre avec son béret basque.

Parce qu’il chantait « un pied chaussé et l’autre tout nu », et qu’il chaussait ses godillots de guerre pour les grandes occasions.

Parce que l’autre  grand-père, canonnier, en parlait volontiers mais que je n’ai pas su assez l’écouter.

Parce que tous deux étaient devenus sourds  à défaut d’avoir fini en chair de canon…

Parce qu’hier j’ai vu sur un monument aux morts le prénom et le nom du grand-père de mon mari….

Il fallait:

descendre dans les entrailles de la terre, voir les armes parfois dérisoires,insuffisantes, comprendre que les murs de calcaire transpirent de pensées, de cris, de lueurs d’espoirs et de désespoirs que nous rappellent les flambeaux de la mémoire.

Nous sommes ici dans une caverne qui fut jadis une caserne militaire.

« Qu’on dort bien dans ce taudis à dix mètres sous terre ! C’est un  vrai cachot où on descend par des galeries en zig-zag….

Cousin Pelou »


« La brave sœur qui m’a sauvé veut retourner dans les salles : un blessé est resté dans son lit et va périr écrasé sous les éboulements : les femmes et les enfants ne veulent pas la laisser sortir de la cave car c’est aller à une mort certaine et puis ils lui disent que c’est un allemand. »C’est un  homme» répond la brave sœur et elle sort, suivie du vieux jardinier…. »

« Il n’y a plus ni jour, ni nuit….

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Les balles avaient bien sifflé, mais personne n’avait été touché. La rage de tuer et poussés par l’odeur de la poudre aussi bien que par les cris ;on devient des bêtes féroces

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A chaque obus que j’entends il me semble entendre des pères, des femmes, des enfants, qui pleurent sur toute la terre »

« 16 avril 1917

J’espère que ma bonne étoile ne me quittera pas. Mais seulement voilà, l’attaque est à 8h du matin et il n’y a plus d’étoiles.

Arthur »

« La nuit s’avance, comme je souffre, je pense alors à mes parents, surtout ma mère, comme quand j’étais malade et que j’étais tout petit, et je ne suis pas seul à penser à ma mère, car j’entends les blessés et les mourants appeler leur maman.

Désiré Edmond Renault le 22 août 1914″


« Je songe aux victimes d’après guerre quand on retournera la terre pour l’ensemencement »

« Une troupe qui ne peut avancer devra, coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place, plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée. »

Joffre

LA CONSTELLATION DE LA DOULEUR


CHRISTIAN LAPIE

« L’attaque du 9 a coûté 85000 hommes et un milliard cinq cents millions de francs en munitions. Et à ce prix on a gagné quatre kilomètres pour retrouver devant soi d’autres tranchées et d’autres redoutes. Michel Lanson

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Ils ont de la boue à moitié jambes…tous les jours il faut qu’ils prennent des vieux seaux et des casseroles  et qu’ils sortent l’eau à mesure et je me dis que c’est une véritable guerre de taupes. Edmond »

Tous les propos de soldats rapportés ici sont extraits des lettres de Poilus dans le livre PAROLES DE POILUS. LETTRES ET CARNETS DU FRONT 1914-1918 Collection LIBRIO.

Plus de 8000 personnes ont répondu à l’appel de Radio France qui ont recherché dans une malle du grenier, entre les pages jaunies des albums de famille le souvenir de la vie de leurs pères, de leurs grands-pères et de leurs aïeux.

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La Colombe poignardée- APOLLINAIRE

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Je remercie Marithé pour la photo du canon et pour celle de la lettre.

C’était avant-hier: LE CHEMIN DES DAMES

deux Dames de France: Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV promenaient leurs dentelles, leurs jupons et leurs froufrous  en calèche, entre 1776 et 1789 sur un chemin cahotant, afin de se rendre au château de la Bove, chez leur gouvernante, Françoise de Châlus.On fit donc empierrer, aplanir, damer le Chemin courant sur la ligne de crête entre la vallée de l’Aisne et la vallée de l’Ailette; chemin auquel elles donnèrent leur nom.


En 1914:

le chemin des crêtes ne pouvait qu’être un enjeu stratégique et le nom charmant aux accents rieurs des Dames devint un enfer, le théâtre d’une des batailles les plus sanglantes de l’Histoire.Les troupes allemandes occupèrent les lieux, en firent une place-forte et se retranchèrent dans les nombreuses carrières du sous-sol.

En 1917, le général Nivelle décida d’en finir avec la guerre de position et lança  une vaste offensive qui fut une immense boucherie.Le dispositif du Chemin des Dames était au cœur du système.Les français arrivent à reprendre une part infime de la crête au prix de pertes insensées.

Plus de 250 000 morts pour les Alliés entraînèrent des mutineries qui furent punies de mort.

LA CAVERNE DU DRAGON:

Baptisée Caverne du Dragon (Drachenhôle) par les soldats allemands, cette ancienne carrière de pierre  fut exploitée jusqu’au XIXème siècle.

A partir de janvier 1915, les unités allemandes la transformèrent en une véritable caserne souterraine avec postes de tirs et de commandement.  Des dortoirs, un poste de premiers secours et une chapelle y furent aménagés. Un réseau électrique fut construit et des points d’eau autorisaient même une hygiène minimum.

De la mi-septembre au 2 novembre 1917, les troupes allemandes et françaises cohabitèrent dans la Caverne. Les murs construits pendant l’occupation allemande, pour défendre l’accès à la Caverne et prévenir les attaques aux gaz, matérialisèrent une frontière intérieure lors de la cohabitation.

Située en surplomb des  Lignes françaises, 2,5 km de galeries tentaculaires débouchaient sur sept bouches qui crachaient le feu. la Caverne  du Dragon fut un verrou stratégique âprement disputé.En juin 1917, les français s’en emparèrent dans des conditions cauchemardesques d’obscurité.


Aujourd’hui:

Le bâtiment-musée surplombe la vallée de l’Aisne et offre un panorama exceptionnel sur un terrain accidenté où l’on comprend vite combien les hivers furent rudes et combien les français étaient vulnérables.
La Caverne du Dragon évoque la vie quotidienne du soldat grâce à des moyens modernes d’animation, des objets, des fonds sonores, des vidéos et images d’archives.
La Caverne nous livre  quelques secrets, beaucoup d’émotion. Nous ne sortons pas indemnes d’un tel voyage sous terre dans cet univers pesant et inquiétant.

J’ai trouvé sur le Chemin des Dames quelques coquelicots. Nous étions en été mais ils étaient là,ils nous attendaient, symboliques de la Première guerre mondiale avec le bleuet que nous ne voyons plus guère que dans nos jardins cultivés.

Cette allégorie du coquelicot découle d’un poème datant du printemps 1915 écrit par le lieutenant-colonel  John Mac Cree un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d’Ypres. Il s’intitule In Flanders Fields .

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« Pitié pour nous, forçats de  guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes, et qui désespérons de jamais le redevenir. »

Maurice Genevoix La Boue

à suivre…

Un homme dont le regard est tourné vers sa région lointaine

En ce jour du 11 novembre 2010 ,il n’y a  plus de Poilus pour témoigner de la première guerre mondiale.La grisaille du jour s’accorde au souvenir.

Pour tous les combattants morts pour la France, pour ceux qui sont revenus marqués à jamais

Parce que l’un était mon grand-père paternel, l’autre mon grand-père maternel et un autre encore un grand oncle, parce que mon mari n’a jamais connu ses grands-pères. Parce que la famille de Marithé vécut aux premières loges.

Parce qu’un jour d’août 2009, nous partîmes, avec une guide et amie prénommée Marithé sur le Chemin des dames ou sur le plateau de Californie, je vous livre pudiquement quelques images, empreintes d’émotion:

C’est en larmes que nous sortîmes de la Caverne du Dragon . C’est dans un état d’oppression que nous saluâmes le plateau silencieux sous le vent.

J’accompagnerai mes photos à mots comptés.


Monument des Basques
Inauguré en 1928, ce monument est érigé à la mémoire des combattants de la 36e division d’infanterie composée en majorité de soldats du Sud-Ouest de la France et se situe sur l’arête du plateau dominant Beaurieux et Craonnelle.

à suivre…

En 1940,Hitler et l’amiral Raeder décidèrent de construire une  base sous-marine baptisée Betasom. Beta pour Bordeaux et som pour sommergibili, sous-marin en italien.

Impressionnant vestige de la Seconde guerre mondiale, la Base sous-marine fut construite de 1941 à 1943 pour abriter la 12e flottille de sous-marins de la marine de guerre allemande.

Reconvertie depuis quelques années en équipement culturel par la mairie de Bordeaux, la Base sous-marine accueille des expositions temporaires, des spectacles d’arts vivants ou des soirées événementielles. Sur les 42 000 m2 de cette imposante construction, 12 000 m2 environ sont aujourd’hui ouverts au public.

La base sous-marine est composée de:

-onze alvéoles qui servaient d’abri

-un large couloir équipé d’une voie ferrée de 245 m

-un toit de 7 m d’épaisseur avec un système de double paroi faisant office de pare-bombes.

-600000m3 de béton et une tranchée antichar

-des chambres d’explosion pour lutter contre les bombardements aériens

6500 ouvriers ont travaillé pour réceptionner le ciment, le bois et l’acier venus par voie ferrée de France et d’Allemagne.

Un ouvrier sur trois seulement était allemand.

Un manœuvre sur vingt-six seulement était allemand.

50 ouvriers espagnols, prisonniers républicains ont été ensevelis lorsqu’un coffrage a cédé.Plus de 3000 républicains espagnols ont été contraints de travailler là.

Quelques soldats allemands sont tombés « accidentellement » dans le béton frais au cours de la construction.

Quarante-trois submersibles étaient affectés à Bordeaux.L’édifice a  reçu de nombreux sous-marins allemands, italiens et japonais pendant le conflit.

Lorsque la base sous-marine abritait un musée de plaisance,un collectionneur de bateaux prétendit avoir entendu des cris de détresse. Tous les fantômes du passé ne sont-ils pas définitivement morts?

On ne s’approche pas de la base-sous-marine sans appréhension et lorsque la lumière est parcimonieuse, le noir y est encore plus noir.

La lumière , qu’elle soit chemin menant à 6 milliards d’autres ou bien éclairage des piliers et reflets colorés rend le lieu plus fantomatique.

Certains se sentent mal dans ce lieu. Peut-être faut-il l’aborder  avec une pensée pour le Passé en souhaitant délivrer toutes les âmes errantes pour qu’elles trouvent la paix.

La Ville de Bordeaux a fait le pari d’un vécu culturel à la Base sous-marine. ce lieu ne laisse pas indifférent et je vous laisse parcourir certains de ses recoins éclairés ou non.

http://www.u-boote.fr/bordeaux.htm


Sans lumière


Ou avec quelques lumières pour nous rassurer…

Voir les images telluriques de Jean-Michel Fauquet jusqu’au 5 décembre est un moment exceptionnel .

Vous êtes hors du temps et de l’espace et les objets détournés vous parlent comme les voix qui accompagnent vos pas.

Entre photos, peintures, dessin, noir, blanc, vous plongez dans un monde qui prend racine en vous entre absence et présence.

http://www.aquitaineonline.com/actualites-en-aquitaine/gironde/jean-michel-fauquet-mystere-intemporalite-en-exposition.htm

mes sources: Bordeaux secret et insolite, La face cachée du port de la Lune

Philippe Prévôt

Vous pouvez cliquer sur chacune de mes photos pour les voir en taille originale.