Catégorie : AH! LE VOYAGE EN POÉMIE
Du matin au soir
sous la pluie
à midi ou à minuit
effleurer un pétale
laisser le lissé s’insinuer
frôler l’épaule d’un baiser
la chair assurée du regard d’amour
les fleurs
au jardin
et la lumière
noire parure , écrin de velours
ciel larmes de pluie assassines
lentement la chute vers le sol
épaves échouées d’orange sanguine
hier en bouton couleur promesse
non tenue
la voie du silence
et au jardin
le souffle de l’impuissance
le printemps en accordéon
au détour , l’infiniment petit
voir ce qui se donne à l’amant
de soie, l’éphémère chant
la plainte du si beau
au cristal de la pavane
L’allée des simples
éperdus aussi
les coquelicots.
Maïté L
A suivre les paroles de pivoines
Les lèvres se font complices.
Au calice trempé
et baignées à la fontaine
des sourires voilés
les yeux demeurent tristes
cependant.
Tu l’avais dit:
Ainsi parlaient les nuages
Loin du palais de glace
Où la reine aux yeux d’acier
Prisonnière de son cristal
Rêvait de douceur étale
De mouvance et de pétales harmonieux.
Pourtant livrées aux passants
Qui passent, qui passent
Et ne savent pas que la vie est suspendue
Au bord des lumières soyeuses;
Pourtant,
Au bout d’une poignée de terre
S’élève le chant des pivoines balancelles
Sous le soleil en pic ardent.
Maïté L