Deux mille 6, le Port De La Lune vu depuis la flèche Saint Michel

Dans le port de la Lune
Les eaux pleurent, gémissent, vomissent.
Elles ont le goût du café, poisseux de sueur luisante.
Noir, Nègre, Négritude,
Oubliés les cris à la dure.
Le sucre coulait de leurs veines, familles éclatées.
L’indigo colorait la marée, les jurons aussi, l’irrespect.
Un tonneau de vin valait un esclave et pas plus,
Toum tom et chaînes de fer à nègre,
Sur les quais, il n’y avait qu’à demander.
La pierre a figé l’empreinte
Des mascarons d’homme noir :
Vie écrasée, laminée, esclavagée.
Trente-six navires au meilleur des années…
Antilles, Guinée
Bordeaux, bordées, transbordées,
Corsaires transocéaniques des Droits de L’homme
La bourse pansue ou la vie :
Que vaut la vie, les blancs ont vite choisi.
Bordeaux, Amsterdam, Hambourg, Londres
Brillent les armes à feu, menaces de l’humanité
Empeste l’alcool, ravage, détruit, ensevelit
Et vogue la précieuse pacotille.
Noir, Nègre, Négritude, horreur!
Parfois le ton osait devenir marron
Dans les cales des navires partis

Du Port de la Lune.

Maité L

« Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle

Femme nue femme obscure!
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’est
Tam- Tam sculpté, tam-tam fendu qui grondes sous les doigts du Vainqueur
ta voix de contre-alto est le chant spirituel de l’Aimée. »


Léopold Sédar Senghor

***

Poussière de cacao,
tes étincelles de peau
Gravées dans le djembé,
tu chaloupes tes origines,
Bateau tangué à chaque pas.
Rythm and song and co,
éclairs de si claves dans le noir,
résonnent dans ta vie
des éclats de cacao
parsemés dans tes cheveux serrés,
quand deux billes incandescentes
lancent les flammes
qui accrochent le regard.
« Femme presque nue,
femme noire »
Tu dérives et tu tangues
Tu perles la sueur de la danse
Tu donnes aux échos du chant
Ton âme de cacao
de la poussière blanche
sur tes sillons de vie.
Les pieds bien à plat, paumes vers le ciel
le tissu habille le tambour
de tes jours, de tes nuits,
Tu es la savane et les flammes
tu es l’être sauvage
au cœur de l’humanité,
la fière femme noire
venue du fond des âges
frapper à la porte
de l’avenir d’un continent.

Maïté L, 2007

***

Actuellement, je suis confrontée à la fermeture de MULTIPLY(1er décembre) et de mon blog VOYAGE EN POÉMIE. Aussi ai-je décidé de sauvegarder quelques traces de ce qui fut mon premier blog et une formidable aventure de communication. Je lis, je relie par le bout des mots et des images, je fais mémoire et probablement quelques textes comme celui-ci ,  aboutiront-ils ici; ne serait-ce que parce que j’ai aimé ces premiers pas en expression, mes premières expressions de blog.

Montée entre ciel et terre

Le chemin est rude jusqu’aux bambous, caresse de saule pleureur .

Cheminer vers les lampes immobiles.

Les flots peuvent bien  s’enrouler autour de leurs cordées de vase

Cheminer et se sentir nu de parole.

Feux, derniers feux ; rayons de miel sur le visage ; la soirée s’alanguit un instant

Cheminer en soi, être aspiré par la mémoire honorant le paysage

Au passage, l’horizontale, avant les mots dressés, scandés, chantés, criés.

Générosité.

Paroxysme.

Parole semée…

 

Soudain le Milan surgit…sur un texte du photographe écrivain MICHEL QUÉRAL

« Migrateur sans frontières : le temps du milan

Début mars. Le ciel de l’estuaire est plombé. Les premières tulipes sauvages balancent leurs flammes jaunes entre les squelettiques pieds de vigne de Tayac où les premiers bourgeons commencent à percer.

Chahuté par le vent d’Ouest qui balaie la rive en rafales, un Milan noir surgit de nulle part. C’est mon « premier de l’année » !…

Mais bien vite l’estuaire nous rappelle et les paroles d’ilouts surgissent en mélopée, lancinantes, mélancoliques …

Sur ses chemins ma vie sauvage(extraits) David de Souza-Armand Florea

« Né(e) sur Sans-Pain né(e) sur Bouchaud

Sur Patiras à l’île verte

Mon papa faisait le bateau

Un papa extraordinaire

Parti trop tôt, parti trop tôt

 

On a vécu comme sur l’eau

Au milieu d’un lit de rivière

Une pièce en bas une pièce en haut

Dans de fortes maisons de pierre

Mais pas à terre mais pas à terre…

***

On grimpait aux arbres, on guettait

Le paysage de la vie

Des cabanes à pique-cerises

L’espace c’est pas ce qui manquait

On s’évadait on s’évadait

 

Le défendu se promenait

Entre la digue, le bord de l’eau

On arrivait à monter là-haut

Tout en haut de la liberté

En bois flotté en bois flotté… »

Chemin faisant les feux empreintes s’interpellent

les lianes s’enroulent autour du poignet

se déposent en offrandes à nos pieds

unis en signe de ralliement

comme le ciel, la terre et les arbres

sous la voûte d’ombre que gagne le noir.

Dernières visions avant le départ.

« Les heures passées au bord de l’eau sont à déduire de celles passées au paradis »

RENÉ FALLET, LES PIEDS DANS L’EAU.

«  Je suis les liens que je tisse »

Théodore Monot

Sentinelles sur la digue

Drapeaux rouges de la mémoire

Ne le dites à personne :

 Quand le vent vous visite

Quand les étoiles filantes suivent l’arc ou la voûte

Quand la rosée monte ou le chant des grillons

Quand le village de huttes se met à danser

Ou bien à claquer de ses tissus serpents

Ne dites à personne que dedans égale dehors

Que le mauvais temps égale l’haleine de l’estuaire

Que l’île verte égale toutes les gouttes nuages rideaux tirés

Que vous volez la vedette au phare impassible

Trop haut les marches

Trop haut le flot la magie

Trop haut le bouche à oreille.

Tout se joue contre le grain de la terre

Tout se joue dans la rumeur des arbres

Le cahier des histoires au jour le jour

Une histoire pousse l’autre au jour le jour

Les murs tombent au jour le jour.

Va et vient

La parole.

 

©Maïté L

***

« Elle  lui dit:

Il suffit d’une pensée et la colline est fleurie. Ma pensée est une prière. »

Au Matin De La Parole/ Gabriel MWènè Okoundji/ Dialogue d’Ampili et de Pampou

Je  suis incertaine sur le pont

Qui mène à l’île rêvée, comme toutes les îles,

 Celles que je porte en idéal, avec

 Les jeux de tangage et du vent

Celles qui délivreront les paroles et les chants

A mon cœur qui bat d’impatience.

Tambour contre étrave avant l’île-Refuge,

L’île au phare qui s’annonce en lettres essentielles :

 Patiras.

Et soudain, comme une révélation :

Vous/ Nou(és) les liens du passé et ceux du présent.

Les cordes se croisent, se tendent, se hissent au soleil.

Des champs de maïs.

Dans la transparence des huttes, le faîte prie le ciel de se souvenir de

 L’ici, l’ailleurs, oiseaux plumes musiques, hommes femmes compagnons de besogne

D’esclavage

Noirs.

  Toi, Tu Voues ta passion au milan

Qui plane au-dessus des îliens du rêve, ceux qui sont partis, ceux qui se sont établis

Ici

Ceux venus de l’ailleurs pour quelques instants. Ceux qui, noirs, ont souffert dans leurs chaînes.

Pioche, pioche dans le lopin de terre. Erige des cathédrales sur pilotis

Dans la musique des bambous, frontières abolies, végétal étalement vert sombre

Lumière blanchie tout contre

 Les lèvres de la terre, gonflées de tout le sel

Qui gercent une fois les marées retirées,

Ici

 Gisent les avancées à coup de bois flottés, échoués.
Paroles d’îlouts lancées sur le haut de la berge

Offerte la mélopée d’un soir à l’estuaire :

 A lui, le Maître linéaire qui file pressé devant nous.

La tête bercée aux émotions d’herbe, dernières lueurs paroles et chants reçus

Dans le creux vert tendre de l’agora, à l’ombre

Des continents, paroles et chants de souffrance, d’espoir

Wolof

Sorti veine après veine, de la gangue de l’oubli.

Départ Bateau et Gens d’estuaire. Accueil paroles  de nuit

Chants d’ici.

Pauillac,

Le quai

S’étire

Orange

La nuit

L’emporte

Glisse la nuit

Avec

Ou

Sans étoiles

Je ne sais pas. Pas vu ailleurs mais dans les yeux, oui … l’espace d’un bonheur.

Impression d’été 2012.

©Maïté L

***

***

J’ai choisi de partir par la fin: les images qui se sont installées dans mes souvenirs. J’ai choisi de prolonger un peu le rêve par des mots. J’ai choisi de dévoiler les images peu à peu.

Mes remerciements vont à ceux qui ont fait de cette soirée un ensemble de vibrations, d’émotions, une escale de bonheur:

les Scènes d’été du Conseil général de la Gironde

les associations MC2A (Guy Lenoir) et Musiques de nuit (Patrick Duval) qui ont  proposé une rencontre « Ici, ailleurs », autour de la notion de migrations.

– La mise en espace par le collectif de plasticiens « Les Mains dans les pioches« .

 – La chorale de l’opéra wolof Leena à laquelle participait notamment la chorale de Pessac Croq Notes donnant l’Oratorio de l’Opéra Leena, musiques de El Hadj N’Diaye et Mathieu Ben Hassen

– la lectures des textes de Michel Quéral, auteur naturaliste, accompagné des musiciens présentés par Musiques de Nuit : 5 musiciens du Monde’ Rocher de Palmer) Pascal Lefeuvre,( vielle à roue), Philippe Bayle( tiple), Pedram Khavar Zamini(tombak) et Doudou Cissoko(kora).

-L’ évocation incantatoire de la mémoire des îlouts, portée par la chorale Pianissimo et contée par Davis De Souza.

     »  Un voyage  autour d’un axe migratoire majeur : l’estuaire de la Gironde.
Toutes ces migrations, proches et lointaines : mémoire de la traite négrière, souvenirs des ilouts, passage des oiseaux mis en scène sur l’île de Patiras par différents regards artistiques. »

******* à suivre*******

Rêves  perlés d’estuaire

Bois de rose dans l’or du couchant
Perles de brume à peine voilée
et bleu-gris jeté dans les filets
des carrelets juchés sur leurs pieux
partis à la rencontre de la marée .


quand les rêves de silence
conduisent au bord de l’eau…


Soudain,

tout contre notre cœur frissonnant
 tremblent les reflets émouvants

d’une barque comme posée
sur la ligne des flots…

Les roseaux sur le devant de la scène

 opinent du bonnet et se courbent
en offrande à la brise
compagne discrète des premières virées.

Février descend sur l’estuaire apaisé

Il est temps de suivre les lueurs

Menant à la ville trop tôt retrouvée.

© Maïté L

 Pauillac est située à mi-chemin entre Bordeaux et La Pointe de Grave, au bord de l’estuaire de la Gironde.

Son histoire remonte à la préhistoire,mais les quais nous parlent du  XVIIIe siècle et de l’expansion du vignoble qui a façonné l’image de la ville.  Les façades des hôtels en pierre blonde appartenant aux négociants et aux marins attirent d’emblée notre regard .

Aux XIXe et XXe siècles des industries se sont implantées à Pauillac ( hauts-fourneaux, industries pétrolières…).

Assoiffé d’aventures, malgré l’opposition de sa famille,  Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, part de Pauillac dès 1777 pour l’Amérique, sur une frégate affrétée à ses frais, grâce à une avance sur sa fortune afin d’aller défendre les Insurgents.  Une stèle en bronze érigée sur L’Esplanade  de Pauillac commémore cet évènement.

Dans une lettre à sa sœur, il explique son engagement : «Défenseur de cette liberté que j’idolâtre, libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république si intéressante, je n’y porte que ma franchise et ma bonne volonté, nulle ambition, nul intérêt particulier; en travaillant pour ma gloire, je travaille pour leur bonheur. […] Le bonheur de l’Amérique est intimement lié au bonheur de toute l’humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l’honnêteté, de la tolérance, de l’égalité et d’une tranquille liberté» (Lettre du 7 juin 1777).

Il a 19 ans quand il débarque à Georgetown le 15 juin 1777. Un an plus tôt, les Insurgents, bien qu’en minorité dans les Treize Colonies anglaises d’Amérique du nord, ont proclamé unilatéralement leur indépendance.

Depuis la fin du Moyen-Age les navires qui voulaient gagner Bordeaux avaient recours à d’incontournables marins pauillacais .

 En 1789 il y avait là 200 bateaux de pêcheurs.

Pauillac est connue pour ses grands vins mais aussi pour l’agneau à consommer au printemps.

La prochaine fois je vous emmène au bord de l’estuaire à la tombée de la nuit et puis ensuite vers une île proche.

à bientôt.

Maïté L

 

© Le port de Sète 61×38/* Marithé*

http://cerisemarithe.wordpress.com/2012/08/16/le-port-de-sete/

et ce que ce tableau m’a dit à l’oreille…

 

Sète

Était-ce le reflet

 Des cabanes colorées  échues à  la margelle de l’eau ?

Était-ce du ciel de traîne

La réponse de la terre à mer en damier

Pianotant la caresse d’un ultime souffle d’air ?

Tout se consume, s’unifie, se joue furtivement

sous la coque du bateau majestueux effaçant le mouillage.

Et puis

l’Univers finement poudré,

se répand

 dans la lumière irréelle du rêve.

S’offre alors une heure incertaine

le velouté du silence, la profondeur invisible

Tandis que perle le couchant chaleureux

inondé

De ciel-vert- ou d’eaux sémillantes

La part de Sète-ou d’ailleurs- la vie suspendue dans ses reflets,

Sans un frémissement.

Là, le géant posé sans une ride

pour un baiser de nuit

Aux cabanes.

Les mâts qui leur disaient oui

Qui leur disaient non

C’était au temps d’avant

Dans l’outre primitive du plein jour.

Puis désormais ils scandent doucement l’harmonie

 Immobile…immobile…immobile.

 

© Maïté L 10/09/2012

***

Oter des maux aux mots

Idolâtres et sans repères, les Noms Dupes errent,
De leurs combes et leurs failles. Arrondis les caps,
Droit devant, aligne les passes d’un port clément,
Sans mal de terre, encore en vie tout simplement.

Fi des dérives, de destruction et sur le môle repose
Les pieds là où tes jambes te porteront. Contemple
Sans nostalgie les reflets irisés d’huiles odorantes,
L’étrave de ton esquif, la proue rouille du chalutier.

Œil sans orgueil sur la mer, sans ton désordre, elle
Demeure. Adieu ne convient et à jamais fleure trop
Vulgaire. L’eau saline garde ta coque de noix à flot.
A quai hume le rivage la foule les enfants et dévore.

Dans ce jardin, garde un peu de ta folle sauvagerie,
Sème un rien d’harmonie. Sans mépris mélange toi,
Avec respect vas ton chemin selon ton goût. Dépose
Tes peurs, ta timidité, et fais droit au temps à courir.

Frantz

 

***

Le Ciel, l’Eau, les Reflets,
Jeux de couleurs, Nuances en fondus,
Ici ou ailleurs,
Un peu de liberté…
Autant de prétextes-espoirs,
Espoirs d’une atmosphère qui désire émerger
Et faire naître sensations, émotions, rêves…
Tout est calme… Le temps est suspendu…
Dans l’attente d’une harmonie nacrée …

Marithé

« Je regarde une rose et je suis apaisé.  »
Victor Hugo

***

 

***

Ce que vivent les roses

nous le vivons aussi.

Le matin frappe dur

s’écarte du sillon

des heures froides

et s’enhardit serein

vers le gris-bleu-vert de

la goutte de feuillage.

La fourmi va son train

se joue de la chaumière

esquive les vagues

 hélicos du bourdon.

Midi écrase les heures

les ardeurs, la jeunesse

sommeille , s’enroule

un pétale, un, s’en  retourne où

déjà le parfum se fane,

chevillé à la course

du soleil sur les heures

Dix-huit précisément.

Chute brutale

Jonchée d’ hommage

A la nuit comme pierres

Jetées, oubliées.

Tant de confiance

Pour ne pas se retrouver

Face contre terre.

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 le 1 er août 2012, la date est importante.Maïté L

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***

« How flowers love

the sun

Blinking there »

 

« Comme les fleurs aiment

le soleil

Tiens, elles clignent des yeux! »


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***

« White rose with red

Splashes-Oh

Vanilla ice cream cherry »

 

« Rose blanche tachetée

De rouge-oh

Glace à la vanille avec des cerises ! »

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***

« Morning sun-

The purple petals,

Four have fallen »

 

« Soleil du matin-

Les pétales pourpres

Quatre sont tombés »

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***

  » Nodding against the wall,

  the flowers

  Sneeze »

 

« Penchées contre le mur,

les fleurs

Éternuent« 

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« Lonesome blubbers

Grinding out the decades

With wet lips »

« Les chagrins solitaires

égrainent le chant des décennies

Sur des lèvres humides« 

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J’ai choisi  ces quelques haïkus dans LE LIVRE DES HAÏKU

de

Jack KEROUAC

traduction BERTRAND AGOSTINI

édition bilingue/ La Table Ronde

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Avec la floraison bienfaisante des roses de mon jardin

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« La rose est sans pourquoi » Silesius.

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comme des larmes

Calice de crépon, en transparence.

L’apparence d’un élan

caché sous ses jupons.

 Des gestes de soie, naît la danse,

 La romance de feu, l’orange à flots.

Virevoltant voile semblant froissé,

 La caresse de poudre l’ombre,

Puis jaillit  la flamme liqueur d’ambre.

 Le Voleur de couleur à la Monet

Lui, l’oriflamme du printemps,

tatoué du sceau de la beauté

Offre la transe transversale :

Son humble sacrifice au vent.

Vermillon papillon,  jusqu’aux senteurs d’été,

 Vermillon pirate des prés, éclaboussure de liberté,

De son œil noir le coquelicot et ses fulgurances.

Maïté L