Mon grand-père
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un des refrains: …Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C’est nous les sacrifiés !…
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et un autre refrain:Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
Je remercie Marithé pour la photo d’époque et le panorama sur le village de Craonne reconstruit
et pour son accompagnement précieux tout au long de l’élaboration de ce compte-rendu en 4 volets de notre visite dans ces lieux chargés de tant de poids et de larmes. Les murs parlent à ceux qui savent les entendre. Les paysages aussi. Quant aux silences, ils sont souvent si lourds de peines, d’injustices, de fourberies, d’intérêts et de vies arrachées, de familles décimées. La Der de der. Nous savons ce que cela veut dire pour les siècles à venir.
Pourquoi la guerre? Le sujet sera-t-il clos un jour?
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La Colombe poignardée- APOLLINAIRE
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Je remercie Marithé pour la photo du canon et pour celle de la lettre.
A partir de janvier 1915, les unités allemandes la transformèrent en une véritable caserne souterraine avec postes de tirs et de commandement. Des dortoirs, un poste de premiers secours et une chapelle y furent aménagés. Un réseau électrique fut construit et des points d’eau autorisaient même une hygiène minimum.
De la mi-septembre au 2 novembre 1917, les troupes allemandes et françaises cohabitèrent dans la Caverne. Les murs construits pendant l’occupation allemande, pour défendre l’accès à la Caverne et prévenir les attaques aux gaz, matérialisèrent une frontière intérieure lors de la cohabitation.
J’ai trouvé sur le Chemin des Dames quelques coquelicots. Nous étions en été mais ils étaient là,ils nous attendaient, symboliques de la Première guerre mondiale avec le bleuet que nous ne voyons plus guère que dans nos jardins cultivés.
Cette allégorie du coquelicot découle d’un poème datant du printemps 1915 écrit par le lieutenant-colonel John Mac Cree un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d’Ypres. Il s’intitule In Flanders Fields .
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« Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes, et qui désespérons de jamais le redevenir. »
Maurice Genevoix La Boue
à suivre…
Un homme dont le regard est tourné vers sa région lointaine
Reconvertie depuis quelques années en équipement culturel par la mairie de Bordeaux, la Base sous-marine accueille des expositions temporaires, des spectacles d’arts vivants ou des soirées événementielles. Sur les 42 000 m2 de cette imposante construction, 12 000 m2 environ sont aujourd’hui ouverts au public.
mes sources: Bordeaux secret et insolite, La face cachée du port de la Lune
Philippe Prévôt
Vous pouvez cliquer sur chacune de mes photos pour les voir en taille originale.
Mes remerciements à Jean-Marc Gruard , organisateur de « Balades en tous sens » sans qui nous n’aurions pas fait la démarche d’aller à la Base sous-marine.
L’automne arrive à petits pas au Parc Bordelais
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