Il y a de la musique en toutes choses

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« Il y a de la musique dans le soupir du roseau ;

Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau :

Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l’entendre. »

 LORD BYRON

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Il y a musique et musique

dans les mots et dans les mains

dans les pas et dans les pieds

dans la bouche et sur les sens

dans le ciel et dans le vent

dans la nuit et dans le noir

dans le temps et dans l’oubli

Tempo, tempo, deux croches noire

suspendue à notre portée

pour chanter siffler et lancer

de la musique à toute volée.

Ecoute mon cœur et ton corps

mon âme et ses je t’aime

sans drame, sans blâme

pour une blanche si blanche

dans la nuit noire

et le silence accroché à ma peau.

Il y a plus de musique dans mes gestes

que dans la houle du printemps.

Il y a plus de mots en maraude

que d’accroches au balcon de l’hiver

et le silence colore les blancs

à la marelle des sentiments.

Maïté L

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Au Jardin public : Invitation à la méditation

 

The Heart of trees, 2007, bronze, 7 figures, 99 x 66 x 99 cm

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Sept personnages assis sur de petits monticules, dans la position qu’adoptent souvent les sculptures de JAUME PLENSA.

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 Sept hommes, un chiffre magique à mes yeux pour une installation entre l’Orangerie et le Museum.

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 Entre sieste à l’ombre des lettres, pique-nique et lieu de rencontre des passants il a fallu sept jeunes arbres, au milieu des canards.

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Arbres d’avenir, enlacés, embrassés, faisant corps avec les bras et les jambes des personnages tatoués de passions.

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Sept humains qui nous offrent leur peau de bronze, le nom des musiciens préférés de JAUME PLENSA dans une communion de l’homme avec la nature et la musique.

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« La nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de vivantes paroles :

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers »

BAUDELAIRE/ CORRESPONDANCES

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Place Saint-Pierre :Notes, notes de musique

Ainsa I, 2013, acier inoxydable et pierre, 320 x 215 x 380 cm

Collection Mildred Lane Kemper Art Museum, Washington University in St Louis, University purchase, Art on Campus fund, 2013, USA

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« De la musique avant toute chose »

écrit VERLAINE dans son « art poétique ».

Même si parfois cette citation a été mal interprétée, elle accompagne ici les notes auxquelles s’accrochent les enfants et que font retentir les musiciens de nuit, sur cette place si animée. Ces derniers voyant le parallèle que j’établissais entre l’œuvre de JAUME PLENSA et mon goût pour leur musique, me donnèrent en partant une généreuse et chaleureuse accolade. La musique est un langage universel.

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Notes de nuit pour Marie-Neige

 

C’est pas Mozart pour un empire
Juste la lune à peine voilée
Simple retenue pour des humains si avides.
Les somnambules dans leur chemise humide
N’ont pas apprivoisé le sablier
Des heures éclatées à la pulpe de la nuit.

C’est pas Mozart, Pachelbel non plus
Juste la tendresse soudain sabordée.
On quitte ses rêves à reculons
à l’heure où le matin vient s’attabler
Dans les vagues des draps réchauffés
Où le réveil prend plaisir à sonner.

C’est pas Mozart, pas même un violon
Ni l’humaine voix de la flûte enchantée
Juste une petite mélodie de nuit;
Nos pensées invitées à valser
Au bras tendu de la moindre lueur
Une étoile pour paupières endolories.

C’est pas Mozart. Mais pourquoi pas?
Quand nos lèvres caressent les volutes bleuies
Des fumerolles de graves marais envahis
Par des iris jaunes grandis dans les reflets
De la lune grise tendrement voilée…
Juste quelques notes à peine envolées.

C’est pas Mozart pour un empire.
Mais pourquoi pas? Imaginez
Si la nuit vous invitait dans ses filets
à résonner vos rêves musique,
Des blanches et puis des noires
Sur l’oreiller, leurs joues à peine rosées…


Maïté  L
le 21/04/07

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Dans le cadre du soutien à l’organisation de l’exposition, le Casino-Théâtre de Bordeaux présente aussi une œuvre de l’artiste :

Silent Music  II, 2013: Silence et musique intérieure

acier inoxydable et pierre, 310 x 230 x 290 cm

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« Enfant, l’artiste(JAUME PLENSA) s’installait à l’intérieur du piano de son père pour sentir les vibrations des sons et de son propre corps. Silent Music II rend compte de cette expérience sensorielle silencieuse, avec cette figure humaine constituée de notes de musiques qui, comme les lettres d’un alphabet, symbolisent l’expression d’un langage universel et permettent à l’artiste d’engager un dialogue avec les peuples ».

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J’aime ce chant que nul n’entendra qui hésite
Entre le vent et la vitre entre le silence et le bruit
Ce chant d’âme à peine
Ou de feuilles qui font là-bas l’automne où personne ne va
J’aime ce chant des pas furtifs toujours comme si
Le moindre mot vers toi qu’on ose était un voleur que le jardin déconcerte
J’aime ce chant qui te cherche et se perd
Et se perd dans la forêt transparente des oreilles
Dans une ville à n’en plus finir de portes pareilles
Errante main mouvante qui n’arrive pas à saisir une chevelure dénouée
Navire avant de vivre évanoui

ARAGON/OFFERTOIRE

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à suivre…♪ ♫

Marina, Awilda, Paula, Sanna, Nuria, Irma  et les autres :

Des jeunes filles à la mère à l’enfant…

« Seul le visage… »

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«  J’ai rêvé ma vie dans le corps d’une felle. »Femme »est un mot bien assemblé, le nom de tout ce qui s’assemble, fait corps et vient au monde. Le nom de ce qui n’est pas mémoire. Le nom de celle qui d’un rien tombe enceinte. Le nom de ce qui souffre chaque fois qu’il se sépare. Un nom courbe qui arrondit le temps. Le nom de la terre même qui nous porte, de l’eau où nous aimons nager et de l’air que nous respirons. Femme : celle qui de toute chose fait un enfant. »

JEAN-MICHEL MAULPOIX/ L’INSTINCT DE CIEL

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Au fil des lectures, j’ai aimé découvrir que JAUME PLENSA aime la poésie et notamment BAUDELAIRE. Ce fut donc l’occasion de relire  en partie ce poète afin de comprendre quels poèmes auraient pu l’inspirer.

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Mais consciente comme ANDRÉE CHEDID que

« Derrière le visage et le geste

Les êtres taisent leur réponse

Et la parole alourdie

De celles qu’on ignore ou qu’on tait

Devient Trahison

Je n’ose parler des hommes je sais si

Peu de moi… »

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J’ai laissé libre cours à mon imagination qui s’est chargée de faire le vagabondage entre divers poètes qui auraient pu aussi inspirer JAUME PLENSA. Certains poèmes m’ont accompagnée, ont resurgi à maintes occasions de hasard ou de rencontres même éphémères comme celui-ci :

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Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
VERLAINE

Mais de BAUDELAIRE, j’ai choisi sans hésiter :

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!

CHARLES BAUDELAIRE. LES FLEURS DU MAL

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Il y a toutes ces femmes de la rue, ces inconnues plurielles qui gourmandes, avalent le temps en courant d’air, sans s’arrêter devant les statues de bronze et puis toutes celles qui se souviennent du visage lisse de leurs vingt ans, celles qui aimeraient s’entretenir avec JAUME PLENSA pour croiser les mots en poésie ou qui cherchent dans les prunelles de PAULA ou de SANNA les reflets de passion croqueuses de vie. Il y a toutes celles que ces femmes de bronze, d’encre ou de résine touchent au cœur parce qu’elles sont dans le  sillage de  LA FEMME dont le mouvement est amplement suggéré.

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« Entre l’instant vécu et l’instant à vivre,

S’inscrit notre visage éternel. »

ANDRÉE CHEDID/Tels que nous sommes

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Il y a tous ces dialogues entre hommes et femmes de la rue et les sculptures, ce chant entre la mère et l’enfant dans les estampes.

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…Ecoutons en silence  ANDRÉE CHEDID évoquer ce dernier tableau :

« Ma lande mon enfant ma bruyère

Ma réelle mon flocon mon genêt,

Je te regarde demain t’emporte

Où je ne saurais aller. »

ANDÉE CHEDID/ Brève invitée, à ma fille

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Et puis la nuit enveloppe la ville et les sculptures.

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Elle moule les femmes au visage de flamme

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comme une bougie qui leur dessinerait une aura.

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Dans leur grotte de lumière

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Elles ombrent le ciel

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Des fleuves lisses qu’épargnent les affres du temps.

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« L’homme qui combat avec armes et lanternes,

L’homme qui succombe, plaies et cavernes,

Renaît avril des batailles ,

Bleu des larmes, profonde fleur.

 

Seul le visage est notre royaume,

Son jour traverse nos nuits. »

ANDRÉE CHEDID : Seul, le visage

(à suivre)

 

 

 

« J’ai toujours été passionné non seulement par les mots , mais par la fonction biologique des lettres. Seules, elles ne sont rien, mais ensemble elles forment des mots, qui  ensemble, forment des textes. Une belle métaphore de la vie et de l’humanité ».

JAUME PLENSA

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Dans le salon de l’Hôtel Rohan  (Hôtel de Ville)

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JAUME PLENSA est né à Barcelone et sa ville d’origine reste son point d’ancrage. Là-bas se trouve son atelier où se pressent assistants, fondeurs et ingénieurs.

Jamais aucune ville avant BORDEAUX n’avait accueilli une telle palette de ses œuvres.

 Avant de revenir en détail à ses sculptures prenant leurs quartiers d’été en plein air, nous ferons le détour par le PALAIS ROHAN (Hôtel de Ville) où JAUME PLENSA présente 11 MAQUETTES inédites. Actuellement, le salon où se trouvent les maquettes reçoit 1000 visiteurs par jour.

Petit détour aussi  par la GALERIE ARRÊT SUR L’IMAGE pour une partie de ses ESTAMPES ; ceci afin d’entrevoir le mystère dansant et poétique des phrases et des silhouettes dansant à tour de rôle.

Des estampes de la galerie Arrêt sur L’ image

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Pour en savoir plus :

http://www.galerie-lelong.com/fr/oeuvres-jaume-plensa-110-p1.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jaume_Plensa

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« Il faut penser de tout son corps écrivait Stéphane Mallarmé à Eugène Lefébure le 27 mai 1867. Tisser avec sa propre vie ces minces rideaux que sont les phrases. Une fine toile de sens et de sons. Solide et musicale autant que précaire. Et devenir alors soi-même, dans l’expectative de la chambre, pareil à cet insecte énigmatique et obstiné.

Ou pareil à la boîte en bois du violon dont les cordes vibrent.

Un poète est un instrument à cordes. Il suspend les accords de sa petite musique dans les angles morts de la vie »…

JEAN-MICHEL MAULPOIX/ L’INSTINCT DE CIEL.

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Les poètes

ne dorment que d’un œil :
La main sur la plume

la main sur le cœur
ils lissent les mots

leur ouvrent la voix

Leur donnent écho.

Les poètes

ne rêvent qu’à l’ombre de la noire
accroche de leur lit.

En marquant le tempo

D’un battement de cil

Ils apprivoisent les veines

Des carrières de sens.

 

Parfois, les poètes pleurent

sur les mots froissés
sur les non-dits, les ratés.
Juste avant de déposer

les mots d’un soir

sur l’oreiller mouillé.

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Les poètes

effeuillent  la lumière

Dans le tissé où perce leur moi.

Sur le fil, dans la danse 

d’un signe de leur main

ils rejettent au loin
l’ombre de la page blanche.

Maïté L

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Souvent l’été, BORDEAUX  au travers de diverses formes d’art offre un jeu de piste inédit qui permet de partir à la découverte des œuvres disséminées dans la ville.

Il y eut notamment OUSMANE SOW, BERNAR VENET et les VACHES.

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Cette année, du 27 juin au 6 octobre, la Ville est devenue la scène privilégiée d’un artiste catalan, mondialement connu : JAUME PLENSA.

Né à Barcelone, JAUME PLENSA est connu  pour ses œuvres monumentales, la  CROWN FOUNTAIN à Chicago, ou L’ÂME DE L’ÈBRE réalisée pour l’Exposition internationale de Saragosse en 2008.

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Après Rio de Janeiro, Salzburg ou le Parc de Yorkshire, les  sculptures monumentales ont pris place sur des places emblématiques de BORDEAUX ainsi qu’au Jardin Public. Parmi elles, quatre sont inédites : deux portraits féminins de 7 m réalisés en fonte de fer : PAULA et SANNA, SELF-PORTRAIT, une silhouette enveloppée dans une mappemonde ainsi que MARIANNE et AWILDA en acier inoxydable, faisant partie  d’une grande collection américaine

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Ajoutez à cela l’exposition remarquable de 11 maquettes dans l’Hôtel de Ville et une série d’estampes inédites présentées à la Galerie ARRÊT SUR L’IMAGE.

http://www.bordeaux.fr/e91819

 

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J’ai parcouru ces divers espaces à pied, et je  continue à les parcourir au gré de mes envies, de jour comme de nuit. Déjà, je ressens en moi la sensation de vide que laissera la fin des installations. Une des raisons de cet engouement vient du fait que JAUME PLENSA a préparé bien en amont cette immersion de ses œuvres à Bordeaux en venant s’imprégner à plusieurs reprises de « l’âme de la ville ».Il est venu « respirer » les lieux, a parcouru la ville à pied, a vécu au rythme de la pluie et du brouillard, a  mûri son projet ,en choisissant des petites places à taille humaine, où se tissent habituellement des liens de convivialité comme cela est parfaitement expliqué sur le site de Bordeaux.

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Il a voulu éclairer le quotidien, donner à voir la contemporanéité du travail de la sculpture au travers de l’évolution de sa démarche.

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Il s’ensuit un dialogue entre la pierre des façades, la minéralité des sols, le regard  du passant qui suit la haute envolée des personnages en bronze, en résine, en fonte, notamment les jumelles PAULA et SANNA, un lien qui perce les dentelles d’acier, d’inox pour suivre le ciel alors que résonnent les accords musicaux, les alphabets du monde ou les pensées profondes liées au langage terre à ciel ou ciel à quais, pierre à ciel ou bien arbres à chœur croque notes, croque mots… menant à la poésie, à la méditation, aux jeux de lumière, à la légèreté, voire à nous-même dans son auto-portrait dont on épouse la coquille en miroir, dont on voudrait épouser la beauté intérieure.

Tous thèmes confondus ne pouvaient que titiller ma sensibilité et mon émotion, l’imaginaire étant au rendez-vous, le souvenir aussi, dans la pierre d’AINSA, village espagnol près de HUESCA que j’ai visité à plusieurs reprises.

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Est-ce le passant qui regarde les sculptures ? Ou ces-mêmes sculptures qui nous renvoient notre image à travers les points de vue de la Ville à redécouvrir.

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Le nombre de visiteurs est tel depuis le dévoilement des œuvres que l’écho en retentit partout en France et dans le monde. Une onde de dialogue, une onde d’espoir, des moments apaisants dont je ne me lasse pas.

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C’est volontairement que certaines photos de mon parcours photographique intégreront les passants. Cela permet de donner une idée des dimensions mais aussi de la vie qui se crée autour de chaque sculpture, notamment avec la présence des enfants : cette vie que JAUME PLENSA appelait de tous ses vœux, malgré les interdictions normales : « prière de ne pas monter… »

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Je vous convie donc à un parcours multiple, parfois silencieux ou amusé, parfois vibrant ou digressant vers des écrits tant les écharpes de mots sont sans fin, éternellement régénérées dans des va-et-vient de l’esprit en marche.

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A suivre…

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