BAULT

Humus

Aveyronnais d’origine, il vit et travaille à Paris.Après le graffiti il bifurque vers le graphisme sur des supports bruts de récupération.

je me suis immergée dans son monde qui de primitif au totem en passant par le dessin paraissant enfantin- mais il n’en était rien- m’a entraînée du noir vers  une sorte de sanctuaire, de grotte où j’ai aussi rencontré le symbole de la croix. Je ne sais pas pourquoi mais l’espace d’un instant je me suis revue dans le parcours souterrain du « Chemin des Dames » en Picardie. Il y a de la fascination qui pousse à revenir et on ne sait pas forcément expliquer pourquoi. De « l’Humus » renaît la vie, au travers de ses personnages hybrides. Mille pattes, mille dents, mille vies…

Pour en lire plus sur BAULT, c’est ICI

Je retiendrai son travail en amont de toute réalisation et celle-ci qui ensuite semble s’effectuer rapidement et en pilotage automatique.

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l’effroi du crucifié?

où se niche l’énergie de bas en haut

ombres et lumières totémiques

lecture plurielle et fragmentée: puzzle? Rébus?

multiplications

sanctuaire?

sympathique avancée

 

Mais bien sûr la lecture reste ouverte…

TRAKT  &  CREWER

une aventure avec NOÉ, LÉO, GASPARD et NINA

Ils appartiennent au collectif PEINTURE FRAÎCHE.

Le tandem marie avec bonheur les créatures animales ( CREWER) associées aux formes géométriques ( TRAKT). L’exemple d’une collaboration qui vise à déstructurer l’espace et à le reconstruire dans une installation où le décor  se lit du sol au plafond , en passant par les murs. Il y a beaucoup à voir, à admirer, à découvrir sous tous les angles possibles. Les photos me paraissent bien réductrices.

Cette année semble être la dernière de leur participation à Transfert et pour clore en beauté, ils ont tissé un pont avec le monde de l’enfance en faisant intervenir leurs propres enfants forts de leurs couleurs et de leur dripping.

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ROMI

GHOST

influencé sans contestation possible par ses études d’architecture, il donne au dessin une vie dans l’espace. C’est un monde d’anamorphoses, mais mes photos ne le mettent pas suffisamment en valeur à mon goût.

Romi est jeune et je n’ai pas trouvé  grand chose sur le net à son sujet en complément.

J’ai aimé l’élégance de son installation en noir et blanc, en ombres et lumière.

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OBAD

DÉJÀ VU

Après avoir fait le graff à Bordeaux il est aujourd’hui scénographe, graphiste et web designer.

Bienvenue dans un prisme aux facettes multiples entre réalité et passerelles vers le rêve. Tout évolue selon le point d’ancrage de nos pieds, le mental aidé de nos yeux faisant le reste.

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vue d'ensemble de l'installation Descendere

vue d’ensemble de l’installation Descendere

GLEO la colombienne  née à Cali en 1990 a commencé à peindre dans la rue à 15 ans. Depuis elle parcourt le monde. On l’a vue à Bruxelles mais aussi à La Rochelle…

détail Descendere

détail Descendere

Elle illustre, grâce à ce monde où le masque est roi mieux que quiconque le « je est un autre ».

détail du masque

détail du masque

Cet autre qui connaît les endroits sacrés, les danses rituelles, les rites d’initiation au cœur de la nature avec la présence des animaux.

éclosion

éclosion

Chaque œuvre flamboie et s’inscrit dans la lignée de l’art précolombien. GLEO convoque le feu, le soleil, la chaleur, la poudre d’or qui répand en nous, le rêve et la magie.

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au détour, flammes, fleurs, œufs et côté sacralisé

Les personnages protecteurs semblent sortir du monde de l’enfance pour la fraîcheur de leurs traits, du monde des adultes pour leur force surhumaine, du monde des esprits pour leur spiritualité. Ils intercèdent dans des couleurs chatoyantes pour qu’éclate la vie, pour que vienne sans cesse la renaissance.

sous forme de tableaux

sous forme de tableaux

Let the sun shine !

Son installation a pour nom « DESCENDERE ».

Ailleurs dans l’exposition, d’autres masques et d’autres tableaux sont mis en scène avec un certain raffinement.

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Jeu te happe

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d’or resplendissant

Pour en voir plus:

http://gleoart.tumblr.com/

à bientôt ! Ce n’est pas fini!

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La petite maison dans la prairie

TACK le bordelais approche de la trentaine et semble avoir gardé son âme d’enfant. Ou du moins il s’ingénie à venir chercher en nous  l’enfant qui sommeille. Il est trop jeune pour avoir connu «  La petite maison dans la prairie » à la télévision. Mais qui peut ignorer le titre de la série?

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végétation luxuriante

« La petite maison dans la prairie » tient plus de la cabane que de la maison et est hautement symbolique ; elle est en fait un concept universel, une installation pleine de fraîcheur, de gaieté, un passage initiatique au travers d’une explosion de couleurs.

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Invitation au voyage

TACK a bâti une cabane ouverte que l’on traverse, où l’on s’arrête pour scruter les lieux du sol au plafond. L’extérieur y pénètre et les frontières sont abolies. Nous sommes sous un toit dans l’éternel printemps fleuri.

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sous tous les angles

Sourires à l’unisson. La cabane est immortalisée par chaque passant qui l’emporte dans son cœur et sur son mobile.

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lettrisme, signature dans les nuages à portée de l’homme

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du sol au plafond

L’année dernière déjà dans Transfert5, TACK avait visité le thème de la cabane avec «  la cabane dans les bois » dont j’ai gardé trace.

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« La cabane dans les bois »

(Les cabanes dans les bois, je les ai bien connues dans mon enfance landaise depuis la cabane en brande jusqu’aux cabanes en bois fonctionnelles).

Tout cela me ramène vers ce livre merveilleux que je garde précieusement à portée de main :

Les cabanes de nos grands-parents par NICOLAS HENRY chez ACTES SUD : son magnifique projet d’installations de cabanes  à thèmes a donné lieu à de nombreuses expositions dans le monde entier :

http://www.nicolashenry.com/index.php?page=1

 

Dans un tout autre style, la maison est aussi évoquée par le biais du street art dans le street art par d’autres artistes , sur des maquettes de maisons avec tout le soin apporté à la réalisation de tous les détails

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du côté des maquettes

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un panneau en détail

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un vieux quartier?

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portes et murs tagués. Remarquez la boîte aux lettres

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des murs et des couleurs. Du surlignage

Ou bien encore avec cette ambiance qui me rappelle Edward Hopper.

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ambiance électrique?

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Bien entendu la visite continuera sur d’autres registres.

 

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Transfert6

«  Le mouvement est principe de toute vie »

Léonard de Vinci

 Transfert6 c’est pour commencer : des installations, du graphisme, de la couleur, de l’humour, parfois grinçant, et pourquoi pas une pointe de romantisme.

Des clins d’œil à ce que furent les premiers graffiti sauvages sur les trains par exemple, l’actualité de Bordeaux avec la  demi maquette du tram, un bateau sur fond de Base sous-marine et de grues dans un quartier en devenir.

Des skates symboles croisés  de jeunesse et de déplacement urbain, un bric-à-brac du passé, une sombre ruelle mal famée où des voitures sont abandonnées, taguées, dépecées… et un galion de rêve.

Cette année, les réalisations en 3D sont à l’honneur et étaient inscrites dans le cahier des charges des artistes participants.

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vision du passé toute en ferraille

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bric-à-brac genre tortue

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entre passé et avenir

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notre tram / Landroïd groupe Les Parpaintres dont nous verrons d’autres réalisations.

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grand choix

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message clair(voyant)

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judicieux et terrifiant

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paysage urbain embarqué?

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dans un coin de rue, abandons en série

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Filippo Mozone une installation faisant partie d’une série sur les vieilles voitures

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harmonieux malgré les cabosses de la vie

et

Le rêve…

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Le temps du voyage par VILX; des fresques du sol au plafond où des personnages et des paysages déformés aux couleurs tendres évoquent de slieux fantasmés des pérégrinations des Hobos, voyageurs clandestins de l’Ouest américain.

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ailleurs par Vilx

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« Ô temps suspends ton vol »

 

visite à suivre sur d’autres thèmes…

 

 

couverture-de-la-plaquette

Virgin était jusqu’en 2013 un temple de la consommation et avant lui il y eut le magasin le Printemps jusqu’en 1990.

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rappel de consommation

Si je me souviens peu du Printemps, j’ai quelques souvenirs du Virgin où je fréquentais l’espace musique et le coin bien approvisionné et dédié aux livres sur la région. À quelques pas de la librairie Mollat, je pouvais faire d’une pierre deux coups.

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Cependant, si je me suis toujours sentie comme un poisson dans l’eau dans la librairie Mollat, première librairie indépendante de France, je n’aimais pas beaucoup les escaliers de chez Virgin qui me mettaient mal à l’aise tout comme l’ascenseur dont je me méfiais !

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Leur brillance et l’excès de luminosité venus de la verrière me donnaient le vertige ! J’y ai retrouvé ces sensations puisque pour l’anecdote, lors de ma deuxième visite, je n’ai pas failli à la tradition et j’ai raté une marche !

Rentrer pour la première fois, par un jour gris d’été, dans ces anciens locaux de 5000 m2 sur  cinq niveaux nous ramenait en arrière. Nous étions nombreux à parcourir les différents étages comme au bon vieux temps d’avant.

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différents points de vue

Sitôt passée la porte, le rez-de chaussée donnait l’impression d’un chantier sombre resté à l’état brut et c’était volontaire.

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que de marches!

Au premier étage organisé tout en coins et recoins où prendre son temps,  chercher les détails, laisser peu à peu les installations visuelles et sonores se dévoiler à nous, il fallait se faufiler, être attentif aux choses cachées.

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vue sur la rue

Au deuxième et au troisième étage, se trouvaient des œuvres plus classiques, des peintures, des sculptures et quelques coups de cœur qui méritaient bien une deuxième visite.

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condamnation d’ascenseur

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boîte à art

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autre point de vue

Au dernier étage, quelques clins d’œil au passé des lieux avec les mannequins-autruches, des coins de détente : bar, espace repos avec petits salons fabriqués avec des palettes ; c’est là, je pense, que se passaient les animations liées à l’exposition : concerts, performances, ateliers…

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mannequins en vue

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en bonne compagnie

Beaucoup de souvenirs étaient réactivés ainsi par la mise en couleur des escaliers, le détournement des ascenseurs en « armoires d’art » et « armoires-spectacle », les différents points de vue en contre-haut et en contre-bas.

Transfert6, toute une histoire dans l’Histoire de la ville…

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le six en bombes

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clin d’œil au passé par un des artistes.

Visite à suivre…

façade côté Gambetta

façade côté Gambetta

L’été 2016 approchait et l’on attendait cette sixième édition de Transfert6 place Gambetta, dans les locaux de l’ancien Virgin.

façade, place Gambetta

façade, place Gambetta

L’exposition collective de street art a fermé ses portes fin septembre et 65000 visiteurs l’ont visitée.

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porte d’entrée Transfert6

L’année dernière, Transfert5 était à Castéja et les éditions précédentes dans le quartier Bacalan. Le collectif d’artistes Transfert a acquis au fil des ans son public de visiteurs fidèles, fans de tous âges. J’en fais partie et je n’hésite pas à revenir  sur les lieux pour profiter de tout ce que mes yeux peuvent capter. Là, je me sens bien ; je suis invitée à un voyage que j’entreprends avec grand plaisir. Je m’immerge dans une bulle que je quitte chaque fois à regret.

côté rue Bouffard

côté rue Bouffard

Cependant, d’aucuns regretteront que le street art ne  s’institutionnalise et quitte l’investissement sauvage initial de la rue pour rejoindre

– des lieux en attente de transformation : Les alentours de la Base sous-marine dont je parlerai plus tard, Castéjà l’an passé, Virgin cette année où les lieux offrent l’opportunité de créations in situ sur des variations de supports et surfaces ;

des expositions comme celle qui intitulée « Expressions urbaines » au château Labottière, permettait aux profanes dont je suis, d’y voir plus clair entre « Street art, Graffiti et Lowbrow »

– des performances publiques comme j’en ai déjà relaté dans des billets précédents, notamment lors de l’été 2015.

Bordeaux respire au rythme du street art. J’aime cette appropriation des lieux officiels ou non, un peu moins lorsque le street art rejoint les murs des galeries d’art.

Place Gambetta, tout commençait à l’extérieur, en façade du bâtiment et sur un des côtés rue Bouffard.

Voyez plutôt la signature de quelques artistes présents à l’intérieur.

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La prochaine fois, je vous inviterai à une flânerie intérieure.

À la fin de l’été, j’avais assisté dans le cadre de l’été métropolitain à la performance de Zarb que j’avais présentée ici:

Fin de l’été métropolitain:un loup de plus dans la ville

Je l’avais intitulée « un loup dans la ville » mais j’ignorais à ce moment-là quand la fresque serait terminée.

Depuis j’ai constaté que le message a gagné en intensité, repoussant plus loin les frontières de la réflexion. Le bestiaire s’est enrichi et l’œil permet au passant de se projeter bien plus loin, oserai-je dire à l’infini de l’imagination.

Il était une fois… un mur… qui me fascinait lorsqu’il n’avait pas son habit de peintures définitif. Il est un mur qui continue à me fasciner.

J’ai eu à ce propos envie de relire « Le loup et le chien » dans cette version:

http://fables-de-phedre.blogspot.fr/2011/09/le-loup-et-le-chien.html

Bordeaux, rue Abria, juin 2016

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Rue Abria, mercredi 2 septembre, dernière rencontre de ZARB avec le public.

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?la dernière main?

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l’art des volutes

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harmonie du geste

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gros plan

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planètes bille

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les dents de la fenêtre

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mouvement inexorable

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tout est parti d’ici

Les yeux dans les yeux avec le loup

Quand le loup n’y est pas, éclate le jour comme une orange bien mûre

Et le mur fait des bulles, des billes pétillantes, roulant vers l’infini.

Le jour est blanc, et son trop-plein de lumière se réfléchit dans le miroir

 Il est acidulé au goût de citron éclaboussé ; il flamme, il enflamme

Il fume poussière et volutes, génie ourlé de dentelle issu de la bouteille

De l’arc-en- rêve s’élève l’arbre au bord des bancs où les amoureux

Se retrouvent, seuls au monde dans l’été métropolitain finissant.

♥♥♥

Soudain le loup surgit ; de là-haut il a quitté son étoile

Ou à peine ébauché il avait tracé son paradis.

Est-ce ta truffe brodée au point de velours

Qui te donne l’odeur d’un monde délétère

Est-ce ton regard en amande, délicatement souligné

Qui nous interroge, nous fouille, nous met au pied du mur ?

Pauvre loup perdu dans la ville, matrice du bien,

 Matrice du mal, tu  as la puissance de ton mythe.

J’ai cru voir couler une larme

Une seule

Face

à

La

Folie

Humaine.

♥ Maïté L/ 07/09/15

 

«  Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !

Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,

C’est vous qui le savez, sublimes animaux !

Et ton dernier regard m’est allé droit au cœur !(Alfred de Vigny/ La mort du loup)

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le loup et les flammes

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le loup dévoilé. Ma bouche comme un ô!

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Magie du regard. Regard blessé.

samedi 29 août

la fresque rue de Buhan est maintenant achevée.

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surprise?

Sous la patte de Zarb et sa signature a surgi la bête sauvage qui vient apprivoiser ce coin de mur.

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le lion a-t-il quitté l’arc-en-ciel pour une prison?

 

Après l’arc-en-ciel , il est là ,sacré lion, plein de bonté, happant au passage le regard du spectateur. Si beau et un rien triste…

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face à nous humains pas si humains; face à nous spectateurs voyeurs.

 

« Alors, avec une stupeur émerveillée, où, instant pas instant, se dissipait ma crainte, je vis dans le regard que le grand lion du Kilimandjaro tenait fixé sur moi des expressions qui m’étaient lisibles, qui appartenaient à mon espèce, que je pouvais nommer une à une : la curiosité, la bonhomie, la bienveillance, la générosité du puissant. »

Joseph Kessel/ Le Lion

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Les yeux dans les yeux