BELLES 09 - Copie

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 Vol-au-vent ,

autour d’une racine, d’une boucle de cheveux où viendrait musarder un rayon mordoré.

Puits des loups, puits des fous.

Miroir sous la pluie.

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Feuilles mortes.

Morte l’embellie

Dévolue au passé,

Révolue -ne pas se retourner-

Révolution

D’éclats en mots bus

A petite gorgée.

Pourquoi n’ai-je pas eu vent

Du vol des oies sauvages

Annonçant la morte saison ?

 

13 octobre 2013

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Ombre et lumière

Rose et blanche

Timide aiguille du soleil

Rasant de l’automne.

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Le tout et l’infime

Particule traquée

Dans ses retranchements

De chair et de sentiments.

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Pluie et bruyère

La vie des abeilles

Leur concert affairé

D’ailes et de parfum d’enfance.

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Récolte d’octobre

Et le froid qui s’insinue

Lumière et ombres

Aux pieds d’éléphants.

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12 octobre 2013

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en préambule à des expressions.

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Une expression. Celle  qui porte au dehors les arpèges des nénuphars, le velours des roses, les soleils des asters, le miel de la bruyère, les feux de l’espoir.

Le choix de dire à mots comptés.

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Terre à terre

Corps à corps.

La fleur au harpon

De la falaise abrupte

Au magma des jours

Loin de l’océan invisible.

La grisaille s’étoile sans merci

Sans rame à son bord.

Riment les couleurs

Obsèdent les odeurs.

Le sous-bois de feuilles mortes

Et le bruit des pas

Pas à pas

Dans les couloirs à l’angle droit.

Rectitude du blanc

Tandis que la rose se noue

Sur la poitrine.

Le ruban flotte au vent

Des mots tendres-glissés entre deux

Des mots de miel-verveine odoriférante

Des mots tapis-au creux du tiroir de la mémoire

Dégustés à l’instant propice

Où le temps aiguille les heures

Goutte à goutte.

Hier la violette pâle –mais elle était là

Les deux pensées

Et la primevère

Ont orienté la flamme

Vers la belle saison

Celle de l’épaule douce

Celle des lèvres fleuries

Celle du vent d’espoir.

 

10 octobre 2013

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PRINTEMPS  DE PEPINS AMERS

2006…2013

 

La mer du dimanche
a soulevé ses jupons d’écume.
Aux notes lancinantes
du vent suintant  colère
Elle a lancé ses virgules
et ses points en suspension.
A-t-elle accroché le printemps
au porte-manteau de sa dune
ramassé deux ou trois plumes
qui rêvaient sur ses flots
et fait naviguer ses oripeaux ?
Bouteilles à la mer
plastique et déchets d’hiver

Notes blanches

Notes grises…

Un homme à la mer?
Perdu dans l’étendue
avec le désir de se laisser couler
dans le ventre de la mer.
Et, comme une proie du temps
il effleure la dune,
il foule le sable
il glisse dans le chaos.
Il rêve

Perdant pied
soudain il fait corps avec la marée.
Il n’est plus qu’un fétu d’univers
balloté par le doux sentiment
d’être fait d’océan.

Printemps de pépins amers

La réalité suinte, s’insinue…

Quand fleurissent les ajoncs
Quand reviennent les genêts
là sur cette route
qui mène à l’océan….
Quand les pins sentent le beau temps
suspendu dans l’air ondulant
Quand la tête bourdonne
quand la chaleur ronronne
Là, sur le haut de la dune
Son regard s’abandonne
aux creux et aux courbes
féminines de la vague.
Il  frôle alors l’indicible
le rêve, la balade sur les crêtes.

Vertige

Des notes blanches

Des notes bleues

Il note l’échappée vers le ciel.

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Et sur la terre
me direz-vous?
Il pleut du verre et de l’amer

Il pleut encore du verre et de l’amer

Il pleut toujours du verre et de l’amer.

Maïté L

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Pâquerette mignonnette
Tu te multiplies
Et tu souris
Dans la pelouse
Où tu surgis
Aux premiers feux
Du printemps

Pâquerette mignonnette
Cache-toi
Dans les hautes herbes
Ou tu finiras
En bouquets
Trop vite fanés
Pour les mamans

déposé chez Fifi, au milieu des pâquerettes mignonnettes, un soir de printemps

http://aufilafil.blogspot.fr/2013/04/on-dit-quon-fait-un-concours.html

et aussi

http://nanegrub.wordpress.com/

 

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Chemins croisés

Comme ça, dans un souffle du vent…

Le lilas nonchalant sur la barrière
Lilas, prune et mandoline au vent.
Le ciel joue les affairés
Et déménage vers d’autres contrées.

Silence.

 D’imperceptibles frémissements…
Les boutons de roses pointent leur nez,

Effleurant du regard

De frêles collerettes en rangs serrés.
Un chat de passage,
Sale, bagarré, écorché,
Indifférent aux nuages,
Fait une halte inespérée.
Invitation

 Au premier rayon de soleil aventureux,
Dans le petit coin bleu,
à l’abri des yeux.
Douce danse des jeunes feuilles de prunus
Balancées, chaloupées
Sans le poids des fruits .
L’odeur des buis.
L’attente de la grand- messe

L’explosion

Au rythme

Des rêves de coquelicots.
Le temps suspendu
L’empreinte du printemps.

Maïté L

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 Mais le début du printemps est aussi marqué par le passage à l’heure d’été. Il semblerait que ceux-ci aient décidé de rattraper leur retard de sommeil ou qu’ils appliquent à la lettre l’heure solaire car aux alentours de 18 h, c’est déjà gros dodo sur les berges, aux pieds des passants. En toute confiance!

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Multiply a définitivement fermé, emportant dans les limbes de ses choix commerciaux avec l’Asie tous nos blogs, plusieurs années de notre investissement que nous avions eu la naïveté de croire pérenne. Mais le net se compose, décompose, recompose à grande vitesse.

Mon premier blog, s’appelait VOYAGE EN POÉMIE. il avait accompagné mes premiers pas sur le net en 2006.

Parce que je ne veux pas que ce nom se perde, parce que je suis toujours dans le même état d’esprit depuis la création d’ECLATS DE MOTS, l’introduction à mon premier blog a toute sa place ici.

 

Voyage en poémie

Je ne sais pas dessiner…Alors pour garder en mémoire l’Instant,

 je photographie- simplement-

-Naturellement-

Quant à mes mots….
Est-ce bien de ma faute?
Si l’envie me vient de les croquer
Comme on croque un zeste de peau.
Si j’ai envie de les flûter
Sous votre nez.
De les moduler, en coup de vent,
De les éparpillonner
Dans une sauce mêlée de tendresse,
De les border chaque nuit durant,
Pour qu’au matin ils éclosent sentiments,
Et que, bien campés sur tous leurs pieds
Ils se moquent des rimes- Gentiment-

Ce n’est pas de ma faute

S’ils bullent de clins d’œil
S’ils rebellent le dictionnaire
Et dédaignent les conventions…

Ce n’est pas de ma faute

S’ils fondent sous la langue
S’ils tire-bouchonnent le fil des jours
S’ils se perdent dans un océan de douceur.

Maïté L 2006

Voilà pour le fil de la plume qui n’est jamais rompu qu’il se pose ici ou là…

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J’ai visité récemment au château LESCOMBES, à EYSINES(33),  l’exposition consacrée à MICHEL DANTON, une rétrospective de ses œuvres intitulée POROS.

Poros; les passages maritimes,

J’espère qu’il ne m’en voudra pas de prolonger le fil de sa rose et de son rosier par des extraits de ses peintures calligraphies. Autant vous dire que j’ai eu l’impression d’être en terre connue, et de savourer chaque tableau dans son approche de matières, de couleurs, de fil d’Ariane

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 MICHEL DANTON éprouve la jouissance, communicative, de dérouler le fil du nom du rosier trouvé dans un dictionnaire du XIX ème siècle,  en tableaux abstraits aux noms significatifs.

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Il reproduit LE TEXTE de mémoire depuis 1991, ce qui laisse libre cours à la main. Ce qui aussi nous fait penser à certains autres peintres ou plasticiens.

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Ses créations graphiques se jouent de l’espace,des sous-espaces, du temps musical, du jazz,des mélanges de matières, des couleurs, des signes et des symboles. il intègre les lettres, les herbiers,il les fond sans les annihiler, il les propulse au premier plan, pleins de sens et non-vides d’espace, écriture automatiquement harmonieuse.

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Cherchez la rose,le signe, le symbole, le sens, cynorrhodon,parchemin, rosa canina, papier marouflé,rose des poètes et rose des bouquets de lettres qui explosent et vous emplissent de joie.

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Peinture et écriture sont liées depuis longtemps, Poésie et peinture aussi. Peintures et musique aussi.Jusque dans les titres. Poros! Poros! Que ce symbole de pont me plaît!

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De plus MICHEL DANTON parle très bien de son travail. Vous pouvez le retrouver ici:

http://vimeo.com/17853395    En marge d’un herbier et autres peintures.

Il reste quelques jours encore pour visiter cette exposition dans un très beau lieu consacré aux expositions successives d’art moderne.

Jusqu’au 10 avril.

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Et si vous regardez par la fenêtre depuis l’escalier conduisant au premier étage, vous ne manquerez pas d’admirer sur le mur d’un bâtiment extérieur, cette fresque qui continue à vous transporter ailleurs…

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Tous les extraits de tableaux sont des peintures de MICHEL DANTON que j’ai pu photographier.Je remercie le musée et Michel DANTON.

La dernière photo, je l’ai saisie à travers la vitre.

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photo J Ladrat

La fuite éperdue du givre

 

Les langues en écailles de nacre

Effeuillent les vitres opaques

 Où crissent nos consciences.

Tous ces chemins pétioles

Cèdent  aux aubes brûlantes.

 Seul, le merle visionnaire

A pris dans son bec mélodieux

 La promesse de l’aiguille pendulaire

Qui pointe vers le printemps.

Maïté L

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J’aurais voulu vous parler  de printemps.

SAGINE aussi l’aurait souhaité

Mais il faut vivre avec son « temps »!

Aussi pouvez-vous retrouver la voix de SAGINE sur son blog

 ainsi que ses choix, sa contribution à

une BIBLIOTHÈQUE SONORE de qualité.

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J’ai été séduite par sa voix un jour.

Elle a été séduite par mes « REFLETS D’HIVER »

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/01/22/je-dialogue-dombres-et-reflets/

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Rendez-lui visite

Sur son blog:

« DE MES YEUX à MES OREILLES »

et si comme moi, vous avez des non-voyants dans votre entourage,

Ou simplement des envies de faire vivre et découvrir la littérature et

les coups de cœur de SAGINE

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Grâce à la magie de sa voix

faites-circuler le lien vers son blog.

Merci.

http://mesyeuxvosoreilles.blogspot.fr/2013/03/reflets-dhiver.html

 

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« Mon semblable

Mon autre

Là où tu es

Je suis »… ANDRÉE CHEDID

       

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  REFLETS      D’HIVER

 

 Dans le gris du ciel jusqu’à la pointe du soir

       Je note sur l’ombre portée à bras le corps

               Les reflets mêlés, tête à tête,

                         Comme des paroles enrouées de chien errant.

 Et puis, la paresse sur la langue

                       Et les mots,

                     les phrases réverbères

              Creusés dans le lit froid de l’hiver.

L’humidité stagne sur la lame du ciel

Et sous les pas s’entend l’écho des draps froissés .

Les points de rupture, en aiguilles et  suture,

Les derniers grains de sel fondent en éclats d’absence.

          Gris, gris, tout est gris.

                  Les arbres ont déposé les armes

                            Dans la courbe stérile du néant.

Tout s’en va ; rien ne s’étale en palabre ;

Les accents vrillent sang sur la frange

Aux berges du promeneur esseulé.

                          Nerfs,

                               nervures,

                                      pensées déracinées

L’onde est muette en bulbes et frissons.

                              Les feuilles .

                      Passe une flottille linéaire,

                   Les feuilles et rien d’autre

            Je, tu sur l’autre rive

L’impossible,

           l’homme

                   et les faits

                                   divers.

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©Maïté L/ avec le concours involontaire des ombres et reflets d’hiver, pêle-mêle sont suggérés: Claire Adelfang, Germaine Richier, Othoniel et Nerwenn.à l’exposition « La Belle et la Bête »/ Institut Culturel Bernard Magrez, au Château Labottière/ Bordeaux

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ou les mots sur quelque autre rive du songe.

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A la une…

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                                    …A la deux…

 

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……A la trois

 

Elle arrive à grands pas !

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A l’aube le premier jour

Le ciel, l’œil  s’habillent d’une fleur

Effleurent ses pétales

Pâles, à peine rehaussés

Doux, humides  dans la brise

Qui les soulève,  les épice

D’un soupçon de rose.

Rose si tu me dis

Qu’au jour dit tu palpites…

Dragée de lente brume

Si tu t’imagines qu’en secret

Je te laisse filer…

Toutes les perles dansent

Tous les anneaux de Saturne

Si mon cœur s’emmêle

S’il bat encore des ailes

Choisis sa plus tendre corolle

Et souris…frêle vagabond

Blanc encore… Nacre enfin.

Roulent les atours saisons

Sur le bout de la langue

Croquantes heures, virgule

Langues de feu, cratères d’innocence

L’année s’avance…

Point à la ligne :

Espoir à mots forgés.

©Maïté L

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Que l’année 2013 soit bonne pour vous.

J’adresse  de tout cœur mes meilleurs vœux à tous mes lecteurs.

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