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La vague la plus belle est celle qui viendra après: dans quelques minutes, quelques heures passées bien campées sur le sable , demain ou un jour.

La vague est fascination lorsque le regard rentre en elle.

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Vague de vague l’automne

A cris du vert, du bleu

 Vrombit du blanc et du sable

En gros bouillons-choc-

Dans le chaudron de la mer-lame

de l’été indien la crème, la mousse-rousse-

Lie la langue à l’émeraude-vertige-tangue-

Et dentelle glisse de l’épaule-casse

 la vague-du mur retombe-dégouline-

Déferlante la lame-en barre

à la lèvre-vague à perle-

Au corps de l’œil-rouleau-

 Roulis-tambour-à l’assaut-fracas-

Se brise, s’aiguise, s’immisce le regard

Vague, vague vaga-bonde

Choc-vertige toujours

Irrespectueuse et glauque-verte cadence

 franchit le mur de son

  de la nuit- Et toujours verte à bleue

Cavalerie, à compter

les dos, les creux- Tensions en clair semées de blanc

au ressac du soir, marée- furie ou paroxysme-bonheur.

Maïté L

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Le Grand Crohot(33)

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« On ne choisit pas sa ville natale; qu’on l’aime ou non, on la porte avec soi, dans le cœur, dans les yeux, sur la peau; on la touche, on la respire, c’est elle seule qui donne aux quatre saisons la couleur de ses pierres, de son ciel, de nos visages et de notre amour. »

Louis Emié

Il en est de même lorsqu’il s’agit de notre ville d’adoption et qu’elle devient notre fierté.

La ville de Bordeaux et ses lieux phares est entrée sur la pointe des pieds à la M5S, puis portée par la force évocatrice d’ ALAIN DE CAL, elle a investi tout l’espace imparti, chaque photographie distillant sa touche, sa lumière et répondant haut- le- cœur, hissant haut les couleurs.

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  Rouge passion,

  à la rencontre

  d’un photographe

   et d’une décoration

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une adresse:

la M5S

 


 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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un site où retrouver les photos d’Alain De Cal:

http://bordeauxphotopassion.fr

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L’élégance du noir et blanc dans le hall d’entrée.

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Bordeaux les albums du rêve.

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…Bordeaux à livre ouvert:

jaune, bleu mais aussi vert et l’histoire de la rénovation de notre clocher de Saint-Augustin.

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« La base c’est le regard, apprendre à voir. La jouissance de l’œil devant un rapport de forme, une géométrie, le nombre d’or… »  Henri Cartier-Bresson 

 

Alain ne dédaigne pas le reste de la Gironde également présent sur son site au travers des reportages où, comme toujours, il a le souci d’apporter des informations complémentaires que ne donne pas l’image :

Mais Bordeaux représente 75 % de ses reportages. Infatigable marcheur et sportif, il sillonne la ville en tram, en vélo et à pied. Il est une des mémoires de la ville, s’inscrit en positif face au temps qui passe sans laisser de traces, si nous n’y prenons garde ; l’homme a de la patience, de la ténacité, l’amour du détail qui donne du sens à l’ensemble. Il participe à la lisibilité de l’évolution au long cours, toujours à l’affût, il anticipe, veut nous faire voir notre environnement autrement, d’un œil averti. Ses reportages se  nourrissent de ses pérégrinations et s’inscrivent dans la durée : un an, deux ans… ainsi les thématiques s’étoffent, s’enrichissent, se peaufinent jusqu’à l’aboutissement de l’expression.

Actuellement, son regard se porte volontiers du côté de la Base sous-marine où le contraste naît entre le Bordeaux ancien et  son devenir, sous forme de choc, avec notamment la construction du Pont de Bacalan Bastide. Il en est de même pour le quartier de la gare.

Mais, ALAIN DE CAL ne dédaigne pas les endroits mythiques comme le Pont de Pierre, la rive droite ou les quais ainsi que les monuments ou bâtiments permettant de prendre de la hauteur ou de voir la ville de manière inhabituelle. Il est aussi très impliqué dans la mémoire du quartier Saint Augustin, quartier n’échappant pas à la rénovation de ses rues, de son espace public et de son clocher.

« Il faut mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. »  Henri Cartier Bresson

C’est ici une belle exposition qui se donne à voir.

Alain a deux souhaits: que son travail lui permette de faire LA belle photo de Bordeaux sous la neige et aussi exposer en grand sur les grilles du Jardin Public: affaire à suivre.

Photos  Maïté L à l’exception de l’affiche de l’exposition.

http://www.maisondes5sens.fr/

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Or ange fit la peau de la douce grenade

En son chant pâle d’été retourné

Oranges ses pétales prenant vie, son calice

Buvant au cœur de nos baisers.

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Grenade soulevant son couvert de feuilles

Grenade, l’enfant la tient encore au creux de sa paume

Les grains éclatés coulent le long de ses lèvres

Nos dents crissent, égrènent le temps de l’avant.

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Petite grenade à l’automne suspendue, six jours contés

A la nature morte abandonnés, malgré le désir

De nourrir soupçon des souvenirs insensés

A sa moitié, l’autre moitié frissonnait dans l’herbe.

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Posée sur la table bleue comme dans un tableau

Au mur rouge du soleil incendiant le toucher

Grenade se mit à tendre son  orbe d’oreille

A l’écoute du géant, à l’écoute de la mer

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                                                                                                         ***

Des noms, des verbes promis à la gorge avancée

Livrée aux pulsions devenues depuis inanimées

L’objet de la ronde Matisse le premier, Lorca et puis Hikmet

Les grenades frémissent encore dans l’oubli de l’île ou de l’été.

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photos Maïté L, avec la complicité par ordre d’apparition:

du bouquet acheté à un vieux monsieur portugais qui fait ainsi son argent de poche

de la grenade souvenir, deux grenadiers poussant dans mon jardin

et de la corbeille aux edelweiss, du fait main venu de Haute Savoie.

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« Accepter ne se peut

comprendre ne se peut

on ne peut pas vouloir accepter ni comprendre

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on avance peu à peu

comme un colporteur

d’une aube à l’autre »

PHILIPPE  JACCOTTET/ POESIE 1946-1947

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Petits cœurs rouges déployés. petites mains de l’été. Rouge verte opposition des contraires illuminés; constance.

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L’œil a traversé les années; de fleur en fleur il a accompagné neige et fleurs d’été. L’œil d’Alysse parfumée; elle gagne sur l’allée.

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Une à une guettées. ce n’est pas la confiture ou le sorbet mais la langue et le palais gourmets.

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Bonnet rouge raccommodé. Le poids des années et le goût du clin d’œil d’une aube à l’autre.

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Derniers feux généreux avant fantôme d’hiver; ardent.

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Savamment disposé, feuillage panaché, une potée de toute beauté.La vieille dame a la main verte: c’est une fée.

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Aujourd’hui, la pluie est de retour alors, je feuillette  mon album photos

 

 

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Ce matin-là, le ciel était si bleu que je ne pouvais que musarder dans le jardin. Derniers feux d’un été souvenir. Mousse rose vole au vent.

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Volubilis ne peut se contenter d’un treillis mais monte à l’assaut du ciel en s’enroulant dans les branches du lagestroemia.

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Un petit coin de verdure : les asters et les bourdons,les lézards et les abeilles; les mésanges fidèles.

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Facétie du jour où le ciel s’abaissa à voisiner avec les roses vendangeuses; mes préférées.

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Asters de mon enfance signaient bien mieux le début de l’automne que tout autre végétal marqué du sceau de la saison.

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