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Ce Bleu n’appartient à personne.

« Il n’est ni le bien des hommes ni le royaume des dieux.Il circule et se répand, distribuant partout la matière mobile de son propre rêve.Le fini et l’inachevé échangent indéfiniment en lui leurs vertus.S’il n’est point d’âme ni de principe, au moins existe-t-il ce bleu,toujours près de s’entrouvrir  dans la grisaille des jours, offert à quiconque et pour rien, telle la paume d’une main vide, et telle une promesse dont chacun doit savoir qu’elle ne sera point tenue.C’est bien ainsi: cette lumière sur notre misère, cette beauté proche de notre mort.De quoi écrire encore des livres, peindre des toiles, aimer, et composer de la musique. Pour essayer de retenir contre soi le jour. Et pour toujours plus de misère, mêlée avec plus de beauté. Aussi longtemps que nous le pourrons, nous accompagnerons du bout des doigts le temps qui passe. »

Jean-Michel Maulpoix/ Une histoire de bleu

*

Retour sur la plage du Grand Crohot à la faveur d’un fort coefficient de marée (103/109). En une semaine, la configuration de la plage a changé: elle est devenue plane, arasée par le va-et-vient des flots.

Aujourd’hui, il faisait doux,et en période de vacances scolaires, les enfants étaient nombreux ainsi que les chiens dont certains assuraient le spectacle.

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J’en ai choisi deux: le premier de type labrador s’égayait dans les vagues mourantes et dans l’écume avant de venir se frotter le dos sur le sable et de repartir dans l’eau!

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Le deuxième de type husky était un champion de la course hors catégorie: une flèche emportée à perte de vue avant de revenir jouer avec un comparse de rencontre.

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Pas d’étoiles de mer échouées sur la portion sableuse de plus en plus congrue.

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Et puis des vagues à cueillir au cœur: un œil guetteur de l’instant propice à la photo ,l’ autre sur l’océan qui montait, montait et ne demandait qu’à lécher nos pieds.

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Quelques courses à notre actif, en direction de la dune!Pas de quoi se fier à l’apparente bonhomie du jour!

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Aucun quartier non plus pour les châteaux de sable engloutis en une avancée.

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Un seul surfer à l’horizon,patient, loin, très loin mais les vagues ne semblaient pas favorables. elles crevaient beaucoup trop vite en écume.

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Crédit photo: J et M Ladrat.

Je vous invite à revoir les archives sur le sujet:

http://www.eclats-de-mots.fr/category/ocean/le-livre-des-murmures-de-la-mer/

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« L’homme qui regarde la mer est un enfant passible d’amour »*

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Le voile nuageux venu d’Espagne était déjà là, se lançant à l’assaut de tout ce bleu, celui que nous attendions en vain dans la grisaille de l’hiver. La température était douce, printanière.

« Étranger, c’est ainsi que l’on nomme celui qui aime les nuages. Mais d’où vient que parmi les siens il circule en pensant toujours à autre chose ? D’où vient qu’il les observe si souvent avec une stupéfaction douloureuse comme issu d’une autre planète où nul n’oserait prendre ses aises à la façon des vivants d’ici ?« *

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La plage du Grand Crohot a beaucoup bougé avec les tempêtes.

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 Les dunes semblent laminées, stratifiées, comme le moindre monticule de sable au pied des baïnes auxquelles il ne faut pas se fier : les sables y sont mouvants et si elles prennent l’apparence de petits lacs tranquilles,  les courants y sont forts et traîtres.

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 http://www.littoral33.com/baines.htm

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Je n’avais jamais vu d’étoile de mer échouée sur le sable et celles-ci paraissaient en difficulté dans la laisse de mer. Une fillette les remettait patiemment à l’eau alors qu’elles semblaient agonisantes sur le sable et parfois mortes. Il est probable que de grands coefficients de marée ou de forts coups de vent les ont arrachées aux grands fonds, emportées, ballotées. Auront-elles la force de reprendre la mer ?

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« Bleue la lumière du jour. Bleu cet espace où chacun marche. Cet air même qu’il respire. La transparence qui baigne  son visage lui fait désirer d’être aimé, immobile, sur le point d’ajouter une larme à la mer qui pousse et accroît sa vague sous la calme surface de son indifférence.

Pourquoi demeurent-ils si longtemps devant le bleu, sinon pour faire face à ce qui fut là avant eux et qui restera toujours après eux : cette question muette, à jamais posée ?… » *

♣ ♣♣

*** Les trois citations sont tirées du livre :Une histoire de bleu suivi de L’instinct de ciel / JEAN_MICHEL MAULPOIX

crédit photo: M et J Ladrat

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Le Grand Crohot 28 octobre, 14h.

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Tout de même! 23 °. Ciel bleu sans nuages.Puis quelques traînées blanches en éventail.

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Beaucoup de douceur, une légère brume au loin, langues de terre et langues de mer.

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Bleus mêlés de l’océan à marée basse.

Un bateau file à vive allure.

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Un passage vers la dune, entre deux mamelons.

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2 heures de marche sur le sable, loin de toute foule.

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Le spectacle est ici, partout.Au ras des flots,

Sur le sable,

Des papillons de sable inédits (vus par Lou)

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dans les mystères d’un château,

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dans le bal des cailloux, fusées de sable,

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dans les scintillements,

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face au soleil

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dans les ombres du « cow-boy »

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ou  les reflets des marcheurs

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Sur le sable encore où on met des limites sympa

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16h 40: il est temps de reprendre la route et de laisser au loin la rumeur mélodique de l’océan.

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Merci à cerisemarithé pour cette mise en lumière de ma démarche:

« Après « l’ombre de la réalité »,
la pleine lumière vivifiante…
Vamos !

Après les douloureux bleus de l’âme,
les doux bleus des cieux cléments
mêlés aux transparences de l’écume,
à la fluidité des sables,
aux traces de vie si diverses pour qui sait les déceler…
Vamos !

Une échappée vitale
pour retrouver respiration et légèreté…
Messages éphémères si précieux,
ondes bienfaisantes,
sensations libératrices……
Vamos ! »

Cerisemarithé

De sable le temps,

de temps le sable

 

à la lisière

où s’enlise

 

un soupçon

d’océan.

GEORGES-EMMANUEL CLANCIER

VIVE  FUT L’AVENTURE

Poèmes, éditions Gallimard

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Sable

Les grains de sable
surfent sur la dune,
caressent la lande.
Emportés par le vent
sur des vagues de pierre.
Accrochées à des branches d’étoiles,
Les bulles de sable
jouent à cherche-minuit,
au milieu des horloges
où s’incruste la mousse,
dans des sillons creusés
à même la peau.
Des langues de sable
s’allongent sur les ombres,
cathédrales de verdure
où jamais n’iront
ni les nuages
ni les images
ni les certitudes
d’un monde
à l’endroit.

Maïté L

*

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Avec quelques photos, je m’en remets aux écrits des uns et des autres qui tombèrent amoureux de la Dune et de l’océan pour un jour ou une vie.

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dune du Pilat vue du Cap-Ferret

La Dune du Pilat vue depuis le Cap Ferret

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« L’océan au pied, en face et à l’infini »

YVES SIMON

« Le prochain amour »Je vous écris du Bassin d’Arcachon 2,éditions Pimientos

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Située à l’entrée du Bassin d’Arcachon, face au banc d’Arguin et au Cap-ferret, « La Grande Montagne »est un désert formé par l’accumulation de sable due aux vents et aux courant marins.

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au loin le Cap Ferret vu depuis la dune du Pilat

Au loin, juste en face, la pointe du Cap Ferret

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60 millions de mètres cubes de sable  passés à travers le sablier du temps,se dressent entre la station balnéaire du Pyla-sur-mer créée au début du XX ème siècle et la forêt de la Teste-de Buch sur 3800 ha.

La plus haute dune d’Europe est soumise aux éléments; instable, en perpétuel mouvement, elle  ne cesse de reculer de plusieurs mètres carrés chaque année.

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La montée vers le sommet ne se situe plus à l’endroit où je l’ai connue dans ma jeunesse. Elle se faisait plus près du village du Pyla-sur-mer où les premières maisons semblent devoir être englouties par le sable.

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Le Pyla-sur-mer

Le Pyla-sur-mer vue depuis la Dune

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La Dune s’étend sur 3 km et culmine à 110 m. Ce site classé depuis 1943 est un site très visité et donc à protéger de toute urgence;il est géré depuis 2007 par un Syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat formé par le Conseil Régional, le Conseil Général et la commune de la Teste-de-Buch.

 http://www.ladunedupilat.com/monument-exception/

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« Nulle part en France, les grands éléments naturels-juxtaposés sommairement, étalés sans limites-ne se présentent comme ici en grandes masses simples et homogènes, d’une pureté qu’on dirait native, comme au long d’une mangrove d’Afrique ou d’une grève de Papouasie : pas un golfe, pas un rocher, pas une embouchure, pas une île, pas un phare, pas un champ, une saline ou une pêcherie, mais simplement la forêt, la plage, la mer. Un soir de septembre, alors que le soleil allait se coucher dans un ciel très pur, à peine arrivés au Pyla avec B., nous escaladâmes la grande dune, à cette heure-là et dans la saison avancée déjà absolument déserte. Il soufflait de la mer avec le soir un vent merveilleusement froid et revigorant. De la crête, arrondie comme un ballon vosgien, de la montagne de sable si pure et si blanche, on ne dominait à perte de vue, à droite, que l’océan bleu, à gauche, que l’océan vert. La dune, sous la grande brise de mer levée avec le soir, fumait comme un erg saharien et semblait arracher d’elle une à une, ainsi que des voiles translucides, les très fines pellicules de sable que le vent faisait glisser sans trêve sur elle, comme dans un vertige de nudité. Devant moi, je vis B. se déchausser et se mettre à courir, à courir à perdre haleine au long de la crête, les cheveux défaits, une aigrette de sable ailant dans le vent enragé chacune de ses chevilles, saisie par je ne sais quelle ivresse de l’étendue et de la virginité. »

JULIEN GRACQ
Lettrines 2

Texte recueilli par Jean-Claude Garnung
« Je vous écris du Bassin d’Arcachon 2, éditions Pimientos.

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Le banc d’Arguin

Le ,banc d'Arguin

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Assise là

au sommet de la Dune, dune venant après la Dune, venant après

les creux et les faux plats, pas à pas d’un premier matin du monde,

Toutes voiles de coton dressées, comme un bateau de terre,  un bateau fragile

Je jette mes maux au vent, je lance mes pensées à l’océan.

Seule, dans ce matin au soleil hésitant, livrée à l’envolée de grains cinglants

Je deviens calice, je deviens matrice de silence et d’infini.

En contrebas, les voiles blanches effleurent le tableau du rêve, tandis qu’au loin,

très loin, les bateaux que j’aperçois, glissent dans un écrin de  distance

échangent leurs traînées d’écume rectilignes, sur des chemins d’eau tracés au cordeau.

Parfois les humains vont par deux, sans oser l’abrupte pente menant à la plage, parfois,

ils s’assoient savourant l’émotion du grand bleu d’outremer à turquoise

venant mourir de tendre écume aux abords des langues de terre du Banc d’Arguin.

Parfois, ils s’élancent dans la fougue de la jeunesse et finiront sur la grève

Que j’imagine, dont l’odeur me ravit, mais que je ne vois pas. Ce sont aussi

Les pas d’un enfant : il reprend son souffle, dans ce sable qui avale ses petits pieds.

Et toujours le vent sur les crêtes : il cingle, étreint, donne le vertige, sème le doute

Et décourage ceux qui ne se donnent pas à La dune du Pilat, cette grande fille à la merci

de ciels, qui au fil des tempêtes, la livrent en pâture aux caprices des éléments.

A chacun sa Dune : faite d’impatience, à peine cueillie en une fois, du  seul  regard

quand, pour le contemplatif, au contraire,  elle se drape de pans changeants ;

elle rôde alors, nous entoure, nous parcourt en entier : c’est l’oubli providence

qui nous fait entrer en communion, arrêtant la montre aux portes du désert retrouvé.

Dune vertige, Dune en escaliers, Dune en arbre mort qui ne cède pas d’un pouce

Dune  sans cesse recommencée, Dune des millénaires, Dune phare,

Dune liberté des ailes retrouvées, Dune victoire Octobre rose.

Comme un défi, un jalon dans la reconquête du présent et du mouvement

Une offrande claire aux jours qui s’en viennent. Une longue aspiration blonde,

 La Vie majuscule.

Maïté Ladrat/ 16 septembre 2014

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De passage dans la presqu’île du Cap-Ferret , je vous fais un coucou depuis le village de L’Herbe où j’ai retrouvé avec plaisir » les mounaques », les sentinelles du Bassin: une m’a  mise en boîte dans son scaphandre!

Le maître des lieux est ostréiculteur, artiste poète offrant au détour d’une cabane, à la brise, aux  flots  aux mouettes et aux passants, ses créations d’8tres, ses êtres bidons, troncs, Barbe Blanche.

Place aux sentinelles -sourire.

Il faisait si beau samedi…

à bientôt…  Maïté L

***

Le sens des marées

Nuages au ciel nuages en mer bleu au ciel bleu en mer

une tache blanche celle du pêcheur de loin je la regarde

les heures passées en mer passées au soleil en mer

la houle à portée de main la brise me pousse à rentrer

Peaux noires peaux blanches le ciel réunit les deux mondes

tout autour montagnes d’automne l’océan est au milieu

longtemps les marées ont rythmé la vie

Au centre un point rouge des vêtements noirs troués de rouge

blancs des mille teintes de la nuit on entend le souffle de l’eau

les sentiers demeurent invisibles en dehors de la marche

La mer et la terre se rejoignent aux falaises de Xodre

entre les racines en plein sable l’une et l’autre se marient

silence et ressac comme réveil au matin

contempler cela donne le sens des marées

NICOLAS KURTOVITCH/ Inédit 2010

OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

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***

Feuille après feuille pianote la vague

Sur la Morte, la saison

Aux couleurs de l’automne

Automne ment, dans un souffle du vent

Gémit et crève l’arpenteur du temps

D’espoir,  des espoirs

 Où s’accrochent dans un bouillon nuage d’enfer

Marrons et malachite présence cuivrée.

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Tatoue le sable et t’emporte l’ocre

Ocre ment cependant,

Occulte ton visage, ton sourire, tes dents de loup

Ta peau salée, tes doigts rubans, tes yeux fermés.

Tremble la lie de tes pensées

Le rien, le vide sans cesse recommencé.

Marée sous le couvercle au front muselée

 Ses cheminées et soubresauts touchent la cale

Remuent sable et cristaux, coquillages et couteaux.

De l’eau atone, brisée au couchant et aux tempes grisées

Vois les images nous défier, les vagues feuler, trouer, vriller

Les heures du passé et le refrain lancinant en bouche avorté.

Inutile ment.

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***

 L’océan ne va pas plus loin que nos pieds et nos rêves

Deux mains apposées et la douceur du coton d’aimer

Quand l’ Ira  est Apaisée.

Au loin l’horizon inaccessible.

Le ciel inaccessible.

Le soir enterré

Au pied de la dune.

Paix  à lames    le courant   les mots   à la dérive…

Maïté L

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Et puis aussi pour le plaisir, chez Armando:

http://www.nuagesdephotos.com/2011/12/04/pour-maite/

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DIS-LEUR

« Un oiseau passe

éclair de plumes

dans le courrier du crépuscule

VA

                    VOLE

                                                          ET DIS-LEUR

Dis-leur que les marées

ouvrent la serrure de nos mémoires

que parfois le passé souffle

pour attiser nos flammes

car un peuple qui oublie

ne connaît plus la couleur des jours

il va comme un aveugle dans la nuit du présent

dis-leur que nous passons d’île en île

sur le pont du soleil

mais il n’y aura jamais assez de lumière

pour éclairer

nos morts

dis-leur que nos mots vont de créole en créole

sur les épaules de la mer

mais qu’il n’y aura jamais assez de sel

pour brûler notre langue

VA

              VOLE

                                      ET DIS-LEUR »

….

ERNEST PÉPIN/ GUADELOUPE/OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

ÉDITIONS BRUNO DOUCEY

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Dis-leur

 Que de la vague Venise

Le carnaval marin masque l’amer

Les yeux, la crête la gorge tremblent

Sur l’enclume se forge le bras de fer au marteau de l’amarrée.

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Dis-leur…

 Que chutent lisses les eaux sans retenue

Les vagues  au coude à coude.

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Dis-leur…

Que Gemme l’Agate au cœur

Dis-leur que je cherche la lumière

Dans le passé

Dans le présent.

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Maïté L

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« Le soleil maintenant brûle mon visage, brûle mes yeux. la mer est si belle, avec sa houle lente qui vient de l’autre bout du monde. Les vagues cognent contre la côte en faisant un bruit d’eau profonde. Je ne pense plus à rien. Je regarde, mes yeux parcourent sans se lasser la ligne nette de l’horizon, scrutent la mer balayée par le vent, le ciel nu. Je veux voir arriver le bateau italien, je veux être la première, quand son étrave fendra la mer vers nous … »

Esther/ETOILE ERRANTE/ LE CLÉZIO

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Plisse complice, et glisse le vent

Rythme les blancs sursauts et

Douce la bruine soupire et s’inscrit

Au-dessus du fronton qui s’élève puis s’abîme

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***

Ses pointes, ses creux

S’enivrent

S’enchaînent

Ecrivent

VVVVVVVVVVVVV

la vague

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avec plus de discrétion

un petit intermède.

Le Grand Crohot, encore et presque toujours.

Maïté L

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Cette photo : J L

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