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Alfred de Vigny, l’écrivain et l’homme:

« La sévérité froide et un peu sombre de mon caractère n’était pas native. Elle m’a été donnée par la vie. Une sensibilité extrême refoulée dès l’enfance par les maîtres, et à l’armée par les officiers supérieurs, demeure enfermée dans le coin le plus secret du cœur. Le monde ne vit plus, pour jamais, que les idées » (1832)

« Les animaux  lâches vont en troupes. Le lion marche seul dans le désert. Qu’ainsi marche toujours le poète. »(1844)

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Alfred de Vigny, un poète romantique  en marge de tous les autres poètes romantiques

-de par son « impersonnalité » : jamais il n’est allé jusqu’à la confidence personnelle. Sa pudeur  est la plus forte ;

-pas de sentiments  exprimés mais des idées sur le stoïcisme, sur la faiblesse de l’homme : désespoir, courage, fermeté et dignité sont requis.

– son pessimisme : l’amour est traître, la nature est indifférente ; Dieu n’existe pas ou bien il est sourd

-Le symbole est inséparable de sa veine créatrice.

Il écrira aussi : « j’aime la majesté des souffrances humaines ».

Je connaissais le poète grâce à mes souvenirs scolaires. Qui ne se souvient pas d’avoir appris Le Son du cor ou bien encore d’avoir disséqué La Mort du Loup ? A cette occasion, je me penche une fois encore dans les pages de mon Lagarde & Michard du XIXème siècle avec délice (j’en ai gardé tous les tomes) et je retrouve les pages annotées d’une écriture serrée, au crayon à papier. Souvenirs ! Souvenirs ! J’avais à l’époque un professeur de français/ latin  dont je buvais les commentaires. Et j’avais aussi sans doute de bons yeux à voir tous les commentaires que je pouvais faire rentrer dans les marges. De cette époque, j’ai aussi gardé l’habitude de lire certains livres avec un crayon à papier à portée de main.

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Il se peut qu’aujourd’hui, Alfred de Vigny soit un peu oublié, sauf des anthologies et des élèves charentais qui vont sur ses traces au Maine Giraud. Quid de sa place dans les études littéraires ?

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Alfred de Vigny, l’homme :

Ses déceptions de soldat, d’amant trahi, de poète se lisent entre les lignes ainsi que ses désillusions politiques.

Au Maine Giraud, il a accompagné sa femme dans sa maladie jusqu’à ses derniers instants et j’ai découvert  en ce lieu le souvenir d’un homme qui avait de la considération pour ses semblables.  Il  s’intéressait à l’aspect social et était progressiste : Il avait à cœur d’améliorer le confort quotidien de ses ouvriers agricoles en remplaçant par exemple la terre battue des habitations par du plancher.

« Alfred de Vigny ne voulait pas que l’on chasse sur ses terres par amour de la nature et de la vie. Il était profondément attaché au Maine Giraud et à son entourage humain, ses domestiques agricoles mais aussi tous les artisans du pays et ses proches voisins. La chronique locale rapporte qu’il leur lisait, à la veillée, des fragments de ses œuvres ou des passages de Shakespeare. Exemples de sa solidarité avec la communauté villageoise, il institua une bibliothèque publique à Blanzac, fut le parrain de la nouvelle cloche et fit jouer Esther par les élèves du pensionnat. » est-il écrit sur le site du Maine Giraud.

Je terminerai ce billet par une citation d’Alfred de Vigny, comme j’en ai pris l’habitude dans ces billets :

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« Le jour où il n’y aura plus parmi les hommes ni enthousiasme, ni amour, ni adoration, ni dévouement, creusons la terre jusqu’à son centre, mettons-y cinq cent milliards de barils de poudre, et qu’elle éclate en pièces comme une bombe au milieu du firmament. »(1834).

Comme vous y allez Monsieur de Vigny !

La prochaine fois, nous visiterons les chais du Domaine puis le soir venu, nous quitterons le domaine avec un regard sur les vignes au soleil couchant.

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Vous trouverez des informations complémentaires sur le site du Domaine.

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http://www.mainegiraud.com/mg.php?page=visite&photo=1

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Lorsque nous entrons dans le manoir, nous commençons par la visite de la salle à manger transformée en musée. Puis ensuite, nous empruntons l’escalier étroit pour nous rendre dans la tourelle où  Alfred de Vigny s’isolait pour méditer, écrire, rêver.Le mobilier est ici assez spartiate. Mais quel point de vue! D’ailleurs Alfred De Vigny prétendait que depuis son manoir, il pouvait apercevoir l’océan! Il suffisait peut-être de le rêver pour y croire!

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1- La salle à manger transformée en musée:

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2-La tourelle

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« J’aime l’humanité. J’ai pitié d’elle. La nature est pour moi une décoration dont la durée est insolente, et sur laquelle est jetée cette passagère et sublime marionnette appelée l’homme »Alfred de Vigny(1835)

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http://www.mainegiraud.com/mg.php?page=propriete

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Nous avions eu plusieurs jours consécutifs de pluie. Ce jour-là, le soleil illuminait les coteaux charentais et le ciel de fin d’après-midi jouait de ses différents tons de bleu.

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Dans la propriété nous sommes gentiment accueillis. La visite est très agréable. elle se déroule entre  parcours libre du musée et présence du guide qui répond à toutes nos questions.

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Nous sommes séduits par les lieux très calmes et nous sommes ravis de renouer peu à peu avec Alfred de Vigny dont nous n’avions guère fréquenté les écrits depuis notre parcours scolaire.

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Nous regardons avec impatience du côté de la tourelle qui fut  la « grotte » méditative d’Alfred De Vigny et nous imaginons le plaisir  d’être  tranquille dans le cocon formé par l’enclos du corps des bâtiments, même si certains ont été construits depuis, ou bien encore le plaisir de pouvoir s’évader dans les vignes environnantes. Nous sommes là dans une région de pineau et de cognac.

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«Tout homme qui a été professeur garde en lui quelque chose de l’écolier.»

Alfred de Vigny/ Mémoires inédits

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http://www.mainegiraud.com/mg.php?page=propriete

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Cet automne, une escapade nous a menés en CHARENTE;  sur le chemin du retour, nous avons fait halte au MAINE GIRAUD afin d’évoquer le souvenir du poète romantique ALFRED DE VIGNY qui « dans une sainte solitude » vécut et écrivit plusieurs textes célèbres  au cours de ses années passées en ce lieu où il se comportait comme un gentilhomme campagnard.

Le MAINE GIRAUD, domaine viticole, se situe à une vingtaine de kilomètres au sud d’ Angoulème.

ALFRED DE VIGNY est né en 1797 à Loches , en Touraine et il est mort en 1863 à Paris.

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Toc, toc, toc, nous nous présentons à la porte du Manoir D’Alfred de Vigny. Admirez la finesse de la main servant de heurtoir.

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Mais nous aurions pu tout aussi bien frapper à la porte des appartements de sa femme.

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« Quand j’ai dit: la solitude est sainte, je n’ai pas entendu par solitude une séparation et un oubli entier des hommes et de la société, mais une retraite où l’âme se puisse recueillir en elle-même, puisse jouir de ses propres facultés et rassembler ses forces pour produire quelque chose de grand »(1832)

Journal d’un poète/ Alfred de Vigny

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http://www.mainegiraud.com/mg.php?page=propriete

« Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain.
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi.
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras. »

Yves Duteil

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La valise ouverte, négligemment posée,

Regorgeant de jouets pour un temps désuets,

abandonne  au courant, les pensées de l’enfant,

sur la berge et les mirages de l’onde vagabonde.

De ricochet en ricochet, les cailloux du Petit Poucet

bondissent sur la peau de l’eau et  de son cœur

Et taquinent les reflets des herbes et du serpolet.

Où vas-tu mon  enfant , Les mains en avant

Dans ces remous animés de cercles  et de  gouttes

Qui zèbrent d’impatience ton rire en cascade

et tes petites bottes d‘ogre si  fringant,

à croquer la vie qui s’échappe au fil du courant?

L’eau si pure, si transparente te fascine

Lorsqu’elle caresse les algues mouvantes

Et cache dans ses replis, les petites preuves de vie

Qui frétillent au printemps si ardemment.

Mais toi- toi- tu aimes l’eau et les flaques,

Les rives et les vaguelettes de terre ou de mer.

Au kaléidoscope du soleil et de tes  rêves,

Quand tu seras grand, tu reverras le petit homme,

Celui qui posait sa valise dans l’herbe ou sur le pont,

Sans souci de l’heure ou des grands qui grondent.

Tu trouveras gravé dans ta mémoire

Celui qui courait à la rivière, celui qui courait vers l’eau.

Maïté L-2007

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pour écouter le poème:

http://alienor.multiply.com/music/item/1/1

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Merci à tous les acteurs involontaires de ce billet: l’Enfant et sa maman, Yves  Duteil et bien sûr Pelf qui m’avait fait  cette  belle surprise.

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« L’amour comme la mort-qui naviguent hors du temps-lissent nos fronts, affinent nos visages.

Au bord de ce qui est vaste, le regard n’erre plus; et le souffle, complice de l’angoisse et des jours, trouve enfin sa paix« 

ANDREE CHEDID

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Ceux qui me connaissent un peu savent combien j’ai eu de plaisir à revenir souvent  dans les écrits d’Andrée Chedid pour les lire et les faire connaître. Souvent ses citations accompagnaient mes photos.

L’âge était là. Et très récemment j’ai eu envie de lire son roman  » Les QUATRE MORTS DE JEAN DE DIEU ». Je me doutais que ce combat des héros face à la mort était prémonitoire. Ce livre m’a fait très mal surtout à la fin. mais il recèle aussi tant de beauté, tant d’amour, tant de douleur! la fin m’a laissée très démunie. Je ne dévoilerai rien de plus que ce que vous pourrez lire par ailleurs si vous faites la démarche de découvrir ce livre.

Je ne peux imaginer Isabelita que flottant, flottant comme Andrée Chedid au-dessus des siens: ses enfants et nous ses lecteurs qui savions que la fin était proche.

Parmi ses poèmes, je pourrais en citer certains qui s’accordent avec la nouvelle de sa mort: » LA TRAVERSEE DE L’ABSURDE » ou bien encore « EN FRICHE ».

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Mais je terminerai plutôt sur

Brève invitée

à ma fille

Ma lande mon enfant ma bruyère

Ma réelle mon flocon mon genêt

Je te regarde demain t’emporte

Où je ne saurais aller.

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Ma bleue mon avril ma filante

Ma vie s’éloigne à reculons,

A toi les oiseaux et la lampe

A toi les torches et le vent.

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Mon cygne mon amande ma vermeille

A toi l’impossible que j’aimais

A toi la vie, sel et soleil,

A toi brève invitée.

ANDREE CHEDID

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C’est avec cette dernière image emportée du Domaine de Certes que j’ai souhaité rendre hommage à

EDOUARD GLISSANT.

Non pas que je me targue de connaître ce poète. J’avais simplement envie de le lire et j’avais acheté récemment son livre

Pays rêvé, pays réel.

Je lui laisse donc la parole. Parce que ses mots continueront à habiter longtemps les terres d’eaux dont il était issu.

« Je suis partisan du multilinguisme en écriture, la langue qu’on écrit fréquente toutes les autres. C’est-à-dire que j’écris en présence de toutes les langues du monde. Quand j’écris, j’entends toutes ces langues, y compris celles que je ne comprends pas, simplement par affinité. C’est une donnée nouvelle de la littérature contemporaine, de la sensibilité actuelle : fabriquer son langage à partir de tant de langages qui nous sont proposés, par imprégnation, et par la télévision, les conférences, les musiques du monde, poèmes islandais ou chants africains. Non pas un galimatias, mais une présence profonde, et peut-être cachée, de ces langues dans votre langue. »

Propos recueillis par Lila Azam Zanganeh et publiés dans Le Monde en 2006.

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 » Au chemin qui navigue est un clos où des rus s’enlacent,

l’esprit qui veille est un danseur, soûl de ses mains lassées. »

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« Maintenant c’est la nuit,l’étape a posé sa ruche dans le silence.

Une étoile dessine à l’aquavive son vieux rêve.

Des tessons brûlent à demi. »

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« L’oeil dérobé nous a suivis, où l’eau dormait en son givre:

L’ordre des mots ne distrait pas le monde. »

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« L’INNOMÉ

Les yeux en gale les yeux

Brûlent autour de vous

La mort en parchemin

Crayonne les os un à un. »

Edouard Glissant

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Et la nuit tomba

De ses heures écorchées

En corolles où les flammes avaient regagné leur couche

Circonvolutions d’œillets dans les plis desquels les lèvres étaient liées

A des martèlements de tambours battant l’angoisse

Le dilemme, la peur, les mots aux angles non équarris

Insomnie jouant à saute-mouton tombant dans le vague

De l’inconnu au manteau de fantôme grisé, noirci d’échos

Refusant la clarté et la douceur apaisante

Froissant sur l’oreiller le grain de peau de la joue

Désarticulant le corps comme un pantin

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Et la nuit tomba

A nos pieds de statues du soir, devant nos yeux incrédules

Occultés par le voile de lumière lancinant et tombant dru

S’échappant en bribes, en papillons impressionnistes.

Il y avait tant de jours oubliés, qui n’avaient pas été consommés

Tant de paroles rentrées en gorges profondes, tant de sensations

De peaux veuves du toucher, tant d’années écoulées dans l’oubli

De soi, de l’autre et des océans muets malgré leurs ardeurs de marées

Tant de soleils venus se mirer dans les eaux bleues, dans les eaux irisées

Tant de mots à la coque vide flottant au gré des sourires figés sur la toile

Parcheminée de poussière jamais chassée et qui retombait au gré des vents.

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Et la nuit tomba

Elle pantelait comme  tant d’espoirs blessés, abandonnés à l’épreuve du temps.

Elle s’abandonna et se laissa flotter dans les particules immatérielles

Succédant à chaque incendie, à chaque avancée des flammes du couchant.

L’homme avait oublié son filet à papillons de lumières dans le coffre des jours.

Il se contenta des rayons obliques qui l’obligeaient à fermer ses paupières

Emportant dans son cœur quelques semelles d’oubli, quelques semelles du vent

Quelques envols qui l’avaient surpris et l’avaient laissé encore plus riveté au sol.

Il s’en alla de son pas pesant, retrouvant les tambours au tempo hallucinant

Chaque minute le rapprochait du monde noir où il percevait de la lune

Les plein similaires à ses  vides qui le poussaient à mettre les voiles.

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Si le domaine de Certes m’était conté:

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Le ciel bayadère

Ou berlingot roulant sous la langue

Orange passion funeste

Ou rêves grenade non dits.

Le ciel a l’ incroyable clameur pantelante

De ses feux d’amour semés atout vent

L’irréel jeté à nos pieds

Nos bouches closes.

Roses les eaux des chenaux.

Roses les passe-temps

Sur le sentier.

Rose conte à rebours.

Maïté L

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