OCCURRENCES

NOTE

ECHO

ECLAIR

ECARLATES

EST-CE AU MATIN GRIS

QUE LES COQUELICOTS ECLATENT?

CLAQUENT LEURS NOTES

ECARLATES.

LEURS CALICES OSCILLENT

VERSES SUR LES RIVES DES CHANTS.

SAVEUR GRENADE AUX ARCADES

EN PLEIN CHOEUR.

LES COQUELICOTS A HEURES COMPTEES

LEVRES ECARLATES DES LE MATIN

DISPERSEES AVANT L ‘APAISEMENT DU SOIR

ATTISENT NOS MEMOIRES,

FOUILLENT NOS PLIS D’ENTRAILLES

D’UN PASSE ANTERIEUR QUI ECLATE

COMME POINTES D’ETOILES EN SANG.

QUAND AVONS-NOUS VU

POUR LA PREMIERE FOIS

LEURS BALANCIERS ELANCES

SUR LA TOILE DU PRINTEMPS?

MAÏTE L

Du matin au soir

sous la pluie
à midi ou à minuit
effleurer un pétale
laisser le lissé s’insinuer
frôler l’épaule d’un baiser
la chair assurée du regard d’amour
les fleurs
au jardin
et la lumière
noire parure , écrin de velours
ciel larmes de pluie assassines
lentement la chute vers le sol
épaves échouées d’orange sanguine
hier en bouton couleur promesse
non tenue
la voie du silence
et au jardin
le souffle de l’impuissance
le printemps en accordéon
au détour , l’infiniment petit
voir ce qui se donne à l’amant
de soie, l’éphémère chant
la plainte du si beau
au cristal de la pavane
L’allée des simples
éperdus aussi
les coquelicots.
Maïté L

A suivre les paroles de pivoines

Les lèvres se font complices.

 

Au calice trempé

et baignées à la fontaine

des sourires voilés

les yeux demeurent tristes

cependant.

 

Tu l’avais dit:

Ainsi parlaient les nuages

Loin du palais de glace

Où la reine aux yeux d’acier

Prisonnière de son cristal

Rêvait de douceur étale

De mouvance et de pétales harmonieux.

 

Pourtant livrées aux passants

Qui passent, qui passent

Et ne savent pas que la vie est suspendue

Au bord des lumières soyeuses;

Pourtant,

Au bout d’une poignée de terre

S’élève le chant des pivoines balancelles

Sous le soleil en pic ardent.

 

Maïté L