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« L’amour comme la mort-qui naviguent hors du temps-lissent nos fronts, affinent nos visages.

Au bord de ce qui est vaste, le regard n’erre plus; et le souffle, complice de l’angoisse et des jours, trouve enfin sa paix« 

ANDREE CHEDID

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Ceux qui me connaissent un peu savent combien j’ai eu de plaisir à revenir souvent  dans les écrits d’Andrée Chedid pour les lire et les faire connaître. Souvent ses citations accompagnaient mes photos.

L’âge était là. Et très récemment j’ai eu envie de lire son roman  » Les QUATRE MORTS DE JEAN DE DIEU ». Je me doutais que ce combat des héros face à la mort était prémonitoire. Ce livre m’a fait très mal surtout à la fin. mais il recèle aussi tant de beauté, tant d’amour, tant de douleur! la fin m’a laissée très démunie. Je ne dévoilerai rien de plus que ce que vous pourrez lire par ailleurs si vous faites la démarche de découvrir ce livre.

Je ne peux imaginer Isabelita que flottant, flottant comme Andrée Chedid au-dessus des siens: ses enfants et nous ses lecteurs qui savions que la fin était proche.

Parmi ses poèmes, je pourrais en citer certains qui s’accordent avec la nouvelle de sa mort: » LA TRAVERSEE DE L’ABSURDE » ou bien encore « EN FRICHE ».

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Mais je terminerai plutôt sur

Brève invitée

à ma fille

Ma lande mon enfant ma bruyère

Ma réelle mon flocon mon genêt

Je te regarde demain t’emporte

Où je ne saurais aller.

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Ma bleue mon avril ma filante

Ma vie s’éloigne à reculons,

A toi les oiseaux et la lampe

A toi les torches et le vent.

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Mon cygne mon amande ma vermeille

A toi l’impossible que j’aimais

A toi la vie, sel et soleil,

A toi brève invitée.

ANDREE CHEDID

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