Approche-toi, toi le déshérité, le mal-aimé, l’âme blessée

Viens  tout contre les rubans de lumière, les lianes mauves

Laisse sur le seuil les lambeaux de mots décousus, déchirés

Les idées de revanche, les jours de galère, les matins de faim

Ouvre tes mains en corolle, lave-toi de tes peines, de tes douleurs

Le temps d’un rayon,  le temps d’une lueur, le temps d’un baume

Laisse-toi gagner par l’intime chaleur du foyer où s’effacent les jungles.

Demain tu ne seras pas plus riche, tu ne seras pas le roi d’un pays de cocagne

Tu auras touché du bout des lèvres la flamme bleue, la flamme rouge

Tes doigts apaisés soudain pailletés d’univers en poussière de sel

Auront la douceur des ourlets de la nuit posée sur un lit d’irréel

Une chanson, un refrain d’intemporel, une parenthèse, une échappée belle

Au pays des songes bleus, à dos de libellule de lune et d’ancolies de l’amitié,

Le monde sera moins lourd à porter dans l’évanescence des sensations

Papillon de nuit fragile et amoureux de la lumière, butine d’image en écho

Saisis la main tendue, la part de l’être qui modestement te réchauffera .

Maïté L

« Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le cœur
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil »

Chanson pour l’auvergnat/Brassens

Plutôt fleurs blanches?

Cœur de givre

Soir dans un halo

Brouillard cotonnade

L’œil silencieux

Des heures monocordes

Mauves pâles sarments

Les lampes sauvent

Le jour

*******

Plutôt fleurs bleues?

Douces et tendres caresses

Serments d’un soir de soie froissée

Là dans le creux des reins

Il y a la mer en embuscade

Et les galets bleus en harmonie

Des mains de feu, des lèvres d’encres

Demain s’écrit sur la rive du soir en volutes bleues

Dans la chambre noire une lueur un phare une rose des cils une peau de miel.

Maïté L

*******

Blanches ou bleues, j’adopte ces lueurs-espoirs …
Qu’elles veillent, indulgentes, et distillent harmonies dans la vie …
Mauves, rosées, toutes de nacres habillées, reflets scintillants et changeants …
Blanches ou bleues,
Lueurs-espoirs !…

( Aux Couleurs de)  Marithé

Comment trouver sa voie

Dans tout ce joyeux fatras

Branches tissées au poing l’envers

Ciel bleu c’est pourtant l’hiver

Mon être tout entier ne rêve plus

Il s’enlise dans la moindre mue.

***

Et les bourgeons, il n’y eut pas de promesse

Quelques doigts de bois craquent et blessent

La clarté du verre où surgit la glace

Nous n’irons pas glaner, la terre est basse

Le temps s’en vient choquant la déraison

Il n’y aura plus désormais que morte saison.

***

Et sur le front où s’invitent mille aiguilles

Souvenir de gerbes, de boucles et de vrilles

La lune fleurit à la confluence des eaux

Maladroite connivence du passé les oripeaux

La route est longue qui va vers le cristal

Des armes rompues et les flonflons du bal.

***

Comment suivre du vent les roseaux musique

Graciles archets rompus au concert mirifique

L’hiver dans un tourbillon bleu nous emporte

Laissant le silence se heurter à votre porte.

Nous irons sur les fleuves les yeux fermés

A tâtons, nous survivrons à nos destins acharnés.

***

Tandis que les bourgeons surgissent sur la photo 1, le cerisier sur la photo 2 s’agite sous le grand vent de décembre qui ne va pas tarder à le mettre à nu comme son voisin. ils sont si beaux quand décembre fait son numéro bleu.

L’hiver a-t-il disparu?

Oublié l’hiver

Entre ciel et terre.

Mirage

Plus très sauvage dans cette contrée ou les ailes ont fini, pliées à l’abri de la nuit, du froid et des étoiles.

L’eau.Un plan d’eau pour oublier.

Oublier que Noël n’éclaire pas tous les regards

Et se mouille sur les rives de sable froid.

La solitude porte ses bourgeons de jours aussi bleus que le ciel d’hiver.

Pur  le paysage et les eaux déflorées par le vent

Qui jamais ne s’assoupit.

Le sable crisse sous les pas, les traces les coquillages oubliés.

Douces les eaux et sans marées de l’âme lisse au gazon blessé par rodéo

Deux roues et la terre noire surgit.

Mirage.

Oubli, non! souvenir près de la stèle de ces hommes, pionniers.

Ils se jouaient de la peau de l’eau.

Ils frémissaient quand ils gagnaient le ciel.

Ils partaient, oubliant le sel et la couleur miel des étés.

Et ne reste que le baiser du temps, paisible, endormi.

Sur les bancs où, si l’âme existe, ils reviennent se poser.

Berges rosissantes vers le sud. A la croisée des mondes du silence

Marteaux invisible présence.

Coques abandonnées au soleil d’une journée.

Fonds profonds de menaces et près des pontons la transparence.

Mirage.                                                                                          

Oublié l’hiver dans les roseaux?

Les poules d’eau et les mouettes

Et les cris réfléchis dans le miroir du soir.

Rares instants où la légende fleurit

Egrène des noms de vaisseaux et de capitaines des airs.

Mirage.

L’hiver s’en est allé ne laissant que le songe

Retrouvé

Glissé dans la poche.                                                               

Mirage de

L’homme

Ce géant

Se faisant

Grain de sable

Dans le désert

Tout désert

Illusoire

Et les mirages du printemps

En plein hiver.

Maïté L

Toutes les photos ont été prises au bord du lac de Biscarrosse, dans les Landes, au lieu-dit Latécoère.

La présence de vastes plans d’eau presque déserts a incité dès la première guerre mondiale à implanter des bases d’hydravions sur les lacs landais. C’est en 1929 que l’industriel régional Pierre Latécoère, fondateur des lignes aériennes qui reliaient Toulouse à Barcelone (1918) puis Dakar (1925) et l’Amérique du Sud (1930), construisit à Biscarrosse une importante base d’hydravions pour les essais de ses prototypes. Le choix de ce site reposait sur l’immensité du plan d’eau (3000 ha) et de sa situation protégée des vents derrière les dunes.

Biscarrosse vit partir plus de 120 hydravions.

Aux commandes Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz ou Henri Guillaumet.

Pour en savoir plus:

http://alienor.multiply.com/photos/album/274

et

http://alienor.multiply.com/photos/album/275

« C’est avec l’eau, c’est avec l’air que le pilote qui décolle entre en contact. Lorsque les moteurs sont lancés, lorsque l’appareil déjà creuse la mer, contre un clapotis dur la coque sonne comme un gong, et l’homme peut suivre ce travail à l’ébranlement de ses reins. Il sent l’hydravion, seconde par seconde, à mesure qu’il gagne sa vitesse, se charger de pouvoir. Il sent se préparer dans ces quinze tonnes de matières, cette maturité qui permet le vol. Le pilote ferme les mains sur les commandes et, peu à peu, dans ses paumes creuses, il reçoit ce pouvoir comme un don. Les organes de métal des commandes, à mesure que ce don lui est accordé, se font les messagers de sa puissance. Quand elle est mûre, d’un mouvement plus souple que celui de cueillir, le pilote sépare l’avion d’avec les eaux, et l’établit dans les airs. »

Antoine de Saint-Exupéry Dans Terre des Hommes.

Des paysages

Des personnages qui ont traversé son Histoire

sans oublier l’œil…dont je ne me souviens plus pourquoi il était là, avec la main d’ailleurs…

Et puis il y a ce que cela m’évoque:

Mot

Cette ride interminable qui s’enlise dans l’enclos de son regard

jusqu’où chantera-t-elle l’étrange à la lisière du visage de l’homme

la clarté du mot est à l’horizon de la parole tenue,

de la musique unique.

Il est temps de dire à l’ombre que l’ailleurs

est un grain

qui ne se cultive nulle part.

Gabriel Okoundji dans Cycle d’un ciel bleu

Les malades s’expriment aussi par la peinture

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Ou encore, pourquoi pas ces mots de ce poète que j’apprécie:

Vent fou me frappe

la folie est infidèle à la folie

le regard du ciel m’étonne

la raison est innocente

ô voies sinueuses de mon âme

le cri de la panthère

n’a d’écho

que dans la savane de ses origines

******

si vent fou me frappe

et que ma bouche

manque de paroles

ne me livre pas

au défi du soleil

le dernier mot est à la nuit

Gabriel Okoundji dans Vent fou me frappe.

né au Congo, monsieur Okoundji chemine en poésie et est psychologue clinicien des hôpitaux en région bordelaise.

Le dernier mot est à la nuit…en effet.

Fin du spectacle…

Et comme d’habitude, clic sur la première photo puis au bas de celle-ci, next….

Toutes les photos ont été prises au vol car le spectacle haut en couleurs ne s’arrêtait jamais.D’où peut-être certaines sensations de flou.

« On ne trouve guère un grand esprit qui n’ait un grain de folie »

Sénèque

« L’espérance est la plus grande de nos folies »

Alfred de Vigny

Folie, fulgurance, le monde repeint couleur feu.

L’ombre de l’ombre de la vie emmurée dans l’être

Le non-être blafard

Quelle heure est-il à la montre de l’hiver

Les pantoufles crissant sur le chemin

Quelle heure est-il en haut du toit

ou la course folle sans souci du monde

fuir en barres d’insomnie

les mots incohérents

l’enfermement, un lit, une porte d’entrée

et pas de sortie; la bulle sur le banc

Seul, solitairement absent

Les yeux qui ne voient

que le brouillard

et la langue répète inlassablement

dans un soupir

dans un souffle

de non vie

l’absence au monde

entre la chaise et le lit

Van Gogh, Camille, Gabrielle

l’homme de la sylve

l’homme de la rue… Lui… Nous.

Un écran de lumière pour se souvenir.Maïté L

Lui, le témoin qui travailla en ces lieux

Et les passants d’un soir qui glissent vers leur vie de la rue.

R

Rose au vent, balance, balance

O

Ose ton bouton sensuel

S

Sens dessus dessous tu soupires

E

Et puis un jour vient l’hiver et la neige: bouton fripé, tu ne veux pas t’en aller.

Un petit tour dans le jardin après la neige et la rose rouge s’épanouit.

Un petit tour, ça vous dit?

Dernière fraise

ostéospermum

pommier d’amour

grenade, pomme punique

azalée

alysse parfumée

ou tomate

n’en finissant pas de mûrir

et sur la terre

les derniers dessins de la neige.


« on est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit ce matin »

Françoise Hardy

http://www.youtube.com/watch?v=F8s9Si6jqtE



Une grande manifestation « Les légumes dans la ville »

Organisée en centre ville, place Pey-Berland autour d’un village de stands, sous chapiteaux, ce projet a pour objectif de mieux faire connaître auprès des consommateurs urbains, les produits et métiers du maraîchage.La pyramide de légumes frais atteint 7 mètres de hauteur  et 3,5 tonnes!Dans les stands avoisinants: des ateliers d’éducation au goût, ateliers cuisines, ateliers sur les métiers de la production et les formations, ateliers artistiques, dégustations.

Née à Paris en 1995, la pyramide de légumes fait le tour de France depuis 1999 dans le cadre de l’initiative « les légumes dans la ville », menée par les producteurs de Légumes de France.

« Tous les légumes de la pyramide seront donnés aux Restos du cœur et à la Banque alimentaire de Bordeaux. En parallèle, on a un stand où on vend les légumes des producteurs et sur chaque vente, 1 euro est reversé à la lutte contre le cancer. »

Prochaine étape en 2011 à Lyon.

clic sur l’image

La rondeur

En éventail

Au nord un bleu de ciel

Si rare en novembre

A l’ouest une barre noire au galop

Instant d’avant la pluie

puis

La rondeur

En éventail

de l’arc-en-ciel

A Danielle…

Toi, le Fauteuil

Dans ton coin tu prends racines

Ne faisant qu’un avec la vigne

Dont les rameaux sur le mur dessinent

Les chemins partis à l’assaut du ciel.

Fauteuil dis-nous

Pourquoi les feuilles se blottissent

Tout contre tes coussins ou bien

Par la porte ouverte se glissent

Parmi la chaleur des humains.

Fauteuil dis-nous

Ta raison d’être

Dans les tourbillons de la vie

Tes craquements d’osier gris

Quand entre tes bras tu reçois

Enfin trois minutes d’oubli.

Fauteuil dis-nous

De la saison grise,

Ta solitude éprise.

Si  d’automne, tu sembles habité

Quand dans ton coin, tu prends tes quartiers,

La fête au jardin

Ce n’est que partie remise !

Maïté L

Les scènes d’automne se sont déroulées ICI