Au château Lescombes, « Elles » étaient à l’honneur –3–

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LES ENFANTS

Tous les enfants, vous le savez, sont des navires
qu’un proverbe pareil aux brises les plus douces
conduit, syllabe après syllabe, au continent
où les pingouins dorés murmurent des poèmes.

Tous les enfants, vous le savez, sont des bouleaux
qui, dans la nuit, en demandant pardon, écartent
leurs branches, leur écorce, et vont jusqu’au vertige
danser sur la grand-place au milieu des poulains.

Tous les enfants, vous le savez, sont des comètes
venues nous rendre hommage au nom d’un autre azur,
d’une autre vérité, d’une autre fable, et nous,

adultes par défaut, saurons-nous les convaincre
de s’attarder ici le temps d’un bref bonheur,
avant de repartir chez les étoiles folles?

Alain Bosquet.

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Au château Lescombes, au sein  de cette exposition d  « ’ELLES »,  j’avais hâte de retrouver les œuvres de   DANIELLE BIGATA , à qui l’on doit notamment « Le Pèlerin de Compostelle ».

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/02/17/le-pelerin-au-repos-des-ruines-de-cayac/

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Voici tout d’abord cette salle où DANIELLE BIGATA exposait quatre sculptures  d’enfants, êtres  croqués sur le vif avec leur palette de sentiments: visage d’enfant curieux, boudeur, malin,attentif .

Ils ne sont pas sans rappeler « La petite châtelaine » de CAMILLE CLAUDEL.

http://www.roubaix-lapiscine.com/publications/113/la-petite-chatelaine.html

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Ces quatre visages, empruntés au quotidien, empreints de fraîcheur  entraient en dialogue avec des dessins de personnages hors du commun rapportés  des lointains voyages dont DANIELLE BIGATA est coutumière.

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Enfance

En ce temps-là

je portais toute ma force dans mon cœur

C’était l’orgueil

celui du premier prince magnanime

de la première victoire

du drapeau bleu flottant sur la terre du juste

C’était la colère

l’impétueuse

flammes inoubliables

frissons de sang en prismes de pardon

C’était le désir agile

prenant pied dans la découverte

créant les îles de cristal

réinventant la magie blanche

C’était le péché de perle

mon vrai péché

la coupable bonté

l’admirable confusion d’amour

Je portais toute ma force dans mon cœur

sans cuirasse de mensonges

comme un enfant invulnérable

Achille Chavée

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En nos enfants grandis tressaillent les voiliers d’impatience. Nous écarter pour leur ouvrir passage, c’est leur faire don d’une autre naissance.

Notre place n’est plus où commence leur combat singulier.

Andrée Chedid

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