A suivre les paroles de pivoines

Les lèvres se font complices.

 

Au calice trempé

et baignées à la fontaine

des sourires voilés

les yeux demeurent tristes

cependant.

 

Tu l’avais dit:

Ainsi parlaient les nuages

Loin du palais de glace

Où la reine aux yeux d’acier

Prisonnière de son cristal

Rêvait de douceur étale

De mouvance et de pétales harmonieux.

 

Pourtant livrées aux passants

Qui passent, qui passent

Et ne savent pas que la vie est suspendue

Au bord des lumières soyeuses;

Pourtant,

Au bout d’une poignée de terre

S’élève le chant des pivoines balancelles

Sous le soleil en pic ardent.

 

Maïté L