En route vers le Cap Ferret! Car nous finirons bien par y arriver !

Nous ferons une première halte dans la forêt de Lège Cap- Ferret car nous avons rendez-vous avec La DEMOISELLE ! à la Cabane du Résinier !Dans le royaume Vert , véritable poumon parcouru par les pistes cyclables que nous avons parfois empruntées depuis Andernos, existe ce lieu où Elle m’a confié un secret.

« Un jour de tempête et d’orage, un Lutin est tombé sur la tête et bien mal lui en a pris : il est devenu un peu fou. Il a posé un piège et s’est emparé de la DEMOISELLE qu’il a enfermée dans la cabane. Quant elle a pu se délivrer, c’est grâce au chant des oiseaux qu’elle a retrouvé son chemin ».  Mais aujourd’hui, la DEMOISELLE ne se montrera pas et nous nous informerons de façon ludique sur les pratiques historiques des lieux et sur le gemmage des pins.Nous y entendrons parler de ramassage de la résine et je retrouverai mon enfance dans la forêt puisque je suis fille de générations de gemmeurs. Nous saurons tout sur le galipot ou résine solidifiée, sur le barras ou résine récoltée sur l’entaille ou care avec le hapchot, parfois à l’aide d’une unique échasse, comme le faisait mon grand-père!


Voulez-vous me suivre ensuite vers l’océan? 25 km de plages sablonneuses ininterrompues pour les amoureux des vagues, du calme hors saison, pour les couchers de soleil que je vous montrerai un jour et que certains connaissent déjà.

Des noms de rêve ; Le Grand Crohot dont le nom signifie trou, fosse en souvenir des trous d’eau entre les dunes littorales avant qu’elles n’aient été ensemencées de pins.

Le Truc Vert, le « sommet des sommets » ; Le Truc de la sorcière, le Truc de la Truque…


« Je l’entendais , cette mer qu’une dune me cachait encore et dont je cherchais le goût salé sur mes lèvres . et soudain elle était là, et je doutais encore que ce fût elle, cette étendue informe et confuse ! »disait d’elle François Mauriac.


Et si comme pour  moi , le moment où la mer apparaît est à la fois un rêve qui se réalise toujours comme si c’était la première fois, si ce moment magique , vous l’attendez comme un instant de pur bonheur, vous comprendrez les paroles de François Mauriac….
Il parle aussi de notre deuxième amour commun : les pins ! Et il en parle comme j’aurais aimé en parler !
« Mais qu’ils sont calmes aujourd’hui entre le sable et l’azur! Chacun porte sur son écorce une cigale pour l’endormir. A l’horizon, leur foule pressée sur la crête des dunes pâles sépare les eaux et le ciel…. »


Et nous resterons là à méditer… là où la terre, l’océan et le ciel ne font plus qu’un !