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Mon GRAND bonheur du jour,

c’est celui d’entendre  mon poème « La boîte à couture »

que j’ai intitulé

« Petite musique et mise au pas » ,

lu par MARTINE BRESSAN sur son site:

DE MES YEUX A MES OREILLES

 Vous pouvez l’écouter ici:

http://mesyeuxvosoreilles.free.fr/204-miseaupas-MLadrat

.

Sagine, je t’adresse mes plus vifs remerciements. Tu es loin de mesurer toute  la portée du plaisir que tu peux m’apporter pour bien d’autres raisons encore que celles que tu connais.

Je lis actuellement

LE GOÛT DES MOTS »

de  FRANÇOISE LHÉRITIER

et elle évoque justement ceci:

« je ne peux m’empêcher d’associer ce goût pour les mots au goût pour les boîtes qui me possède aussi depuis l’enfance et de tous les tiroirs remplis de ces choses délicieuses pour l’esprit que sont la mercerie et la passementerie, les boutons, fusettes, bobines, rubans, boutons-pression, gros-grains, extraforts, fils, laines, cotons mercerisés, dentelles, doublures, aiguilles, épingles de nourrice… »

Elle continue d’ailleurs avec la petite quincaillerie.

Je me sens très proche des sensations de cette grande dame avec mon texte écrit il y a de nombreuses années déjà, exhumé d’ un fond de tiroir.Lecteurs,vous m’avez prouvé que vous aussi êtes sur le même registre, dans mon billet précédent.

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***

A une fée de l’aiguille nommée Anne…

http://quilt007.free.fr/wordpress3/

 

De ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

S’échappaient par ses flancs

En faisant grincer sa fermeture

Des bouts de ficelle et des rubans,

Un joyeux méli-mélo coloré,

Des bouts de tout, des bouts de rien,

Des souvenirs amusants

Et des boutons dépareillés.

C’est si ennuyeux un bouton

Qui vient à manquer !

Elles sont si traîtresses

Les aiguilles piquées

Dans des bobines qui ne demandent

Qu’à tomber et se dérouler

Sous la patte de la chatte aux aguets !

Soudain surgit de nulle part

Un dé trop petit ayant accompagné

De mon enfance les premiers essais !

Voilà les doigts piqués, les jurons envolés

C’est dangereux une aiguille dédaignée !

De ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

Il fallait voir ses flancs pansus !

Ils menaçaient de déverser

Des épingles n’en faisant qu’à leur tête

Et d’autres pour réparer l’irréparable

Celles que l’on dit de sûreté.

Quant à ces bouts de tissu, ces perles amassées

Venus de cette robe-fleur, je les avais oubliés !

Pourtant elle avait accompagné des pas de deux

Dans un joyeux élan amoureux !

Vint le tour des écheveaux de laine abandonnés

Et des scratch bien pratiques qui faisaient scrouitch

Sur des étiquettes  qui disaient son nom

Quand le petit fit ses premières valises.

J’entrepris alors, parce qu’il le fallait bien,

De vider peu à peu tous ces bouts de vie

Ces « ça peut servir, ces bouts de rien

De mettre bon ordre au fouillis du passé.

De ma vieille boîte à couture

De toutes les images de ses trente ans

J’ai déroulé à mon tour ce symbole de femme

Parce que chacune se devait

D’avoir son trésor, sa boîte d’intervention

En urgence ou en décoration.

Et je me souviens maintenant

De ces rares après-midi

Où ma mère enfin s’asseyait

Dans un cérémonial bien ordonnancé :

ELLE AVAIT DE LA COUTURE !

Chaque bouton était renforcé

Et les misères reprisées

Les ourlets c’était de la bagatelle

On vous tournait un col de chemise

On remplaçait de la jupe, l’élastique :

Deuxième jeunesse obligée !

Que reste-t-il de la couture

Dans un monde de  prêt-à- jeter ?

J’aime toujours revoir les  boutons,

Ils fleurirent parfois à la boutonnière.

J’aime faire un point par-ci, un point par-là

Comme si les aiguilles esquissaient sur la toile

Un simple pas de danse.

J’aime fouiller dans la boîte

Trouver le petit chose, le petit rien

Qui fera qu’ avec ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

Je trouve enfin le tout  petit bonheur du jour.

 

Texte inédit jusque- là  Maïté Ladrat/ novembre 2013

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Un portrait de dame réalisant un boutis.

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photo Maïté L 3

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 « Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il dit. »

ALBERT CAMUS/ Le mythe de Sisyphe

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photo Maïté L 4

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Dans la vie de tous les jours :

Indifférence : chemins parallèles où le regard est vide, où pousse le silence froid de l’hiver. L’oubli y fait aussi son lit.

Le brouillard a peint en gris
le ciel, les rues, les passants.
Il a tout pris dans ses voiles
Mis les sons en sourdine
rangé les couleurs de l’automne.
Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.

Différence : bulles hermétiques posées à même le sol. Brume cachant le ciel. Vue bouchée. Au pire, le brouillard et vous, assis(e) sur un rocher au milieu des flots. Vous ou Sisyphe. Solitude face à la complaisance qui rassemble…mais ailleurs, dans un autre monde que celui de l’amer.

Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.
Puis la nuit est venue
plus grise, plus noire,
plus humide.

Circonférence : le cercle des idées consensuelles. Les amis des amis. Le tourbillon est tel que vous restez sur le bord du chemin. Différent(e). Oublié(e) Estourbi(e).

Ballet de lumières
Lucioles des rues
Passants noirs corbeaux
Chacun se hâte,
Maison chaude et volets clos.

 

 

Con-férence : les pages lues et relues.

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photos Maïté L 2

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Vous, face à l’absurdité de

L’OUBLI

Oublier et faire silence…ou écrire pour oublier…écrire sur les vagues d’un ailleurs, ou écrire l’ici où s’amarrer.
Écrire l’eau tons feuilles mortes flottant à la dérive
écrire le gris insidieux de la pluie lavant les ailleurs. Frissons.
à l’intime de soi d’aujourd’hui
là …le doigt glissant sur la peine
en pleine page, l’encre larme du détachement de l’oubli.

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photo Maïté L 5

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RELIRE :

« FRAGILES »

un recueil d’aquarelles si fines, si délicates, soulignées par des mots qui se dessinent sous leurs plumes conjointes de poètes: l’enfance, l’amitié, l’absence , bien d’autres mots …et pour commencer, l’oubli.
 » L’oubli
Il ne restera rien qu’une courbe d’épaule ».
MARTINE DELERM

et

PHILIPPE DELERM, un auteur poète qui me va comme un gant….

Actuellement, sur ma table de chevet du même auteur :

» LES MOTS QUE J’AIME »

Bientôt, « LE GOÛT DES MOTS » de FRANÇOISE HÉRITIER

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photo Maïté L 6

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Merci à vous, mes lectrices et lecteurs fidèles d’être là…

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A Marithé, pour nos éclats de couleurs et de mots mêlés

Visitez le site de Marithé

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« Le ciel est un chemin et, comme tous les chemins, il ne mène à rien. C’est pourquoi nous aimons tellement le suivre, là où il consent enfin à se montrer, à nous confier comme un fait d’évidence – compassion et consolation- le bleu de son sourire. Nous guettons ce bleu tel un chasseur l’oiseau insaisissable et, d’une région à l’autre, ce sont autant de voyages sur fond de mélancolie. Le bonheur, comme le désir, est objet de mélancolie. »II/SALAH  STÉTIÉ

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Fragments de nuit

  Silence

    Copeaux et brisures

 Imagine, improbable, l’attente des pas incertains

Et puis l’étrangère aux convulsions de sable

Marchant dans la solitude de l’estran et du vent

Fière de sa verticalité dans le vertige des vagues frontales

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Imagine autour des néons Larmes, Parenthèses, Doute

Le retour au sein (dans les bras) des forêts primitives

L’oreille accrochant la houle des cimes

Perdue dans la chevelure devenue éphémère.

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Imagine au sol, un enchevêtrement qui ne fait plus le lit des rêves

Là, une musique syncopée où les cigales ont déserté

Et puis, tracer à même  la respiration des foins odorants

Des sillons d’oxygène battant pavillon coloré à nos mollets…

** Maïté L 9 novembre 2013

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« La lumière fait ce qu’elle peut, elle qui est origine et fin, pour jouer la fée et l’aiguille : de ses doigts d’invisible, elle place en évidence tous les fragments visibles de l’univers et parfois, de sa très fine aiguille, elle répare et recoud le fragilisé, le parcellisé, le déchiré, pour sauver le tissu improbable. »

III/SALAH  STÉTIÉ

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Les deux citations sont extraites d’un très beau livre DÉCOMPOSITION DE L’ÉCLAIR EN BRINDILLES où le poète SALAH  STÉTIÉ « a coulé son rêve dans celui du peintre » COLETTE OTTMANN aux Éditions Les Petites Vagues

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A tous les oiseaux qui un jour ou l’autre font l’expérience de la cage…

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Cette nuit-là, mentalement, je  récitais le début du poème de Jacques Prévert : Pour faire le portrait d’un oiseau et…

« peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt » …

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Ici, au bord du torrent alpin, dans une clairière…

 

Ecorces pliées, parcheminées

Grises ou vertes de mousse

Le doigt y lit l’alphabet

Des bois et des forêts.

Suivre les chemins

Tortueux ou rectilignes

Et recueillir les peaux

Qui une à une

Glissent de l’arbre au sol.

Aréoles du temps

Ou larmes de passage

Les notes musquées

Frappées du sceau du passé

Chantent et crissent

Au passage de la rosée

 Sur le lit d’impatience

Des amours végétales.

Ecorces  de vie

Ecorces d’amour

Les habits du vent

De l’arbre endimanché

Ont lancé aux passants

Les refrains

D’enfants

Venus apporter

Un air de printemps.

Maïté L/fin d’Octobre 2013

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« Quand l’oiseau arrive

S’il arrive

Observer le plus profond silence

Attendre que l’oiseau entre dans la cage

Et quand il est entré

Fermer doucement la porte avec un pinceau

Puis

Effacer un à un les barreaux »…

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LA VIE 2

La vie…

c’est une corde sensible
elle s’enroule et se déroule
Jusqu’à rompre les amarres.

Parfois lisse et souple
ou bien râpeuse et résistante
elle s’effiloche, cassante.

Il ne faut pas trop tirer sur la corde
ni la serpenter autour du cou
encore moins en lier les chevilles

Tout juste en faire un lasso
pour attraper les jours
ou les papillons de bonheur.

Je la préfère abandonnée
lascive sur le sable mouvant
symbole rageur des marées

Mais aujourd’hui… Je veux……tendre une corde vibrante…
de cœur à cœur… dans la tourmente…
un cri… de violon… à déshabiller… les peurs…

Maïté L  31 octobre 2013

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avec le concours des œuvres de Jean-Michel OTHONIEL, entrevues au Château Labottière.

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POUR EN SAVOIR PLUS SUR J-M OTHONIEL, L’article de CeriseMarithé

http://cerisemarithe.wordpress.com/2011/05/13/jean-michel-othoniel-my-way/

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LA VIE A UN PRIX

à Colo qui sait ce dont je parle et qui contribue à l’avancement, le sien, le mien.

à Dominique, ivredelivres, passeuse de LA VIE majuscule.

http://asautsetagambades.hautetfort.com/search/fabrice%20caravaca

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« DES MOTS NOUVEAUX QUI SONT CHALEUR ET DISENT NOTRE RÉSISTANCE DANS LA LUTTE. NOS CORPS SONT UN CRI DE COULEURS, UN JAILLISSEMENT DE LUMIÈRE. NOUS VIBRONS ET NOUS AVANÇONS COMME UNE FORÊT D’ÉTOILES. « 

 FABRICE CARAVACA/LA VIE/EDITIONS LES FONDEURS DE BRIQUES

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***

 

 


La vie a un prix

 Et l’écrit sur l’ardoise du corps
En lettres majuscules.
Et de sa plus belle plume
Venue griffer la rose de sang
Effeuillée en pleine poitrine
Le temps courtise l’automne.
Il  fait danser les clairs, les obscurs
 Et les ombres du vent.
Au dehors
Sur tapis jaune, sur tapis rouge
Le regard épouse
Les dernières courbes sensuelles
Des roses.
La vie a un prix
 Le pianote en touches blanches
En notes noires
Et s’arrête sur la plage
Où la marée recouvre de son drap pudique
Les heures d’absence.
La rose a fleuri
En pleine poitrine,
La rose et puis le bleuet…
Et tant pis si les mains
Dessinent en braille
Des sourires de coton.
L’automne prend son temps
Et sur tapis jaune, sur tapis blanc
Efface au tableau le prix des tourments
Ne laissant que le cocon d’un ciel bleu assourdissant.

 

29/10/2009 Maïté L

29/10/2013

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« NUL NE PEUT ATTEINDRE L’AUBE SANS PASSER PAR LE CHEMIN DE LA NUIT. »

KHALIL GIBRAN/ LE PROPHÈTE

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Une affaire de Cœur

A Chantal Renaux, une passeuse de mémoire…

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cette photo m’a très gentiment été prêtée par Chantal.

J’ai écouté la fleur…

 

 

OUBLIER CAR :

Cela aurait pu n’être qu’une saison de Dame de Pique enfonçant ses dards  en ma  terre nourricière, Une saison  de pieux comme  dans les eaux huîtrières.

OBJECTION.

ELLE EST LÀ ,  fleur de PATIENCE et son écho SCIENCE…science… science.

APPRIVOISER

Car entre la terre et l’eau familières, existe un autre monde : celui de l’imaginaire qui m’a ouvert ses portes pour

CHANGER .

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« LA SALLE DE NAISSANCE EST TOUT EN LONGUEUR ET SEMBLE S’ALLONGER A PERTE DE VUE»/ Le livre du Voyage/ BERNARD WERBER

Il était une fois un palais au Cœur tendre

De  vrombissements d’ailes en vol stationnaire pointant l’antienne de l’invitation au Voyage pour un cœur libre,

J’ai choisi d’être invisible,

Vêtue  de transparence

 Pour accueillir de mes propres ailes, la douceur

Pour m’adonner à la glisse, vers le baume offert.

Avant de me laisser aller :

OSER

 Les mains nues, les pieds nus

PLONGER

 Dans les délices et

DANSER

 Légèrement sur le grain de soie du cocon.

APOTHÉOSE :

Au cœur de la fleur,

Dans le lit  d’un long fleuve interne,

Mon désir de naître au miel de la VIE.

25 octobre 2013

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OCTOBRE ROSE  , la signification

http://www.sudouest.fr/2013/10/20/bordeaux-coureurs-et-marcheurs-soutiennent-l-operation-octobre-rose-1205171-8.php

Suivez ce lien, vous verrez la manifestation d’OCTOBRE ROSE à BORDEAUX, car je m’inscris à fond dans ce message d’espoir. Comment pourrait-il en être autrement ? Ils ont marché et couru pour moi, pour vous, pour que tous, hommes et femmes nous nous fassions suivre en mettant toutes les chances de notre côté.

***

 

 «  Je cherche dès le réveil ce qui est nécessaire au jour pour être un jour : un rien de gaieté. Je cherche sans chercher. Cela peut venir de partout. C’est donné en une seconde pour la journée entière. »

CHRISTIAN BOBIN/ Autoportrait au radiateur

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Avec OCTOBRE ROSE – VI-, c’est une nouvelle étape qui commence…

Le matin d’après OCTOBRE ROSE  – V  -…

S’il vous plaît, ne fermez pas la fenêtre, laissez la porte entrouverte afin de faire un chemin à la lumière. La nuit n’a pas besoin d’être contrainte. Ce soir-là elle pourrait être trop noire pour éprouver la joie de se voir revivre. Il ne faut pas gâcher le plaisir. De temps en temps, les vigies blanches de nuit, dévolues à la garde du château passent sur le fil des heures.

Le cadre est posé à l’effacement de la nuit. La veille déjà il avait permis la mesure de la fuite du nuage poussé sur le ciel bleu lorsque la brume s’était effacée ; comme l’échographe du jour.

Lorsque le nuage sortait du cadre, d’autres suivaient obligeant le regard à chercher les parcelles de  bleu auxquelles s’arrimer ; mais seul comptait le premier nuage.

Soudain dans le cadre du voyage rattrapé par l’aurore du matin d’après, apparut le tout d’un ciel bleu s’élevant au-dessus d’un canevas tissé d’oranges et d’horizontalité.

C’était «  donné en une seconde pour la journée entière ». 

Il me revient en tête les paroles de la chanson d’I MUVRINI : NE FERMEZ PAS LA PORTE, que je vous pousse à lire en entier : un tout d’orange, d’olive et d’amande  partagées sur un fond abrupt ; toutes ces mains tendues dans ces châteaux de pierre et de mots, de ciel encadré de livres, de roses et

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 Laissez s’envoler les oiseaux du paradis  du jour.

18 octobre 2013

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***

« Ils sont des gens du bord de l’eau et de la terre

Là-bas
Chez eux où la parole commence par le chant
Là-bas où le vent de l’histoire des autres
A souvent déchiré la paix sur leurs rivages
Leur laissant au cœur de vieux chagrins

Ne fermez pas la porte

Ils viennent d’une mémoire
Qui n’est pas racontée sur les bancs des écoles
De ces mémoires
Que seules les pierres racontent encore

Ce qu’ils ont au cœur est sur leur visage

Les mots qu’ils disent sont des mots simples
Qui parlent de vie de dignité
Quand d’autres pourraient croire
Que chez eux tout est perdu
Quand d’autres pourraient croire
Que tout s’est arrêté dans les veines de leur avenir ».

 

Ne fermez pas la porte/ I MUVRINI

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Mais où vont-ils tous où je ne vais pas!

***

No woman’s land

J’ai chaussé mes semelles de brume, ôté mes signes du monde, me suis enfoncée dans un jour sans heures, cotonneux d’horizontalité.

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 Voyage au bord de la dune où j’ai enchaîné la laisse de mer, convolé en chemise éphémère bleu indigo avec la vague verte frémissante que je choisis d’habiter. Toute part d’eau prolongeant la durée de petite mort d’écume, j’ai chevauché sur le rouleau déroulant plein sud.

 Étoile des mers, était-ce vous ? Était-ce moi? qui apaisait les flots d’un signe?

L’océan, étale, à l’horizon sans fin se confondait avec l’étang profond à frontière de roseaux, à caresse du vent.

Fermer les yeux. Dormir… Dormir et s’éveiller juste avant la nuit.

Sourire.

Juste avant de vivre et de renaître.

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17 octobre 2013

***

C’était aussi le jour anniversaire de mon amie Betty, figée il y a 29 ans dans une éternelle jeunesse. Un jour…Elle me donna l’océan qui lui était familier alors qu’il m’était étranger, voire hostile. J’en fis mon affaire bien des années plus tard.