http://www.institut-bernard-magrez.com/artistes/pae-white

***

***

Champs d’éclamour

 

 

Le temps goutte à goutte en  reflets

Toujours.

Les rais-lumières succombent dans les prés

Peupliers d’argent, colonnes, orbes

Chinoises.

Les vols s’enchantent et tournent nuages

Eclats métalliques fuient, s’orientent

Autour de la terre.

Inlassable géomètre, le temps glisse poète

 Comme rubans et langues. Enchantent d’algues,

L’œil qui se mouille.

 La  coursive des songes s’étire sur l’orgue feutré

 Les papillons scellent mes paupières

Sans bruit.

Le brise-lames du temps ; en arabesques

L’Immobile présence saule-à-seul, frôle frisson

 Sur l’épaule.

 Brise des jeux-de-moi, jeu des toits au loin

Au  miroir d’argent, silences d’ailes

 Or le soir s’avance.

Rouge bouge, bleus papiers de soi

S’ombrelle le soir de mousse

Douce.

Maïté L

VOUS POUVEZ CLIQUER SUR

CHAQUE MINIATURE.

crédit photos: Maïté L

MES REMERCIEMENTS AUX CONCEPTEURS DE CETTE EXPOSITION QUI M’ONT PERMIS CES MOMENTS DE BONHEUR GRÂCE A LA RENCONTRE AVEC LES ŒUVRES ET LA POSSIBILITÉ DE FAIRE DES PHOTOS DANS LE RESPECT DES ŒUVRES, DES ARTISTES ET DE LEURS PROPRIÉTAIRES.

***

Bernard Magrez a choisi d’émailler les lieux de la visite de livres qui  lui sont chers  ainsi que de citations ou passages d’auteurs qui résonnent en moi.

 Mes photos  se veulent volontairement points de vues et non compte-rendu fidèle de la visite afin de ne pas dévoiler le charme de cette exposition.

SHANGAÏ! LA TENTATION DE L’OCCIDENT réussit le pari des ponts géographiques, culturels, historiques, de cœur, avec l’émergence de la Chine qui compte tant dans le monde d’aujourd’hui.

Artistes émergents ou reconnus nous interrogent sur la situation du monde d’aujourd’hui à cheval sur le passé, sur l’urbanisation et la mondialisation galopantes.

La démesure cherche son équilibre entre bulles d’apaisement  et regard aiguisé porté par le travail percutant des témoins de notre temps qu’ils soient plasticiens ou photographes.

Peut-être aurez-vous envie de relire la Déclaration des Droits de l’Homme en français en voyant sa transcription ici en chinois.

***

« … Changer la peinture afin

D’installer un ciel d’ouvrir une porte sur l’enfer

De l’homme »

***

Henri Michaux,  Pierre Soulages,Henri Matisse et Zao Wou Ki, Wang Guangyi et Zhang Huan, Andy Wharol, Shen Yuan et Chen Zhen, Huang Yong Ping, Yan Pei-Ming pour les plasticiens que je ne cite pas dans l’intégralité.

***

« On ne peint pas ce qu’on peint

Voir c’est penser peindre c’est dire »

***

Alexander Gronsky, Gabriele Basilico, JR et Thomas Struth pour la « social investigation » photographique à Shangaï pour reprendre un titre de Chen Zhen.

 

 » et le dehors de tout dans le dedans de l’œil »

***

***

 

 

« A cause d’un jeune homme appelé Picasso je me rappelle

Avoir un peu plus tard et j’étais un enfant

Ou presque où commence où finit l’enfance avoir

Vu tout différemment les tables les fauteuils

Clochant du pied hochant l’épaule

De lui j’appris

À les voir à l’usage tels qu’ils sont à l’usage et non plus

Ce schéma de l’idée À retrouver sur eux

La caresse et le poids d’un corps ailleurs parti

Les bouteilles les verres tout cela

Malléable à merveille

Il m’apprit et le fit Picasso pour tant d’autres

À ressentir en chaque objet l’usage humain

À croire entendre une guitare à comment vibrent

Le gris le beige le blanc dans l’air autour

D’elle

Ce fut un temps couleur

Partout pour moi de tourterelle

Et pour son titre écrit dans le tableau parfois

Une chanson

Sortant Lazare du tombeau pour moi chantant

Une chanson sans doute alors banale et que

J’ignore

Un jeune homme nommé Picasso… »

***

Toutes les citations sont extraites du DISCOURS POUR LES GRANDS JOURS D’UN JEUNE HOMME APPELÉ PABLO PICASSO car en lisant cette citation d’Aragon sur le mur du vestibule dans le Château Labottière,j’ai eu envie de relire ARAGON et de maintenir le lien avec la première exposition  » L’ÉTOFFE DU TEMPS ».

 

Maïté L

Il manquait à Bordeaux possédant déjà le CAPC un lieu complémentaire dédié à l’art contemporain, peut-être plus accessible au public.

En octobre 2011, le CHÂTEAU LABOTTIÈRE s’est dévoilé à nos yeux avec une exposition inaugurale remarquable:

L’ÉTOFFE DU TEMPS :de Picasso à Othoniel.

J’ai d’emblée aimé ce lieu, l’itinéraire personnel de BERNARD MAGREZ , sa démarche pour concevoir ce qui est devenu un écrin en centre ville,une fondation s’inspirant du fonctionnement de la Villa Médicis. J’aime cette initiative privée de mécénat artistique et culturel qui accueille en résidence de jeunes artistes.

A partir d’une œuvre de Picasso: Femme Assise(1949),  le Directeur de l’Institut Culturel Bernard Magrez: ASHOK ADICÉAM a conçu une première exposition  afin d’explorer le temps dans l’art moderne et contemporain.

Je n’avais alors pas osé prendre de photos mais j’avais été conquise .

J’ai visité cette exposition au cœur de l’hiver; la nuit tombée, le château Labottière dégage encore plus de magie intérieurement et extérieurement.

Lorsque je suis revenue au château Labottière pour m’immerger dans l’exposition actuelle:

SHANGAÏ, LA TENTATION DE L’OCCIDENT

j’ai été une nouvelle fois subjuguée et je n’aurais eu qu’un désir: me faire enfermer dans les lieux pour continuer à dialoguer à mon rythme avec les œuvres présentées .

 Aujourd’hui,il fait un temps de chien et de giboulées, allez dans ce lieu devenu rapidement incontournable.

Un autre jour,Il fera beau,cela vous  permettra d’admirer le jardin et de profiter davantage des œuvres placées en extérieur et des bancs.

A la tombée de la nuit, le château resplendit de tous ses lustres et ce que je préfère c’est le perron arrière et la façade: il semble ne plus y avoir de frontières entre extérieur et intérieur; les œuvres ne vous quittent pas, elles sont en osmose avec leur écrin de verdure, de pierre et de lumière.

Tout un programme de rencontres avec les artistes est également établi pour chaque exposition, permettant cette vision unique entre chien et loup, cette rencontre entre œuvres provenant des collections publiques ou bien de la collection personnelle du maître des lieux.

Je vous convie sur mes pas à la découverte du château. Appelez-le Hôtel si vous préférez.

Cet hôtel particulier a été construit en 1773 pour les frères Labottière, libraires à Bordeaux.Bernard Magrez en est propriétaire depuis une quinzaine d’années . Il a été  entièrement rénové en 2010.

à suivre…

                                                                 Maïté L