Après l’attentat à Nice, plus que jamais, il faut résister à la nuit

« Fuir la haine de peur qu’elle ne s’éveille, laisser couler nos larmes et s’épancher notre douleur. Vivre, pour ne pas ressembler à ceux qui, hier soir, ont brusquement éteint les étoiles dans le ciel et dans nos yeux. Fuir la haine, car c’est elle que cette folie meurtrière veut faire flamber. Laisser couler nos larmes parce que cette sensibilité nous honore. Et ne pas retenir notre douleur, parce que nous croyons, nous savons, que le deuil unit les hommes mieux que le martyre. Le crime de Nice est immense, mais pour faire face à la barbarie, nos armes sont plus nombreuses que les leurs, et ne sont pas que militaires ou policières. Elles puisent leur plus grande force dans les sources que cette haine veut assécher : une éducation ouverte, l’égalité hommes-femmes, une justice fondée sur les droits humains, pas divins ; et puis la laïcité, une société juste et fraternelle, l’amour et la vie, l’amour de cette vie, non la passion de la mort. Les larmes qui gonflent nos yeux ne voileront donc pas nos principes, ni la réalité. Les étoiles se sont éteintes – mais pour une nuit seulement. »

OLIVIER PASCAL-MOUSSELARD

Rédacteur en chef à Télérama

Télérama 15 07 2016

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Une rose et nos larmes

Quel que soit le résultat de l’enquête en cours, il y a tant d’attentats partout dans le monde que ces mots si justes accompagnent nos pensées envers les victimes et leurs proches.

Et puis, pour terminer, cette note de lecture, à méditer, mais cette fois-ci dans le journal d’écriture faisant suite  au  » Concerto à la mémoire d’ un ange » recueil de nouvelles d’ÉRIC EMMANUEL SCHMITT ayant obtenu le prix GONCOURT DE LA NOUVELLE

 

« Force de la volonté

Sans elle nous aurions tous cédé à des pulsions de violence. Qui, soudain envahi par la colère, la peur, la rage, n’a pas désiré, le temps d’un éclair, frapper, voire tuer l’autre?

Souvent je songe que nous sommes tous des assassins. La majorité de l’humanité, celle qui se maîtrise, est composée d’assassins imaginaires; la minorité d’assassins réels. »

 

PETIT PARC AUX BAMBOUS 001

Roger Dautais

Partagé en mode public  –  11 juin 2016

L’homme  prendra modèle sur la terre
La terre prendra modèle sur le ciel
Le ciel prendra  modèle sur la Voie
La Voie, elle se  modèle sur le naturel.

Lao Tseu  –  Tao te king

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com

Photo  : création land art de Roger Dautais
 » Espace vital  » pour Maïté/Alienor
Parc aux bambous  – Caen – Normandie

***

avec mes remerciements et l’expression de ma profonde amitié; j’ai écrit en un souffle ceci:

 

Écoutez le frémissement des bambous sous le vent

Pierre après pierre

Les bambous la prison

Les grilles cloisonnent

La maison

Le ciel ou

La terre où

S’agrippent les mains des vivants

Où sont

Leurs idées rangées dans les alvéoles

Le ciel avec le ciel

La terre sang dessus dessous

La voix des pierres aux pierres

Des trous où couver les rêves

Des bribes de bambous ou

le souffle du vent, qui siffle

Qui chante contre les trous

De la mémoire

Sur la voie ayant pour nom la sagesse.

Mais les pieds à peine posés sur de périlleuses pierres

Où enfoncer les ongles

Où les cheveux s’entortillent

Et poussent les bambous, se courbent au vent

Hommage Heureux : il y a des portes où fleurit du vert

 Des fenêtres, des étais pour le souffle court

De la poitrine

Ecrasée, tourmentée

Par le présent, les absents.

Il y a des coups de pioche

Des coups du sort

Des bambous-bougies réguliers

Puis enfin un drapeau victoire

Des tubes comme des munitions

Du bonheur

Des larmes joyeuses de bambou

Du solide

Du creux, du sombre et de l’emmêlé

Du bâti, du strié, de l’acheminé en vérité.

Il y a du gai, du rangé dans la boîte à mémoire

Il y a de la vie du côté des bambous,

Du côté de la maison-monde

Du troglodyte et des ermites

Le naturel au galop dans nos têtes.

29 juin 2016

 

 

À la fin de l’été, j’avais assisté dans le cadre de l’été métropolitain à la performance de Zarb que j’avais présentée ici:

Fin de l’été métropolitain:un loup de plus dans la ville

Je l’avais intitulée « un loup dans la ville » mais j’ignorais à ce moment-là quand la fresque serait terminée.

Depuis j’ai constaté que le message a gagné en intensité, repoussant plus loin les frontières de la réflexion. Le bestiaire s’est enrichi et l’œil permet au passant de se projeter bien plus loin, oserai-je dire à l’infini de l’imagination.

Il était une fois… un mur… qui me fascinait lorsqu’il n’avait pas son habit de peintures définitif. Il est un mur qui continue à me fasciner.

J’ai eu à ce propos envie de relire « Le loup et le chien » dans cette version:

http://fables-de-phedre.blogspot.fr/2011/09/le-loup-et-le-chien.html

Bordeaux, rue Abria, juin 2016

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ENTRE AVRIL ET MAI 16 015

ROGER DAUTAIS/ UTOPIE

lundi 2 mai 2016

*

« L’envie d’une belle lumière capable de tout réparer » Roger Dautais

UTOPIE

Une île… Toute l’île de vert parée

 Où tout recommencerait.

Zéro… Zéro… Une étincelle… Et puis le départ donné

 À l’offrande de mains jointes

À l’île de mousses sauvages

 Au rêve d’écumes vertes douces, douces

 Cadeau aux mains offertes et puis,

 Au centre de tout :

Trois petits œufs

Trois petits yeux

À l’abri de la contamination

Un berceau là… Ailleurs… Nulle part où aller bien loin

Juste se blottir tout contre la falaise

Primitive, pour imaginer une Cité

À reconstruire de un à trois pas de géant.

 Avec des étoiles dans les yeux : ça pétille.

 Avec des étoiles dans le nid : ça frétille.

Dans le sillage des branches, une

 Balancelle coup de pouce au rêve et

Du lierre de la bouche au cœur

 Jusqu’au berceau silencieux des commencements.

Point zéro… Tout l’avant est effacé.

Sourire surgi d’entre  les paumes ;

Et de la chaleur de la couvaison du rêve

À l’utopie grandissante, galopante,

Sur la portée des brindilles, trois notes

Sur celle des lichens, symbiose des matins du monde mais

Pairs, mer oubliés : il faut apprendre à monter à bord du rêve,

 Flotter sur le renouveau de l’île où la vie éclot.

 Pour une vie de lumière, une orgie de lumière, un bain de jouvence où

Trois points cerisent à l’abri du vent

Dans la pouponnière des idées.

Du silence qui nous veloute le regard  naîtront des projets

De partage, d’amitié, de rêve, de tolérance

Dites-moi que plus rien ne sera ourdi contre Nature

Sans notre consentement éclairé :

Les feuilles des mortes, les instincts de chute

Les doigts noueux de terre, le ciel à teneur de plomb

Les terres inhospitalières où règne la terreur.

Ici… Nous serons heureux

Heureux comme la pluie d’harmonie qui veille

Quand veillent les reflets rouge ardent.

Trois dans un nid enfantent leur à venir

Suivent la course du soleil sans crainte

Bientôt sans frontières pourront rêver.

Hors le nid… Essaimer. Et… s’aimer ?

Maïté L

 

TERRE-MER ( BIS ) AVRIL 16 001

Roger Dautais/ Corps infinis

samedi 16 avril 2016

*

GUILLEVIC/Etier, dans le  poème Encore

 

…« Comme si c’était modeste

De réunir en soi

Limites brisées,

Indiscernables,

 

Le temps de la mer

Et l’eau de l’instant

*

Ainsi donc

Tant que tu pourras,

 

Tant que la lumière

Te portera.

 

Celle des horizons,

Celle des regards.

 

Celle qui vient des pierres,

Celle qui vient des mains. »

 

***

En écho de ma part

en résonance avec Éliane Biedermann semble-t-il

dont Roger a choisi un poème.

à Roger Dautais

 

Une évidence :

Cela venait du nuage

Complice… chapeautant

L’infiniment bleu

L’effort solitaire

Le silence attentif

Cet entre-deux.

Soudain,

Une passerelle de ciel

Cueille à l’infini le regard

L’embrume ou le mouille

Corps céleste ou le vide

Comment savoir ?

Cheminant dans un jour nouveau… la pensée s’égare.

Dans tes bras, comme tes enfants

L’un après l’autre venus,

Frottés au front de la mer,

Galet après galet

chacun… de l’arrondi à l’aplati vibre

Du poli au rugueux , toujours l’emprise

Chacun pulse son langage … les bruits de leur cœur

Contre ton cœur,

Irradiant… pierre… soleil… lumière

Après froid… détachement… distance,

Chaque galet-sirène t attirant, tu répondis.

Ils furent  portés à bras-le-corps

Jaugés…hissés…vrillés…apprivoisés…montés sur mamelon.

Le sein offert à la vie nouvelle

Offrande de mousse : laitance de vie, elle

Fait partie du voyage

De millénaire à l’infini.

Puis un simple collier de nuages et

L’horizon aime la perfection,

Comme cela, mine de rien.

J’entends… J’entends

Un cri sans cesse recommencé

Une chanson du passé

Millénaire,

Une chanson infinie qui porte

Haut et fort le renouveau.

Nous sommes à côté de l’alphabet

Nous sommes hors de portée du cri

Nous sommes ce que nous sommes

Nous,

A côté de ces signes ténus… Bientôt Nus

Dans cette contemplation finale… Un

Vertige devant  la verticale, une

Certitude ou interrogation, c’est selon.

La ligne de vie qui prolonge tes bras

De mousse et de galets, infinis ces

Corps résonnent… Ils suintent la flamme…

Infinis car sans cesse recommencés

Offerts à l’écho… à la parole… aux mots

Infinis…& infinis les corps issus de la vie.

Maïté L

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un lieu de souvenirs

*

A ma grand-mère maternelle

Au bord de la rivière
Nous nous sommes assises
Le temps d’un pique-nique.
L’ombre était généreuse.
Tu l’étais aussi.

*

Au bord de l’eau
Noire et impénétrable
Nous nous sommes allongées
Le temps d’une sieste
Le soleil jouait à cache-trouve
J’y jouais aussi.

*

Au milieu de l’herbe
Verte et drue du regain
Refuge des petites bêtes
J’ai apprivoisé un grillon.
Il chantait doucement,
Je chantonnais aussi.

*

Puis sur nos bicyclettes
Nous avons repris
Les chemins des noisettes.
Tu étais ivre de travail
J’étais repue d’air pur.

*

Le soir est tombé
La chaleur aussi
J’ai frissonné d’enfance
Et de plaisir
Tu m’initiais à la vie
Je forgeais mes souvenirs.

Maïté L

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comme un pont entre deux mondes.

 

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Trois brins de souvenirs…

 

Si Grand- mère…
se courbe vers la terre
c’est qu’elle sait ses jours comptés.
Et si grand mère prend le temps de regarder à terre ce qui grouille,
ce qui fourmille,
c’est parce qu’elle se souvient du temps ou elle pouvait donner du temps au temps;
Et nous , enfants et petits enfants si pressés
quand regarderons-nous notre mère grand?
Que ne donnerait-elle pour un sourire d’enfant
pour un sourire d’adolescent?
Et si Grand mère se souvient
si elle joue à saute-mouton
vers son passé
c’est pour mieux nous passer
le flambeau.
Pour que nous ne puissions dire:
« si j’avais su…Si j’avais pensé…
j’aurais écouté les histoires du passé celles qui nous mènent d’hier jusqu’à demain »
celles qui font dire à mère grand
« de mon temps. »..
et là nous aurions bâti ,
assis nos racines
sur des trous,
sur des oublis…
mais quelle importance
puisque grand mère nous conduit
à travers champs
sur le chemin de l’histoire
sur le chemin
de SA sérénité.

Maïté L

©

Si_grand_mere[1]…

Ma grand-mère a disparu depuis bien longtemps mais son souvenir est toujours là , dans mes pensées, mes ressemblances avec elle et dans le diaporama élaboré il y a bien longtemps par Monique que je remercie.

SECOND PAS JANV ( BIS )16 011

« OBJETS TROUVÉS »

un cairn élevé dans le Golfe du Morbihan

une photo que je lui emprunte

une dédicace

de ROGER DAUTAIS à mon intention

sur

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

sur sa route 73, billet du 18 janvier 2016

*

« Nommer chaque chose à part

          est le commencement de tout

Mais dire ce qui surgit d’entre elles

         toujours neuf

                      et imprévu

C’est

          Chaque fois

                       re-commencer le monde… »

FRANÇOIS  CHENG/ A l’orient de tout

 

Juste pour faire mentir avec  l’œuvre de Roger Dautais et avec ALEXANDRE JOLLIEN, ceux qui nous préféreraient « pauvres et muets, sans paroles et sans rêves »

Vous l’aurez peut-être apprécié lors de l’émission LA GRANDE LIBRAIRIE, en compagnie de MATTHIEU RICARD et CHRISTOPHE  ANDRÉ   à l’occasion de la parution du livre qu’ils ont conçu ensemble: « Trois amis en quête de sagesse » L’iconoclaste Allary éditions

***

MES MOTS:

DE LA VIE MINUSCULE A LA VIE MAJUSCULE

OBJETS TROUVÉS

*Dans ce chaos moutonné

Objets Trouvés, êtes-vous une arme

Un lance-pierre à l’horizon

Un va-et-vient du temps

Un passage à la mer

Une respiration en marge

Entre ce qui s’offre

Ce qui se désire

 Et ce qui s’élève

Au gré des courants ?

 

*Celui  qui s’appuie

Sur l’épaule de pierre,

De pierre secourable,

Lui, Sur la tranche hissé

Est-il l’homme de pierre,

Au cœur battant

Ou bien  son compagnon

L’homme de sang

Au galbe si poli ?

Entre nuages et vent

Soumis au cri des bernaches

Danse de plume, danse sa  pierre

Toque le cri des éléments

A coups de becs et d’ongles.

 

*A l’hiver Les Objets Trouvés

Font flèche atout ciel

Au détour d’une moue

Soudain, ils sortent du chaos

 Et se déploient en rêves inassouvis.

Cruauté et violence

N’ont pas dit leurs derniers mots.

*L’homme siffle le début de la partie

Evite  l’affrontement quand pulse son sang.

Les mains usées de tout hisser

Le corps brisé mais

La tête dans les étoiles

Au cirque, le dompteur

Face  aux domptés des  embruns jamais lassés

Offre de clairs échos aux fragances de liberté.

Le chant des paroles rivières, presqu’île ou grève

Lui donne corps, lui redonne vie.

 

*Le chant des baies et des pierriers

Crisse sous les pas

Quand jaillit la lumière, l’impalpable vie

Celle que l’on sent frémir sous la peau

Des mots… Objets trouvés au détour d’un rêve…

Maïté L

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au matin devant chez moi

Aube

Un merle joyeux dans le cerisier a chanté.

Le ciel d’aube de mille feux s’est paré

C’est le premier oiseau de l’année nouvelle

Qui chante, s’éveille et nous offre sa ritournelle

Vois ce premier matin d’orange et de miel

Il est fidèle à notre  rendez-vous annuel

2016  en qui nous mettons tous nos espoirs…

Qu’importe ! Le merle a chanté sur son perchoir

Une pensée pour tous ceux et celles qui souffrent

Qu’ils trouvent ici un peu de réconfort au bord du gouffre

Un peu de douceur, une main tendue, un sourire

Un peu de poésie, un soupçon d’avenir, la force d’écrire

LA VIE.

Maïté L

 1er janvier 2016

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dire  » bonne année » c’est souhaiter le meilleur à chacun du fond du cœur

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Je vous souhaite le meilleur, dans la lumière.

Une pensée particulière pour une de mes fidèles lectrices, Anne qui est dans la peine et dans le chagrin.

Une pensée particulière pour Colo, afin que 2016 soit gaie, pétillante et sans les soucis de 2015.

Une pensée pour chacun et chacune d’entre vous.

Une pensée pour le monde comme il va.

Maïté

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le sable muselé?

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pas à pas la mousse

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petit poisson et main secourable

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si légère

Un printemps en hiver

Une bulle douce – Un chuchotis à mon oreille

Sur le chemin de la dune – Sur le bois qui bat la cadence

Chaud le sable emprisonné s’enfonce – Les pas dans les pas

Puis le roulis, la mer bigoudi- la mer sourire, la mer à découvert

Du bleu – Ciel mon hiver- Ce sera demain sur le calendrier

Et puis caresser les couleurs- Goûter les odeurs

Sur la palette des bleus- Le ciel -La lune s’invite sur la portée

Des tracés – les lignes des avions- Recti- Lignes

Et fauve la mer- si petit poisson abandonné –La  marée

S’en est retournée sans lui- Remis à l’eau : se sauvera-t-il ?

Ballet limicole, les gravelots en tenue de neige

Glissent, courent après le ressac- Minuscule vie

Doux le fil de la mousse brillante-Abandonnée, bousculée

Les pas sur le sable- à perte de vue-Se perdent dans la brume

Léger le temps du rêve –le soleil baisse déjà à l’horizon

Vif argent du contre-jour- Au retour je marche à l’envers

Du décor  –Uniformément lumineux- Argent du soir

A l’endroit, la mer s’émeraude au creux des boucles

Se brise, explose en écume lointaine- très lointaine

Les vagues du jour-Calme la marée s’efface

Sauf si elle nous rattrape par le mollet- Sauf si je l’oublie

A écrire l’hiver sur le sable-Calligraphie du jour

Mon amie la plume-De mer- D’oiseau –Quel oiseau ?

L’oiseau de mer ? L’oiseau de terre ? L’oiseau de papier

Dans le ciel- S’envole- S’en va l’oiseau de terre

Fin du roulis- S’efface sur le sable, l’éphémère calligraphie.

Dans la tête, Noël au printemps, L’hiver et la marée

La marée, je l’ai emportée – Sur les lèvres- Au fond du cœur.

21 décembre 2015

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bleus de ciel, bleus de mer, brume douce mousse

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à la pêche

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à la course

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un printemps en hiver.

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Hep! Père Noël c’est par ici les petits souliers!