2-CHRISTOPHE MIRANDE

« Le travail sur cuivre est au cœur de mes créations;il en est la lumière, le souffle, la vie. »Christophe Mirande

Le prieuré à droite

Dans le prieuré situé sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle,à côté duquel se repose d’ailleurs le pèlerin de Danielle Bigata, s’est tissé un dialogue inédit entre deux sensibilités, deux démarches autour de la lumière, du feu. Un dialogue en adéquation avec la sérénité et la beauté du lieu .

de l’ombre jaillit la beauté

Vitraux in situ de Raymond et émaux de Christophe

Un dialogue fait de jeux de lumière et d’ombre, de jeux d’absence et d’appropriation du souvenir et enfin transformation de celui-ci dans le présent et l’avenir de Christophe.

incandescence

spectacle sans cesse renouvelé

au centre

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Poétiquement, le fil conducteur parti de l’atelier de Raymond, sans transmission directe de savoir-faire à son fils, a pris du temps pour éclore chez Christophe (né en 1967) : le temps d’une re-naissance, le temps de trouver sa voie faite d’émail sur cuivre, d’ajout de pâte de verre et de transparence, de contraste de zinc et d’ardoise, d’harmonie et de dépouillement dans le monochrome où chaque touche de couleur nous dit l’essentiel.

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Je crois me souvenir que Raymond Mirande n’a pas vu l’installation des vitraux dans le prieuré.

dialogue d’œuvres.

ombre et lumières de la terre au ciel

plongée dans le contemporain

l’or vient rehausser l’élégance de l’installation

géographie des possibles, du cœur, de la lumière au bout des yeux.

Christophe se veut plasticien et émailleur. Plasticien jouant de la matière, émailleur d’art contemporain chez qui, le dépouillement, l’apparente simplicité le disputent à la réflexion entre prévisible, visible, caché et fruits du hasard des transformations.

 

détail de l’œuvre précédente

J’ai beaucoup aimé dans l’œuvre de Christophe cette adéquation du lieu et de ses installations. J’ai beaucoup aimé ce silence et cette petite musique du chatoiement soudain d’un reflet, d’un détail qui nous interpelle. Il faut prendre son temps, s’arrêter car la première impression est un choc de beauté qui frappe le cœur, avancer, reculer, contourner, jouer avec la lumière. Le spectateur devient acteur, crée son impression seconde, se lave du monde extérieur, communie dans cette élégance de l’art contemporain. Christophe Mirande aime cette implication du lecteur et il le dit dans le petit film sur son site. Il ne s’impose pas, n’impose pas une approche où tout serait dit d’emblée. Il écoute, dit, il explique, il vient sur nos terres, soutient nos yeux de profane, nous entraîne dans sa chapelle sacrée personnelle, dans son panthéon de possibles. Il faudra revenir, parce que la lumière aura changé, parce qu’un détail nous aura échappé, parce le dialogue passe par les voûtes du prieuré, les vitraux de Raymond Mirande, l’ombre voulue, la lumière travaillée et celle des saisons et des heures. J’ai aimé cette bulle d’apesanteur, j’ai aimé ces clins d’œil à Soulages, à Rothko ou bien à Nicolas de Staël, comme j’aimerai quelques semaines après partir sur les chemins de lumière de Soulages à Rodez ou à Conques.

Évidemment, je suis revenue au prieuré et au nom du fils, j’ai mieux compris le père.

le drakkar rouge aperçu dans un 2ème temps.

 

mon regard à l’œuvre aussi.

 

effets de matière.

 

Par chance, si lors de la première visite, le temps était à la pluie et que les couleurs, la poésie, et les thèmes de Raymond Mirande, en un mot la passion, réchauffaient l’atmosphère, lors de la deuxième visite, le soleil était de la partie. Si ma préférence va au travail de Christophe, cela m’a permis de découvrir avec d’autres yeux l’œuvre du père.

Je vous laisse admirer cette dernière œuvre de Christophe dans ce billet:

Sol béni

détail. Calligraphie? Perles de vie et de lumière? Une œuvre magnétique.

Pour en savoir plus sur Christophe Mirande, une visite s’impose ici, pour prolonger la magie de la découverte.

http://mirande.eu/

Je remercie Christophe Mirande d’avoir si gentiment répondu à mes questions ainsi que tous ceux qui sont à l’origine du si beau livre d’exposition qui m’a bien aidé pour réaliser ce billet.

« Le feu ayant ce pouvoir d’accélérer les métamorphoses, les fusions, l’émailleur et le verrier le vénèrent, lui confient leurs songes : ils ajoutent au feu l’inconnu dont la force et la violence remuent, émeuvent leurs âmes. »

Raymond Mirande/Préface du catalogue d’exposition à Mérignac 1993

 

« A la grâce de l’océan, des étoiles et du vent. »

André Velter (Solitudes)

de sable et d’argent, au loin les vagues

« Une douceur apaisante propice à la rêverie…
Toute une tendresse exprimée dans une lumière quasi irréelle…
L’évasion est au rendez-vous…
L’esprit s’allège dans l’harmonie d’un nuancier irisé…
Les fardeaux régressent en ces instants privilégiés…
Sillons, lignes, effilochées, courbes écumeuses,
Traces délicatement déposées,
Dans les murmures et bruissements
Entre ciel, sable et mer…
Moments de bien-être ô combien précieux ! »

CeriseMarithé

Le Grand Crohot, jeudi 23 novembre 2017

Par une belle journée d’arrière-saison, surtout ne pas résister à l’appel de l’océan : nous marchons sur la plage, presque seuls au monde, dans une atmosphère légèrement brumeuse qui ajoute de la poésie au lieu.

convergence sur la pente menant à l’eau.

Marée basse, quelques vagues au loin, une impression de calme, de sérénité ; peu de personnes, rapidement estompées par le voile de brume.

Jeux de pleins et de vides, frissons de sable, palette brossée à grand coup de pinceaux d’eau.

Mais il ne faut pas s’y fier car sous couvert de calme, nous remarquons des tourbillons formés par les courants contraires.

qui du sable ou de l’eau hésite à regagner la ligne d’écume?

géographie de ruisselets.

pétales de fleurs de sable d’automne, cheveux au vent, mèche rebelle.

Une petite brise très agréable, un soleil voilé et comme la mer s’est retirée assez loin, une plage en creux et monticules et du sable assez dur facilitant la marche.

Points à la ligne, courbes de l’océan au féminin pluriel.

Le ciel est bleu par-dessus la dune où il reste quelques panicauts.

l’oiseau aux ailes déployées

 

La marée, le sable et l’eau font œuvre graphique, tout comme les véhicules qui ont suivi l’estran sur des km ou bien les dessins des semelles des promeneurs, couplées aux traces d’oiseaux.

bécasseaux sanderling?

Et puis il y a ces petits boules de plumes patineuses qui forcent notre admiration par leur vélocité au rythme des vaguelettes : à la pêche d’un œil, à la course toujours gagnée, de l’autre.

land art, art de la mer: c’est cadeau

nuancier du jour, à la grâce de l’océan

Quelques bois flottés mis en valeur : oiseau de bois ou baleine, troncs d’arbre venus de je ne sais où, peut-être d’Espagne.

Nous repartirons en gardant au fond de nous, le plus longtemps possible, le bruit de l’océan alors que la marée commence à vider son seau de vagues avec bruit ; juste avant de plonger sous le couvert de la pinède et regagner la voiture.

baleine échouée

en tutoyant le ciel, habiter une histoire d’ocre et de bleu.

…« Ivres d’embruns, de vent

Nous mordons dans le sable

 

De nos désirs enfouis

Au goût d’algues séchées »

François Cheng ( Le livre du Vide médian).

Notre printemps océanique

Toc, toc, toc !

C’est le printemps,

Pétales roses et pétales blancs !

Chatons de saule et mimosa

Se sont éclipsés

Au bord des routes,

 Et dans les sous-bois.

Au ras du sol : la primevère

Soit le troisième œil,

Celui qui, de son sourire

Annonce le retour du beau temps.

Dans mon jardin

Narcisses ou pervenches

Et corolles au vent,

Coronilles jaune lumière,

Jacinthes en rang serrés

Et par-ci, par-là

Des arbustes vaporeux

Posés en pointillés

Sur fin d’hiver déshabillé.

Ailleurs, une profusion

De buissons japonais

Et de généreux camélias.

Toc, toc, toc !

C’est le printemps !
pétales roses et pétales blancs

Ô mon ciel bleu

Depuis si longtemps le prunus t’attendait…

Mais tout cela ne dure qu’un instant

Quand souffle le vent

Quand survient la pluie

De pétales roses, de pétales blancs !

Tandis que coucous des bois

Et discret myosotis

S’invitent aux abords

Du blanc buisson de perles,

La mésange regagne son nichoir

Les merles sautillent dans la prairie

Entre les pissenlits aux dents de lion

Et les pâquerettes à profusion.

Le printemps va et vient

Entre chapeau de paille et parapluie

Mais petit à petit la nature s’enhardit

Bientôt la froidure tombera dans l’oubli,

Déjà… je vois poindre les premiers coquelicots :

Le printemps fait son numéro !

♠Maïté L/ printemps 2017♠

Merci d’aller voir chez Fifi comme le printemps est beau!

https://aufilafil.blogspot.fr/2017/04/enumeration-printaniere.html

ICI

NOUS AVONS POSÉ L’OBSCUR

NOUS AVONS POSÉ L’ÉCLAT

 

POUR QU’UN JOUR SE SOUVIENNE

 

ICI

NOUS AVONS POSÉ LE TRAIT

NOUS AVONS LAISSÉ VACANT

 

POUR QU’ENFIN ADVIENNE

 

FRANÇOIS CHENG/LE LIVRE DU VIDE MÉDIAN.

♥♥♥

Mes meilleurs vœux vous accompagnent pour l’année 2017.

♥♥♥

Bonne année à toutes les choses essentielles, au monde, à la mer, aux forêts…
Bonne année à toutes les roses que l’hiver prépare en secret…
Bonne année aux Hommes
pour faire régner Harmonie, Plénitude, Équilibre, Sérénité…
pour sourire à la Vie, chasser le stress,
pour écarter la mauvaise humeur,
pour profiter de chaque petit Bonheur,
pour faire preuve de philosophie,
pour garder en toutes circonstances un esprit zen…
I have a dream pour chacun et pour tous !!!
Des vœux aux couleurs de Bonheur…
Du Jaune pour soleil, chaleur et santé
Du Bleu azur pour chasser les nuages
Du Vert pour faire éclore projets et promesses
Du Rouge pour que les cœurs battent à l’unisson
Des Ombres pour rendre les contrastes harmonieux
Du Blanc pour écrire des aubes nouvelles porteuses d’espoirs…

Un poème déposé ici par cerisemarithé

que je remercie du fond du cœur.

façade côté Gambetta

façade côté Gambetta

L’été 2016 approchait et l’on attendait cette sixième édition de Transfert6 place Gambetta, dans les locaux de l’ancien Virgin.

façade, place Gambetta

façade, place Gambetta

L’exposition collective de street art a fermé ses portes fin septembre et 65000 visiteurs l’ont visitée.

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porte d’entrée Transfert6

L’année dernière, Transfert5 était à Castéja et les éditions précédentes dans le quartier Bacalan. Le collectif d’artistes Transfert a acquis au fil des ans son public de visiteurs fidèles, fans de tous âges. J’en fais partie et je n’hésite pas à revenir  sur les lieux pour profiter de tout ce que mes yeux peuvent capter. Là, je me sens bien ; je suis invitée à un voyage que j’entreprends avec grand plaisir. Je m’immerge dans une bulle que je quitte chaque fois à regret.

côté rue Bouffard

côté rue Bouffard

Cependant, d’aucuns regretteront que le street art ne  s’institutionnalise et quitte l’investissement sauvage initial de la rue pour rejoindre

– des lieux en attente de transformation : Les alentours de la Base sous-marine dont je parlerai plus tard, Castéjà l’an passé, Virgin cette année où les lieux offrent l’opportunité de créations in situ sur des variations de supports et surfaces ;

des expositions comme celle qui intitulée « Expressions urbaines » au château Labottière, permettait aux profanes dont je suis, d’y voir plus clair entre « Street art, Graffiti et Lowbrow »

– des performances publiques comme j’en ai déjà relaté dans des billets précédents, notamment lors de l’été 2015.

Bordeaux respire au rythme du street art. J’aime cette appropriation des lieux officiels ou non, un peu moins lorsque le street art rejoint les murs des galeries d’art.

Place Gambetta, tout commençait à l’extérieur, en façade du bâtiment et sur un des côtés rue Bouffard.

Voyez plutôt la signature de quelques artistes présents à l’intérieur.

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La prochaine fois, je vous inviterai à une flânerie intérieure.

MONKEY BIRD CREW-SINGERIE OISIVE: une fable animalière?

Les artistes du collectif Monkey Bird Crew-Singerie Oisive (Louis Boidron et Edouard Egea) ont débuté à Bordeaux. Le collectif se  reconnaît à ses œuvres en noir et blanc qui incluent parfois du doré.

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Expressions Urbaines Bernard Magrez 2014

Temor signe les animaux  à poils et particulièrement le singe et Blow ceux à plumes avec une prédilection pour l’oiseau

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Les initiales du collectif enluminées se confondent avec les initiales de Bernard Magrez

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Nous les avons découverts au château Labottière chez Bernard Magrez.

Monkey Bird

Cet été nous les retrouvons à Mériadeck.  Les pochoiristes ont réalisé une fresque pérenne en noir et blanc sur un des murs de la Patinoire, à partir de leur thème de prédilection : le singe et l’oiseau.

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à la Patinoire, visible depuis le tram A

Au travers de leur œuvre on ne peut que s’interroger sur ces symboles : le singe nous ramenant à notre condition bassement matérielle et terrestre

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Monkey bird

et l’oiseau nous mettant dans la tête des idées d’évasion, de liberté.

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« Le singe est toujours une gazelle dans les yeux de sa mère » proverbe égyptien

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L’oiseau sur le singe perché

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détails du graphisme.

Le collectif explore les concepts de nature et de culture, pointant les déséquilibres au cœur de l’homme, lui  qui doit toujours lutter pour se situer sur la corde raide entre ses instincts primaires et son évolution d’animal social dans une ville déshumanisante. En attendant, les animaux prennent leur temps sur les murs  au sein de la vie urbaine trépidante.

Et la balade continue, tout au long de l’été.

 

 

 

Après l’attentat à Nice, plus que jamais, il faut résister à la nuit

« Fuir la haine de peur qu’elle ne s’éveille, laisser couler nos larmes et s’épancher notre douleur. Vivre, pour ne pas ressembler à ceux qui, hier soir, ont brusquement éteint les étoiles dans le ciel et dans nos yeux. Fuir la haine, car c’est elle que cette folie meurtrière veut faire flamber. Laisser couler nos larmes parce que cette sensibilité nous honore. Et ne pas retenir notre douleur, parce que nous croyons, nous savons, que le deuil unit les hommes mieux que le martyre. Le crime de Nice est immense, mais pour faire face à la barbarie, nos armes sont plus nombreuses que les leurs, et ne sont pas que militaires ou policières. Elles puisent leur plus grande force dans les sources que cette haine veut assécher : une éducation ouverte, l’égalité hommes-femmes, une justice fondée sur les droits humains, pas divins ; et puis la laïcité, une société juste et fraternelle, l’amour et la vie, l’amour de cette vie, non la passion de la mort. Les larmes qui gonflent nos yeux ne voileront donc pas nos principes, ni la réalité. Les étoiles se sont éteintes – mais pour une nuit seulement. »

OLIVIER PASCAL-MOUSSELARD

Rédacteur en chef à Télérama

Télérama 15 07 2016

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Une rose et nos larmes

Quel que soit le résultat de l’enquête en cours, il y a tant d’attentats partout dans le monde que ces mots si justes accompagnent nos pensées envers les victimes et leurs proches.

Et puis, pour terminer, cette note de lecture, à méditer, mais cette fois-ci dans le journal d’écriture faisant suite  au  » Concerto à la mémoire d’ un ange » recueil de nouvelles d’ÉRIC EMMANUEL SCHMITT ayant obtenu le prix GONCOURT DE LA NOUVELLE

 

« Force de la volonté

Sans elle nous aurions tous cédé à des pulsions de violence. Qui, soudain envahi par la colère, la peur, la rage, n’a pas désiré, le temps d’un éclair, frapper, voire tuer l’autre?

Souvent je songe que nous sommes tous des assassins. La majorité de l’humanité, celle qui se maîtrise, est composée d’assassins imaginaires; la minorité d’assassins réels. »

 

PETIT PARC AUX BAMBOUS 001

Roger Dautais

Partagé en mode public  –  11 juin 2016

L’homme  prendra modèle sur la terre
La terre prendra modèle sur le ciel
Le ciel prendra  modèle sur la Voie
La Voie, elle se  modèle sur le naturel.

Lao Tseu  –  Tao te king

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com

Photo  : création land art de Roger Dautais
 » Espace vital  » pour Maïté/Alienor
Parc aux bambous  – Caen – Normandie

***

avec mes remerciements et l’expression de ma profonde amitié; j’ai écrit en un souffle ceci:

 

Écoutez le frémissement des bambous sous le vent

Pierre après pierre

Les bambous la prison

Les grilles cloisonnent

La maison

Le ciel ou

La terre où

S’agrippent les mains des vivants

Où sont

Leurs idées rangées dans les alvéoles

Le ciel avec le ciel

La terre sang dessus dessous

La voix des pierres aux pierres

Des trous où couver les rêves

Des bribes de bambous ou

le souffle du vent, qui siffle

Qui chante contre les trous

De la mémoire

Sur la voie ayant pour nom la sagesse.

Mais les pieds à peine posés sur de périlleuses pierres

Où enfoncer les ongles

Où les cheveux s’entortillent

Et poussent les bambous, se courbent au vent

Hommage Heureux : il y a des portes où fleurit du vert

 Des fenêtres, des étais pour le souffle court

De la poitrine

Ecrasée, tourmentée

Par le présent, les absents.

Il y a des coups de pioche

Des coups du sort

Des bambous-bougies réguliers

Puis enfin un drapeau victoire

Des tubes comme des munitions

Du bonheur

Des larmes joyeuses de bambou

Du solide

Du creux, du sombre et de l’emmêlé

Du bâti, du strié, de l’acheminé en vérité.

Il y a du gai, du rangé dans la boîte à mémoire

Il y a de la vie du côté des bambous,

Du côté de la maison-monde

Du troglodyte et des ermites

Le naturel au galop dans nos têtes.

29 juin 2016

 

 

À la fin de l’été, j’avais assisté dans le cadre de l’été métropolitain à la performance de Zarb que j’avais présentée ici:

Fin de l’été métropolitain:un loup de plus dans la ville

Je l’avais intitulée « un loup dans la ville » mais j’ignorais à ce moment-là quand la fresque serait terminée.

Depuis j’ai constaté que le message a gagné en intensité, repoussant plus loin les frontières de la réflexion. Le bestiaire s’est enrichi et l’œil permet au passant de se projeter bien plus loin, oserai-je dire à l’infini de l’imagination.

Il était une fois… un mur… qui me fascinait lorsqu’il n’avait pas son habit de peintures définitif. Il est un mur qui continue à me fasciner.

J’ai eu à ce propos envie de relire « Le loup et le chien » dans cette version:

http://fables-de-phedre.blogspot.fr/2011/09/le-loup-et-le-chien.html

Bordeaux, rue Abria, juin 2016

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