Aliénor duchesse d’Aquitaine 1122- 1204

 

Je ne suis pas historienne et ne souhaite pas donner à lire une pâle copie des écrits longuement et sérieusement documentés ; simplement, ma rencontre avec Aliénor d’Aquitaine et ma passion pour le personnage datent du début des années 70 et je n’ai cessé depuis de m’intéresser à elle et à son époque. Ma première rencontre a eu lieu lors de mes débuts d’enseignante. Il fut un temps où on ne parlait plus d’Histoire et de Géographie mais « d’activités d’éveil » devant s’appuyer sur les ressources locales en lien avec l’Histoire ou la Géographie.

Je me trouvais alors à l’endroit-même où la tradition orale fait naître Aliénor d’Aquitaine en son château de Belin( Gironde). Me vient à l’idée qu’en Gironde on a parfois le terme de château facile, et s’il en existe de grands qui ont marqué l’Histoire, c’est aussi une appellation pour le vin, la propriété n’ayant pas toujours l’aspect féodal d’un château. Alors quid de ce château de Belin?

Depuis les années 70, vinrent d’autres parutions, d’autres lectures, plus actualisées, une conférence « Dans les pas d’Aliénor d’Aquitaine » organisée par Bordeaux Monumental en 2004, à l’occasion du 800 ème anniversaire de sa mort ; des romans grand public firent sensation ; je laissai ceux-ci bien vite de côté, tout comme les BD, intéressantes, distrayantes, sans plus. On commençait à faire feu de tout bois avec le personnage d’Aliénor dont je comprenais qu’il faisait recette.

Je lis, je relis, je suis un peu fâchée avec les dates, tant la longue vie d’Aliénor ou plutôt ses vies successives se révèlent proches d’un tourbillon où dominent l’énergie, la culture, le sens politique, la longévité, le sens de la famille et du territoire et bien d’autres aspects encore…

Je comprends mieux maintenant certains épisodes de sa vie, je m’interroge.

Au fil des ans, certains lieux qu’elle a marqués de son empreinte, s’imposent à la visite ou apparaissent fortuitement au gré des voyages.

Au cours de ma carrière d’enseignante, j’ai aussi rencontré deux petites Aliénor adorables : un prénom difficile à porter, j’en conviens. J’aurais souhaité le donner à ma fille en deuxième prénom. Si nous en avions eu une elle aurait eu pour prénoms Isaline Aliénor… La vie en a décidé autrement et notre fils porte le prénom d’un des dix enfants d’Aliénor.

Lorsqu’il me fallut prendre un pseudo pour écrire sur le net, tout naturellement je choisis Aliénor aussi.

Mais au jour d’aujourd’hui, je suis un peu déçue car on donne ce prénom à qui mieux mieux : le voilà scandaleusement galvaudé car signalant une zone d’activités, une société lamda de nettoyage, de transport, le nom de la Maternité voisine. Hier j’ai même vu sur le journal une entreprise de Pompes funèbres Aliénor… Je pense que loin d’être le reflet d’une passion, il s’agit plutôt de se retrouver en tête des rubriques sur l’annuaire des professionnels. L’appellation la plus noble à ma connaissance, est peut-être celle d’une école de formation de chiens pour aveugles.

Je n’affirmerai donc plus, d’après des écrits datés de 1957, comme je pouvais le faire dans les années 70, qu’Aliénor est née à Belin mais peut-être à Bordeaux ou bien à Poitiers, et je comprends bien que chacun a intérêt d’un point de vue touristique à tirer la couverture à soi. Qu’importe ! Tous ces lieux sont aujourd’hui au cœur de la Nouvelle Aquitaine.

Je citerai mes lectures à la fin de ce thème mais je  m’appuie assez souvent sur les livres de RÉGINE PERNOUD qui cite ses sources en fin du livre « ALIÉNOR d’AQUITAINE » et tient à ajouter ceci soit dans la préface du livre, soit dans sa conclusion :

« Précisons en tout cas que dans les dialogues et paroles rapportées il n’y a pas une phrase, pas un mot de notre invention : tout est tiré des textes du temps ; c’est assez dire que le présent travail ne vise aucunement au roman, et suivant pas à pas une vie romanesque s’il en fut, reste simple étude d’historien. »

Par ailleurs, elle écrit que malheureusement, les études très sérieuses ne sont pas accessibles au public et font l’objet de communications entre historiens dûment patentés.

« Lettres, chartes et rôles de comptes fournissent une foule de détails puisés dans la vie même et révèlent souvent toute une psychologie »

Ainsi que « chroniqueurs et annalistes » d’époque.

« Quoi qu’il en soit, nous nous sommes abstenu de prendre le ton du censor morum, et nous nous excusons de manquer ainsi aux usages. Le lecteur voudra bien y suppléer.

« A moins que, mis en présence de ce que nous apportent les documents, il ne sente, comme nous l’avons été nous-même, moins enclin à juger qu’à comprendre. »

La démarche de Régine Pernoud a tout pour me plaire.

J’ai pu voir, dans l’article précédent qu’Aliénor d’Aquitaine est connue au-delà de nos frontières… J’en éprouve un grand plaisir car en France, cela ne me paraît pas aussi évident.

Le temps est venu pour moi, de lui rendre hommage.

                                                                                         Ces photos ont été prises en 2003. L’aspect du village est encore proche des années 70.

Je commencerai par évoquer ce village de Belin avec deux liens officiels qui nous donnent l’occasion d’apercevoir la butte sur laquelle se trouvait ce fameux château de Belin.

http://www.belin-beliet.fr/index.php/content/view/408/507/

http://www.belin-beliet.fr/index.php/content/view/407/506/

Vous y lirez la réalité d’une charte octroyée par Aliénor aux belinetois, preuve s’il en est qu’elle tenait à ce lieu d’une façon ou d’une autre.

Ce village a changé aujourd’hui de nom ou plus précisément il s’est uni à Beliet pour donner le village de Belin-Beliet . Il s’est réveillé et le nom d’Aliénor y résonne en plein d’endroits.

photo récente

il y a aussi une avenue des Plantagenet.

 

Belin est situé sur le chemin de Compostelle( voie de Tours) et non loin de là, un peu plus au sud se trouve l’église de Mons qui existait du temps d’Aliénor ; l’église de Mons est aussi est au cœur d’une légende : plusieurs compagnons de Roland y auraient été enterrés après le massacre d’Espagne.

l’église de Mons(33)

Nous sommes ici en terre de contes, d’histoires, de légendes… Et lorsque la grande Histoire rencontre les petites histoires…

A suivre…

 

En Aquitaine et ailleurs…

 

Dites-moi où, en quel pays

Est La L…, la belle d’Aquitaine

On a célébré le VIIIème centenaire de ma mort à Bordeaux au début des années 2000.

On me dit née dans un village du sud Gironde, du moins c’est ce que dit la tradition orale. D’autres prétendent qu’on ne le sait pas exactement. En tous cas, là-bas on me célèbre au coin des rues et on montre encore la motte où se trouvait mon château. Comment le prouver puisque les archives gasconnes se trouvent dans un autre pays que la France ?

Mon grand-père était un troubadour, le premier dit-on, et je m’entourerai à mon tour d’une cour d’amour.

Mon père qui entretenait une cour de poètes et musiciens est mort d’une maladie foudroyante près de Saint-Jacques de Compostelle, lorsque j’étais encore très jeune.

Je devins donc duchesse à certaines conditions, mon père avait (presque) tout prévu.

Je parlerai plusieurs langues et notamment le patois aquitain, future langue d’Oc.

J’ai marqué de mon empreinte deux régions de France et deux pays.

Ma ville préférée se situe au nord de la Nouvelle Aquitaine.

J’ai été deux fois reine.

Mon premier mariage fut célébré avec éclat à la cathédrale Saint- André de Bordeaux dont on inaugura il y a peu, après remise en état, le portail royal. Dans la pierre des corbeaux est sculpté mon portrait ainsi que celui de mon époux.

J’ai eu dix enfants dont cinq rois ou reines.

Je fus l’ arrière-grand-mère d’un roi célèbre.

Je fus une extraordinaire personnalité politique avec mes ombres et mes lumières.

Qui suis-je ? Qui a déjà entendu parler de moi?

Ce qui fut le palais bordelais de ma famille

Le même endroit au XXIème siècle

 

Nous n’en pouvons plus des parapluies ! Ils restent à la maison !

A temps humide, son soleil généreux

-Enfin !-

Ses nuages mousseux et son sentier boueux

Aux bulles en bande dessinée

A perte de vue.

-Il a beaucoup plu, vous savez !-

Les ronds d’eau sous nos pieds, les passants en reflets

Et leur zigzag.

La douceur du bleu est toute évanescente.

-Absence du vent

Au bord du Bassin.-

Parfois s’élèvent les cris des oiseaux

Eux font des ronds dans l’air, des glissés

Sur les rides des anciens marais salants

Pêchant de leur long bec, inaccessibles

Pourtant bien présents

Dans le calme, la solitude de leur élément.

Nos pensées entre ciel et eau, entre digues

Et buissons, et la terre qui colle aux semelles.

Suivre du regard le vol de l’oiseau, une mouette

Si je me souviens,

Elle se laisse porter par le courant d’air, elle !

-J’ai failli glisser dans la gadoue !-

Soudain, sur le sentier du retour,

La pluie s’invite et les grêlons…

Ils font d’autres ronds dans l’eau

Sur le sentier du Littoral

Ajoutent des bulles

Aux flaques généreuses.

Les vaches sont grasses. Elles épousent les marais

Impassibles vaches philosophent.

Nous ruminons le retour de la pluie.

Mais pour nous jailliront

L’arc-en-ciel autour de la cabane et des écluses

Toute cette riche palette des nuages

Tout cela vaut bien… une mémorable saucée.

© 04/02/2018

Une fée s’en est allée, fauchée à l’aurore des temps.

*

J’aurai juste croisé pour la première fois dimanche dernier, l’œuvre photographique d’ANN CANTAT-CORSINI à L’INSTITUT CULTUREL BERNARD MAGREZ, à Bordeaux, dans l’ambiance du PAVILLON BOÉTIE qui lui va à merveille. Elle s’y épanouit comme une fée entre réel et rêve dans la pénombre ambiante.

ANN CANTAT-CORSINI donnait une vision du monde, de la nature qui allait aux myopes dont je suis et pour lesquels le flou est une coquetterie de l’âge, mais aussi et surtout aux rêveurs et aux poètes. Brouillard, brumes et légers voiles nimbant les paysages de matins des origines, de soirs entre chien et loup ou de nuits étranges nous prennent par le bout du regard dans une autre dimension, celle de l’impalpable.

D’ailleurs quel bonheur ai-je ressenti lorsque je suis entrée dans le Pavillon Boétie, d’être ainsi accueillie poétiquement, non seulement par le titre m’invitant à « Respire »

 » La poésie plutôt qu’un enseignement, et plus même qu’un ensorcellement, une séduction, est une formes exorcisantes de la pensée. Par son mécanisme de compensation, elle libère l’homme de la mauvaise atmosphère, elle permet à qui étouffait de respirer. »

HENRI MICHAUX/ L’avenir de la poésie.

mais aussi à me ressourcer dans « L’Aurore des temps ». Petits formats regroupés par thèmes de couleurs, d’éléments : nuages, arbres, routes…, grands formats.

« Pourquoi la poésie? Parce que sans elle il n’est pas possible de respirer! Parce que sans elle nous ne vivons pas vraiment. »

Fabrice Midal/ Pourquoi la poésie?

Je ne sais d’où vient la lumière dans ses œuvres et je ne veux pas le savoir. Je peux faire un bout de chemin dans l’imaginaire, assise dans un véhicule à la nuit tombée, en jouant avec les différents éclairages, avec les lampadaires en appoint ou pas, avec ces lueurs occasionnelles. Je ne le sais pas mais n’est-ce pas plutôt parce qu’en Ann Cantat-Corsini brûlait une flamme intérieure qu’elle nous donnait à percevoir, à recevoir presque religieusement, une manière sensible et personnelle, intelligente de voir ce que nous ne savons pas voir, ce qui nous effleure en un souffle, une ambiance si particulière.

Mais hélas, la flamme de vie d’ANN CANTAT-CORSINI s’est éteinte prématurément à l’âge de 47 ans dans la nuit de mardi à mercredi.

Je ne savais RIEN d’elle avant la visite de cette exposition. Tout juste son nom me titillait-il. Je me promettais de me renseigner car elle m’avait prise par le bout de la poésie, elle m’avait envoûtée dans cette ultime manifeste impressionniste.

Était-ce parfois la forêt des Landes ou bien celle de Brocéliande que je croyais voir ? Était-ce un avant ou un après orage ou bien la chanson du vent dans les cimes des pins qui me sont chers ou bien de tout autre arbre s’élevant comme un être vivant à part ? Était-ce ce ruban d’asphalte que je vois défiler lors des retours nocturnes hebdomadaires des Landes, celui qui me fascine aussi et qu’elle a su traduire si bien en mon nom de spectatrice ? Etait-ce ce spectre de couleurs ? Ou bien pourquoi pensais-je à ce premier film du cinéaste turc NURI BILGE CEYLAN et aux premières images de son film « Il était une fois en Anatolie » ?

Que dire ? Que je suis touchée de cette coïncidence d’avoir baigné dans ses lieux de mémoire, ses paysages qui disaient la liberté et qui m’enchantaient.

Oh, bien sûr, depuis j’ai cherché à en savoir davantage et j’ai rencontré son humanité lorsque son regard précis, joint à celui de son mari BRUNO CORSINI  œuvrait pour la mémoire bordelaise dans un court-métrage sur la Cité des Aubiers : un sacré moment d’Histoire locale, loin des clichés à charge.

Son œuvre et moi aurions pu nous rencontrer, lorsqu’elle exposa à la Base sous-marine ou lorsqu’elle reçut le Grand Prix Bernard Magrez en 2016. ( L’image « L’Aurore des temps » a reçu le prix d’Excellence Labottière lors du premier Grand Prix Bernard Magrez lancé en 2016). Cela ne se fit pas.

Mais dimanche, je me suis laissée envelopper d’un voile de poésie et de rêve.

Je n’étais pas venue spécialement pour elle, mais pour CHARLES FOUSSARD, lauréat Street-art du Grand Prix Bernard Magrez 2016 dont j’ai déjà parlé lors de l’exposition Transfert dans l’ancien Virgin, place Gambetta.

Je découvris aussi VALÉRIE BELIN, déjà exposée à Paris mais l’émotion me fut réservée, comme une cerise sur le gâteau par ANN CANTAT-CORSINI. Je compris, dès la prise de billet à l’accueil, en voyant les cartes postales d’ANN que quelque chose allait se jouer dans cette rencontre.

Ici la photographie va au-delà du sujet, au-delà de la Couleur-lumière. L’acuité affinée de la sensibilité traduit la perception en pures vibrations lumineuses.

« La poésie est le plus court chemin d’une sensibilité à une autre » A BEUCLER

Merci ANN CANTAT-CORSINI d’être qui vous avez été.

« Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont accordées à notre destinée ».

François Mauriac

Exposition « Respire » Ann Cantat Corsini | Institut Culturel Bernard Magrez – Bordeaux

l’Arena

Cette petite balade nous a conduits quai de la Souys, côté rive droite, quartier des rives de FLOIRAC où nous avons découvert L’ARENA, future salle de spectacle.

plan

Ce bâtiment voisinera dans quelques années avec un nouveau pont reliant FLOIRAC à BORDEAUX et BÈGLES. Son nom est déjà choisi : ce sera le pont SIMONE VEIL, en hommage à cette grande dame qui nous a quittés récemment.

portail d’entrée du chantier

En attendant, le chantier en bord de Garonne, constitue l’envers d’un décor enchanteur.

porte bien son nom.

Il est délimité par 600 m de barrières ; avec la complicité de l’entreprise DUBREUILH, de la Métropole de Bordeaux, de la mairie de Floirac, et le soutien du Ministère de la Culture, une fresque monumentale est née.

Imaginons…

le collectif

L’association ARTELI et les artistes ont mené à bien une mission afin de fédérer les habitants de ce quartier, de la ville, de les impliquer dans ce projet de rénovation urbaine. Les paroles récoltées auprès des habitants, des enfants d’une école et de leurs parents (130 personnes au total) ont été restituées plastiquement par les artistes associés :

MÉLANIE RIBAILLIER, directrice d’ARTELI et plasticienne,

le street artiste JONE,

le sculpteur JEAN FRANÇOIS ANDRÉ

la vedette de la fresque

coucou!

original

Nous avons trouvé là en cette fin d’été, une scène très animée où l’exotisme, l’humain ; le vivant et le rêve apportent leur touche poétique. Un livre à ciel ouvert, comme si artistes, personnages et habitants s’étaient unis pour se donner la main et raconter un futur le plus agréable possible.

La présentation du projet est inclue dans le décor; ici se dessine, se sculpte un paysage urbain entre ciel, terre et eau.

broderie d’or et transparence

 

Les végétaux sont omniprésents parce qu’il est important de leur donner une grande place dans le cadre à vivre. Comme des lianes, ils font lien et sont le fil conducteur des réalisations.

n’est-ce pas?

Des fenêtres mettent en scène l’arrière-plan.

Des sorties de cadre en nous projetant vers le ciel nous font voir le monde ambiant autrement, dans toutes les directions.

vers le pont de pierre

L’envers du décor est-ce le chantier, les abords de la Garonne neutralisés ou bien comme dans ces habits réversibles passons-nous de l’envers à l’endroit avec les belles photos du passé, la construction de l’Arena et du pont, la parole du présent se nourrissant du passé et du futur?

Quel décor voulons-nous pour nous et nos enfants rive droite?

un avenir en bleu?

ou en gris?

ENFIN un avenir émerge pour un lieu en friche ! quartier super, désiré, pluriel, Liaison enfin !

Des lettres et des mots font sens au milieu des animaux, des couleurs, du nom des artistes, du lettrisme toujours.

comme les intervenants, les habitants, les espoirs, les paysages…

Des onomatopées « vraoum » nous rappellent que notre monde est mouvement L’humour est omniprésent. Les expressions joliment illustrées expriment une qualité de vie. J’en ai relevé quelques unes :city zen, zen, cool.

Mais ce qui me paraît très important ce sont ces liens dont le concept de pont s’entoure : complicité, joie, pont, liaison, fleuve, Garonne, échanges, trait d’union, échanges, rive

Merci à ces artistes qui nous enchantent grâce à leur inventivité et à la fraîcheur de leurs réalisations.De plus , je trouve excellente l’idée de rencontrer là un sculpteur.

Merci pour ce trait d’union actuel et celui à venir.

ou

 

ET puis la signature des artistes: sympa!

Merci… Merci…

La fresque est visible jusqu’au 30 juin…2020

Mais où est donc passé le collectif TRANSFERT? Nous l’avons cherché et merci au journal SUD-OUEST qui signalait sa présence ici ou là.

Depuis plusieurs années nous l’attendions chaque été et nous nous régalions de son inventivité, dans des lieux emblématiques comme à Bacalan où dans des lieux voués à la démolition comme l’ancien commissariat de Casteja ou place Gambetta, dans les anciens murs de Virgin.

Cette année TRANSFERT est revenu à ses origines, à la rue, aux murs mais de façon éclatée, non plus sur un lieu unique mais dans plusieurs villes de la Métropole. S’ensuit sans doute une perte de visibilité, en revanche, cela aura peut-être permis de sensibiliser d’autres publics à Bassens ou encore Carbon-Blanc.

Ceux que nous avons choisi de suivre ont pour nom KENDO, ODEG, JONE, ROOBLE, TRAKT, DISKETER, MIOTER, ROPAZE

Pour trouver leurs œuvres, il faut partir du parvis de la gare Saint-Jean,

*

puis, suivre le pont du Guit, admirer au passage la verrière de côté

gare vue de côté

*

et arriver à l’arrière de la gare que nous découvrons, dans le quartier Belcier où nous n’avons jamais l’occasion d’aller.

Là, les artistes ont investi les piles du pont. La présentation des fresques au public s’est perdue dans l’euphorie de l’arrivée de la LGV, début juillet. Sur ces huit fresques, on  voit une évocation de la gare, des trains, des planètes, des visages, des techniques différentes. Pas beaucoup  de recul pour photographier mais TRANSFERT est bien là, même si nous restons un peu sur notre faim par rapport aux années passées.

Un peu plus loin, nous avons rencontré des fresques déjà anciennes sur des maisons qui semblent abandonnées.

Le quartier est en pleine mutation.

quartier Euratlantique en lien avec la LGV

Toujours derrière la gare, rue Terres-de-Bordes, REPAZE et LANDROÏD  nous offrent sur un mur de vieille maison abandonnée elle aussi, un thème inhabituel, une poêle à frire avec son œuf rissolant sur un coin de planète en péril. Un coup de ripolin bleu  pour le fond et le message engagé passe ; le train aussi passe à proximité d’ailleurs ; espérons que les voyageurs jetteront un œil par ici.

Je constate que partout, le bleu domine.

La terre est bleue comme une orange (trop mûre?)

à suivre…