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Virgin était jusqu’en 2013 un temple de la consommation et avant lui il y eut le magasin le Printemps jusqu’en 1990.

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rappel de consommation

Si je me souviens peu du Printemps, j’ai quelques souvenirs du Virgin où je fréquentais l’espace musique et le coin bien approvisionné et dédié aux livres sur la région. À quelques pas de la librairie Mollat, je pouvais faire d’une pierre deux coups.

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Cependant, si je me suis toujours sentie comme un poisson dans l’eau dans la librairie Mollat, première librairie indépendante de France, je n’aimais pas beaucoup les escaliers de chez Virgin qui me mettaient mal à l’aise tout comme l’ascenseur dont je me méfiais !

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Leur brillance et l’excès de luminosité venus de la verrière me donnaient le vertige ! J’y ai retrouvé ces sensations puisque pour l’anecdote, lors de ma deuxième visite, je n’ai pas failli à la tradition et j’ai raté une marche !

Rentrer pour la première fois, par un jour gris d’été, dans ces anciens locaux de 5000 m2 sur  cinq niveaux nous ramenait en arrière. Nous étions nombreux à parcourir les différents étages comme au bon vieux temps d’avant.

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différents points de vue

Sitôt passée la porte, le rez-de chaussée donnait l’impression d’un chantier sombre resté à l’état brut et c’était volontaire.

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que de marches!

Au premier étage organisé tout en coins et recoins où prendre son temps,  chercher les détails, laisser peu à peu les installations visuelles et sonores se dévoiler à nous, il fallait se faufiler, être attentif aux choses cachées.

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vue sur la rue

Au deuxième et au troisième étage, se trouvaient des œuvres plus classiques, des peintures, des sculptures et quelques coups de cœur qui méritaient bien une deuxième visite.

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condamnation d’ascenseur

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boîte à art

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autre point de vue

Au dernier étage, quelques clins d’œil au passé des lieux avec les mannequins-autruches, des coins de détente : bar, espace repos avec petits salons fabriqués avec des palettes ; c’est là, je pense, que se passaient les animations liées à l’exposition : concerts, performances, ateliers…

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mannequins en vue

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en bonne compagnie

Beaucoup de souvenirs étaient réactivés ainsi par la mise en couleur des escaliers, le détournement des ascenseurs en « armoires d’art » et « armoires-spectacle », les différents points de vue en contre-haut et en contre-bas.

Transfert6, toute une histoire dans l’Histoire de la ville…

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le six en bombes

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clin d’œil au passé par un des artistes.

Visite à suivre…

façade côté Gambetta

façade côté Gambetta

L’été 2016 approchait et l’on attendait cette sixième édition de Transfert6 place Gambetta, dans les locaux de l’ancien Virgin.

façade, place Gambetta

façade, place Gambetta

L’exposition collective de street art a fermé ses portes fin septembre et 65000 visiteurs l’ont visitée.

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porte d’entrée Transfert6

L’année dernière, Transfert5 était à Castéja et les éditions précédentes dans le quartier Bacalan. Le collectif d’artistes Transfert a acquis au fil des ans son public de visiteurs fidèles, fans de tous âges. J’en fais partie et je n’hésite pas à revenir  sur les lieux pour profiter de tout ce que mes yeux peuvent capter. Là, je me sens bien ; je suis invitée à un voyage que j’entreprends avec grand plaisir. Je m’immerge dans une bulle que je quitte chaque fois à regret.

côté rue Bouffard

côté rue Bouffard

Cependant, d’aucuns regretteront que le street art ne  s’institutionnalise et quitte l’investissement sauvage initial de la rue pour rejoindre

– des lieux en attente de transformation : Les alentours de la Base sous-marine dont je parlerai plus tard, Castéjà l’an passé, Virgin cette année où les lieux offrent l’opportunité de créations in situ sur des variations de supports et surfaces ;

des expositions comme celle qui intitulée « Expressions urbaines » au château Labottière, permettait aux profanes dont je suis, d’y voir plus clair entre « Street art, Graffiti et Lowbrow »

– des performances publiques comme j’en ai déjà relaté dans des billets précédents, notamment lors de l’été 2015.

Bordeaux respire au rythme du street art. J’aime cette appropriation des lieux officiels ou non, un peu moins lorsque le street art rejoint les murs des galeries d’art.

Place Gambetta, tout commençait à l’extérieur, en façade du bâtiment et sur un des côtés rue Bouffard.

Voyez plutôt la signature de quelques artistes présents à l’intérieur.

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La prochaine fois, je vous inviterai à une flânerie intérieure.

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L’historique façade de Castéja

L’ancien Hôtel de police de Castéja à Bordeaux avait retrouvé une vie trépidante  lors de l’été 2015 avec l’exposition de street art TRANSFERT5. Cet été, nouvelle initiative de street art mais sur les murs extérieurs : ils sont ornés de figures géantes empruntées à trois tableaux du MUSÉE DES BEAUX-ARTS.

http://www.musba-bordeaux.fr/

 

Il s’agit cette fois d’amener le musée dans la rue. L’artiste JULIEN DE CASABLANCA, photographe et cinéaste  a donné une deuxième vie artistique à cet immeuble imposant qui sera réhabilité dans un futur proche par Gironde Habitat.

Les trois fresques de 20 m de haut ont été collées et dureront ce que durera l’été. Lorsque je les ai photographiées, le temps avait fait son œuvre (et/ou les passants) . Les personnages ont été photographiés, détourés , découpés en une vingtaine de parties agrandies et collées sur du papier.

Ce travail de photographie et de collage  des personnages originaux  mesurant entre  cinquante centimètres et un mètre fait partie d’un projet intitulé OUTINGS PROJECT déjà expérimenté à San Francisco, Hong Kong et Genève mais aussi à Angers en France.

http://www.outings-project.org/about

Julien de Casablanca a choisi

1-LE VIEUX CARRIER d’ALFRED ROLL

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Le vieux carrier

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impressionnant

2-Un personnage extrait des HÉRITIERS de JEAN-EUGÈNE BULAND

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le personnage des Héritiers est déjà très abîmé en bas d’immeuble.

Et

3-Une FEMME NUE de GEORGES DORIGNAC

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peu visible mais la taille du passant donne l’échelle de grandeur.

Vous pouvez vous faire une idée des originaux sur ces liens trouvés ici ou là:

http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/alfred-roll_le-vieux-carrier_1878

http://peinturesetpoesies.blog50.com/archive/2010/04/05/jean-eugene-buland-1852-1926.html

https://www.flickr.com/photos/magika2000/26138128935

La saison d’été 2016 à Bordeaux étant très riche, il me reste encore à me faire l’écho de plusieurs visites.

 

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Un mur de visages nous accueille. Ce n’est qu’un début.

J’avais fait connaissance avec quelques œuvres photographiques de l’artiste de street art  JR au château Labottière et j’imaginais déjà l’ampleur de son travail partout dans le monde.

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Le voici pour quelques jours encore à la Base sous-marine avec son film court-métrage de 15 mn si particulier puisque le film poignant se reflète dans le bassin d’une alvéole de la Base.

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Dès notre arrivée, nous sommes mis en condition et happés par tous ces visages de bordelais, de visiteurs accourus dès les premiers jours de l’exposition pour se faire tirer le portrait et entrer dans  le fameux projet « Inside out » de JR. 700 photos ont été ainsi collées.

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Les visages sont partout sur les murs de la forteresse en béton, sur les piliers de soutènement, sur le sol. Ils nous ouvrent le chemin et nous conduisent en croix vers la salle de projection.

J’ai vu le film la semaine dernière et j’ai été happée par la force de ce lieu  qui accueillit  à Ellis Island, à New York, des migrants de 1892 à 1954.

15 minutes suffisent pour raconter le point de passage obligé de tous les migrants. JR a travaillé à partir des archives et installé pour faire revivre la mémoire des lieux une vingtaine de collages.

Que de contrastes entre nos visages souriants et ceux qui ont hanté ces lieux sinistres!

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Nombreux sont ceux qui ont essayé

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Des milliers de personnes sont passées par ici

Que de similitudes entre cette Base sous-marine où je ne pénètre jamais sans avoir une pensée pour tous ces prisonniers et exilés qui la construisirent sous la férule des allemands et payèrent souvent de leur vie liée pour certains à tout jamais au béton. Une stèle à la mémoire des Républicains espagnols nous le rappelle au dehors.

La Base sous-marine attire et repousse.
Les expositions d’une grande qualité y sont toujours gratuites.

Le film de JR fait partie d’un projet plus vaste : « Unframed Ellis Islands »   pour lequel je mets des liens à la fin de l’article.

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A tous ceux qui ont réussi

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Je suis le fantôme de ceux qui n’y sont jamais parvenus

J’ai beaucoup aimé ce court-métrage si actuel ; j’ai ressenti une grande émotion en pensant à ces flots de migrants qui jamais ne se tarissent tant il y a des foyers de conflits dans le monde. La personnalité de Robert de Niro avec sa sobriété et les mouvements lents happés par les reflets se marie à merveille au scénario d’ Éric Roth.

La magie de JR consiste à faire se rencontrer des espaces improbables avec des personnages incisifs, le tout  au service de l’Histoire et des grandes causes que l’on ne défend jamais assez joue à plein. C’est poignant, beau dans l’horrible suggéré : c’est une expérience unique. J’en ai été troublée.

Aussi ai-je souhaité revoir le film et parcourir la galerie de portraits locaux encore une fois aujourd’hui. Cette deuxième lecture m’était nécessaire pour m’imprégner encore plus de l’atmosphère

Il neigeait sur Ellis Island quand le film a été tourné : c’est un monde que je n’oublierai pas.

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clap de fin.

Remarque: j’ai pris aujourd’hui quelques photos du film dans un coin de la salle, volontairement, pour ne pas gêner les spectateurs.

http://www.jr-art.net/fr

 

http://www.jr-art.net/fr/news/unframed-ellis-island

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Mémorial des Républicains espagnols

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Devoir de mémoire

 

 

Rue Abria, mercredi 2 septembre, dernière rencontre de ZARB avec le public.

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?la dernière main?

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l’art des volutes

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harmonie du geste

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gros plan

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planètes bille

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les dents de la fenêtre

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mouvement inexorable

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tout est parti d’ici

Les yeux dans les yeux avec le loup

Quand le loup n’y est pas, éclate le jour comme une orange bien mûre

Et le mur fait des bulles, des billes pétillantes, roulant vers l’infini.

Le jour est blanc, et son trop-plein de lumière se réfléchit dans le miroir

 Il est acidulé au goût de citron éclaboussé ; il flamme, il enflamme

Il fume poussière et volutes, génie ourlé de dentelle issu de la bouteille

De l’arc-en- rêve s’élève l’arbre au bord des bancs où les amoureux

Se retrouvent, seuls au monde dans l’été métropolitain finissant.

♥♥♥

Soudain le loup surgit ; de là-haut il a quitté son étoile

Ou à peine ébauché il avait tracé son paradis.

Est-ce ta truffe brodée au point de velours

Qui te donne l’odeur d’un monde délétère

Est-ce ton regard en amande, délicatement souligné

Qui nous interroge, nous fouille, nous met au pied du mur ?

Pauvre loup perdu dans la ville, matrice du bien,

 Matrice du mal, tu  as la puissance de ton mythe.

J’ai cru voir couler une larme

Une seule

Face

à

La

Folie

Humaine.

♥ Maïté L/ 07/09/15

 

«  Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !

Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,

C’est vous qui le savez, sublimes animaux !

Et ton dernier regard m’est allé droit au cœur !(Alfred de Vigny/ La mort du loup)

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le loup et les flammes

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le loup dévoilé. Ma bouche comme un ô!

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Magie du regard. Regard blessé.

samedi 29 août

la fresque rue de Buhan est maintenant achevée.

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surprise?

Sous la patte de Zarb et sa signature a surgi la bête sauvage qui vient apprivoiser ce coin de mur.

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le lion a-t-il quitté l’arc-en-ciel pour une prison?

 

Après l’arc-en-ciel , il est là ,sacré lion, plein de bonté, happant au passage le regard du spectateur. Si beau et un rien triste…

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face à nous humains pas si humains; face à nous spectateurs voyeurs.

 

« Alors, avec une stupeur émerveillée, où, instant pas instant, se dissipait ma crainte, je vis dans le regard que le grand lion du Kilimandjaro tenait fixé sur moi des expressions qui m’étaient lisibles, qui appartenaient à mon espèce, que je pouvais nommer une à une : la curiosité, la bonhomie, la bienveillance, la générosité du puissant. »

Joseph Kessel/ Le Lion

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Les yeux dans les yeux

 

 

Bordeaux,mercredi 19 août :

Le secret du 2 ème mur avait été bien gardé jusqu’au dernier moment aiguisant  la curiosité de ceux qui s’étaient pris au jeu « d’un mur, un soir ».

« L’espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent librement.

A toutes profondeurs »NICOLAS DE STAËL

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premières volutes sur le mur en bois  passé au blanc puis mis en panneaux de couleurs

Le deuxième mur proposé pour la rencontre avec le public, rue Buhan était très accessible, situé en centre-ville et très différent du mur précédent rive droite. Une réalisation aperçue depuis le tram alors que nous approchions du lieu, me sembla avoir quelque similitude avec le style de ZARB.Je le montrerai plus tard.

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le décor est planté. La performance commence.

En parcourant la rue Buhan dont nous ne connaissions qu’une partie, nous aperçûmes également une réalisation  de ZARB.

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Vive l’été métropolitain

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en haut, en bas.

20h : ZARB était déjà  à l’œuvre , tout au bout de la rue Buhan,devant un petit comité composé et recomposé au fil de la soirée. Bien sûr le lieu avait le désavantage de la proximité d’un feu tricolore : les automobilistes pouvaient ainsi découvrir fortuitement un grapheur à l’œuvre et nous, faire le plein de particules. Mais les murs autorisés ne courent sans doute pas la ville. Celui-ci, appartenant à un propriétaire privé, avait auparavant été graphé par ZARB ; il changeait donc le décor à l’occasion de cette performance menée dans le cadre de « L’été métropolitain »

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pause pour Zarb. à sa droite, Flora Stich/ The Desk

Parmi les spectateurs se trouvait FLORA STICH de THE DESK impliquée dans l’organisation de ces initiatives et lorsque ZARB fit une pause, la discussion s’engagea tout naturellement.

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le tracé s’enrichit de nuances

La soirée fut un moment de pur bonheur qui nous transporta loin, très loin dans un monde de calme, d’harmonie, de couleurs, de volutes, de savoir-faire et de partage. Partage avec ceux qui connaissent le travail de ZARB depuis longtemps, ceux qui le découvrent, ceux qui parfois ont hanté le quartier et le connaissent comme cet ancien SDF qui  a trouvé travail et logement et s’est arrêté pour serrer la main de ZARB. Partage aussi avec cette dame de 86 ans qui s’intéresse au street art, art qui fut longtemps synonyme de rejet.

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instants successifs

ZARB est un artiste très accessible, d’une grande gentillesse et disponibilité et d’un calme… Il accepta de répondre aux questions qui doivent lui être posées mille fois, tout naturellement, tout en étant à l’écoute des spectateurs.

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proximité avec l’artiste

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zoom et odeur de bombe

Autant, avenue Thiers, nous étions restés observateurs, prenant la température de la soirée sans oser nous immiscer dans ce qui nous apparaissait comme un parterre initié et assez jeune et parce que nous étions somme toute assez ignorants, autant là, le cocon du centre-ville, la taille plus réduite du mur, favorisait la rencontre avec l’artiste et les échanges entre spectateurs.

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précision du tracé et maîtrise du geste admirables

Cette soirée fut un moment fort.

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au carrefour de la rue Buhan et du cours Victor Hugo

ZARB est un artiste urbain d’une grande sensibilité qui met en adéquation le lieu, le contexte et le temps. Il prend les pulsations de la ville et a bien compris que ce qui manque le plus ce sont les couleurs de la vie, les vibrations qu’elles apportent, servies par des mouvements harmonieux.

Il se dit autodidacte, ce qui lui donne une fraîcheur d’approche. Il aurait aimé avoir une formation. Mais qui dit autodidacte, ne dit pas vierge de connaissances.

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elle fait souvent partie du jeu

La force qui est en ZARB se nourrit de nombreuses recherches personnelles et son improvisation, sans maquette préalable, est l’aboutissement d’une longue, très longue maturation, d’une évolution au fil du temps.

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à cache-cache

Pour ma part, durant cette soirée, je ne pus m’empêcher de rapprocher le travail de ZARB de celui du landartiste ROGER DAUTAIS ;  chacun à leur manière investit l’Espace-Temps. C’est d’ailleurs le titre de la dernière composition que ROGER m’a dédiée le 13 août

 http://rogerdautais.blogspot.fr/

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voir dans le tableau

Espace-Temps : tout un programme. Espace urbain où les hommes-fourmis se glissent pour ZARB des vagues, des chimères, des visages… espace  terre-mer et ciel pour ROGER où l’infiniment petit et harmonieux au regard de l’espace s’inscrit dans les saisons à côté du théâtre de tragédie où se meut le monde.

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sous tous les angles

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J’aime et me laisse envoûter

« Chaque citoyen, sur l’horloge tournante de la terre, se sent comme délégué à la représentation d’un fragment de la durée, à la garde fugitive d’une seconde, à la manœuvre d’un éclair particulier,- et c’est l’ensemble de ces points lumineux, bougeant et s’entrecroisant comme les signaux d’une gare dans la nuit, qui compose les heures successives de tous les hommes. » JEAN TARDIEU/ La part de l’ombre.

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vision juste avant de quitter le lieu sous les réverbères

DSC_0839Samedi 22 août, nous guettons l’avancement.

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un détail… Et la suite pour bientôt, le 3 ème mur ayant été dévoilé.

dimanche 23 août, avenue Thiers

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admiration. Jubilation.

il fallait retourner sur les lieux pour voir la fresque terminée par ZARB.

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l’équilibre dans les transversales aussi

 

Elle s’est étoffée au fil des jours et nous transporte au gré de ses planètes, de sa vague, de son regard vers un paysage-visage, arbre, ciel de la connaissance où le jour et la nuit loin de se téléscoper se retrouvent dans cet entre-deux.

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l’iris se visite au rythme des continents

L’œil voit, l’œil se laisse voir…

Lune, soleil, ciel étoilé sont là pour nous donner le nord tandis que la vague surgit en trompe-l’œil. Plans réels, cubes braqués sur le rêve, yin et yang, face d’ombre, arbre chimérique, face solaire où ZARB croque de façon gourmande et généreuse dans l’orange.

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entre l’homme et l’arbre, tant de parenté

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sur la voie lactée

La signature FULLCOLOR côtoie les cieux, pour le meilleur.

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nous sommes ici mais aussi ailleurs, plus au sud, ou bien en nous, l’horizon est chimérique.

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avec le ciel pour témoin.

Bravo l’artiste! 

à très vite, sur le mur suivant!

 

Mardi 28 juillet 2015, avenue Thiers

Ce sera une demi- journée consacrée au street art, mais je parlerai de l’après-midi plus tard.

Pourtant ce soir-là, il fallait s’armer de patience pour arriver au rendez-vous rive droite depuis Bordeaux rive gauche: le tram décharge tous ses voyageurs 2 arrêts plus loin que celui où nous montons: panne d’une rame… Heureusement, une navette sous la forme d’un bus articulé et rapidement bondé car loin d’avoir la capacité du tram prend la relève: c’est une chance quand même! Il faut descendre bien avant l’arrêt où le tram reprendra son périple et marcher un bout de chemin: cela ne nous fait pas peur! Le franchissement de la Garonne ne nous permettra pas d’admirer le Pont de pierre tant nous sommes serrés, compressés… Mais nous finirons par arriver. et découvrirons le presque aboutissement du travail de Zarb.

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Zarb se repose. Nous admirons.

L’ambiance est bon enfant et nous essayons de deviner qui est Zarb dans ces divers groupe de discussion.

Zarb, appartient au collectif FullColor. Cet artiste originaire de la rive droite, a eu 15 jours pour réaliser une performance sur  le mur à l’angle de l’avenue Thiers et de la rue Antoine-Monier.

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Un arbre magique a poussé en quelques jours

 

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une chimère

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ombres, lumière, mouvement: le décor est planté

La fresque n°1  en cours de réalisation était visible tous les jours depuis la route et la ligne A du tram qui relie les deux rives de la Garonne.

La performance  placée sous l’égide de Bordeaux Métropole, dans le cadre de L’été métropolitain 2015  offre au public la possibilité d’assister à l’élaboration de l’œuvre en direct et de rencontrer l’artiste.

Deux mois, deux lieux, deux murs… L’un rive droite, l’autre rive gauche, (nous attendons que soit dévoilé le lieu)l’un en juillet, l’autre en août, et six occasions privilégiées de le rencontrer (3 rencontres en juillet, 2 en août, 1 en septembre).

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Zarb manoeuvre avant de s’équiper.

Ce soir-là, le vent est de la partie lorsque Zarb prend place dans l’élévateur électrique.Nous pourrons ensuite admirer la précision et l’élégance de son geste.

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ce soir Zarb revient à son amour de bombe

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précision, flou orchestré…

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Jeux d’ombre et d’ambre des derniers rayons

Zarb graphe depuis une quinzaine d’années et aime  changer de décor. Aussi intervient-il ici en recouvrant une de ses propres réalisations.

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Je est un autre

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c’est haut, très haut!

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concentration

https://fr-fr.facebook.com/fullcoloriginal

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jeux de main

Lorsque nous quittons les lieux, à la nuit, Zarb fait à nouveau une pause, s’éloigne pour apprécier ce qu’il vient d’ajouter, pour juger de ce qui reste à faire, prend ses repères sur l’espace mur vu dans son ensemble, reprend sa discussion avec les uns, les autres.

On avance dans la découverte du street art…

au skatepark

Bordeaux, au Skatepark, sur les quais.

Ils sont là avec leurs roues-soleil…

 

Mais je cligne des yeux et

Que vois-je : le vélo silencieux

 

Quitter le mur où il était au repos

Le voilà parti par monts et par vaux

 

Ne laissant que son empreinte

Entre les obstacles urbains déjà il feinte

 

Il caresse les bosses, disparaît dans les creux

S’envole soudain vers les cieux

 

Il n’a que faire de la marée

Venue de son écume irisée

 

Lécher les prémices de son élan magique

Et fendre l’air de sa douce  musique

 

Après le mur où il s’adossait

Un autre mur semble l’arrêter

 

Mais rien n’est insurmontable

Pour une monture redoutable

 

Mur après mur, dans les creux, sur les crêtes

Hardiment lancé il poursuit de l’espace sa quête

 

L’artiste semble s’accrocher, persévérer

Avec un cœur d’enfant et par l’engin emporté

 

Le voilà comme un point à l’horizon

Le rêve a pris le relais de la passion.

Maïté L

 

http://urbstreet.fr/07/arts/streetart/street-art-fullcolor-x-skatepark-bordeaux/