Noël, une main tendue-2-

Approche-toi, toi le déshérité, le mal-aimé, l’âme blessée

Viens  tout contre les rubans de lumière, les lianes mauves

Laisse sur le seuil les lambeaux de mots décousus, déchirés

Les idées de revanche, les jours de galère, les matins de faim

Ouvre tes mains en corolle, lave-toi de tes peines, de tes douleurs

Le temps d’un rayon,  le temps d’une lueur, le temps d’un baume

Laisse-toi gagner par l’intime chaleur du foyer où s’effacent les jungles.

Demain tu ne seras pas plus riche, tu ne seras pas le roi d’un pays de cocagne

Tu auras touché du bout des lèvres la flamme bleue, la flamme rouge

Tes doigts apaisés soudain pailletés d’univers en poussière de sel

Auront la douceur des ourlets de la nuit posée sur un lit d’irréel

Une chanson, un refrain d’intemporel, une parenthèse, une échappée belle

Au pays des songes bleus, à dos de libellule de lune et d’ancolies de l’amitié,

Le monde sera moins lourd à porter dans l’évanescence des sensations

Papillon de nuit fragile et amoureux de la lumière, butine d’image en écho

Saisis la main tendue, la part de l’être qui modestement te réchauffera .

Maïté L

« Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le cœur
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil »

Chanson pour l’auvergnat/Brassens

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