« Mon semblable

Mon autre

Là où tu es

Je suis »… ANDRÉE CHEDID

       

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  REFLETS      D’HIVER

 

 Dans le gris du ciel jusqu’à la pointe du soir

       Je note sur l’ombre portée à bras le corps

               Les reflets mêlés, tête à tête,

                         Comme des paroles enrouées de chien errant.

 Et puis, la paresse sur la langue

                       Et les mots,

                     les phrases réverbères

              Creusés dans le lit froid de l’hiver.

L’humidité stagne sur la lame du ciel

Et sous les pas s’entend l’écho des draps froissés .

Les points de rupture, en aiguilles et  suture,

Les derniers grains de sel fondent en éclats d’absence.

          Gris, gris, tout est gris.

                  Les arbres ont déposé les armes

                            Dans la courbe stérile du néant.

Tout s’en va ; rien ne s’étale en palabre ;

Les accents vrillent sang sur la frange

Aux berges du promeneur esseulé.

                          Nerfs,

                               nervures,

                                      pensées déracinées

L’onde est muette en bulbes et frissons.

                              Les feuilles .

                      Passe une flottille linéaire,

                   Les feuilles et rien d’autre

            Je, tu sur l’autre rive

L’impossible,

           l’homme

                   et les faits

                                   divers.

***

 

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©Maïté L/ avec le concours involontaire des ombres et reflets d’hiver, pêle-mêle sont suggérés: Claire Adelfang, Germaine Richier, Othoniel et Nerwenn.à l’exposition « La Belle et la Bête »/ Institut Culturel Bernard Magrez, au Château Labottière/ Bordeaux

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ou les mots sur quelque autre rive du songe.

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Lors de la promenade au bord d’un lac de haute montagne,

nous avons d’abord aperçu le ballet des foulques macroules défendant leur territoire énergiquement tout autour des roselières où se trouvaient leurs nids. Les intrus, en l’occurrence ici des canards n’avaient plus qu’à filer doux, loin de leur progéniture.

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Trois petits esseulés, mais pas pour longtemps.

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Bien vite réunis!

Qu’il est doux pour moi, poussin reconnaissable à ma couleur rouge sur la tête, d’être contre mon parent!

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Pas de problème, vous pouvez m’admirer!

Corps trapu,couleur gris foncé petite tête ronde noire avec bec et plaque frontale blanche.

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Me voici dans le vent.

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Un petit tour sur la berge

Mais

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Bien vite il me faut aller à la pêche: mes poussins piaillent car ils ont faim!

Je plonge avec un petit saut et ressors rapidement; dans le bec de la verdure arrachée aux profondeurs.Le temps du nourrissage est venu: chacun son tour.

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Toutes les photos ont été prises en été, au bord du lac de Morgins (Suisse).

Pour en savoir plus:

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/foulque.macroule.html