Un printemps en hiver
Une bulle douce – Un chuchotis à mon oreille
Sur le chemin de la dune – Sur le bois qui bat la cadence
Chaud le sable emprisonné s’enfonce – Les pas dans les pas
Puis le roulis, la mer bigoudi- la mer sourire, la mer à découvert
Du bleu – Ciel mon hiver- Ce sera demain sur le calendrier
Et puis caresser les couleurs- Goûter les odeurs
Sur la palette des bleus- Le ciel -La lune s’invite sur la portée
Des tracés – les lignes des avions- Recti- Lignes
Et fauve la mer- si petit poisson abandonné –La marée
S’en est retournée sans lui- Remis à l’eau : se sauvera-t-il ?
Ballet limicole, les gravelots en tenue de neige
Glissent, courent après le ressac- Minuscule vie
Doux le fil de la mousse brillante-Abandonnée, bousculée
Les pas sur le sable- à perte de vue-Se perdent dans la brume
Léger le temps du rêve –le soleil baisse déjà à l’horizon
Vif argent du contre-jour- Au retour je marche à l’envers
Du décor –Uniformément lumineux- Argent du soir
A l’endroit, la mer s’émeraude au creux des boucles
Se brise, explose en écume lointaine- très lointaine
Les vagues du jour-Calme la marée s’efface
Sauf si elle nous rattrape par le mollet- Sauf si je l’oublie
A écrire l’hiver sur le sable-Calligraphie du jour
Mon amie la plume-De mer- D’oiseau –Quel oiseau ?
L’oiseau de mer ? L’oiseau de terre ? L’oiseau de papier
Dans le ciel- S’envole- S’en va l’oiseau de terre
Fin du roulis- S’efface sur le sable, l’éphémère calligraphie.
Dans la tête, Noël au printemps, L’hiver et la marée
La marée, je l’ai emportée – Sur les lèvres- Au fond du cœur.
21 décembre 2015