le phare tel que nous ne le verrons pas,extrait d’affichage dans le phare
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DÉBUT JUIN…
1–6 heures d’aventures entre mer et estuaire au départ du port de Meschers ( Charente maritime).
Il avait plu très fort toute la journée précédant LA BALADE A CORDOUAN, la température était basse et nous n’étions pas franchement optimistes. La balade avait été maintenue car la météo marine nous promettait des éclaircies et les conditions d’une navigation correcte.
Nous étions tous partis habillés de « pelures d’oignons » superposées, nous permettant de faire face à toute éventualité allant du froid à la pluie en passant- pourquoi pas- par le soleil !
La barre de nuages menaçants disparut miraculeusement à 5 km de MESCHERS, puis se révéla à nos yeux incrédules une matinée ensoleillée dont nous avions perdu jusqu’au souvenir !
Bientôt toute la troupe joyeuse fut prête sur le port de MESCHERS pour l’embarquement à bord du bateau de la compagnie « CÔTE DE BEAUTÉ ».
La balade était organisée Par la MAISON DES CINQ SENS et JEAN-MARC GRUARD, notre animateur de BALADES EN TOUT SENS. Nos accompagnateurs consultés nous annoncèrent DE L’EAU JUSQU’À MI CUISSES mais tout le monde –ou presque- crut à une blague. Ceux qui avaient déjà fait cette balade il y a quelques années avaient le souvenir de l’eau à mi mollets.
Parmi mes pelures d’oignon, j’avais glissé un maillot au cas où….
Mais pourquoi le phare de Cordouan ?
Le phare de Cordouan dont le projet de reconstruction a été décidé en 1582 sous Henri II sera approuvé de façon plus ambitieuse par Henri IV en 1593, comme symbole solide de la monarchie face aux éléments ; la monarchie se dressant contre les vents et marées de l’Histoire. Haut de 20 m, il fut bâti circulairement et selon une inspiration religieuse qui lui confère une existence sacrée, des références antiques par rapport au phare d’Alexandrie et aux mausolées d’Auguste et d’Hadrien.
Les parties hautes ayant disparu ce sont les deux étages du bas qui mériteront toute notre attention avec l’appartement du Roi et la chapelle au-dessus avec le buste de Louis de Foix, ingénieur.
A partir de 1780, ont lieu des travaux de restauration et de surélévation pour améliorer la portée de la lanterne. Toutes les parties hautes au-dessus de la chapelle sont détruites.
Le nouveau phare, surplombant les eaux symbolisait désormais le Siècle des Lumières.
Pour en savoir plus, lire l’article de JACQUES PÉRET, professeur d’Histoire à L’Université de Poitiers.
http://www.lacotedebeaute.info/article/phare-de-cordouan—soleil-en-mer,51.php
Une fois quitté le port de Meschers et ses carrelets, nous aperçûmes rapidement au loin LE PHARE DE CORDOUAN situé en pleine mer, sur la commune du VERDON-SUR-MER ( GIRONDE)à 7km de la côte.
Nous partîmes en direction des côtes girondines, apercevant tour à tour le phare de Grave abritant une exposition consacrée au phare de Cordouan, les installations portuaires du Verdon, la Pointe de Grave . Notre route croisa celle d’un gros pétrolier et surprit l’envol des cygnes. Un Zodiac nous rejoignit en cours de traversée et vint s’accrocher à l’arrière du bateau. Il se révéla précieux par la suite !
La traversée fut tranquille-ça ne bougeait pas trop- animée par notre capitaine de la compagnie » CÔTE DE BEAUTÉ » qui se révéla être un fameux conteur. Traversée tranquille, mais ne pouvant, pour ma part que regarder loin, très loin à l’horizon, je déléguai pour le temps de la traversée l’activité photos-mémoire
Lorsque notre capitaine nous annonça qu’était venu le temps de se préparer à quitter le bateau , de laisser le pique-nique initialement prévu sur le banc de sable, qu’il fallait se dénuder pour avoir de l’eau…À MI- CUISSE, tout le monde commença à remonter les pantalons, menaçant de faire garrot !. Même pas peur…mais petit étonnement tout de même ! Et début du premier fou-rire.
Lorsque le bateau s’immobilisa près du banc de sable, nous passâmes sur le Zodiac et descendîmes dans l’eau…jusqu’à MI- MOLLET ! Tout va bien !
L’eau à 16 ° n’était pas froide sauf pour quelques irréductibles qui criaient : « c’est froid ! c’est froid ! »….
Il n’y avait pas un souffle de vent, le soleil était entre deux.
JEAN-MARC GRUARD, rassembla toute la troupe, impatiente d’arriver rapidement au phare. C’est encore loin, dis ?
Il avait avec lui le « précieux apéritif » qui serait coûte que coûte pris après la visite du phare sur le banc de sable.
Comme vous pourrez le constater, en plus de veiller sur nous, il veilla sur le précieux sac contenant le doux breuvage qui fut de toutes les aventures !