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L’historique façade de Castéja

L’ancien Hôtel de police de Castéja à Bordeaux avait retrouvé une vie trépidante  lors de l’été 2015 avec l’exposition de street art TRANSFERT5. Cet été, nouvelle initiative de street art mais sur les murs extérieurs : ils sont ornés de figures géantes empruntées à trois tableaux du MUSÉE DES BEAUX-ARTS.

http://www.musba-bordeaux.fr/

 

Il s’agit cette fois d’amener le musée dans la rue. L’artiste JULIEN DE CASABLANCA, photographe et cinéaste  a donné une deuxième vie artistique à cet immeuble imposant qui sera réhabilité dans un futur proche par Gironde Habitat.

Les trois fresques de 20 m de haut ont été collées et dureront ce que durera l’été. Lorsque je les ai photographiées, le temps avait fait son œuvre (et/ou les passants) . Les personnages ont été photographiés, détourés , découpés en une vingtaine de parties agrandies et collées sur du papier.

Ce travail de photographie et de collage  des personnages originaux  mesurant entre  cinquante centimètres et un mètre fait partie d’un projet intitulé OUTINGS PROJECT déjà expérimenté à San Francisco, Hong Kong et Genève mais aussi à Angers en France.

http://www.outings-project.org/about

Julien de Casablanca a choisi

1-LE VIEUX CARRIER d’ALFRED ROLL

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Le vieux carrier

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impressionnant

2-Un personnage extrait des HÉRITIERS de JEAN-EUGÈNE BULAND

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le personnage des Héritiers est déjà très abîmé en bas d’immeuble.

Et

3-Une FEMME NUE de GEORGES DORIGNAC

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peu visible mais la taille du passant donne l’échelle de grandeur.

Vous pouvez vous faire une idée des originaux sur ces liens trouvés ici ou là:

http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/alfred-roll_le-vieux-carrier_1878

http://peinturesetpoesies.blog50.com/archive/2010/04/05/jean-eugene-buland-1852-1926.html

https://www.flickr.com/photos/magika2000/26138128935

La saison d’été 2016 à Bordeaux étant très riche, il me reste encore à me faire l’écho de plusieurs visites.

 

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Un mur de visages nous accueille. Ce n’est qu’un début.

J’avais fait connaissance avec quelques œuvres photographiques de l’artiste de street art  JR au château Labottière et j’imaginais déjà l’ampleur de son travail partout dans le monde.

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Le voici pour quelques jours encore à la Base sous-marine avec son film court-métrage de 15 mn si particulier puisque le film poignant se reflète dans le bassin d’une alvéole de la Base.

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Dès notre arrivée, nous sommes mis en condition et happés par tous ces visages de bordelais, de visiteurs accourus dès les premiers jours de l’exposition pour se faire tirer le portrait et entrer dans  le fameux projet « Inside out » de JR. 700 photos ont été ainsi collées.

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Les visages sont partout sur les murs de la forteresse en béton, sur les piliers de soutènement, sur le sol. Ils nous ouvrent le chemin et nous conduisent en croix vers la salle de projection.

J’ai vu le film la semaine dernière et j’ai été happée par la force de ce lieu  qui accueillit  à Ellis Island, à New York, des migrants de 1892 à 1954.

15 minutes suffisent pour raconter le point de passage obligé de tous les migrants. JR a travaillé à partir des archives et installé pour faire revivre la mémoire des lieux une vingtaine de collages.

Que de contrastes entre nos visages souriants et ceux qui ont hanté ces lieux sinistres!

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Nombreux sont ceux qui ont essayé

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Des milliers de personnes sont passées par ici

Que de similitudes entre cette Base sous-marine où je ne pénètre jamais sans avoir une pensée pour tous ces prisonniers et exilés qui la construisirent sous la férule des allemands et payèrent souvent de leur vie liée pour certains à tout jamais au béton. Une stèle à la mémoire des Républicains espagnols nous le rappelle au dehors.

La Base sous-marine attire et repousse.
Les expositions d’une grande qualité y sont toujours gratuites.

Le film de JR fait partie d’un projet plus vaste : « Unframed Ellis Islands »   pour lequel je mets des liens à la fin de l’article.

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A tous ceux qui ont réussi

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Je suis le fantôme de ceux qui n’y sont jamais parvenus

J’ai beaucoup aimé ce court-métrage si actuel ; j’ai ressenti une grande émotion en pensant à ces flots de migrants qui jamais ne se tarissent tant il y a des foyers de conflits dans le monde. La personnalité de Robert de Niro avec sa sobriété et les mouvements lents happés par les reflets se marie à merveille au scénario d’ Éric Roth.

La magie de JR consiste à faire se rencontrer des espaces improbables avec des personnages incisifs, le tout  au service de l’Histoire et des grandes causes que l’on ne défend jamais assez joue à plein. C’est poignant, beau dans l’horrible suggéré : c’est une expérience unique. J’en ai été troublée.

Aussi ai-je souhaité revoir le film et parcourir la galerie de portraits locaux encore une fois aujourd’hui. Cette deuxième lecture m’était nécessaire pour m’imprégner encore plus de l’atmosphère

Il neigeait sur Ellis Island quand le film a été tourné : c’est un monde que je n’oublierai pas.

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clap de fin.

Remarque: j’ai pris aujourd’hui quelques photos du film dans un coin de la salle, volontairement, pour ne pas gêner les spectateurs.

http://www.jr-art.net/fr

 

http://www.jr-art.net/fr/news/unframed-ellis-island

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Mémorial des Républicains espagnols

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Devoir de mémoire

 

 

MONKEY BIRD CREW-SINGERIE OISIVE: une fable animalière?

Les artistes du collectif Monkey Bird Crew-Singerie Oisive (Louis Boidron et Edouard Egea) ont débuté à Bordeaux. Le collectif se  reconnaît à ses œuvres en noir et blanc qui incluent parfois du doré.

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Expressions Urbaines Bernard Magrez 2014

Temor signe les animaux  à poils et particulièrement le singe et Blow ceux à plumes avec une prédilection pour l’oiseau

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Les initiales du collectif enluminées se confondent avec les initiales de Bernard Magrez

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Nous les avons découverts au château Labottière chez Bernard Magrez.

Monkey Bird

Cet été nous les retrouvons à Mériadeck.  Les pochoiristes ont réalisé une fresque pérenne en noir et blanc sur un des murs de la Patinoire, à partir de leur thème de prédilection : le singe et l’oiseau.

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à la Patinoire, visible depuis le tram A

Au travers de leur œuvre on ne peut que s’interroger sur ces symboles : le singe nous ramenant à notre condition bassement matérielle et terrestre

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Monkey bird

et l’oiseau nous mettant dans la tête des idées d’évasion, de liberté.

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« Le singe est toujours une gazelle dans les yeux de sa mère » proverbe égyptien

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L’oiseau sur le singe perché

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détails du graphisme.

Le collectif explore les concepts de nature et de culture, pointant les déséquilibres au cœur de l’homme, lui  qui doit toujours lutter pour se situer sur la corde raide entre ses instincts primaires et son évolution d’animal social dans une ville déshumanisante. En attendant, les animaux prennent leur temps sur les murs  au sein de la vie urbaine trépidante.

Et la balade continue, tout au long de l’été.

 

 

 

Après l’attentat à Nice, plus que jamais, il faut résister à la nuit

« Fuir la haine de peur qu’elle ne s’éveille, laisser couler nos larmes et s’épancher notre douleur. Vivre, pour ne pas ressembler à ceux qui, hier soir, ont brusquement éteint les étoiles dans le ciel et dans nos yeux. Fuir la haine, car c’est elle que cette folie meurtrière veut faire flamber. Laisser couler nos larmes parce que cette sensibilité nous honore. Et ne pas retenir notre douleur, parce que nous croyons, nous savons, que le deuil unit les hommes mieux que le martyre. Le crime de Nice est immense, mais pour faire face à la barbarie, nos armes sont plus nombreuses que les leurs, et ne sont pas que militaires ou policières. Elles puisent leur plus grande force dans les sources que cette haine veut assécher : une éducation ouverte, l’égalité hommes-femmes, une justice fondée sur les droits humains, pas divins ; et puis la laïcité, une société juste et fraternelle, l’amour et la vie, l’amour de cette vie, non la passion de la mort. Les larmes qui gonflent nos yeux ne voileront donc pas nos principes, ni la réalité. Les étoiles se sont éteintes – mais pour une nuit seulement. »

OLIVIER PASCAL-MOUSSELARD

Rédacteur en chef à Télérama

Télérama 15 07 2016

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Une rose et nos larmes

Quel que soit le résultat de l’enquête en cours, il y a tant d’attentats partout dans le monde que ces mots si justes accompagnent nos pensées envers les victimes et leurs proches.

Et puis, pour terminer, cette note de lecture, à méditer, mais cette fois-ci dans le journal d’écriture faisant suite  au  » Concerto à la mémoire d’ un ange » recueil de nouvelles d’ÉRIC EMMANUEL SCHMITT ayant obtenu le prix GONCOURT DE LA NOUVELLE

 

« Force de la volonté

Sans elle nous aurions tous cédé à des pulsions de violence. Qui, soudain envahi par la colère, la peur, la rage, n’a pas désiré, le temps d’un éclair, frapper, voire tuer l’autre?

Souvent je songe que nous sommes tous des assassins. La majorité de l’humanité, celle qui se maîtrise, est composée d’assassins imaginaires; la minorité d’assassins réels. »

 

PETIT PARC AUX BAMBOUS 001

Roger Dautais

Partagé en mode public  –  11 juin 2016

L’homme  prendra modèle sur la terre
La terre prendra modèle sur le ciel
Le ciel prendra  modèle sur la Voie
La Voie, elle se  modèle sur le naturel.

Lao Tseu  –  Tao te king

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com

Photo  : création land art de Roger Dautais
 » Espace vital  » pour Maïté/Alienor
Parc aux bambous  – Caen – Normandie

***

avec mes remerciements et l’expression de ma profonde amitié; j’ai écrit en un souffle ceci:

 

Écoutez le frémissement des bambous sous le vent

Pierre après pierre

Les bambous la prison

Les grilles cloisonnent

La maison

Le ciel ou

La terre où

S’agrippent les mains des vivants

Où sont

Leurs idées rangées dans les alvéoles

Le ciel avec le ciel

La terre sang dessus dessous

La voix des pierres aux pierres

Des trous où couver les rêves

Des bribes de bambous ou

le souffle du vent, qui siffle

Qui chante contre les trous

De la mémoire

Sur la voie ayant pour nom la sagesse.

Mais les pieds à peine posés sur de périlleuses pierres

Où enfoncer les ongles

Où les cheveux s’entortillent

Et poussent les bambous, se courbent au vent

Hommage Heureux : il y a des portes où fleurit du vert

 Des fenêtres, des étais pour le souffle court

De la poitrine

Ecrasée, tourmentée

Par le présent, les absents.

Il y a des coups de pioche

Des coups du sort

Des bambous-bougies réguliers

Puis enfin un drapeau victoire

Des tubes comme des munitions

Du bonheur

Des larmes joyeuses de bambou

Du solide

Du creux, du sombre et de l’emmêlé

Du bâti, du strié, de l’acheminé en vérité.

Il y a du gai, du rangé dans la boîte à mémoire

Il y a de la vie du côté des bambous,

Du côté de la maison-monde

Du troglodyte et des ermites

Le naturel au galop dans nos têtes.

29 juin 2016

 

 

À la fin de l’été, j’avais assisté dans le cadre de l’été métropolitain à la performance de Zarb que j’avais présentée ici:

Fin de l’été métropolitain:un loup de plus dans la ville

Je l’avais intitulée « un loup dans la ville » mais j’ignorais à ce moment-là quand la fresque serait terminée.

Depuis j’ai constaté que le message a gagné en intensité, repoussant plus loin les frontières de la réflexion. Le bestiaire s’est enrichi et l’œil permet au passant de se projeter bien plus loin, oserai-je dire à l’infini de l’imagination.

Il était une fois… un mur… qui me fascinait lorsqu’il n’avait pas son habit de peintures définitif. Il est un mur qui continue à me fasciner.

J’ai eu à ce propos envie de relire « Le loup et le chien » dans cette version:

http://fables-de-phedre.blogspot.fr/2011/09/le-loup-et-le-chien.html

Bordeaux, rue Abria, juin 2016

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ENTRE AVRIL ET MAI 16 015

ROGER DAUTAIS/ UTOPIE

lundi 2 mai 2016

*

« L’envie d’une belle lumière capable de tout réparer » Roger Dautais

UTOPIE

Une île… Toute l’île de vert parée

 Où tout recommencerait.

Zéro… Zéro… Une étincelle… Et puis le départ donné

 À l’offrande de mains jointes

À l’île de mousses sauvages

 Au rêve d’écumes vertes douces, douces

 Cadeau aux mains offertes et puis,

 Au centre de tout :

Trois petits œufs

Trois petits yeux

À l’abri de la contamination

Un berceau là… Ailleurs… Nulle part où aller bien loin

Juste se blottir tout contre la falaise

Primitive, pour imaginer une Cité

À reconstruire de un à trois pas de géant.

 Avec des étoiles dans les yeux : ça pétille.

 Avec des étoiles dans le nid : ça frétille.

Dans le sillage des branches, une

 Balancelle coup de pouce au rêve et

Du lierre de la bouche au cœur

 Jusqu’au berceau silencieux des commencements.

Point zéro… Tout l’avant est effacé.

Sourire surgi d’entre  les paumes ;

Et de la chaleur de la couvaison du rêve

À l’utopie grandissante, galopante,

Sur la portée des brindilles, trois notes

Sur celle des lichens, symbiose des matins du monde mais

Pairs, mer oubliés : il faut apprendre à monter à bord du rêve,

 Flotter sur le renouveau de l’île où la vie éclot.

 Pour une vie de lumière, une orgie de lumière, un bain de jouvence où

Trois points cerisent à l’abri du vent

Dans la pouponnière des idées.

Du silence qui nous veloute le regard  naîtront des projets

De partage, d’amitié, de rêve, de tolérance

Dites-moi que plus rien ne sera ourdi contre Nature

Sans notre consentement éclairé :

Les feuilles des mortes, les instincts de chute

Les doigts noueux de terre, le ciel à teneur de plomb

Les terres inhospitalières où règne la terreur.

Ici… Nous serons heureux

Heureux comme la pluie d’harmonie qui veille

Quand veillent les reflets rouge ardent.

Trois dans un nid enfantent leur à venir

Suivent la course du soleil sans crainte

Bientôt sans frontières pourront rêver.

Hors le nid… Essaimer. Et… s’aimer ?

Maïté L

 

TERRE-MER ( BIS ) AVRIL 16 001

Roger Dautais/ Corps infinis

samedi 16 avril 2016

*

GUILLEVIC/Etier, dans le  poème Encore

 

…« Comme si c’était modeste

De réunir en soi

Limites brisées,

Indiscernables,

 

Le temps de la mer

Et l’eau de l’instant

*

Ainsi donc

Tant que tu pourras,

 

Tant que la lumière

Te portera.

 

Celle des horizons,

Celle des regards.

 

Celle qui vient des pierres,

Celle qui vient des mains. »

 

***

En écho de ma part

en résonance avec Éliane Biedermann semble-t-il

dont Roger a choisi un poème.

à Roger Dautais

 

Une évidence :

Cela venait du nuage

Complice… chapeautant

L’infiniment bleu

L’effort solitaire

Le silence attentif

Cet entre-deux.

Soudain,

Une passerelle de ciel

Cueille à l’infini le regard

L’embrume ou le mouille

Corps céleste ou le vide

Comment savoir ?

Cheminant dans un jour nouveau… la pensée s’égare.

Dans tes bras, comme tes enfants

L’un après l’autre venus,

Frottés au front de la mer,

Galet après galet

chacun… de l’arrondi à l’aplati vibre

Du poli au rugueux , toujours l’emprise

Chacun pulse son langage … les bruits de leur cœur

Contre ton cœur,

Irradiant… pierre… soleil… lumière

Après froid… détachement… distance,

Chaque galet-sirène t attirant, tu répondis.

Ils furent  portés à bras-le-corps

Jaugés…hissés…vrillés…apprivoisés…montés sur mamelon.

Le sein offert à la vie nouvelle

Offrande de mousse : laitance de vie, elle

Fait partie du voyage

De millénaire à l’infini.

Puis un simple collier de nuages et

L’horizon aime la perfection,

Comme cela, mine de rien.

J’entends… J’entends

Un cri sans cesse recommencé

Une chanson du passé

Millénaire,

Une chanson infinie qui porte

Haut et fort le renouveau.

Nous sommes à côté de l’alphabet

Nous sommes hors de portée du cri

Nous sommes ce que nous sommes

Nous,

A côté de ces signes ténus… Bientôt Nus

Dans cette contemplation finale… Un

Vertige devant  la verticale, une

Certitude ou interrogation, c’est selon.

La ligne de vie qui prolonge tes bras

De mousse et de galets, infinis ces

Corps résonnent… Ils suintent la flamme…

Infinis car sans cesse recommencés

Offerts à l’écho… à la parole… aux mots

Infinis…& infinis les corps issus de la vie.

Maïté L

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un lieu de souvenirs

*

A ma grand-mère maternelle

Au bord de la rivière
Nous nous sommes assises
Le temps d’un pique-nique.
L’ombre était généreuse.
Tu l’étais aussi.

*

Au bord de l’eau
Noire et impénétrable
Nous nous sommes allongées
Le temps d’une sieste
Le soleil jouait à cache-trouve
J’y jouais aussi.

*

Au milieu de l’herbe
Verte et drue du regain
Refuge des petites bêtes
J’ai apprivoisé un grillon.
Il chantait doucement,
Je chantonnais aussi.

*

Puis sur nos bicyclettes
Nous avons repris
Les chemins des noisettes.
Tu étais ivre de travail
J’étais repue d’air pur.

*

Le soir est tombé
La chaleur aussi
J’ai frissonné d’enfance
Et de plaisir
Tu m’initiais à la vie
Je forgeais mes souvenirs.

Maïté L

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comme un pont entre deux mondes.

 

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Trois brins de souvenirs…

 

Si Grand- mère…
se courbe vers la terre
c’est qu’elle sait ses jours comptés.
Et si grand mère prend le temps de regarder à terre ce qui grouille,
ce qui fourmille,
c’est parce qu’elle se souvient du temps ou elle pouvait donner du temps au temps;
Et nous , enfants et petits enfants si pressés
quand regarderons-nous notre mère grand?
Que ne donnerait-elle pour un sourire d’enfant
pour un sourire d’adolescent?
Et si Grand mère se souvient
si elle joue à saute-mouton
vers son passé
c’est pour mieux nous passer
le flambeau.
Pour que nous ne puissions dire:
« si j’avais su…Si j’avais pensé…
j’aurais écouté les histoires du passé celles qui nous mènent d’hier jusqu’à demain »
celles qui font dire à mère grand
« de mon temps. »..
et là nous aurions bâti ,
assis nos racines
sur des trous,
sur des oublis…
mais quelle importance
puisque grand mère nous conduit
à travers champs
sur le chemin de l’histoire
sur le chemin
de SA sérénité.

Maïté L

©

Si_grand_mere[1]…

Ma grand-mère a disparu depuis bien longtemps mais son souvenir est toujours là , dans mes pensées, mes ressemblances avec elle et dans le diaporama élaboré il y a bien longtemps par Monique que je remercie.