clic

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*

Un soir rouge sang et orange mûre

Nous prit dans ses bras.

Il nous mena

A sa poursuite

sur

Petites routes et berges du lac

En vain.

Et puis promesse de cœur Lilas

Il joua les divas

Il se refusa

Semblant s’éloigner

Et se cacher pour saigner

Au loin

Derrière les dunes

Et les forêts…

Et soudain

Ce fut aussi un soir de flammes Rouge sang

Un soir de grand incendie d’oranges mûres

Où les étincelles fusaient

Et se métamorphosaient ;

Le soir s’avéra  couleur lilas :

Il convoqua toutes les nuées :

des sacs de bonbons  acidulés

furent soudain déversés

sur  tous les gourmands

De petits soir volés.

La nuit  Lilas

Nous  prit dans ses bras

Et nous fit don de tous ses effets.

Dans la nuit noire

Il nous resta sur la langue

Quelques silences à déguster

Un parfum lilas trop vite dispersé.

Maïté L

clic

*

*

Tandis que la nuit éteint la terre et l’occulte à nos yeux

*

Le crépuscule velouté de bleuets ajoute à la sérénité des lieux,

*

Mais déjà l’incendie emprisonne les sols et les eaux au galop:

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Jamais plus notre ciel n’aura cette même ardeur embellie d’un halo.

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Alors, l’unique joyau de forêts, de landes  et de marais envoûtés

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Enferme en son sein tant de vies protégées, tant de vies oubliées,

*

Que notre regard se mouille et que la parole vient à manquer.

*

Subjugués nous ressemblons à ces statues de pierre figées.

*

Le soir fulgurant électrise le givre et l’hiver à nos portes dévoile

*

Nos pensées  de nuit noire serties dans l’approche des étoiles,

*

Elles, qui ne tarderont pas à s’éparpiller sur le tableau de l’infini.

*

A l’instant les pins se dressent comme des flambeaux de suie puis tout s’évanouit.

*

Maïté L

clic

Pins et brume des Landes

*

*

Que vienne le soir

Noires silhouettes doucement évoquées

Que s’enflamme le ciel

Comme un sceau à peine apposé

Rosés des champs

Et grise brume

Fragiles mâts, solitaires rescapés

Que se déplie la voile

Au loin le pan du manteau de l’horizon

Qui bientôt nous prendra

Nous…entre nous

Dans la dentelle des heures douloureuses

Où il faut tourner le dos au couchant

Partir. Nous depuis si longtemps.

Et la tendresse au fil des ans

Le brouillard nous rattrape.

Des fils de pin à pin tendus

Les notes n’ont laissé que sol si brume et silence.

Maïté L