« A la grâce de l’océan, des étoiles et du vent. »

André Velter (Solitudes)

de sable et d’argent, au loin les vagues

« Une douceur apaisante propice à la rêverie…
Toute une tendresse exprimée dans une lumière quasi irréelle…
L’évasion est au rendez-vous…
L’esprit s’allège dans l’harmonie d’un nuancier irisé…
Les fardeaux régressent en ces instants privilégiés…
Sillons, lignes, effilochées, courbes écumeuses,
Traces délicatement déposées,
Dans les murmures et bruissements
Entre ciel, sable et mer…
Moments de bien-être ô combien précieux ! »

CeriseMarithé

Le Grand Crohot, jeudi 23 novembre 2017

Par une belle journée d’arrière-saison, surtout ne pas résister à l’appel de l’océan : nous marchons sur la plage, presque seuls au monde, dans une atmosphère légèrement brumeuse qui ajoute de la poésie au lieu.

convergence sur la pente menant à l’eau.

Marée basse, quelques vagues au loin, une impression de calme, de sérénité ; peu de personnes, rapidement estompées par le voile de brume.

Jeux de pleins et de vides, frissons de sable, palette brossée à grand coup de pinceaux d’eau.

Mais il ne faut pas s’y fier car sous couvert de calme, nous remarquons des tourbillons formés par les courants contraires.

qui du sable ou de l’eau hésite à regagner la ligne d’écume?

géographie de ruisselets.

pétales de fleurs de sable d’automne, cheveux au vent, mèche rebelle.

Une petite brise très agréable, un soleil voilé et comme la mer s’est retirée assez loin, une plage en creux et monticules et du sable assez dur facilitant la marche.

Points à la ligne, courbes de l’océan au féminin pluriel.

Le ciel est bleu par-dessus la dune où il reste quelques panicauts.

l’oiseau aux ailes déployées

 

La marée, le sable et l’eau font œuvre graphique, tout comme les véhicules qui ont suivi l’estran sur des km ou bien les dessins des semelles des promeneurs, couplées aux traces d’oiseaux.

bécasseaux sanderling?

Et puis il y a ces petits boules de plumes patineuses qui forcent notre admiration par leur vélocité au rythme des vaguelettes : à la pêche d’un œil, à la course toujours gagnée, de l’autre.

land art, art de la mer: c’est cadeau

nuancier du jour, à la grâce de l’océan

Quelques bois flottés mis en valeur : oiseau de bois ou baleine, troncs d’arbre venus de je ne sais où, peut-être d’Espagne.

Nous repartirons en gardant au fond de nous, le plus longtemps possible, le bruit de l’océan alors que la marée commence à vider son seau de vagues avec bruit ; juste avant de plonger sous le couvert de la pinède et regagner la voiture.

baleine échouée

en tutoyant le ciel, habiter une histoire d’ocre et de bleu.

…« Ivres d’embruns, de vent

Nous mordons dans le sable

 

De nos désirs enfouis

Au goût d’algues séchées »

François Cheng ( Le livre du Vide médian).

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le sable muselé?

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pas à pas la mousse

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petit poisson et main secourable

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si légère

Un printemps en hiver

Une bulle douce – Un chuchotis à mon oreille

Sur le chemin de la dune – Sur le bois qui bat la cadence

Chaud le sable emprisonné s’enfonce – Les pas dans les pas

Puis le roulis, la mer bigoudi- la mer sourire, la mer à découvert

Du bleu – Ciel mon hiver- Ce sera demain sur le calendrier

Et puis caresser les couleurs- Goûter les odeurs

Sur la palette des bleus- Le ciel -La lune s’invite sur la portée

Des tracés – les lignes des avions- Recti- Lignes

Et fauve la mer- si petit poisson abandonné –La  marée

S’en est retournée sans lui- Remis à l’eau : se sauvera-t-il ?

Ballet limicole, les gravelots en tenue de neige

Glissent, courent après le ressac- Minuscule vie

Doux le fil de la mousse brillante-Abandonnée, bousculée

Les pas sur le sable- à perte de vue-Se perdent dans la brume

Léger le temps du rêve –le soleil baisse déjà à l’horizon

Vif argent du contre-jour- Au retour je marche à l’envers

Du décor  –Uniformément lumineux- Argent du soir

A l’endroit, la mer s’émeraude au creux des boucles

Se brise, explose en écume lointaine- très lointaine

Les vagues du jour-Calme la marée s’efface

Sauf si elle nous rattrape par le mollet- Sauf si je l’oublie

A écrire l’hiver sur le sable-Calligraphie du jour

Mon amie la plume-De mer- D’oiseau –Quel oiseau ?

L’oiseau de mer ? L’oiseau de terre ? L’oiseau de papier

Dans le ciel- S’envole- S’en va l’oiseau de terre

Fin du roulis- S’efface sur le sable, l’éphémère calligraphie.

Dans la tête, Noël au printemps, L’hiver et la marée

La marée, je l’ai emportée – Sur les lèvres- Au fond du cœur.

21 décembre 2015

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bleus de ciel, bleus de mer, brume douce mousse

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à la pêche

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à la course

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un printemps en hiver.

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Hep! Père Noël c’est par ici les petits souliers!

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Ce Bleu n’appartient à personne.

« Il n’est ni le bien des hommes ni le royaume des dieux.Il circule et se répand, distribuant partout la matière mobile de son propre rêve.Le fini et l’inachevé échangent indéfiniment en lui leurs vertus.S’il n’est point d’âme ni de principe, au moins existe-t-il ce bleu,toujours près de s’entrouvrir  dans la grisaille des jours, offert à quiconque et pour rien, telle la paume d’une main vide, et telle une promesse dont chacun doit savoir qu’elle ne sera point tenue.C’est bien ainsi: cette lumière sur notre misère, cette beauté proche de notre mort.De quoi écrire encore des livres, peindre des toiles, aimer, et composer de la musique. Pour essayer de retenir contre soi le jour. Et pour toujours plus de misère, mêlée avec plus de beauté. Aussi longtemps que nous le pourrons, nous accompagnerons du bout des doigts le temps qui passe. »

Jean-Michel Maulpoix/ Une histoire de bleu

*

Retour sur la plage du Grand Crohot à la faveur d’un fort coefficient de marée (103/109). En une semaine, la configuration de la plage a changé: elle est devenue plane, arasée par le va-et-vient des flots.

Aujourd’hui, il faisait doux,et en période de vacances scolaires, les enfants étaient nombreux ainsi que les chiens dont certains assuraient le spectacle.

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J’en ai choisi deux: le premier de type labrador s’égayait dans les vagues mourantes et dans l’écume avant de venir se frotter le dos sur le sable et de repartir dans l’eau!

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Le deuxième de type husky était un champion de la course hors catégorie: une flèche emportée à perte de vue avant de revenir jouer avec un comparse de rencontre.

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Pas d’étoiles de mer échouées sur la portion sableuse de plus en plus congrue.

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Et puis des vagues à cueillir au cœur: un œil guetteur de l’instant propice à la photo ,l’ autre sur l’océan qui montait, montait et ne demandait qu’à lécher nos pieds.

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Quelques courses à notre actif, en direction de la dune!Pas de quoi se fier à l’apparente bonhomie du jour!

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Aucun quartier non plus pour les châteaux de sable engloutis en une avancée.

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Un seul surfer à l’horizon,patient, loin, très loin mais les vagues ne semblaient pas favorables. elles crevaient beaucoup trop vite en écume.

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Crédit photo: J et M Ladrat.

Je vous invite à revoir les archives sur le sujet:

http://www.eclats-de-mots.fr/category/ocean/le-livre-des-murmures-de-la-mer/

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« L’homme qui regarde la mer est un enfant passible d’amour »*

*

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*

Le voile nuageux venu d’Espagne était déjà là, se lançant à l’assaut de tout ce bleu, celui que nous attendions en vain dans la grisaille de l’hiver. La température était douce, printanière.

« Étranger, c’est ainsi que l’on nomme celui qui aime les nuages. Mais d’où vient que parmi les siens il circule en pensant toujours à autre chose ? D’où vient qu’il les observe si souvent avec une stupéfaction douloureuse comme issu d’une autre planète où nul n’oserait prendre ses aises à la façon des vivants d’ici ?« *

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*

La plage du Grand Crohot a beaucoup bougé avec les tempêtes.

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*

 Les dunes semblent laminées, stratifiées, comme le moindre monticule de sable au pied des baïnes auxquelles il ne faut pas se fier : les sables y sont mouvants et si elles prennent l’apparence de petits lacs tranquilles,  les courants y sont forts et traîtres.

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 http://www.littoral33.com/baines.htm

*

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 *

Je n’avais jamais vu d’étoile de mer échouée sur le sable et celles-ci paraissaient en difficulté dans la laisse de mer. Une fillette les remettait patiemment à l’eau alors qu’elles semblaient agonisantes sur le sable et parfois mortes. Il est probable que de grands coefficients de marée ou de forts coups de vent les ont arrachées aux grands fonds, emportées, ballotées. Auront-elles la force de reprendre la mer ?

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« Bleue la lumière du jour. Bleu cet espace où chacun marche. Cet air même qu’il respire. La transparence qui baigne  son visage lui fait désirer d’être aimé, immobile, sur le point d’ajouter une larme à la mer qui pousse et accroît sa vague sous la calme surface de son indifférence.

Pourquoi demeurent-ils si longtemps devant le bleu, sinon pour faire face à ce qui fut là avant eux et qui restera toujours après eux : cette question muette, à jamais posée ?… » *

♣ ♣♣

*** Les trois citations sont tirées du livre :Une histoire de bleu suivi de L’instinct de ciel / JEAN_MICHEL MAULPOIX

crédit photo: M et J Ladrat

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Le Grand Crohot 28 octobre, 14h.

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Tout de même! 23 °. Ciel bleu sans nuages.Puis quelques traînées blanches en éventail.

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Beaucoup de douceur, une légère brume au loin, langues de terre et langues de mer.

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Bleus mêlés de l’océan à marée basse.

Un bateau file à vive allure.

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Un passage vers la dune, entre deux mamelons.

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2 heures de marche sur le sable, loin de toute foule.

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Le spectacle est ici, partout.Au ras des flots,

Sur le sable,

Des papillons de sable inédits (vus par Lou)

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dans les mystères d’un château,

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dans le bal des cailloux, fusées de sable,

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dans les scintillements,

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face au soleil

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dans les ombres du « cow-boy »

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ou  les reflets des marcheurs

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Sur le sable encore où on met des limites sympa

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16h 40: il est temps de reprendre la route et de laisser au loin la rumeur mélodique de l’océan.

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Merci à cerisemarithé pour cette mise en lumière de ma démarche:

« Après « l’ombre de la réalité »,
la pleine lumière vivifiante…
Vamos !

Après les douloureux bleus de l’âme,
les doux bleus des cieux cléments
mêlés aux transparences de l’écume,
à la fluidité des sables,
aux traces de vie si diverses pour qui sait les déceler…
Vamos !

Une échappée vitale
pour retrouver respiration et légèreté…
Messages éphémères si précieux,
ondes bienfaisantes,
sensations libératrices……
Vamos ! »

Cerisemarithé

***

Le sens des marées

Nuages au ciel nuages en mer bleu au ciel bleu en mer

une tache blanche celle du pêcheur de loin je la regarde

les heures passées en mer passées au soleil en mer

la houle à portée de main la brise me pousse à rentrer

Peaux noires peaux blanches le ciel réunit les deux mondes

tout autour montagnes d’automne l’océan est au milieu

longtemps les marées ont rythmé la vie

Au centre un point rouge des vêtements noirs troués de rouge

blancs des mille teintes de la nuit on entend le souffle de l’eau

les sentiers demeurent invisibles en dehors de la marche

La mer et la terre se rejoignent aux falaises de Xodre

entre les racines en plein sable l’une et l’autre se marient

silence et ressac comme réveil au matin

contempler cela donne le sens des marées

NICOLAS KURTOVITCH/ Inédit 2010

OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

***

***

Feuille après feuille pianote la vague

Sur la Morte, la saison

Aux couleurs de l’automne

Automne ment, dans un souffle du vent

Gémit et crève l’arpenteur du temps

D’espoir,  des espoirs

 Où s’accrochent dans un bouillon nuage d’enfer

Marrons et malachite présence cuivrée.

***

***

Tatoue le sable et t’emporte l’ocre

Ocre ment cependant,

Occulte ton visage, ton sourire, tes dents de loup

Ta peau salée, tes doigts rubans, tes yeux fermés.

Tremble la lie de tes pensées

Le rien, le vide sans cesse recommencé.

Marée sous le couvercle au front muselée

 Ses cheminées et soubresauts touchent la cale

Remuent sable et cristaux, coquillages et couteaux.

De l’eau atone, brisée au couchant et aux tempes grisées

Vois les images nous défier, les vagues feuler, trouer, vriller

Les heures du passé et le refrain lancinant en bouche avorté.

Inutile ment.

***

***

 L’océan ne va pas plus loin que nos pieds et nos rêves

Deux mains apposées et la douceur du coton d’aimer

Quand l’ Ira  est Apaisée.

Au loin l’horizon inaccessible.

Le ciel inaccessible.

Le soir enterré

Au pied de la dune.

Paix  à lames    le courant   les mots   à la dérive…

Maïté L

***

***

Et puis aussi pour le plaisir, chez Armando:

http://www.nuagesdephotos.com/2011/12/04/pour-maite/

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DIS-LEUR

« Un oiseau passe

éclair de plumes

dans le courrier du crépuscule

VA

                    VOLE

                                                          ET DIS-LEUR

Dis-leur que les marées

ouvrent la serrure de nos mémoires

que parfois le passé souffle

pour attiser nos flammes

car un peuple qui oublie

ne connaît plus la couleur des jours

il va comme un aveugle dans la nuit du présent

dis-leur que nous passons d’île en île

sur le pont du soleil

mais il n’y aura jamais assez de lumière

pour éclairer

nos morts

dis-leur que nos mots vont de créole en créole

sur les épaules de la mer

mais qu’il n’y aura jamais assez de sel

pour brûler notre langue

VA

              VOLE

                                      ET DIS-LEUR »

….

ERNEST PÉPIN/ GUADELOUPE/OUTREMER TROIS OCÉANS EN POÉSIE

ÉDITIONS BRUNO DOUCEY

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***

Dis-leur

 Que de la vague Venise

Le carnaval marin masque l’amer

Les yeux, la crête la gorge tremblent

Sur l’enclume se forge le bras de fer au marteau de l’amarrée.

***

***

Dis-leur…

 Que chutent lisses les eaux sans retenue

Les vagues  au coude à coude.

***

***

Dis-leur…

Que Gemme l’Agate au cœur

Dis-leur que je cherche la lumière

Dans le passé

Dans le présent.

***

Maïté L

***

« Le soleil maintenant brûle mon visage, brûle mes yeux. la mer est si belle, avec sa houle lente qui vient de l’autre bout du monde. Les vagues cognent contre la côte en faisant un bruit d’eau profonde. Je ne pense plus à rien. Je regarde, mes yeux parcourent sans se lasser la ligne nette de l’horizon, scrutent la mer balayée par le vent, le ciel nu. Je veux voir arriver le bateau italien, je veux être la première, quand son étrave fendra la mer vers nous … »

Esther/ETOILE ERRANTE/ LE CLÉZIO

***

Plisse complice, et glisse le vent

Rythme les blancs sursauts et

Douce la bruine soupire et s’inscrit

Au-dessus du fronton qui s’élève puis s’abîme

***

***

Ses pointes, ses creux

S’enivrent

S’enchaînent

Ecrivent

VVVVVVVVVVVVV

la vague

***

***

avec plus de discrétion

un petit intermède.

Le Grand Crohot, encore et presque toujours.

Maïté L

***

Cette photo : J L

*******

 

RAFAEL ALBERTI

 

Si mi voz muriera en tierra,

Llevadla al nivel del mar

Y dejadla en la ribera.

***

Llevadla al nivel del mar

Y nombradla capitana

De un blanco bajel de guerra.

***

¡Oh mi voz condecorada

Con la insignia marinera:

Sobre el corazón un ancla

Y sobre el ancla una estrella

y sobre la estrella el viento

Y sobre el viento la vela!

***

 

 

TRADUCTION DE JEAN-MICHEL MAULPOIX

Si ma voix meurt à terre

Portez-la au niveau de la mer

Et laissez-là sur le rivage.

***

Portez-la au niveau de la mer

Et nommez-la capitaine

D’un blanc bateau de guerre.

***

Oh ma voix décorée

D’un insigne maritime:

Sur le cœur une ancre

Et sur l’ancre une étoile

Et sur l’étoile le vent

Et sur le vent la voile!

***

***

Aujourd’hui pourtant c’était une belle journée d’automne.

Et dans le chêne tant d’oiseaux en concert de pépiements

Mais l’appel de la vague est le plus fort.

Il tatoue le cœur de poésie

et s’en vient

s’immiscer

au fil

du jour.

***

Photos Maïté L/ Le grand Crohot

Elles valsent…

***

***

Ces vagues

qui se pressent vers le rivage

 En fils de transparence cousus d’aiguilles.

Quand leur falaise joue la haute-contre

Ou

Le pendulaire anis de la vague qui ne sait

Si son encorbellement, sa facture d’écume

 S’échouera sur le sable.

***

***

 Crève soudain leur turbulente

Et translucide mémoire tubulaire.

 

 

Vagues jetées à notre face.

***

Dans les ténèbres j’imprime entre mes paupières

Leurs coulures et leur partition : tous ces verts mêlés

Ces voix de basse sur tout,

 Jointes au perpétuel ensorcellement.

L’abîme du regard possédé par la vague, les paumes en avant,

Je vertige le vert tango, dans un souffle j’exhale le bleu

Et puis le vert fourreau encore me vient à la peau

Mène à la danse ses sortilèges, insuffle sa fièvre

Où l’apparente immobilité s’engouffre dans l’infime présent.

***

***

Maïté L: Le Grand Crohot

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