« On ne trouve guère un grand esprit qui n’ait un grain de folie »

Sénèque

« L’espérance est la plus grande de nos folies »

Alfred de Vigny

Folie, fulgurance, le monde repeint couleur feu.

L’ombre de l’ombre de la vie emmurée dans l’être

Le non-être blafard

Quelle heure est-il à la montre de l’hiver

Les pantoufles crissant sur le chemin

Quelle heure est-il en haut du toit

ou la course folle sans souci du monde

fuir en barres d’insomnie

les mots incohérents

l’enfermement, un lit, une porte d’entrée

et pas de sortie; la bulle sur le banc

Seul, solitairement absent

Les yeux qui ne voient

que le brouillard

et la langue répète inlassablement

dans un soupir

dans un souffle

de non vie

l’absence au monde

entre la chaise et le lit

Van Gogh, Camille, Gabrielle

l’homme de la sylve

l’homme de la rue… Lui… Nous.

Un écran de lumière pour se souvenir.Maïté L

Lui, le témoin qui travailla en ces lieux

Et les passants d’un soir qui glissent vers leur vie de la rue.

R

Rose au vent, balance, balance

O

Ose ton bouton sensuel

S

Sens dessus dessous tu soupires

E

Et puis un jour vient l’hiver et la neige: bouton fripé, tu ne veux pas t’en aller.

Un petit tour dans le jardin après la neige et la rose rouge s’épanouit.

Un petit tour, ça vous dit?

Dernière fraise

ostéospermum

pommier d’amour

grenade, pomme punique

azalée

alysse parfumée

ou tomate

n’en finissant pas de mûrir

et sur la terre

les derniers dessins de la neige.


« on est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit ce matin »

Françoise Hardy

http://www.youtube.com/watch?v=F8s9Si6jqtE



Une grande manifestation « Les légumes dans la ville »

Organisée en centre ville, place Pey-Berland autour d’un village de stands, sous chapiteaux, ce projet a pour objectif de mieux faire connaître auprès des consommateurs urbains, les produits et métiers du maraîchage.La pyramide de légumes frais atteint 7 mètres de hauteur  et 3,5 tonnes!Dans les stands avoisinants: des ateliers d’éducation au goût, ateliers cuisines, ateliers sur les métiers de la production et les formations, ateliers artistiques, dégustations.

Née à Paris en 1995, la pyramide de légumes fait le tour de France depuis 1999 dans le cadre de l’initiative « les légumes dans la ville », menée par les producteurs de Légumes de France.

« Tous les légumes de la pyramide seront donnés aux Restos du cœur et à la Banque alimentaire de Bordeaux. En parallèle, on a un stand où on vend les légumes des producteurs et sur chaque vente, 1 euro est reversé à la lutte contre le cancer. »

Prochaine étape en 2011 à Lyon.

clic sur l’image

La rondeur

En éventail

Au nord un bleu de ciel

Si rare en novembre

A l’ouest une barre noire au galop

Instant d’avant la pluie

puis

La rondeur

En éventail

de l’arc-en-ciel

A Danielle…

Toi, le Fauteuil

Dans ton coin tu prends racines

Ne faisant qu’un avec la vigne

Dont les rameaux sur le mur dessinent

Les chemins partis à l’assaut du ciel.

Fauteuil dis-nous

Pourquoi les feuilles se blottissent

Tout contre tes coussins ou bien

Par la porte ouverte se glissent

Parmi la chaleur des humains.

Fauteuil dis-nous

Ta raison d’être

Dans les tourbillons de la vie

Tes craquements d’osier gris

Quand entre tes bras tu reçois

Enfin trois minutes d’oubli.

Fauteuil dis-nous

De la saison grise,

Ta solitude éprise.

Si  d’automne, tu sembles habité

Quand dans ton coin, tu prends tes quartiers,

La fête au jardin

Ce n’est que partie remise !

Maïté L

Les scènes d’automne se sont déroulées ICI

Mon grand-père


Mon grand-père

Ne connaissait

Que les prés et les champs;

En sabots de bois

Il marchait d’un bon pas

Caressant l’écorce

De ses pins

Dont il empruntait le chant

Dans le vent.

Il dormait à même le sol

A la moindre fatigue

Cherchait la fraîcheur

A l’ombre des fougères.

C’était un très vieux grand-père

Sourd de surcroît.

A la guerre il avait échappé

S’évadant et traversant à pied

Pour une seule fois, la France

Du nord au sud.

Et il chantait

 » un pied chaussé

l’autre tout nu …  »

Il m’aimait à sa façon

Me réveillant

Quand enfin j’aurais pu dormir…

Il avait connu les mules

Et la charrette.

Il s’y installait pour dormir.

Elles connaissaient le chemin

Et partaient seules

Pour le Bassin.

Il n’y avait point de voiture

Et la route était longue…

Il n’aimait pas la table

Et ce qu’il préférait

C’était le coin de la cheminée.

Il y mangeait, comme à la guerre

Sur le pouce

Boudin, jambon

Tout était bon

Dans le cochon.

Il était sec

Comme un vieux landais

Jamais sans son béret

Jamais sans ses guêtres

Jamais sans ses sabots.

Mais un tantinet comédien

Même à quatre-vingt-dix ans

Il feignait d’avoir mal aux jambes

Et quand il était sûr

(mais il se trompait!

je veillais !)

de n’être point vu

au bord du fossé

ses sabots il délaissait

et à toutes jambes

sur ses feutres prenait la poudre d’escampette!

Cette histoire

Est une histoire vraie !

C’était mon grand-père

Je pourrais bien plus en raconter………..


Maïté L