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Aujourd’hui, je vous invite à suivre LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

http://rogerdautais.blogspot.fr/

et à retrouver ROGER DAUTAIS, à le découvrir, si cela n’est pas encore fait.

Cela fait des années que je me promène de ce côté-là, que je savoure son approche du LAND ART, que j’y puise du réconfort, de l’émotion, des connaissances, de la réflexion. mais ce n’est que récemment que j’ai osé laisser une trace pour la première fois. J’étais très intimidée.

Je vous invite à lire en particulier le dernier billet à ce jour datant du 6 août où j’ai eu la joie de découvrir avec émotion que Roger Dautais a fait battre pour moi « Le tambour du monde ».

Voici ma réponse:

 

A Roger

Comme à chaque fois, Roger, je viens ici tâter le goût de la terre, du ciel, de l’eau et du feu, prendre part au festin des mots, des couleurs, des odeurs, écouter pulser les sortilèges  de la levée polyphonique  des voix. Puis je m’éloigne pour un temps, forte de toutes ces graines qui se sont insinuées en moi et ne me laisseront de cesse que lorsque je serai  revenue au bord des cairns et des mandalas, guetter avec la marée cet apaisement de la tête soumise à un tourbillon de feux. J’écouterai les voix présentes, les absentes, les cris d’amour, le tambour de la vie et toute cette énergie que je puise car perceptible, dans l’apaisement et dans l’harmonie de la tâche accomplie.

Être le maître des éléments, les modeler et les mêler au passé, au présent, n’est-ce pas recueillir dans le creux de la paume endolorie le sel des embruns, cet estran dénudé dont tu parles si bien.

Convoquer ici les croix et les cris, le coude-à coude des fruits, les points cardinaux, la fleur de pétales d’énergie au centre en un va-et-vient qui rythme, envoûte. Il y a là une bataille , boucliers au vent, une croisade pacifique et la pierre qui se refroidit ou se réchauffe selon l’humeur.

Car aujourd’hui, j’ai vu le tambour du monde. Mais l’ai-je vraiment vu ?

J’ai écouté le tambour du monde ? Ai-je su l’écouter et aller au-delà pour qu’il sache trouver la porte ouverte ?

J’ai goûté à chaque fruit perlé de patience, à chaque brin de fougère minuscule flèche, aiguille du temps qui bat le tambour.

L’énergie du centre est si puissante qu’elle renvoie des ondes !

Aux armes les pois de senteurs marines !Rosissez vos prétentions !

Et vous bâtonnets feuillus de la roue de la vie, soyez mandala, soyez verte prairie des sentiments.

Roger, en guise de remerciement, je t’offre ces quelques mots d’un poète que j’aime beaucoup, à cheval entre deux mondes, voire plus, un poète à cheval sur les civilisations : Gabriel Mwènè Okoundji.

Dans son livre « Prière aux ancêtres » il écrit :

« Toute réponse est parole et toute parole est nombreuse

Un lézard portant un papillon, cela est une parole

Le coq appelant une poule, cela est aussi une parole

Le hibou chantant sa mélopée à la nuit, cela est encore une parole

La parole n’a pas de père, pas de mère, pas d’ancêtres

Elle est immortalité divine, grossesse et enfantement miraculeux

Elle est esprit du vent : aucun mortel ne peut donner rendez-vous au vent ! »

Mais aussi :

«  C’est à la fin du chemin que commence le cheminement

Qui n’a pas bon pied ne peut reconnaître sa trace

L’audace du premier pas éveille l’impossible quête de l’espace

Seule est nommée gloire, la période où la douleur du cosmos épargne l’homme »

Ne perdons pas la boussole. Merci de m’en avoir offert une que je garderai dans mon cœur.

PS : je crois que j’ai rêvé des années durant qu’un jour tu m’associerais, moi, l’inconnue, à une élévation d’âme. MERCI.

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Ces sculptures à figures humaines, sont autant d’énigmes. Ces personnages intitulés « PROFILS » de 55 cm de haut font partie d’une série de 60 pièces, des visages modelés dans le grès et juchés sur des blocs de terre.

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L’exposition se tenait  au Château Lescombes , à Eysines où Danièle Marteau voisinait avec Danielle Bigata.

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. « Autant d’expressions différentes qui me sont venues en travaillant » dit l’artiste.

« Cette foultitude est surprenante. Ils sont tous différents. Certains sont beaux, d’autres moins, voire beaucoup moins, presque laids. Certains suscitent de la sympathie, d’autres, du rejet. J’ai décidé de tous les garder. Ainsi va la vie ».

 « Mon travail trouve son origine dans les rencontres humaines » 

Interview de Danièle Marteau dans le journal Sud-Ouest 10/01/2014.

***

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Cette foultitude m’a inspiré quelques mots parce que dans son œuvre autour de laquelle j’ai longuement tourné, j’ai ressenti des émotions, des interrogations, des pensées mouvantes selon l’axe d’approche, cette force de l’expression associée au dépouillement.

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à Monique

à qui ma poésie manquait…

Foultitude

Sarabande vertige

Tourbillon

De la foule

JE

En soltitude

Va-et-vient

Aux portes de l’autre

Frôle l’aura

Freine l’ange

Au chuchotis

Dans le brouhaha

Passe  repasse

Glisse

Ou s’enlise

La tête haute

Le dos courbé

Belle beauté

Enlaidie

A l’ombre des JE.

Le jeu des évitements

Le miroir des télescopages

 Mais Qui parle ?

Qui voit le regard croisé

L’absence

Le repli

Le dialogue qui n’aura pas lieu ?

Ainsi la guerre

Fratricide

Homicide

L’ailleurs sans voix

La bouche mutique

JE tire les tangentes

Trace les parallèles

Au cordeau.

Ses pensées intimes

Mises en équations,

Il n’en reste plus rien

De grès en force

Du passage à vide

 A la Vie d’ange déchu

Le salut ou la pluie

Viendront-ils du ciel ?

Seul Je s’arrête, suspend son verbe

Viendra ?

 Viendra pas

Ce cri du corps nié

Où seule la tête grave

Le billet du jour blond

Le vent, le poids des âges courbe

Lutte

Frontalement aux autres.

Qui détient la vérité

Dans l’incertitude

Des attitudes ?

La pâle ouate de la convergence

Emerge

De la plume

Du mot

Lisse le JE

Dans la négation des oripeaux.

 Avec  le Silence

Aux yeux trop grands

Le nez prend le vent

 L’Ange ou démon

 Dans sa fenêtre convaincue,

JE parle à JE en pied-de-nez

Rumeur, rumeur, rumeur,

 Humeur de  JE,

JE à l’honneur malmené.

Qui se fond dans la ville ?JE

Qui s’oublie dans la ville ?JE

Qui se meut dans la ville ?JE

Qui se meurt dans la ville ?JE

Quel poids ou quelle insouciance

Charrie la foultitude des  JE ?

Maïté Ladrat

***

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***

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MORGINS est une jolie  station suisse, nichée à la frontière franco-suisse.  La douane de Morgins marque la limite avec la France voisine et la commune de CHÂTEL (Haute Savoie) que l’on peut rallier à pied en passant par le Pas de Morgins, le long du lac.

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Le nom de MORGINS est  dérivé du radical celtique morga (ou murgo) qui signifie limite. Lors de mon premier passage à Morgins, j’ai tout de suite compris combien les suisses sont fiers de leurs origines celtes.

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A l’époque des Celtes, le Pas de Morgins formait la limite entre la tribu des Nantuates (en Chablais) et celle des Allobroges (en Savoie).

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Sur la Place du village, en plein air, ce qui contribue à son originalité, se trouve Le Carillon de la Paix  qui rythme musicalement les heures de la journée.

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Il lui  fallait 23 cloches pour être homologué parmi les carillons de Suisse. Il en compte effectivement 25 puisque lui sont associées les deux cloches de l’église.

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La sculpture en inox, toute en transparence se marie parfaitement avec la pierre de l’église. Avec ses portes largement ouvertes sur le XXIème siècle, elle a été conçue par un artiste genevois : ANDRÉ BUCHER

http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Bucher_(sculpteur)

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Les quatre supports de la tour centrale représentent les quatre évangélistes et les quatre points cardinaux.

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Au centre se trouve le globe terrestre autour duquel une chaîne humaine tente de construite l’Unité et la Paix.

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Les câbles tirent la terre vers le haut et vers le bas pour symboliser le Bien et le Mal.

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La mappemonde accueille petit à petit des sachets de terre de tous les pays, symbolisant la solidarité internationale et l’entraide entre les peuples.

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 Le but de la FONDATION DU CARILLON POUR LA PAIX  est de promouvoir la Paix dans le monde, » sans distinction de races ou de religions, au moyen de la formation et de l’éducation, éléments essentiels de la dignité humaine ».

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La Fondation soutient des projets de développement en faveur des jeunes de tous pays.

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« La fondation s’est fixée pour but d’aider et de collaborer avec les associations qui soutiennent les apprentis et les étudiants dans les pays en voie de développement, car aider des jeunes qui deviendront formateurs pour d’autres jeunes c’est permettre de créer des chemins de paix pour l’avenir. La mappemonde entourée d’une chaîne humaine de l’artiste ANDRÉ BUCHER rappelle cette nécessaire solidarité pour la paix et l’équilibre du monde dont les câbles qui soutiennent en tension le globe sont le symbole dans le monument. Cette mappemonde accueillera petit à petit des sachets de terre provenant de tous les pays de la planète.
La fondation désire aussi éveiller les jeunes de chez nous toujours davantage à une meilleure connaissance des autres cultures en leur présentant des témoins qui travaillent aujourd’hui à construire un monde plus juste et plus humain. Pour réaliser cela, des rencontres seront organisées à Morgins qui favoriseront une éducation à la solidarité et à la paix. »

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Les effigies gravées sur les cloches forment un ensemble sur la vie de Jésus. Sculptées par des moniales de VOIRON en Haute Savoie, ces effigies sont reproduites au bas du carillon, sur la place et ainsi accessibles pour chaque visiteur.

http://www.carillondemorgins.ch/

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« Si tu t’asseyais sur un nuage tu ne verrais pas ce qui sépare un pays d’un autre, ni les pierres qui divisent une prairie d’une autre. Qu’il est dommage que tu ne puisses t’asseoir sur un nuage. »

KHALIL GIBRAN

 

A1 - Copie

Whispered wishes, blowing in the wind
Smiles under the party lamps.
               No regrets for the past year .
Remember my friend
up there, up there toward  the stars
the boat stranded on the edge of a dream
and eyelids purled with frost.
  This is my way , my path
              but well in hand, day after day
                           umbered faces,  introspection
                                        in the candlelight
                                                         as  jittery as the coming hours
                                                                                   on the crest of foam ..

                             Hand draws volutes of
                     smoked gold posed on nudity.
          Tomorrow , sing for me the song of hope

                                wounding itself like
a strand of hair .


We have no more seventeen years on our  lips
but words, tangled and untangled words
tinkling like pebbles
           In the bed of purple rivers.

                                                                                     On earth, are things still rattling

                                                                        like out of tune pianos

                                                                jerking their notes?

                                                 But on the last night, hope

                                  of a gold-bearing sand spring glitters in the eyes.

                      And the new year, wishes.

Year, if you are game: let’s go…

   Stop doodling.

       Stone after stone.

              in the three dimensions

                      where the heart’s kingdom reigns

                               we are many willing to go forward

                                               jumping and romping ,

                                                                            with the determination of

                                                                                               Hope.

TRADUCTION: MONIQUE ( AUSTRALIE)

AVEC TOUS MES REMERCIEMENTS, POUR AVOIR REFAIT LA TRADUCTION, AVEC TA GENTILLESSE HABITUELLE.

***

ET VOICI LA MISE EN PAGE FAITE PAR SERGIO QUE JE REMERCIE AUSSI; CECI AFIN DE COMPARER LA VERSION DANS LES DEUX LANGUES. MERCI DE CLIQUER SUR L’IMAGE MINIATURE

Bilingue

HOPE

BONNE ANNÉE. MEILLEURS VŒUX

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Souhaits soufflés, blowin’ in the wind
                          Sourires sous les lampions de la fête.
                                             Pas de regrets pour l’année passée.
Remember my friend
là-haut, tout là -haut vers les étoiles
le bateau échoué au bord du rêve
et les paupières ourlées de givre.
                                This is my way, mon sentier
                                            mais dans la main, jour après jour
                                                         visages ambrés, introspection
                                                                       à la lueur des bougies
                                                                                        qui vacillent comme les heures
                                                                                                                 à venir sur la crête d’écume.
 
                                                           La main dessine des volutes
                                                   fumées d’or déposées sur la nudité
                                        Demain, dis-moi la chanson
                                 de l’espoir qui s’enroulait
                     Comme une mèche de cheveux.
 
  On n’a plus dix-sept ans sur les lèvres
                mais des mots, des mots mêlés
                            emmêlés qui tintent comme cailloux
                                         Dans le lit des rivières pourpres.
 
                                                                                                     Comment ça va sur la terre
                                                                                            en désaccords et raccords
                                                                                de pianos cahotants leurs notes?
                                                                  Mais le dernier soir, l’espoir
                                                     d’un printemps des sables aurifères
                                            des paillettes au fond des yeux.
                                Et l’année nouvelle, les vœux

Si tu veux, l’année: on est partants.

               Cesse de gribouiller.

                          Pierre après pierre

                                 Dans les trois dimensions

                                       Où prend place le royaume du cœur

                                                Nous sommes nombreux à vouloir aller de l’avant

                                                                     A sauts, à gambades,

avec la détermination de

L’espoir.

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***

J’ai repris sans problème  ce poème publié autrefois dans Multiply et ma foi, j’ai à peine désiré le modifier; juste enfoncer le clou car nous sommes au moins deux dans la même situation à avoir besoin de cette détermination à aller de l’avant.

Par contre, il avait été traduit en anglais par mon amie d’Australie, Monique.

A ce jour, impossible de mettre la main sur la traduction, croisée il y a quelques jours à peine: mauvaise manip?
mes meilleurs vœux pour vous tous. Je vous porte dans mon cœur.

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Toutes les photos ont été prises au bord du torrent à Morgins (Suisse)

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***

A une fée de l’aiguille nommée Anne…

http://quilt007.free.fr/wordpress3/

 

De ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

S’échappaient par ses flancs

En faisant grincer sa fermeture

Des bouts de ficelle et des rubans,

Un joyeux méli-mélo coloré,

Des bouts de tout, des bouts de rien,

Des souvenirs amusants

Et des boutons dépareillés.

C’est si ennuyeux un bouton

Qui vient à manquer !

Elles sont si traîtresses

Les aiguilles piquées

Dans des bobines qui ne demandent

Qu’à tomber et se dérouler

Sous la patte de la chatte aux aguets !

Soudain surgit de nulle part

Un dé trop petit ayant accompagné

De mon enfance les premiers essais !

Voilà les doigts piqués, les jurons envolés

C’est dangereux une aiguille dédaignée !

De ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

Il fallait voir ses flancs pansus !

Ils menaçaient de déverser

Des épingles n’en faisant qu’à leur tête

Et d’autres pour réparer l’irréparable

Celles que l’on dit de sûreté.

Quant à ces bouts de tissu, ces perles amassées

Venus de cette robe-fleur, je les avais oubliés !

Pourtant elle avait accompagné des pas de deux

Dans un joyeux élan amoureux !

Vint le tour des écheveaux de laine abandonnés

Et des scratch bien pratiques qui faisaient scrouitch

Sur des étiquettes  qui disaient son nom

Quand le petit fit ses premières valises.

J’entrepris alors, parce qu’il le fallait bien,

De vider peu à peu tous ces bouts de vie

Ces « ça peut servir, ces bouts de rien

De mettre bon ordre au fouillis du passé.

De ma vieille boîte à couture

De toutes les images de ses trente ans

J’ai déroulé à mon tour ce symbole de femme

Parce que chacune se devait

D’avoir son trésor, sa boîte d’intervention

En urgence ou en décoration.

Et je me souviens maintenant

De ces rares après-midi

Où ma mère enfin s’asseyait

Dans un cérémonial bien ordonnancé :

ELLE AVAIT DE LA COUTURE !

Chaque bouton était renforcé

Et les misères reprisées

Les ourlets c’était de la bagatelle

On vous tournait un col de chemise

On remplaçait de la jupe, l’élastique :

Deuxième jeunesse obligée !

Que reste-t-il de la couture

Dans un monde de  prêt-à- jeter ?

J’aime toujours revoir les  boutons,

Ils fleurirent parfois à la boutonnière.

J’aime faire un point par-ci, un point par-là

Comme si les aiguilles esquissaient sur la toile

Un simple pas de danse.

J’aime fouiller dans la boîte

Trouver le petit chose, le petit rien

Qui fera qu’ avec ma boîte à couture

Vieille de plus de trente ans

Je trouve enfin le tout  petit bonheur du jour.

 

Texte inédit jusque- là  Maïté Ladrat/ novembre 2013

***

Un portrait de dame réalisant un boutis.

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photo Maïté L 3

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 « Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il dit. »

ALBERT CAMUS/ Le mythe de Sisyphe

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photo Maïté L 4

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Dans la vie de tous les jours :

Indifférence : chemins parallèles où le regard est vide, où pousse le silence froid de l’hiver. L’oubli y fait aussi son lit.

Le brouillard a peint en gris
le ciel, les rues, les passants.
Il a tout pris dans ses voiles
Mis les sons en sourdine
rangé les couleurs de l’automne.
Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.

Différence : bulles hermétiques posées à même le sol. Brume cachant le ciel. Vue bouchée. Au pire, le brouillard et vous, assis(e) sur un rocher au milieu des flots. Vous ou Sisyphe. Solitude face à la complaisance qui rassemble…mais ailleurs, dans un autre monde que celui de l’amer.

Les heures du jour sans surprise
s’allongent du matin au soir.
Puis la nuit est venue
plus grise, plus noire,
plus humide.

Circonférence : le cercle des idées consensuelles. Les amis des amis. Le tourbillon est tel que vous restez sur le bord du chemin. Différent(e). Oublié(e) Estourbi(e).

Ballet de lumières
Lucioles des rues
Passants noirs corbeaux
Chacun se hâte,
Maison chaude et volets clos.

 

 

Con-férence : les pages lues et relues.

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Vous, face à l’absurdité de

L’OUBLI

Oublier et faire silence…ou écrire pour oublier…écrire sur les vagues d’un ailleurs, ou écrire l’ici où s’amarrer.
Écrire l’eau tons feuilles mortes flottant à la dérive
écrire le gris insidieux de la pluie lavant les ailleurs. Frissons.
à l’intime de soi d’aujourd’hui
là …le doigt glissant sur la peine
en pleine page, l’encre larme du détachement de l’oubli.

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***
                          

RELIRE :

« FRAGILES »

un recueil d’aquarelles si fines, si délicates, soulignées par des mots qui se dessinent sous leurs plumes conjointes de poètes: l’enfance, l’amitié, l’absence , bien d’autres mots …et pour commencer, l’oubli.
 » L’oubli
Il ne restera rien qu’une courbe d’épaule ».
MARTINE DELERM

et

PHILIPPE DELERM, un auteur poète qui me va comme un gant….

Actuellement, sur ma table de chevet du même auteur :

» LES MOTS QUE J’AIME »

Bientôt, « LE GOÛT DES MOTS » de FRANÇOISE HÉRITIER

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photo Maïté L 6

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Merci à vous, mes lectrices et lecteurs fidèles d’être là…

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A Marithé, pour nos éclats de couleurs et de mots mêlés

Visitez le site de Marithé

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28 02 2010 008

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« Le ciel est un chemin et, comme tous les chemins, il ne mène à rien. C’est pourquoi nous aimons tellement le suivre, là où il consent enfin à se montrer, à nous confier comme un fait d’évidence – compassion et consolation- le bleu de son sourire. Nous guettons ce bleu tel un chasseur l’oiseau insaisissable et, d’une région à l’autre, ce sont autant de voyages sur fond de mélancolie. Le bonheur, comme le désir, est objet de mélancolie. »II/SALAH  STÉTIÉ

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Fragments de nuit

  Silence

    Copeaux et brisures

 Imagine, improbable, l’attente des pas incertains

Et puis l’étrangère aux convulsions de sable

Marchant dans la solitude de l’estran et du vent

Fière de sa verticalité dans le vertige des vagues frontales

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Imagine autour des néons Larmes, Parenthèses, Doute

Le retour au sein (dans les bras) des forêts primitives

L’oreille accrochant la houle des cimes

Perdue dans la chevelure devenue éphémère.

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Imagine au sol, un enchevêtrement qui ne fait plus le lit des rêves

Là, une musique syncopée où les cigales ont déserté

Et puis, tracer à même  la respiration des foins odorants

Des sillons d’oxygène battant pavillon coloré à nos mollets…

** Maïté L 9 novembre 2013

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« La lumière fait ce qu’elle peut, elle qui est origine et fin, pour jouer la fée et l’aiguille : de ses doigts d’invisible, elle place en évidence tous les fragments visibles de l’univers et parfois, de sa très fine aiguille, elle répare et recoud le fragilisé, le parcellisé, le déchiré, pour sauver le tissu improbable. »

III/SALAH  STÉTIÉ

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Les deux citations sont extraites d’un très beau livre DÉCOMPOSITION DE L’ÉCLAIR EN BRINDILLES où le poète SALAH  STÉTIÉ « a coulé son rêve dans celui du peintre » COLETTE OTTMANN aux Éditions Les Petites Vagues

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A tous les oiseaux qui un jour ou l’autre font l’expérience de la cage…

***

Cette nuit-là, mentalement, je  récitais le début du poème de Jacques Prévert : Pour faire le portrait d’un oiseau et…

« peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt » …

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Ici, au bord du torrent alpin, dans une clairière…

 

Ecorces pliées, parcheminées

Grises ou vertes de mousse

Le doigt y lit l’alphabet

Des bois et des forêts.

Suivre les chemins

Tortueux ou rectilignes

Et recueillir les peaux

Qui une à une

Glissent de l’arbre au sol.

Aréoles du temps

Ou larmes de passage

Les notes musquées

Frappées du sceau du passé

Chantent et crissent

Au passage de la rosée

 Sur le lit d’impatience

Des amours végétales.

Ecorces  de vie

Ecorces d’amour

Les habits du vent

De l’arbre endimanché

Ont lancé aux passants

Les refrains

D’enfants

Venus apporter

Un air de printemps.

Maïté L/fin d’Octobre 2013

***

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« Quand l’oiseau arrive

S’il arrive

Observer le plus profond silence

Attendre que l’oiseau entre dans la cage

Et quand il est entré

Fermer doucement la porte avec un pinceau

Puis

Effacer un à un les barreaux »…

***

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***

 

LA VIE 2

La vie…

c’est une corde sensible
elle s’enroule et se déroule
Jusqu’à rompre les amarres.

Parfois lisse et souple
ou bien râpeuse et résistante
elle s’effiloche, cassante.

Il ne faut pas trop tirer sur la corde
ni la serpenter autour du cou
encore moins en lier les chevilles

Tout juste en faire un lasso
pour attraper les jours
ou les papillons de bonheur.

Je la préfère abandonnée
lascive sur le sable mouvant
symbole rageur des marées

Mais aujourd’hui… Je veux……tendre une corde vibrante…
de cœur à cœur… dans la tourmente…
un cri… de violon… à déshabiller… les peurs…

Maïté L  31 octobre 2013

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avec le concours des œuvres de Jean-Michel OTHONIEL, entrevues au Château Labottière.

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POUR EN SAVOIR PLUS SUR J-M OTHONIEL, L’article de CeriseMarithé

http://cerisemarithe.wordpress.com/2011/05/13/jean-michel-othoniel-my-way/

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