en préambule à des expressions.

***

 

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***

Une expression. Celle  qui porte au dehors les arpèges des nénuphars, le velours des roses, les soleils des asters, le miel de la bruyère, les feux de l’espoir.

Le choix de dire à mots comptés.

***

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Terre à terre

Corps à corps.

La fleur au harpon

De la falaise abrupte

Au magma des jours

Loin de l’océan invisible.

La grisaille s’étoile sans merci

Sans rame à son bord.

Riment les couleurs

Obsèdent les odeurs.

Le sous-bois de feuilles mortes

Et le bruit des pas

Pas à pas

Dans les couloirs à l’angle droit.

Rectitude du blanc

Tandis que la rose se noue

Sur la poitrine.

Le ruban flotte au vent

Des mots tendres-glissés entre deux

Des mots de miel-verveine odoriférante

Des mots tapis-au creux du tiroir de la mémoire

Dégustés à l’instant propice

Où le temps aiguille les heures

Goutte à goutte.

Hier la violette pâle –mais elle était là

Les deux pensées

Et la primevère

Ont orienté la flamme

Vers la belle saison

Celle de l’épaule douce

Celle des lèvres fleuries

Celle du vent d’espoir.

 

10 octobre 2013

***

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PRINTEMPS  DE PEPINS AMERS

2006…2013

 

La mer du dimanche
a soulevé ses jupons d’écume.
Aux notes lancinantes
du vent suintant  colère
Elle a lancé ses virgules
et ses points en suspension.
A-t-elle accroché le printemps
au porte-manteau de sa dune
ramassé deux ou trois plumes
qui rêvaient sur ses flots
et fait naviguer ses oripeaux ?
Bouteilles à la mer
plastique et déchets d’hiver

Notes blanches

Notes grises…

Un homme à la mer?
Perdu dans l’étendue
avec le désir de se laisser couler
dans le ventre de la mer.
Et, comme une proie du temps
il effleure la dune,
il foule le sable
il glisse dans le chaos.
Il rêve

Perdant pied
soudain il fait corps avec la marée.
Il n’est plus qu’un fétu d’univers
balloté par le doux sentiment
d’être fait d’océan.

Printemps de pépins amers

La réalité suinte, s’insinue…

Quand fleurissent les ajoncs
Quand reviennent les genêts
là sur cette route
qui mène à l’océan….
Quand les pins sentent le beau temps
suspendu dans l’air ondulant
Quand la tête bourdonne
quand la chaleur ronronne
Là, sur le haut de la dune
Son regard s’abandonne
aux creux et aux courbes
féminines de la vague.
Il  frôle alors l’indicible
le rêve, la balade sur les crêtes.

Vertige

Des notes blanches

Des notes bleues

Il note l’échappée vers le ciel.

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Et sur la terre
me direz-vous?
Il pleut du verre et de l’amer

Il pleut encore du verre et de l’amer

Il pleut toujours du verre et de l’amer.

Maïté L

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Pâquerette mignonnette
Tu te multiplies
Et tu souris
Dans la pelouse
Où tu surgis
Aux premiers feux
Du printemps

Pâquerette mignonnette
Cache-toi
Dans les hautes herbes
Ou tu finiras
En bouquets
Trop vite fanés
Pour les mamans

déposé chez Fifi, au milieu des pâquerettes mignonnettes, un soir de printemps

http://aufilafil.blogspot.fr/2013/04/on-dit-quon-fait-un-concours.html

et aussi

http://nanegrub.wordpress.com/

 

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Chemins croisés

Comme ça, dans un souffle du vent…

Le lilas nonchalant sur la barrière
Lilas, prune et mandoline au vent.
Le ciel joue les affairés
Et déménage vers d’autres contrées.

Silence.

 D’imperceptibles frémissements…
Les boutons de roses pointent leur nez,

Effleurant du regard

De frêles collerettes en rangs serrés.
Un chat de passage,
Sale, bagarré, écorché,
Indifférent aux nuages,
Fait une halte inespérée.
Invitation

 Au premier rayon de soleil aventureux,
Dans le petit coin bleu,
à l’abri des yeux.
Douce danse des jeunes feuilles de prunus
Balancées, chaloupées
Sans le poids des fruits .
L’odeur des buis.
L’attente de la grand- messe

L’explosion

Au rythme

Des rêves de coquelicots.
Le temps suspendu
L’empreinte du printemps.

Maïté L

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 Mais le début du printemps est aussi marqué par le passage à l’heure d’été. Il semblerait que ceux-ci aient décidé de rattraper leur retard de sommeil ou qu’ils appliquent à la lettre l’heure solaire car aux alentours de 18 h, c’est déjà gros dodo sur les berges, aux pieds des passants. En toute confiance!

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Multiply a définitivement fermé, emportant dans les limbes de ses choix commerciaux avec l’Asie tous nos blogs, plusieurs années de notre investissement que nous avions eu la naïveté de croire pérenne. Mais le net se compose, décompose, recompose à grande vitesse.

Mon premier blog, s’appelait VOYAGE EN POÉMIE. il avait accompagné mes premiers pas sur le net en 2006.

Parce que je ne veux pas que ce nom se perde, parce que je suis toujours dans le même état d’esprit depuis la création d’ECLATS DE MOTS, l’introduction à mon premier blog a toute sa place ici.

 

Voyage en poémie

Je ne sais pas dessiner…Alors pour garder en mémoire l’Instant,

 je photographie- simplement-

-Naturellement-

Quant à mes mots….
Est-ce bien de ma faute?
Si l’envie me vient de les croquer
Comme on croque un zeste de peau.
Si j’ai envie de les flûter
Sous votre nez.
De les moduler, en coup de vent,
De les éparpillonner
Dans une sauce mêlée de tendresse,
De les border chaque nuit durant,
Pour qu’au matin ils éclosent sentiments,
Et que, bien campés sur tous leurs pieds
Ils se moquent des rimes- Gentiment-

Ce n’est pas de ma faute

S’ils bullent de clins d’œil
S’ils rebellent le dictionnaire
Et dédaignent les conventions…

Ce n’est pas de ma faute

S’ils fondent sous la langue
S’ils tire-bouchonnent le fil des jours
S’ils se perdent dans un océan de douceur.

Maïté L 2006

Voilà pour le fil de la plume qui n’est jamais rompu qu’il se pose ici ou là…

*******

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J’ai visité récemment au château LESCOMBES, à EYSINES(33),  l’exposition consacrée à MICHEL DANTON, une rétrospective de ses œuvres intitulée POROS.

Poros; les passages maritimes,

J’espère qu’il ne m’en voudra pas de prolonger le fil de sa rose et de son rosier par des extraits de ses peintures calligraphies. Autant vous dire que j’ai eu l’impression d’être en terre connue, et de savourer chaque tableau dans son approche de matières, de couleurs, de fil d’Ariane

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 MICHEL DANTON éprouve la jouissance, communicative, de dérouler le fil du nom du rosier trouvé dans un dictionnaire du XIX ème siècle,  en tableaux abstraits aux noms significatifs.

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Il reproduit LE TEXTE de mémoire depuis 1991, ce qui laisse libre cours à la main. Ce qui aussi nous fait penser à certains autres peintres ou plasticiens.

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Ses créations graphiques se jouent de l’espace,des sous-espaces, du temps musical, du jazz,des mélanges de matières, des couleurs, des signes et des symboles. il intègre les lettres, les herbiers,il les fond sans les annihiler, il les propulse au premier plan, pleins de sens et non-vides d’espace, écriture automatiquement harmonieuse.

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Cherchez la rose,le signe, le symbole, le sens, cynorrhodon,parchemin, rosa canina, papier marouflé,rose des poètes et rose des bouquets de lettres qui explosent et vous emplissent de joie.

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Peinture et écriture sont liées depuis longtemps, Poésie et peinture aussi. Peintures et musique aussi.Jusque dans les titres. Poros! Poros! Que ce symbole de pont me plaît!

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De plus MICHEL DANTON parle très bien de son travail. Vous pouvez le retrouver ici:

http://vimeo.com/17853395    En marge d’un herbier et autres peintures.

Il reste quelques jours encore pour visiter cette exposition dans un très beau lieu consacré aux expositions successives d’art moderne.

Jusqu’au 10 avril.

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Et si vous regardez par la fenêtre depuis l’escalier conduisant au premier étage, vous ne manquerez pas d’admirer sur le mur d’un bâtiment extérieur, cette fresque qui continue à vous transporter ailleurs…

*******************

Tous les extraits de tableaux sont des peintures de MICHEL DANTON que j’ai pu photographier.Je remercie le musée et Michel DANTON.

La dernière photo, je l’ai saisie à travers la vitre.

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photo J Ladrat

La fuite éperdue du givre

 

Les langues en écailles de nacre

Effeuillent les vitres opaques

 Où crissent nos consciences.

Tous ces chemins pétioles

Cèdent  aux aubes brûlantes.

 Seul, le merle visionnaire

A pris dans son bec mélodieux

 La promesse de l’aiguille pendulaire

Qui pointe vers le printemps.

Maïté L

***

J’aurais voulu vous parler  de printemps.

SAGINE aussi l’aurait souhaité

Mais il faut vivre avec son « temps »!

Aussi pouvez-vous retrouver la voix de SAGINE sur son blog

 ainsi que ses choix, sa contribution à

une BIBLIOTHÈQUE SONORE de qualité.

***

J’ai été séduite par sa voix un jour.

Elle a été séduite par mes « REFLETS D’HIVER »

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/01/22/je-dialogue-dombres-et-reflets/

***

Rendez-lui visite

Sur son blog:

« DE MES YEUX à MES OREILLES »

et si comme moi, vous avez des non-voyants dans votre entourage,

Ou simplement des envies de faire vivre et découvrir la littérature et

les coups de cœur de SAGINE

***

Grâce à la magie de sa voix

faites-circuler le lien vers son blog.

Merci.

http://mesyeuxvosoreilles.blogspot.fr/2013/03/reflets-dhiver.html

 

********

     

« Mon semblable

Mon autre

Là où tu es

Je suis »… ANDRÉE CHEDID

       

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  REFLETS      D’HIVER

 

 Dans le gris du ciel jusqu’à la pointe du soir

       Je note sur l’ombre portée à bras le corps

               Les reflets mêlés, tête à tête,

                         Comme des paroles enrouées de chien errant.

 Et puis, la paresse sur la langue

                       Et les mots,

                     les phrases réverbères

              Creusés dans le lit froid de l’hiver.

L’humidité stagne sur la lame du ciel

Et sous les pas s’entend l’écho des draps froissés .

Les points de rupture, en aiguilles et  suture,

Les derniers grains de sel fondent en éclats d’absence.

          Gris, gris, tout est gris.

                  Les arbres ont déposé les armes

                            Dans la courbe stérile du néant.

Tout s’en va ; rien ne s’étale en palabre ;

Les accents vrillent sang sur la frange

Aux berges du promeneur esseulé.

                          Nerfs,

                               nervures,

                                      pensées déracinées

L’onde est muette en bulbes et frissons.

                              Les feuilles .

                      Passe une flottille linéaire,

                   Les feuilles et rien d’autre

            Je, tu sur l’autre rive

L’impossible,

           l’homme

                   et les faits

                                   divers.

***

 

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©Maïté L/ avec le concours involontaire des ombres et reflets d’hiver, pêle-mêle sont suggérés: Claire Adelfang, Germaine Richier, Othoniel et Nerwenn.à l’exposition « La Belle et la Bête »/ Institut Culturel Bernard Magrez, au Château Labottière/ Bordeaux

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ou les mots sur quelque autre rive du songe.

*******

A la une…

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                                    …A la deux…

 

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……A la trois

 

Elle arrive à grands pas !

***

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***

A l’aube le premier jour

Le ciel, l’œil  s’habillent d’une fleur

Effleurent ses pétales

Pâles, à peine rehaussés

Doux, humides  dans la brise

Qui les soulève,  les épice

D’un soupçon de rose.

Rose si tu me dis

Qu’au jour dit tu palpites…

Dragée de lente brume

Si tu t’imagines qu’en secret

Je te laisse filer…

Toutes les perles dansent

Tous les anneaux de Saturne

Si mon cœur s’emmêle

S’il bat encore des ailes

Choisis sa plus tendre corolle

Et souris…frêle vagabond

Blanc encore… Nacre enfin.

Roulent les atours saisons

Sur le bout de la langue

Croquantes heures, virgule

Langues de feu, cratères d’innocence

L’année s’avance…

Point à la ligne :

Espoir à mots forgés.

©Maïté L

****

Que l’année 2013 soit bonne pour vous.

J’adresse  de tout cœur mes meilleurs vœux à tous mes lecteurs.

*******

Au fil  des échanges épistolaires initiés dans l’enfance, puis poursuivis à l’adolescence, au temps où parfois le courrier mettait des mois à être transmis,  tout naturellement j’ai ensuite utilisé la messagerie pour faire connaître ma région, ma ville, mon petit univers, avant d’aborder la blogosphère. Commençait alors pour moi une histoire d’échanges sur un forum littéraire d’abord, puis au fil des blogs et de leurs aléas, avant la création de mon site.

Le chemin de SERGIO a croisé le mien il y a quelques années.

Je me souviens de l’avoir découvert à propos de reportages dont j’ai gardé des souvenirs précis : sur Amiens, sur la Bretagne, sur ses voyages, sur la flore, la faune, à propos de la défense de l’environnement… Je venais là découvrir des lieux, leur histoire ou leur géographie, des impressions ; j’appréciais et je continue d’apprécier le savoir-faire photographique et tout ce que j’apprends autour. 

Les articles de SERGIO ont toutes les qualités du documentaire : précision photographique, écrits témoignant d’une recherche approfondie, d’un traitement méthodique de l’information et d’un désir de transmission du savoir. Par le passé nous avons  déjà partagé puisque certaines de ses photos se montrèrent source d’inspiration pour moi et qu’il est resté fidèle lecteur.

J’aime aller grâce à lui dans des lieux où je n’irai jamais, mais aussi sur ses terres et ses bords d’eaux habituels, leurs traditions fortes. J’aime aussi voir abordés des domaines photographiques qui me sont refusés pour des raisons personnelles et particulièrement les macrophotos de la faune et de la flore.

 Voici un aperçu de sa galerie de photos de BREIZH SHOT

 

où je vous invite à vous rendre pour le découvrir et découvrir également notre partage

Presentation-Breizh-Shot - Copie

 

 cliquer sur la mosaïque pour voir l’ensemble des photos dont voici la présentation:

Laos
Paysage de rizière au Nord du Laos proche de la frontière chinoise
Chute de Khone Phapheng au Sud du Laos proche de la frontière Cambodgienne
Les 4000 îles sur le Mekong au sud du Laos
Motocycliste à Vang Vien Laos
Plantage du riz dans le 4000 îles au Laos

Birmanie
Commerce traditionnel à Rangoon
Jeune garçon dans un camion bus près de la pagode Shwedagon
La pagode Shwedagon à Rangoon est la plus célèbre de Birmanie
Un pêcheur traditionnel sur le lac Inle

Cambogde
Le pont en bambou de Kampong Chang
Un marchand ambulant à Kampong Chang
Scène du barattage de la mer de lait Angkor
Le Bayon à Angkor

Thaïlande
Survol du golfe de Siam avant l’atterrissage à Bangkok
Une présentation culinaire à Bangkok
Ayutthaya : Une boisson pétillante au citron vert
Sukkhothai : Le parc historique

***

http://breizhshot.eklablog.com/

 

À ce sujet, voilà comment SERGIO l’auteur de BREIZH SHOT présente son site dernier-né et son art. C’est avec plaisir que je le mets en pleine lumière sur mon site et que je lui laisse la parole:

 

« Breizh Shot est l’aboutissement de plusieurs expériences dans la blogosphère. Aujourd’hui j’aime le format proposé sur Blogspot et surtout l’association des galeries photos en plein format gérées de manière conviviale.

 

Un photographe amateur, une histoire

Au fil des évolutions technologiques je suis resté fidèle à la photographie commencée assidûment avec un boîtier Semflex au format 6 X 6 de fabrication française. Le Semflex était une alternative économique mais néanmoins performante à l’excellent et universellement connu Rolleiflex. Je me rappelle  de l’optique Berthiot qui donnait des photos bien contrastées en noir et blanc. J’aimais bien le format qui permettait d’optimiser la photo au tirage papier. J’ai eu le bonheur de travailler dans la chambre noire lorsque la lumière rouge ou jaune était mise, lorsque l’agrandisseur renvoyait l’image positive du négatif. Le cœur palpitant du moment du cadrage jusqu’au plongeon du papier dans le révélateur.

Et les expériences se sont poursuivies avec l’acquisition d’un 24X36 Praticka un appareil de construction solide fabriqué dans l’ex Allemagne de l’Est. Les optiques étaient de bonne facture, notamment un fabuleux Zeiss Iena Pancolar fourni avec des bagues allonges permettant de faire de la macro avec mesure de la lumière à pleine ouverture. J’avais aussi un petit télé-objectif Meyer de 100mm idéal pour le portrait. Un grand angle Schneider Kreuznach de 35mm venait compléter l’équipement. Dans les années 80 j’ai renoué avec le format 6X6 avec l’acquisition d’un Mamiya C220 à optiques interchangeables, parallèlement je m’équipais d’un Nikon FM dont la fiabilité et la qualité étaient irréprochables.  La constante de ces matériels étaient qu’ils étaient tous mécaniques exigeant donc une connaissance des lois de l’optique notamment de l’importance du choix du diaphragme et de la netteté qui se réglait par une mise au point sur dépoli ou sur stigmomètre. Le Nikon FE2 acquis plus tard annonçait la prééminence de l’électronique qui se concrétisa avec l’achat quelques années plus tard par l’acquisition d’un Minolta Dynax 700 SI et optiques dédiées Minolta. L’évolution est en marche et ne s’arrête pas. J’expérimentai un Olympus E500 puis E520 dont la légèreté et la polyvalence étaient intéressantes. Mais le format 4:3 pose un petit problème de résolution pour les agrandissements.

 

L’équipement actuel

Je suis actuellement équipé d’un Nikon D700 plein format (24X36) équipé de deux optiques l’une 24-70 2,8 et l’autre de focale fixe macro de 150mm qui est également très performante pour le portrait tout en produisant des effets de bokeh bien fondus.

 

 

Le fil conducteur

 

La passion de la nature ne m’a jamais quitté, j’aime fixer des paysages qui dégagent un sentiment de plénitude. J’adore me promener sur les chemins côtiers bretons mais j’aime aussi l’intérieur des terres pour leur ambiance plus secrète. Je pratique aussi la macrophotographie, exercice particulier qui nécessite la rencontre de nombreux paramètres pas toujours évidents à réunir. La Bretagne a un patrimoine religieux exceptionnel datant souvent des XVIe et XVIIe siècle. J’aime ouvrir les portes des petites chapelles et m’émouvoir devant l’art religieux, témoignage de vénération des ancêtres.  J’ai voyagé aussi ; ma terre de prédilection est l’Asie du Sud Est où j’aime bien me retrouver pour  être en immersion dans un mode de vie en opposition avec celui de nos sociétés hyper régulées. J’aime la facilité des contacts humains, l’ouverture et la tolérance de sociétés qui font que l’on ne s’y sent pas comme un étranger. J’aime le décalage culturel et tous les signaux émis que j’essaie de capter à travers l’objectif.  L’émotion guide mes photos, sans elle je ne pense pas que j’aurais pu rester fidèle à ce mode d’expression que d’autres talents expriment du bout de la plume. »

voir la suite plus bas…

 

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cliquer sur la photo

 Brocéliande,

j’aime  à plonger de temps en temps du côté des Brumes d’Avalon et dans le monde des légendes, celles de toutes les régions ; j’ai déjà exploré ce domaine lorsque j’ai écrit » Les amants de Roussillon » ou bien encore «  La belle sirène d’Héol » sans oublier la « Complainte de la reine des sirènes de la Ville d’Ys » et «  Le chevalier rouge ».

Brocéliande fait encore partie des rêves, comme la Bretagne dans son ensemble ; cependant je me suis forgée des images au gré des lectures et cette histoire vraie dont je n’avais jamais parlé à personne est tombée dans le creux de mon oreille il y a quelques années, au détour d’une confidence…Le jeune homme venait juste de passer la nuit à Brocéliande.

Je vous convie donc à une petite visite chez Sergio afin de vous mettre dans l’ambiance:

http://breizhshot.eklablog.com/trehorenteuc-l-incroyable-destin-de-l-abbe-gillard-a114159116

 

http://breizhshot.eklablog.com/le-tombeau-de-merlin-l-enchanteur-en-broceliande-a114160190

 

http://breizhshot.eklablog.com/breizh-shot-presente-eclats-de-mots-a114159078

 

 

 

 

***

Cette histoire a refait surface en voyant les photos de Sergio sur son site Breizh Shot 

Lorsqu’il m’a proposé d’écrire, j’ai accepté avec  bonheur:

 

À Brocéliande, une histoire vraie…

Forêt rêvée, théâtre de tant d’amours,

Forêt d’enchantement de mes tourments,

Je vins vers toi un soir d’égarement,

Je vins dans la clairière, en épave échoué.

Je m’installai, et fis comme les sorcières,

Des ronds à la poursuite de mes idées,

Des ronds à la poursuite de ma bien-aimée.

Tout n’était que tendre souffle sur la bruyère

Tout n’était que langage discret des arbres et des eaux

Sous le masque séparant le monde visible

Des confins du mystère et des amours infinies.

Je me frayai  un passage entre les rubans endiablés

Qui s’agitaient et pleuraient leurs vœux de penons,

 Qui s’agitaient sous le vaisseau renversé de la futaie.

Il me fallut laver ma peine au clair de lune

Et contre le tronc du chêne millénaire me reposer ;

Attendre enfin, que la longue dame brune aux cheveux dénoués,

Renaisse des siècles passés, dans le miroir des eaux troublées.

Sur son sein une  fleur d’ancolie, douce colombine,

Sur son sein, comme un doigt pointé un éclat léonin,

Comme une pulsation venue des entrailles de la terre.

J’entrai dans son monde, fiévreux, hagard et tremblant,

 Au confluent de la terre, du feu de l’air et de l’eau.

Je devins matelot, je pris malgré moi la barre

D’une barge surgie de nulle part, où la longue barbe

D’un Merlin l’Enchanteur, jadis né de la Mer, faisait voile.

Les lourds rochers craquaient au bord de la fontaine ;

Les lourds rochers du tombeau n’étaient  que sarabande plume.

Les visages étaient pâles, les regards cependant perçants,

Trouaient en moi l’espace de la nuit blafarde et pesante.

Auparavant  atteint de cécité, je cessai en moi d’entasser les rochers,

La barge franchit le mur de brume et la lumière trouva son chemin.

Quittant à regret Merlin à la proue dressé et Viviane à peine effleurée,

Mais était-ce Viviane ou ma bien-aimée que j’étais venu chercher ?

Au matin qu’allais-je trouver entre bruyère et morsure d’ajonc ?

Au matin, Brocéliande apaisée, je quittai les lieux…Je retrouvai

Ma vie d’archange…Plus tard, je retrouvai mon aimée.

                                                                                         © Maïté L

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J’ai emprunté cette mosaïque suggestive à ELFIANE que je remercie.