Mercredi 8 octobre et jeudi 9 octobre
L’Hermione est maintenant à quai et sa présence jour après jour draine des foules compactes. C’est devenu la promenade incontournable .
Côté Pont de pierre et côté quais…
Pour notre part, nous y avons pris goût aussi, depuis que dans l’attente, nous avons aperçu le haut des trois-mâts au-dessus des arbres,
que nous avons vu les couleurs de la coque,
puis le lion sculpté par Andrew Peters à la proue ;
lorsque nous avons vu L’Hermione prendre ses aises en virant de bord, et faire enfin escale dans le Port de La Lune.
Nous retournons donc la voir, sous le soleil, par grand vent, avec un ciel animé et le Pont de pierre pour témoin.
Il nous faut parfois jouer des coudes, nous armer de patience, avancer, reculer mais toujours dans la bonne humeur.
Je n’ai jamais perçu la moindre impatience autour de nous.Nous avons lié conversation avec des personnes venues de loin spécialement pour L’Hermione.Certains ont traversé la France pour la voir.
Seule concession à la modernité et aux normes, l’utilisation de moteurs imposés pour rentrer au port laissa quelque amertume chez certains spectateurs qui auraient aimé voir arriver L’Hermione toutes voiles dehors (2200 m2 de voilure en lin).On ne badine pas avec les normes !
La promenade sur les quais est aussi l’occasion de parcourir l’exposition, de lire les panneaux explicatifs qui nous donnent à voir les étapes de la construction de la frégate ou bien l’inventaire des nombreux métiers en présence.
Je laisse volontiers de côté le folklore du village d’époque (XVIIIème siècle)…
Pas de nostalgie non plus à l’idée de ne pas avoir pu prendre un des 10 000 billets vendus 6 mois auparavant pour monter à bord.
L’équipage de L’Hermione reconnaissable à son tee-shirt rouge garance est composé de 18 membres professionnels, et de bénévoles.
Le commandant de bord n’est autre que Yann Cariou, ancien commandant du Belem.
Les marins de L’Hermione(Le commandant, le maître voilier, deux forgerons, quatre gréeurs et un bénévole de l’association) ont suivi un entraînement à bord du voilier russe le « SHTANDART » qui est un navire-école.
« Même s’il est plus petit (2), le “Shtandart” est un navire assez similaire à “L’Hermione”. Et, à ce titre, il constitue une excellente base d’entraînement à la navigation à l’ancienne, comme l’est également le voilier suédois le “Göteborg”. » Pour le coup, l’équipage a été servi. « Sur ces navires, toutes les manœuvres se font à la main. Mais, autrefois, ils étaient 150 marins à faire ce que nous avons dû faire à seulement à 26 durant la traversée. Il faut sans cesse changer de poste, savoir monter dans l’armature à 30 mètres de hauteur, faire des quarts de nuit et entretenir le bateau. »Sud-Ouest 27/10/2013
(2) L’Hermione » a une longueur de 64 mètres et un poids de 1 100 tonnes, contre 34 mètres et 300 tonnes pour le « Shtandart ».
Cet après-midi-là, le vent forcit dans le Port de la Lune.
Les membres d’équipage grimpent afin de replier les voiles, pour notre plus grand plaisir.
Je trouve une petite place sur un banc et j’observe…
à suivre…