A

Comme Automne

La tête en mille feuilles

Interchangeables

Le temps qui passe

Et puis nous lasse.

***

B

Comme Blanche

Entre deux autres

Ils ont osé

Affronter le langage des roseaux

Posant à terre leur fardeau.

***

C

Comme Cheminer  au bord de l’eau

Entre deux berges dans la géométrie du regard

L’émeraude luit au ciel d’adieu

Dos à la lumière, frissonne, amasse les ombres

 Et les assemble deux par deux.

***

D

Comme Défrayer la chronique

Du temps où les nuages s’alignent

Tissant l’alphabet poétique

 D’un revers où l’œil esquisse le vent,

D’un souffle éloignant la tempête.

@ Maïté L

et

http://alicia-ancolia.blogspot.fr/2012/12/bancs.html

Cette chaise en pénombre

Ce banc isolé

Sur le quai d’une gare

Sur la plage abandonnée.

***

Ils en ont vu des « je t’aime »

Des « je m’en vais »

Des « je te laisse »

« Viens me retrouver ».

***

La nuit blafarde

Les jambes croisées

Sur un quai de fleuve

Le cœur tout givré.

***

En plein vent, là-bas

Sous le souffle des tamaris

L’été, les fourmis se régalent

Au pied des bancs des pas perdus.

***

Une chaise de guingois

Au siège si froid

Aux souvenirs lourds

De tant de désamours.

***

Un banc, deux tourtereaux

Assis sous le soleil

Je médis le passé décomposé

De l’été de velours.

***

Mais d’autres chaises viendront

Et d’autres bancs encore

Qui, au détour d’une allée,

Qui au bord de la marée.

***

Dans le jardin de l’été

Mine de rien, faut pas s’y fier,

Ils écouteront s’éloigner

Les fantômes pressés.

***

Les enfants entre deux jeux

leurs petits goûters moelleux

Leurs cris, leurs rires et le journal

Lu d’un œil sur deux, c’est normal.

***

Tous traversent

De bois, de pierre ou de fer

Muets, rêveurs, parfois amers

Nos pauvres destins passagers.

***

Et si leurs pieds s’emmêlent

C’est que quatre temps

C’est bien plus qu’il n’en faut

Pour chanter les quatre saisons.

***

Je médis le passé décomposé

De l’été de velours.Le clou

Le rouillé, le tordu qu’on entend gémir

Lorsqu’il manque au pied d’un banc.

***

Mais quand revient le printemps

La chaise redresse son guingois

Le déjeuner sur l’herbe

Occupe alors le tableau.

***

L’automne habille banc et chaise

D’ors, de rouge sang, de jaune ardent.

L’hiver et ses notes cotonneuses

Les livrent aux oiseaux.

***

Quand nous serons bien vieux

A petits pas, à souffle court

Sur le bord du chemin il y aura

Un banc, un autre blanc…ou bien une chaise…

© Maïté L

L’homme au chapeau méditant sur le banc en compagnie de l’oiseau est l’œuvre de FOLON et se trouve dans le parc du château de la HULPE, en Belgique.

La femme blanche entourée de moutons ou de canards, selon l’année est l’œuvre de GEORGES SEGAL et se trouve dans le parc de la Fondation GIANADDA à Martigny, en Suisse.

 

 

Au château de la Hulpe, à la Fondation  Folon (Belgique)

*******

Pluie

Ciel

Couleurs

rosés des prés

bleu jean  délavé

et  grand gris sur  demi-jour passé.

Sur les trottoirs luisants de pluie en biais

Les feuilles en carré

Les feuilles éparpillées étalées

Comme des cartes à jouer

Les feuilles en allées

Les feuilles esseulées

Les feuilles déchiquetées par le tictac régulier

Des talons des  nombreuses passantes pressées,

Les feuilles au pied des arbres entassées

Les feuilles ratissées

Brûlées, parties en fumée.

Et le ciel occupé

Dans une éclaircie

A compter sa lumière

Aux nuages soudain ourlés

occupé

A dessiner entre les carreaux

Des reflets.

©Maïté L

fontaine à Sion( Suisse)

 

ENFANCE…ENFANce…enfance…


Histoires de  sept lieues lues au coin de l’enfance, pour apprivoiser le monde.

Quand les pierres de lune aiguisent leurs chants au gré du vent et rafraîchissent la laine étendue sur le lit de l’océan,

Les moutons en haut le cœur et sauts de puces chevauchent les dernières cathédrales à l’assaut de l’enfance.

Filez écheveaux de laine, parsemés de dunes. Plus près des cieux ,  une touche de blanc mousseux éclaire le ciel d’argent.

Quand la pierre de laine habille ses échos, tous les chevaux et les carrousels  du monde écument leurs mugissements du passé à  notes comptées.

File la laine, File le temps, File l’enfance tout  en courant.

                                                                                  ©Maïté L

« Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle

Femme nue femme obscure!
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’est
Tam- Tam sculpté, tam-tam fendu qui grondes sous les doigts du Vainqueur
ta voix de contre-alto est le chant spirituel de l’Aimée. »


Léopold Sédar Senghor

***

Poussière de cacao,
tes étincelles de peau
Gravées dans le djembé,
tu chaloupes tes origines,
Bateau tangué à chaque pas.
Rythm and song and co,
éclairs de si claves dans le noir,
résonnent dans ta vie
des éclats de cacao
parsemés dans tes cheveux serrés,
quand deux billes incandescentes
lancent les flammes
qui accrochent le regard.
« Femme presque nue,
femme noire »
Tu dérives et tu tangues
Tu perles la sueur de la danse
Tu donnes aux échos du chant
Ton âme de cacao
de la poussière blanche
sur tes sillons de vie.
Les pieds bien à plat, paumes vers le ciel
le tissu habille le tambour
de tes jours, de tes nuits,
Tu es la savane et les flammes
tu es l’être sauvage
au cœur de l’humanité,
la fière femme noire
venue du fond des âges
frapper à la porte
de l’avenir d’un continent.

Maïté L, 2007

***

Actuellement, je suis confrontée à la fermeture de MULTIPLY(1er décembre) et de mon blog VOYAGE EN POÉMIE. Aussi ai-je décidé de sauvegarder quelques traces de ce qui fut mon premier blog et une formidable aventure de communication. Je lis, je relie par le bout des mots et des images, je fais mémoire et probablement quelques textes comme celui-ci ,  aboutiront-ils ici; ne serait-ce que parce que j’ai aimé ces premiers pas en expression, mes premières expressions de blog.

Montée entre ciel et terre

Le chemin est rude jusqu’aux bambous, caresse de saule pleureur .

Cheminer vers les lampes immobiles.

Les flots peuvent bien  s’enrouler autour de leurs cordées de vase

Cheminer et se sentir nu de parole.

Feux, derniers feux ; rayons de miel sur le visage ; la soirée s’alanguit un instant

Cheminer en soi, être aspiré par la mémoire honorant le paysage

Au passage, l’horizontale, avant les mots dressés, scandés, chantés, criés.

Générosité.

Paroxysme.

Parole semée…

 

Soudain le Milan surgit…sur un texte du photographe écrivain MICHEL QUÉRAL

« Migrateur sans frontières : le temps du milan

Début mars. Le ciel de l’estuaire est plombé. Les premières tulipes sauvages balancent leurs flammes jaunes entre les squelettiques pieds de vigne de Tayac où les premiers bourgeons commencent à percer.

Chahuté par le vent d’Ouest qui balaie la rive en rafales, un Milan noir surgit de nulle part. C’est mon « premier de l’année » !…

Mais bien vite l’estuaire nous rappelle et les paroles d’ilouts surgissent en mélopée, lancinantes, mélancoliques …

Sur ses chemins ma vie sauvage(extraits) David de Souza-Armand Florea

« Né(e) sur Sans-Pain né(e) sur Bouchaud

Sur Patiras à l’île verte

Mon papa faisait le bateau

Un papa extraordinaire

Parti trop tôt, parti trop tôt

 

On a vécu comme sur l’eau

Au milieu d’un lit de rivière

Une pièce en bas une pièce en haut

Dans de fortes maisons de pierre

Mais pas à terre mais pas à terre…

***

On grimpait aux arbres, on guettait

Le paysage de la vie

Des cabanes à pique-cerises

L’espace c’est pas ce qui manquait

On s’évadait on s’évadait

 

Le défendu se promenait

Entre la digue, le bord de l’eau

On arrivait à monter là-haut

Tout en haut de la liberté

En bois flotté en bois flotté… »

Chemin faisant les feux empreintes s’interpellent

les lianes s’enroulent autour du poignet

se déposent en offrandes à nos pieds

unis en signe de ralliement

comme le ciel, la terre et les arbres

sous la voûte d’ombre que gagne le noir.

Dernières visions avant le départ.

« Les heures passées au bord de l’eau sont à déduire de celles passées au paradis »

RENÉ FALLET, LES PIEDS DANS L’EAU.

«  Je suis les liens que je tisse »

Théodore Monot

Sentinelles sur la digue

Drapeaux rouges de la mémoire

Ne le dites à personne :

 Quand le vent vous visite

Quand les étoiles filantes suivent l’arc ou la voûte

Quand la rosée monte ou le chant des grillons

Quand le village de huttes se met à danser

Ou bien à claquer de ses tissus serpents

Ne dites à personne que dedans égale dehors

Que le mauvais temps égale l’haleine de l’estuaire

Que l’île verte égale toutes les gouttes nuages rideaux tirés

Que vous volez la vedette au phare impassible

Trop haut les marches

Trop haut le flot la magie

Trop haut le bouche à oreille.

Tout se joue contre le grain de la terre

Tout se joue dans la rumeur des arbres

Le cahier des histoires au jour le jour

Une histoire pousse l’autre au jour le jour

Les murs tombent au jour le jour.

Va et vient

La parole.

 

©Maïté L

***

« Elle  lui dit:

Il suffit d’une pensée et la colline est fleurie. Ma pensée est une prière. »

Au Matin De La Parole/ Gabriel MWènè Okoundji/ Dialogue d’Ampili et de Pampou

Je  suis incertaine sur le pont

Qui mène à l’île rêvée, comme toutes les îles,

 Celles que je porte en idéal, avec

 Les jeux de tangage et du vent

Celles qui délivreront les paroles et les chants

A mon cœur qui bat d’impatience.

Tambour contre étrave avant l’île-Refuge,

L’île au phare qui s’annonce en lettres essentielles :

 Patiras.

Et soudain, comme une révélation :

Vous/ Nou(és) les liens du passé et ceux du présent.

Les cordes se croisent, se tendent, se hissent au soleil.

Des champs de maïs.

Dans la transparence des huttes, le faîte prie le ciel de se souvenir de

 L’ici, l’ailleurs, oiseaux plumes musiques, hommes femmes compagnons de besogne

D’esclavage

Noirs.

  Toi, Tu Voues ta passion au milan

Qui plane au-dessus des îliens du rêve, ceux qui sont partis, ceux qui se sont établis

Ici

Ceux venus de l’ailleurs pour quelques instants. Ceux qui, noirs, ont souffert dans leurs chaînes.

Pioche, pioche dans le lopin de terre. Erige des cathédrales sur pilotis

Dans la musique des bambous, frontières abolies, végétal étalement vert sombre

Lumière blanchie tout contre

 Les lèvres de la terre, gonflées de tout le sel

Qui gercent une fois les marées retirées,

Ici

 Gisent les avancées à coup de bois flottés, échoués.
Paroles d’îlouts lancées sur le haut de la berge

Offerte la mélopée d’un soir à l’estuaire :

 A lui, le Maître linéaire qui file pressé devant nous.

La tête bercée aux émotions d’herbe, dernières lueurs paroles et chants reçus

Dans le creux vert tendre de l’agora, à l’ombre

Des continents, paroles et chants de souffrance, d’espoir

Wolof

Sorti veine après veine, de la gangue de l’oubli.

Départ Bateau et Gens d’estuaire. Accueil paroles  de nuit

Chants d’ici.

Pauillac,

Le quai

S’étire

Orange

La nuit

L’emporte

Glisse la nuit

Avec

Ou

Sans étoiles

Je ne sais pas. Pas vu ailleurs mais dans les yeux, oui … l’espace d’un bonheur.

Impression d’été 2012.

©Maïté L

***

***

J’ai choisi de partir par la fin: les images qui se sont installées dans mes souvenirs. J’ai choisi de prolonger un peu le rêve par des mots. J’ai choisi de dévoiler les images peu à peu.

Mes remerciements vont à ceux qui ont fait de cette soirée un ensemble de vibrations, d’émotions, une escale de bonheur:

les Scènes d’été du Conseil général de la Gironde

les associations MC2A (Guy Lenoir) et Musiques de nuit (Patrick Duval) qui ont  proposé une rencontre « Ici, ailleurs », autour de la notion de migrations.

– La mise en espace par le collectif de plasticiens « Les Mains dans les pioches« .

 – La chorale de l’opéra wolof Leena à laquelle participait notamment la chorale de Pessac Croq Notes donnant l’Oratorio de l’Opéra Leena, musiques de El Hadj N’Diaye et Mathieu Ben Hassen

– la lectures des textes de Michel Quéral, auteur naturaliste, accompagné des musiciens présentés par Musiques de Nuit : 5 musiciens du Monde’ Rocher de Palmer) Pascal Lefeuvre,( vielle à roue), Philippe Bayle( tiple), Pedram Khavar Zamini(tombak) et Doudou Cissoko(kora).

-L’ évocation incantatoire de la mémoire des îlouts, portée par la chorale Pianissimo et contée par Davis De Souza.

     »  Un voyage  autour d’un axe migratoire majeur : l’estuaire de la Gironde.
Toutes ces migrations, proches et lointaines : mémoire de la traite négrière, souvenirs des ilouts, passage des oiseaux mis en scène sur l’île de Patiras par différents regards artistiques. »

******* à suivre*******

© Le port de Sète 61×38/* Marithé*

http://cerisemarithe.wordpress.com/2012/08/16/le-port-de-sete/

et ce que ce tableau m’a dit à l’oreille…

 

Sète

Était-ce le reflet

 Des cabanes colorées  échues à  la margelle de l’eau ?

Était-ce du ciel de traîne

La réponse de la terre à mer en damier

Pianotant la caresse d’un ultime souffle d’air ?

Tout se consume, s’unifie, se joue furtivement

sous la coque du bateau majestueux effaçant le mouillage.

Et puis

l’Univers finement poudré,

se répand

 dans la lumière irréelle du rêve.

S’offre alors une heure incertaine

le velouté du silence, la profondeur invisible

Tandis que perle le couchant chaleureux

inondé

De ciel-vert- ou d’eaux sémillantes

La part de Sète-ou d’ailleurs- la vie suspendue dans ses reflets,

Sans un frémissement.

Là, le géant posé sans une ride

pour un baiser de nuit

Aux cabanes.

Les mâts qui leur disaient oui

Qui leur disaient non

C’était au temps d’avant

Dans l’outre primitive du plein jour.

Puis désormais ils scandent doucement l’harmonie

 Immobile…immobile…immobile.

 

© Maïté L 10/09/2012

***

Oter des maux aux mots

Idolâtres et sans repères, les Noms Dupes errent,
De leurs combes et leurs failles. Arrondis les caps,
Droit devant, aligne les passes d’un port clément,
Sans mal de terre, encore en vie tout simplement.

Fi des dérives, de destruction et sur le môle repose
Les pieds là où tes jambes te porteront. Contemple
Sans nostalgie les reflets irisés d’huiles odorantes,
L’étrave de ton esquif, la proue rouille du chalutier.

Œil sans orgueil sur la mer, sans ton désordre, elle
Demeure. Adieu ne convient et à jamais fleure trop
Vulgaire. L’eau saline garde ta coque de noix à flot.
A quai hume le rivage la foule les enfants et dévore.

Dans ce jardin, garde un peu de ta folle sauvagerie,
Sème un rien d’harmonie. Sans mépris mélange toi,
Avec respect vas ton chemin selon ton goût. Dépose
Tes peurs, ta timidité, et fais droit au temps à courir.

Frantz

 

***

Le Ciel, l’Eau, les Reflets,
Jeux de couleurs, Nuances en fondus,
Ici ou ailleurs,
Un peu de liberté…
Autant de prétextes-espoirs,
Espoirs d’une atmosphère qui désire émerger
Et faire naître sensations, émotions, rêves…
Tout est calme… Le temps est suspendu…
Dans l’attente d’une harmonie nacrée …

Marithé

« Je regarde une rose et je suis apaisé.  »
Victor Hugo

***

 

***

Ce que vivent les roses

nous le vivons aussi.

Le matin frappe dur

s’écarte du sillon

des heures froides

et s’enhardit serein

vers le gris-bleu-vert de

la goutte de feuillage.

La fourmi va son train

se joue de la chaumière

esquive les vagues

 hélicos du bourdon.

Midi écrase les heures

les ardeurs, la jeunesse

sommeille , s’enroule

un pétale, un, s’en  retourne où

déjà le parfum se fane,

chevillé à la course

du soleil sur les heures

Dix-huit précisément.

Chute brutale

Jonchée d’ hommage

A la nuit comme pierres

Jetées, oubliées.

Tant de confiance

Pour ne pas se retrouver

Face contre terre.

***

 le 1 er août 2012, la date est importante.Maïté L

***

***

« How flowers love

the sun

Blinking there »

 

« Comme les fleurs aiment

le soleil

Tiens, elles clignent des yeux! »


***

***

« White rose with red

Splashes-Oh

Vanilla ice cream cherry »

 

« Rose blanche tachetée

De rouge-oh

Glace à la vanille avec des cerises ! »

***

***

« Morning sun-

The purple petals,

Four have fallen »

 

« Soleil du matin-

Les pétales pourpres

Quatre sont tombés »

***

***

  » Nodding against the wall,

  the flowers

  Sneeze »

 

« Penchées contre le mur,

les fleurs

Éternuent« 

***

***

« Lonesome blubbers

Grinding out the decades

With wet lips »

« Les chagrins solitaires

égrainent le chant des décennies

Sur des lèvres humides« 

***

***

J’ai choisi  ces quelques haïkus dans LE LIVRE DES HAÏKU

de

Jack KEROUAC

traduction BERTRAND AGOSTINI

édition bilingue/ La Table Ronde

***

***

Avec la floraison bienfaisante des roses de mon jardin

***

« La rose est sans pourquoi » Silesius.

***

comme des larmes