LA VIE A UN PRIX

à Colo qui sait ce dont je parle et qui contribue à l’avancement, le sien, le mien.

à Dominique, ivredelivres, passeuse de LA VIE majuscule.

http://asautsetagambades.hautetfort.com/search/fabrice%20caravaca

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« DES MOTS NOUVEAUX QUI SONT CHALEUR ET DISENT NOTRE RÉSISTANCE DANS LA LUTTE. NOS CORPS SONT UN CRI DE COULEURS, UN JAILLISSEMENT DE LUMIÈRE. NOUS VIBRONS ET NOUS AVANÇONS COMME UNE FORÊT D’ÉTOILES. « 

 FABRICE CARAVACA/LA VIE/EDITIONS LES FONDEURS DE BRIQUES

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La vie a un prix

 Et l’écrit sur l’ardoise du corps
En lettres majuscules.
Et de sa plus belle plume
Venue griffer la rose de sang
Effeuillée en pleine poitrine
Le temps courtise l’automne.
Il  fait danser les clairs, les obscurs
 Et les ombres du vent.
Au dehors
Sur tapis jaune, sur tapis rouge
Le regard épouse
Les dernières courbes sensuelles
Des roses.
La vie a un prix
 Le pianote en touches blanches
En notes noires
Et s’arrête sur la plage
Où la marée recouvre de son drap pudique
Les heures d’absence.
La rose a fleuri
En pleine poitrine,
La rose et puis le bleuet…
Et tant pis si les mains
Dessinent en braille
Des sourires de coton.
L’automne prend son temps
Et sur tapis jaune, sur tapis blanc
Efface au tableau le prix des tourments
Ne laissant que le cocon d’un ciel bleu assourdissant.

 

29/10/2009 Maïté L

29/10/2013

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« NUL NE PEUT ATTEINDRE L’AUBE SANS PASSER PAR LE CHEMIN DE LA NUIT. »

KHALIL GIBRAN/ LE PROPHÈTE

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Une affaire de Cœur

A Chantal Renaux, une passeuse de mémoire…

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cette photo m’a très gentiment été prêtée par Chantal.

J’ai écouté la fleur…

 

 

OUBLIER CAR :

Cela aurait pu n’être qu’une saison de Dame de Pique enfonçant ses dards  en ma  terre nourricière, Une saison  de pieux comme  dans les eaux huîtrières.

OBJECTION.

ELLE EST LÀ ,  fleur de PATIENCE et son écho SCIENCE…science… science.

APPRIVOISER

Car entre la terre et l’eau familières, existe un autre monde : celui de l’imaginaire qui m’a ouvert ses portes pour

CHANGER .

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« LA SALLE DE NAISSANCE EST TOUT EN LONGUEUR ET SEMBLE S’ALLONGER A PERTE DE VUE»/ Le livre du Voyage/ BERNARD WERBER

Il était une fois un palais au Cœur tendre

De  vrombissements d’ailes en vol stationnaire pointant l’antienne de l’invitation au Voyage pour un cœur libre,

J’ai choisi d’être invisible,

Vêtue  de transparence

 Pour accueillir de mes propres ailes, la douceur

Pour m’adonner à la glisse, vers le baume offert.

Avant de me laisser aller :

OSER

 Les mains nues, les pieds nus

PLONGER

 Dans les délices et

DANSER

 Légèrement sur le grain de soie du cocon.

APOTHÉOSE :

Au cœur de la fleur,

Dans le lit  d’un long fleuve interne,

Mon désir de naître au miel de la VIE.

25 octobre 2013

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OCTOBRE ROSE  , la signification

http://www.sudouest.fr/2013/10/20/bordeaux-coureurs-et-marcheurs-soutiennent-l-operation-octobre-rose-1205171-8.php

Suivez ce lien, vous verrez la manifestation d’OCTOBRE ROSE à BORDEAUX, car je m’inscris à fond dans ce message d’espoir. Comment pourrait-il en être autrement ? Ils ont marché et couru pour moi, pour vous, pour que tous, hommes et femmes nous nous fassions suivre en mettant toutes les chances de notre côté.

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 «  Je cherche dès le réveil ce qui est nécessaire au jour pour être un jour : un rien de gaieté. Je cherche sans chercher. Cela peut venir de partout. C’est donné en une seconde pour la journée entière. »

CHRISTIAN BOBIN/ Autoportrait au radiateur

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Avec OCTOBRE ROSE – VI-, c’est une nouvelle étape qui commence…

Le matin d’après OCTOBRE ROSE  – V  -…

S’il vous plaît, ne fermez pas la fenêtre, laissez la porte entrouverte afin de faire un chemin à la lumière. La nuit n’a pas besoin d’être contrainte. Ce soir-là elle pourrait être trop noire pour éprouver la joie de se voir revivre. Il ne faut pas gâcher le plaisir. De temps en temps, les vigies blanches de nuit, dévolues à la garde du château passent sur le fil des heures.

Le cadre est posé à l’effacement de la nuit. La veille déjà il avait permis la mesure de la fuite du nuage poussé sur le ciel bleu lorsque la brume s’était effacée ; comme l’échographe du jour.

Lorsque le nuage sortait du cadre, d’autres suivaient obligeant le regard à chercher les parcelles de  bleu auxquelles s’arrimer ; mais seul comptait le premier nuage.

Soudain dans le cadre du voyage rattrapé par l’aurore du matin d’après, apparut le tout d’un ciel bleu s’élevant au-dessus d’un canevas tissé d’oranges et d’horizontalité.

C’était «  donné en une seconde pour la journée entière ». 

Il me revient en tête les paroles de la chanson d’I MUVRINI : NE FERMEZ PAS LA PORTE, que je vous pousse à lire en entier : un tout d’orange, d’olive et d’amande  partagées sur un fond abrupt ; toutes ces mains tendues dans ces châteaux de pierre et de mots, de ciel encadré de livres, de roses et

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 Laissez s’envoler les oiseaux du paradis  du jour.

18 octobre 2013

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« Ils sont des gens du bord de l’eau et de la terre

Là-bas
Chez eux où la parole commence par le chant
Là-bas où le vent de l’histoire des autres
A souvent déchiré la paix sur leurs rivages
Leur laissant au cœur de vieux chagrins

Ne fermez pas la porte

Ils viennent d’une mémoire
Qui n’est pas racontée sur les bancs des écoles
De ces mémoires
Que seules les pierres racontent encore

Ce qu’ils ont au cœur est sur leur visage

Les mots qu’ils disent sont des mots simples
Qui parlent de vie de dignité
Quand d’autres pourraient croire
Que chez eux tout est perdu
Quand d’autres pourraient croire
Que tout s’est arrêté dans les veines de leur avenir ».

 

Ne fermez pas la porte/ I MUVRINI

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Mais où vont-ils tous où je ne vais pas!

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No woman’s land

J’ai chaussé mes semelles de brume, ôté mes signes du monde, me suis enfoncée dans un jour sans heures, cotonneux d’horizontalité.

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 Voyage au bord de la dune où j’ai enchaîné la laisse de mer, convolé en chemise éphémère bleu indigo avec la vague verte frémissante que je choisis d’habiter. Toute part d’eau prolongeant la durée de petite mort d’écume, j’ai chevauché sur le rouleau déroulant plein sud.

 Étoile des mers, était-ce vous ? Était-ce moi? qui apaisait les flots d’un signe?

L’océan, étale, à l’horizon sans fin se confondait avec l’étang profond à frontière de roseaux, à caresse du vent.

Fermer les yeux. Dormir… Dormir et s’éveiller juste avant la nuit.

Sourire.

Juste avant de vivre et de renaître.

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17 octobre 2013

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C’était aussi le jour anniversaire de mon amie Betty, figée il y a 29 ans dans une éternelle jeunesse. Un jour…Elle me donna l’océan qui lui était familier alors qu’il m’était étranger, voire hostile. J’en fis mon affaire bien des années plus tard.

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Illusion d’été

Étrange

La réalité est là

Au bord du torrent

Sur les pavés chauffés à blanc

La réalité

Qui est

Et qui n’est pas.

Cœur de mélisse

Chant des flots impétueux,

La sente des menthes et des dravasses

  Les odeurs de cabanes huîtrières

Que l’eau vient taquiner.

Le canal clapote

Grand large

L’onde de choc suspend ses rets

Que survolent les papillons

Monologues  de terres

Et d’eaux

De la fleur au plateau

Du torrent au canal…

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ILLUSIONS D’ÉTÉ

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16 octobre 2013

BELLES 09 - Copie

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 Vol-au-vent ,

autour d’une racine, d’une boucle de cheveux où viendrait musarder un rayon mordoré.

Puits des loups, puits des fous.

Miroir sous la pluie.

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Feuilles mortes.

Morte l’embellie

Dévolue au passé,

Révolue -ne pas se retourner-

Révolution

D’éclats en mots bus

A petite gorgée.

Pourquoi n’ai-je pas eu vent

Du vol des oies sauvages

Annonçant la morte saison ?

 

13 octobre 2013

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Ombre et lumière

Rose et blanche

Timide aiguille du soleil

Rasant de l’automne.

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Le tout et l’infime

Particule traquée

Dans ses retranchements

De chair et de sentiments.

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Pluie et bruyère

La vie des abeilles

Leur concert affairé

D’ailes et de parfum d’enfance.

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Récolte d’octobre

Et le froid qui s’insinue

Lumière et ombres

Aux pieds d’éléphants.

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12 octobre 2013

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en préambule à des expressions.

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Une expression. Celle  qui porte au dehors les arpèges des nénuphars, le velours des roses, les soleils des asters, le miel de la bruyère, les feux de l’espoir.

Le choix de dire à mots comptés.

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Terre à terre

Corps à corps.

La fleur au harpon

De la falaise abrupte

Au magma des jours

Loin de l’océan invisible.

La grisaille s’étoile sans merci

Sans rame à son bord.

Riment les couleurs

Obsèdent les odeurs.

Le sous-bois de feuilles mortes

Et le bruit des pas

Pas à pas

Dans les couloirs à l’angle droit.

Rectitude du blanc

Tandis que la rose se noue

Sur la poitrine.

Le ruban flotte au vent

Des mots tendres-glissés entre deux

Des mots de miel-verveine odoriférante

Des mots tapis-au creux du tiroir de la mémoire

Dégustés à l’instant propice

Où le temps aiguille les heures

Goutte à goutte.

Hier la violette pâle –mais elle était là

Les deux pensées

Et la primevère

Ont orienté la flamme

Vers la belle saison

Celle de l’épaule douce

Celle des lèvres fleuries

Celle du vent d’espoir.

 

10 octobre 2013

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« Souvent, j’ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l’insecte qui flotte au gré d’un fleuve sur quelque brin d’herbe ».

BALZAC.

Cette citation me fut envoyée par Anne, l’artis-Anne .

Pour moi, cette exposition dans la ville de Bordeaux des sculptures, maquettes, lithographies… de JAUME PLENSA, s’apparente à un voyage estival qui, s’il peut paraître immobile à ceux qui sont épris de paysages lointains, fut l’occasion d’un voyage intérieur. Le but de l’artiste est donc atteint puisqu’il écrivait dans la revue de présentation :

Mes sculptures sollicitent physiquement le spectateur. Ce n’est pas un travail de voyeurisme, il faut pouvoir la partager, marcher autour, passer au travers, la pénétrer. C’est une nécessité. La sculpture est en fait un prétexte pour provoquer un mouvement, intérieur, certes, mais aussi physique.”

JAUME PLENSA

Mais l’artiste était-il conscient que la sollicitation des spectateurs irait jusqu’au vandalisme ? J’ai appris ce matin-même, que la sculpture qui suit ,AINSA II ,a été vandalisée par trois individus, malgré ses 450 kg et qu’elle s’est écrasée au sol. SELF PORTRAIT et AINSA I ont été également vandalisées.

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Fils de pub et fils d’inox, homme de paille et homme de lettres avec un petit air de chevalier en armure venu jusqu’à nous, à coup de lettres et de signes sur le Cours de l’Intendance :voici

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Ainsa II, 2013, en acier inoxydable et pierre, 320 x 225 x 350 cm

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Ainsa est le nom d’un petit village médiéval, perché  près de Huesca dans les Pyrénées aragonaises.

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Un joli petit village avec ses remparts, son clocher, ses ruelles aux maisons de pierre,( son figuier couvert de fruits), sa place et la fraîcheur sous ses arcades.

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L’artiste sélectionne les blocs de pierres dans une carrière de pierre de Huesca servant de socle à ses personnages de transparence. Les photos d’Ainsa ont été prises en 1997 avec un appareil argentique.

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« La pensée ne peut tenir dans l’homme.

C’est pourquoi elle se lance comme un bélier contre le ciel,

Fichée comme un coin entre couleur et couleur,

Cherchant son lieu

Dans le corps du monde.

*

Sa charge de puissance nue

Ravage les bords et le fond,

Comme un courant barbare

Qui dévore son lit.

La pensée est une liberté plus grande que l’homme. »

 ROBERTO JUARROZ (V,36)

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Pour terminer ce parcours, voici quelques œuvres de dentelle,plus éclectiques sous forme de maquettes dans le salon de l’Hôtel de Ville

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ou bien quelques lithographies de la Galerie ARRÊT SUR L’IMAGE mettant au premier plan la musique ; juste pour faire le pendant des « mélomanes » du Jardin Public.

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Place donc à Berlioz, Verdi, ou encore Bartok.

Place à la musique parce qu’elle est aussi et avant tout écriture et langage.

Un dernier petit tour et s’en iront les  sculptures disséminées dans la ville…

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FIN…

 Maïté L

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«L’architecture de nos corps est le palais de nos rêves».

 JAUME PLENSA

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SELF-PORTRAIT: place Camille Jullian

2013, acier inoxydable, 350 x 325 x 325 cm

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L’Homme-Monde agenouillé dans sa sphère, individu parti à la découverte de l’universalité du langage,la diversité des cultures. L’individu inscrit dans un tout, une forêt de signes, dont il ne peut se dissocier .

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Arrive un jour

où la main perçoit les limites de la page

et sent que les ombres des lettres qu’elle écrit

S’échappent du papier.

*

Derrière ces ombres,

elle se met alors à écrire sur les corps dispersés par le

  monde,

sur un bras tendu, sur un verre vide,

sur les restes de quelque chose.

*

Mais vient un autre jour

où la main sent que chaque corps

furtivement et précocement dévore

l’obscur aliment des signes.

*

Le moment est venu pour elle

d’écrire dans l’air,

de se conformer presque à son geste.

Mais l’air aussi est insatiable

et ses limites obliquement étroites.

*

La main décide alors son dernier changement

et se met humblement

à écrire sur elle-même.(V,2)

ROBERTO JUARROZ

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THOUGHTS : Place Fernand Lafargue

2013, acier inoxydable et pierre, 310 x 200 x 270 cm

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« Thoughts est constituée de phrases, de pensées qui s’entrecroisent et se chevauchent sur de grands bandeaux en acier inoxydable.

Elle illustre parfaitement cette recherche de la construction de la pensée dans l’espace, les croisements de langues et de langages plastiques et littéraires chers à l’artiste » /Dossier spécial Bordeaux Délices

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Depuis 1992, l’artiste a été honoré par les titres de Chevalier des Arts et des Lettres du Ministère de la culture en France (1993), et celui de Docteur Honoris Causa de la School of the Art lnstitute of Chicago (2005).

Il expose régulièrement ses oeuvres d’art à la Galerie Lelong à Paris, Galerie Lelong à NewYork et Richard Gray Gallery à Chicago et à New York.

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“Il [le sculpteur] a regagné sa liberté publique, il n’a plus besoin de décorer ni de commémorer, il peut à nouveau parler de sculpture. C’est-à-dire poser de petites questions, inscrire sur le mur très discrètement un petit point d’interrogation : je crois que c’est la véritable fonction de la sculpture d’aujourd’hui.”

JAUME PLENSA

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******* à suivre  pour un ultime billet…