Mois : janvier 2011
clic
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Un soir rouge sang et orange mûre
Nous prit dans ses bras.
Il nous mena
A sa poursuite
sur
Petites routes et berges du lac
En vain.
Et puis promesse de cœur Lilas
Il joua les divas
Il se refusa
Semblant s’éloigner
Et se cacher pour saigner
Au loin
Derrière les dunes
Et les forêts…
Et soudain
Ce fut aussi un soir de flammes Rouge sang
Un soir de grand incendie d’oranges mûres
Où les étincelles fusaient
Et se métamorphosaient ;
Le soir s’avéra couleur lilas :
Il convoqua toutes les nuées :
des sacs de bonbons acidulés
furent soudain déversés
sur tous les gourmands
De petits soir volés.
La nuit Lilas
Nous prit dans ses bras
Et nous fit don de tous ses effets.
Dans la nuit noire
Il nous resta sur la langue
Quelques silences à déguster
Un parfum lilas trop vite dispersé.
Maïté L
clic
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Tandis que la nuit éteint la terre et l’occulte à nos yeux
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Le crépuscule velouté de bleuets ajoute à la sérénité des lieux,
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Mais déjà l’incendie emprisonne les sols et les eaux au galop:
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Jamais plus notre ciel n’aura cette même ardeur embellie d’un halo.
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Alors, l’unique joyau de forêts, de landes et de marais envoûtés
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Enferme en son sein tant de vies protégées, tant de vies oubliées,
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Que notre regard se mouille et que la parole vient à manquer.
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Subjugués nous ressemblons à ces statues de pierre figées.
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Le soir fulgurant électrise le givre et l’hiver à nos portes dévoile
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Nos pensées de nuit noire serties dans l’approche des étoiles,
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Elles, qui ne tarderont pas à s’éparpiller sur le tableau de l’infini.
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A l’instant les pins se dressent comme des flambeaux de suie puis tout s’évanouit.
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Maïté L
clic
Pins et brume des Landes
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Que vienne le soir
Noires silhouettes doucement évoquées
Que s’enflamme le ciel
Comme un sceau à peine apposé
Rosés des champs
Et grise brume
Fragiles mâts, solitaires rescapés
Que se déplie la voile
Au loin le pan du manteau de l’horizon
Qui bientôt nous prendra
Nous…entre nous
Dans la dentelle des heures douloureuses
Où il faut tourner le dos au couchant
Partir. Nous depuis si longtemps.
Et la tendresse au fil des ans
Le brouillard nous rattrape.
Des fils de pin à pin tendus
Les notes n’ont laissé que sol si brume et silence.
Maïté L