Les hirondelles

Les hirondelles, petites boules de poil pesant autour de 20 grammes et dont nous admirons les ballets incessants dans nos campagnes, lorsqu’elles ne sont pas trop polluées par les pesticides, nous captivent par leur habileté, leur fidélité et leur aptitude au voyage migratoire.

Mais pourquoi migrer? Pourquoi parcourir 10000 km à vol battu, ailes toujours en mouvement, pour rejoindre l’Afrique?Il faut chercher l’explication dans le régime alimentaire de l’hirondelle: elle ne mange que des insectes volants qui abondent en Afrique en hiver et disparaissent chez nous.

Mais l’hirondelle revient fidèlement chez nous car en Afrique, il semble que la concurrence pour trouver son nid soit rude: il y a là-bas beaucoup d’espèces indigènes d’hirondelles(37 dit-on).

Leur itinéraire a été découvert tardivement en France, grâce au baguage(1911).

C’est le naturaliste Buffon qui le premier qui, en France a considéré ces oiseaux scientifiquement.Dans l’Antiquité, on pensait que les hirondelles hibernaient dans la vase.

Les hirondelles sont très occupées à donner la becquée à leurs petits et nous avons pu l’observer fin avril, elles ne s’arrêtaient jamais. Ensuite elles n’auront de cesse d’accumuler quelques grammes de graisse. Leur journée sera consacrée à la chasse avec un vol plus ou moins bas selon le temps. Le soir parfois, surtout lorsque arrive la fin de l’été, on les voit sur les fils électriques. Elles préparent leur départ.

Il serait intéressant de savoir si elles vont toutes jusqu’en Afrique ou si certaines d’entre elles ne choisissent pas un voyage intermédiaire. Compte tenu d’hivers moins froids, les ornithologues de la Réserve de Bruges(33) nous ont expliqué que le voyage de  beaucoup d’oiseaux migrateurs s’arrête actuellement grosso modo à mi-chemin.

Je me souviendrai toujours de mon grand-père maternel qui guettait l’arrivée du printemps. Lorsqu’il entendait le coucou, il se roulait dans l’herbe jusqu’à un âge très avancé. Quand il percevait les pépiements des hirondelles et leurs ballets incessants, il sortait la grande échelle et allait les saluer sous l’avancée du toit de la grange, bien haut! à quatre-vingt-dix ans il le faisait encore au grand désespoir de ma mère qui craignait la chute. Mais il avait(très) bon pied bon œil et les hirondelles étaient ses amies!

Les deux premières photos ont été prises au Canon(30 avril). Les deux autres dans le vignoble de Picque-Caillou, près de Bordeaux.

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