FRANCK TALLON

Graphiste et directeur artistique, il a un long passé en collaboration avec plusieurs institutions bordelaises et a créé sa propre agence.

Il a réalisé cette installation dans le jardin à l’arrière de l’Hôtel de Ville, lieu où se trouve le Musée des Beaux-Arts. Toujours à l’occasion de la « Saison Paysages », il nous propose de parcourir de façon théâtrale toute la largeur du jardin menant d’une aile à l’autre du Musée, non loin des superbes grilles et du portail monumental avec l’emblème de la Ville de Bordeaux.

L’installation est composée de 24 pans organisés en quatre séquences battant au vent ; on passe majestueusement entre les scènes des divers paysages allant des terres verdoyantes et paradisiaques à la mer déchaînée du naufrage du radeau de la Méduse, des ciels à couper le souffle, des scènes urbaines et bordelaises où l’on reconnaît quelques lieux  ou bien des paysages de grain de peaux nues. Les tableaux aux multiples portes invitant au voyage se lisent en aller-retour tout comme par la tranche d’un livre ouvert sur le Musée, en prenant du recul depuis le jardin.

La visite se fait une première fois dans la surprise heureuse et enthousiaste en ce qui me concerne, dans la déambulation entre ces rideaux mobiles ; la deuxième fois j’ai parcouru l’espace scénique de façon plus pragmatique mais le plaisir des différents points de vue est toujours là. Je trouve l’idée excellente.

L’entrée dans le jardin de l’Hôtel de Ville. Vue sur l’arrière de L’hôtel de Ville et la flèche d ela cathédrale Saint-André

 

Les trois coups battus par le vent et vous entrez en scène

déchaînement des éléments

la pêche à pied sous un ciel de rêve

aller-retour au gré des visiteurs

envoûtant

sur les quais, l’Hôtel Fenwick, première ambassade américaine

comme ceci?

ou comme cela, d’une aile à l’autre

La visite au Musée, pour ceux qui le souhaitent.

Le jardin délimité par les deux ailes du Musée et L’Hôtel de Ville.

http://www.aquitaineonline.com/actualites-en-aquitaine/bordeaux-metropole/7153-saison-paysages-bordeaux-2017

à suivre…

Le début de l’été dans la métropole aura été marqué par l’arrivée de la LGV.

A cette occasion Bordeaux et Bordeaux Métropole ont imaginé une saison marquée par une succession d’événements culturels, de propositions artistiques, de créations de paysages singuliers et pluriels dont je souhaite commencer à donner ici un aperçu.

Qui est cet homme cloné dans la ville ?

1, 90 m. Peau de bronze, dans le plus strict appareil malgré le temps souvent à la gribouille, pesant 700 kg, non il n’est pas allé auparavant bronzer sur les plages océanes nudistes. Il a fallu le fixer solidement au sol avec ses bras le long du corps, des stigmates sur les omoplates, la poitrine et les fesses, le regard absent, le visage impassible. Il est lui, il est nous, il nous donne la berlue : on l’a aperçu ici, non là. On le rate lorsqu’il est en hauteur… Tant pis, il faudra repartir en quête pour le trouver. Il fait la joie des jeunes filles qui n’hésitent pas à le caresser aux bons endroits …mais il reste de bronze ! On l’habille, le pare, le grime et la Ville court pour le remettre à nu! Il voisine même avec les muses du Grand-Théâtre et les effluves de la Cité du Vin ! Il est un parmi tant d’autres quand la foule déambule rue Sainte Catherine. Il est le témoin muet de l’été bordelais. Mais il est le roi des selfies !

Si vous cherchez l’homme, vous trouverez ANTONY GORMLEY, sculpteur britannique ou du moins sa statue anthropomorphique fidèle (c’est lui qui le dit !). Son œuvre s’inscrit dans la notion de corps comme lieu de mémoire et de transformation. Il réalise des installations partout dans le monde.

L’homme à l’origine d’un véritable jeu de piste touristique se retrouve en 16 points de la ville. D’autres disent en 20 points de la ville.

L’homme coiffé près de la halle des Chartrons. Sur cette place si agréable , bruissant de toutes les terrasses des  nombreux restaurants, l’homme de bronze resplendit au soleil couchant.

Un passant immobile parmi les passants pressés ou qui flânent. Nous sommes cours de l’Intendance.

 

Waow un pistolero près de la fontaine, place du Parlement-Sainte-Catherine!Chut! Même les petites filles en trottinette, s’arrêtent et tiennent à palper  l’homme, d’abord devant… Puis tout compte fait on revient pour derrière…

 

 

L’homme au vélo. Le vélo vert est toujours là. L’homme est-il arrivé avec? Ou bien s’est-il institué gardien?à l’angle de la rue de la Vielle Tour et de la rue Porte-Dijeaux.

C’est ici, rue Sainte Catherine, devant les Galeries Lafayette que nous avons observé les scènes les plus cocasses, hommes et femmes confondus. Il suffit de s’arrêter durant  un petit laps de temps et le rire est au rendez-vous.L’homme trouverait ici de quoi se vêtir mais il perdrait de son attrait sexuel!

 

En haut du Grand-Théâtre entre Calliope et Vénus les muses.

 

Place Camille-Jullian, en face du cinéma Utopia, même le pigeon est attentif…

Ces bonshommes ont au moins une justification: les conversations spontanées s’établissent entre passants.

à l’espace Darwin, rive droite

 

sur les silos, près de la Cité du Vin.

sur une pile du pont Chaban-Delmas…

Et là-haut au-dessus de la Cité Municipale…

Ne surveille-t-il pas le bureau du maire Alain Juppé?

devant la gare Saint-Jean, l’indifférence des voyageurs pressés, un jour de grande affluence.

Quai de Paludate, solitaire mais le regard tourné vers le nouveau quartier Euratlantique. celui-ci a les mollets et les cuisses craquelés.

 

Place Saint-Michel devant la flèche, alors qu’on aperçoit l’église en arrière-plan. Aujourd’hui, jour de chaleur, il es resté déshabillé. Il faut dire que nous avons assisté au ballet des engins nettoyeurs après le marché haut en couleurs du matin.

 

à suivre… au gré des rencontres.

 

 

Enigmes au jardin

Monsieur merle sur une ancienne balancelle perché

La merlette couvait, couvait, couvait et n’en finissait pas de couver. Nous comptions les jours. Nous trouvions le temps long.

Puis le 19 ème jour, des pépiements se firent entendre ! Youpi ! Les petits merlitos étaient nés… D’ailleurs, ce jour-là, le merle nous parut gaiement annoncer la nouvelle à la cantonade avec maints chants proférés sur le mur tout en soulevant la queue pour ne pas perdre l’équilibre. Il nous fallait beaucoup tendre l’oreille, qui, je le reconnais, n’est plus très fine pour percevoir le son des nouveau-nés. Le merle quant à lui nous donnait l’impression tranquille de se régaler avec les prunes du prunus arrivées à maturité et de convier la merlette au festin avec des « cloc… cloc… et autres gloussements.

tout près des nèfles du Japon de la voisine

Et puis plus rien… Plus le moindre pépiement et la merlette continua à couver

24 jours plus tard ; ce soir :

madame merlette que nous croyions partie

Comme nous pensions la merlette partie en quête de nourriture, nous avons voulu en avoir le cœur net : la grande échelle est dépliée et…surprise la merlette est dans son nid où on aperçoit un œuf… Ou bien nous avons raté une étape, ou bien il y a une énigme qui nous échappe !

monsieur merle sort du bain; il est tout ébouriffé sur les pierres de la rocaille.

De temps en temps nous voyons la merlette plonger au sol depuis le nid, chercher en grattant quelque nourriture dans mon pot de menthe, ou bien becqueter une prune, chercher un ver de terre dans les haricots verts, sautiller sur la terrasse, avant de repartir à son poste, parfois avec un peu de nourriture dans le bec.

madame merlette rôde souvent autour de la mini-serre

La merlette continue ses petites incursions auprès de nous, à distance très raisonnable et près du composteur où les vers de terre sont nombreux ; le tout sans jamais se laisser photographier. Il y a quelques minutes, madame merlette et moi nous sommes trouvées presque nez à bec au détour d’un massif. Le merle se comporte de façon similaire…

une bonne cachette, non? pour merles surpris.

Tous deux sont sensibles au moindre mouvement et ne se laissent pas photographier ou si peu. Autrement dit, eux et moi… nous jouons à cache-cache.

sur ce rosier aussi il y a quelques insectes bons à manger

 

Ce soir, l’homme a eu une idée : il a extrait des vers de terre du composteur et en a disposé quelques- uns ici ou là. Nous essayons de faciliter la recherche de nourriture.

Hier j’ai assisté à une bagarre en vol entre la merlette et un merle : sans doute un troisième larron qui trouvait l’auberge, pardon, le jardin à sa convenance ! Il a été chassé.

la clématite a fini de fleurir. reste le logis pour insectes autour duquel on se pourchasse.

Il y a quelques jours, nous dînions dans le jardin lorsque j’ai poussé un cri : j’avais vu quelque chose d’orangé fondre sur moi et ce quelque chose avait élu domicile dans mon cou, sur mon foulard! L’homme intervint et vit le papillon qui cherchait un refuge pour la nuit. Il me quitta et se suspendit devant moi à une branche d’escallonia en se balançant au vent. Vite une photo pour immortaliser cet instant magique. A la nuit tombée, le papillon n’avait pas bougé d’un pouce. Hélas ! Le lendemain matin il fut plus rapide que moi pour commencer la journée. Dommage je n’aurai pas pu voir L’écaille chinée ou callimorphe avec ses ailes déployées.

écaille chinée ou callimorphe: m’a-t-il prise pour une fleur? C’est trop d’honneur!

http://www.papillon-en-macro.fr/arctiidae-ecaille.htm

 

https://www.quelestcetanimal.com/lepidopteres/lecaille-chinee/

 

 

roses de peintre autour du nid

***

20 juin: fin de l’histoire, fin de l’énigme

après presque un mois de suspense, il faut se rendre à l’évidence: la merlette a déserté!J’espère qu’il ne lui est rien arrivé!

Les œufs n’ont probablement  pas tenu leurs promesses; ils n’ont pas éclos et comme chez Denise( voir message dans les commentaires), ils restent là, dans le nid. Nous avons attendu plusieurs jours avant de les photographier: l’occasion d’observer comment est construit un nid de merle et de voir les œufs.

dommage!Nous en sommes très peinés!

le rosier dans la lumière

Le rosier avait une première floraison abondante et de toute beauté. Nous ne nous lassions pas d’admirer chaque rose à nulle autre pareille tant la nature se plaît à mélanger les tons en nous démontrant qu’avec une palette de quelques couleurs et beaucoup de lumière, les combinaisons se font à l’infini. Un bel hommage aux impressionnistes.

Mais voilà, les premières roses commençaient à faner et l’Homme monta sur la plus haute échelle pour faire un brin de ménage. Il s’y employait ardemment lorsqu’il fut arrêté dans son élan ! Entre les croisillons du mur et une branche de rosier : un nid… Dans le nid, un oiseau figé, qui ne bouge pas d’un pouce durant toute l’observation. Notre oiseau a eu chaud car le sécateur est arrivé à trente cm environ de son bec. L’Homme interdit s’arrêta in-extremis et finit par déclarer l’oiseau mort dans son nid.

Les premières photos furent infructueuses

Est-ce un oisillon qui avait viré tous ses frères et sœurs avant de décéder ?

La nuit porta conseil et le lendemain, nous partîmes en pèlerinage : on ne peut pas laisser un oiseau mort dans le nid !

apparition d’une queue noire.

Surprise : l’oiseau avait bougé pendant la nuit et nous offrait maintenant une belle queue noire puis apparut une tête qui nous dévisageait…

la clé du mystère

L’oiseau dit-mort n’était autre qu’une oiselle, une merlette en pleine couvaison.

Avec les chaleurs de ces derniers jours, elle souffrait, avait parfois le bec grand ouvert mais restait stoïque à son poste ne descendant qu’à la tombée de la nuit pour prendre plusieurs bains dans les sous-pots à la disposition des oiseaux dans le jardin.

J’ai d’ailleurs saisi au vol un autre merle venu se poser à côté de ma voiture et qui semblait « agoniser » alors que le thermomètre avoisinait les 35 degrés. Il était venu prendre un bain de terre sous les arbustes. J’ai eu juste le temps de sortir l’appareil photo du sac.

 

Pour ce qui est de notre fait divers du jardin,m’est revenue alors en tête l’attitude d’un merle dans les parages du rosier, il y a quelque temps déjà ; il était passé devant moi en me rasant et en faisant grand bruit. Avais-je dérangé en toute innocence l’installation du nid alors que je m’appliquais à photographier ces fameuses roses ?

En tous cas, maintenant, nous regardons de loin et je pense que la taille des roses fanées devra attendre. Nous notons l’intelligence des merles dans le choix du positionnement du nid :

le cadre tout d’abord : nid abrité par l’avant-toit, l’abri de jardin et le chêne à proximité, situé en hauteur et dans un endroit inaccessible aux chats, le choix du ravissant rosier des peintres (qui porte bien son nom), pourvu de piquants  conséquents, juste à côté du seringat double et des acanthes…

il tutoie la gouttière

fleur d’acanthe et ses feuilles si caractéristiques que l’on retrouve dans les motifs des bas-reliefs médiévaux

le parfum du seringat double alors que le simple a fini de fleurir.

tout contre le rosier

Parfois la merlette se met debout dans son nid pour se dégourdir les pattes

Affaire à suivre mais nous sommes ravis que notre jardin soit choisi par les merles.

Hier soir la merlette faisait respecter son territoire et fuir un merle intrus. Il semble qu’un nouveau merle chanteur soit sur son territoire… qui accessoirement est aussi un peu chez nous. 😎

 

Et pour toutes les photos impossibles à faire afin de ne pas perturber la couvaison, vous pouvez jeter un œil sur ce lien conseillé par Fifi que je remercie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des ponts sur la Garonne.

Des hommes et des femmes les ont construits.

Des hommes et des femmes les entretiennent.

Des hommes et des femmes les empruntent pour leur travail, leurs loisirs.

Pour certains ils sont synonymes de départ en vacances du nord vers le sud.

Des hommes et des femmes aiment leur proximité- j’en fais partie-

Certains sont même éphémères…

Certains ont à cœur de les immortaliser, de les représenter.

Le pont d’Aquitaine

Le pont d’Aquitaine vu depuis la Garonne

Le 6 mai 1697, il y a 50 ans le Pont d’Aquitaine était inauguré à Bordeaux après 7 ans de travaux et je me souviens…

J’étais au collège dans le département voisin des Landes. Nos professeurs organisaient des sorties qui sont restées gravées dans mon souvenir. On nous amena donc un jour en autobus, à la découverte de la ville de Bordeaux ; monsieur Chaban-Delmas en était maire. La ville était déjà en pleine mutation : nous avons foulé le pont d’Aquitaine juste avant qu’il ne fût ouvert à la circulation (L’essai de charge a été effectué le 1er avril 1967). Ensuite, on nous montra la maquette d’un nouveau quartier : Mériadeck avant d’aller constater l’évolution du vieux quartier en pleine démolition. La journée se termina par une balade sur la Garonne, dans le port de la Lune, sans doute pour prendre la mesure depuis le fleuve de l’emprise du Pont d’Aquitaine… mais là, ma mémoire marque ses limites.

En tous cas, ce fut mon premier contact avec cette Garonne que j’aime. Malheureusement, je ne possède aucune photo de l ‘époque. Cependant le journal Sud-Ouest a célébré récemment l’événement avec des photos en noir et blanc, émouvantes pour moi.

D’autres ponts plus accessibles ont fait l’objet sur mon site de billets, notamment le pont de pierre(1822)

un pont dans la ville, vu depuis la flèche Saint Michel

 

un pont poétique à souhait

pont dessiné par Xavier Aubinaud à ma demande. Xavier a fait une force de son lourd handicap; il dessine à partir de cartes postales, sans voir les couleurs. C’est sa façon de s’exprimer.

 

le pont de pierre mythique représenté par Cerisemarithé,d’après une de mes photos et qu’elle nous a gentiment offert. Nous étions très émus de voir notre collection de ponts s’enrichir encore une fois en toute amitié.

Vous pouvez retrouver aussi le pont de pierre ici:

République, il finit par prendre son nom.

http://www.eclats-de-mots.fr/category/le-pont-de-pierre/

 

http://www.eclats-de-mots.fr/2012/02/10/le-pont-de-pierre-saupoudre-de-neige-et-autres-pensees/

http://www.eclats-de-mots.fr/2012/02/05/le-pont-de-pierre-un-embrouillardmini-3/

 

http://www.eclats-de-mots.fr/2012/01/28/le-pont-de-pierre-2-lobjet-de-toutes-les-attentions/

 

http://www.eclats-de-mots.fr/2012/01/21/le-pont-de-pierre-1/

 

 

Le dernier construit : le pont Chaban-Delmas.

 

vue depuis le parking des Hangars

le pont Chaban-Delmas de nuit

Ses lumières, ses reflets.

Le Pont Chaban-Delmas représenté par Cerisemarithé. Le petit dernier arrivé au printemps et qui nous a gentiment été offert. Admirez les reflets, le traitement tout personnel de la représentation et l’Hermione bien accompagnée arrivant dans le port de la Lune. Encore une fois, nous avons été émus, comblés. Nous adressons tous nos remerciements à Marithé qui a su si bien nous surprendre tout en nous associant aux différentes étapes de l’élaboration du tableau.

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/05/07/bordeaux-et-le-pont-chaban-delmas-en-poesie-1/

 

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/05/16/du-pont-bacalan-bastide-au-pont-chaban-delmas-naissance-dun-pont-2/

 

http://www.eclats-de-mots.fr/2013/05/23/un-pont-des-ponts-le-pont-chaban-delmas/

Je ne vous ai pas parlé des autres ponts:

Le pont Saint-Jean, pont à poutres (4 avril 1965)

Pont Saint-Jean et passerelle Eiffel vus depuis la flèche Saint Michel

 

Sous la passerelle Eiffel

vue de côté

les « pieds » dans l’eau

La passerelle Eiffel, qui jouxte le pont Saint-Jean ancien pont métallique ferroviaire construit de 1858 à 1860. Elle a été conçue par Stanislas de la Laroche-Tolay avec Paul Régnault comme ingénieur en chef ; Gustave Eiffel en assure la conduite des travaux.

vue entre les piles du pont François Mitterrand

la barge transportant les pièces de construction de l’Airbus passe sous le pont François Mitterrand

Le pont François Mitterrand, pont à poutre-caisson, pont autoroutier ;Il fut nommé au départ pont d’Arcins , car proche de l’île du même nom mais inauguré  le 7 décembre 1993 par le président de la République, il finit par prendre son nom.

sur les berges de la Garonne, près du pont François Mitterrand

Je n’oublie pas, pour terminer, cette passerelle éphémère qui a compté dans le cœur des bordelais:

L’architecte Didier Faustino a imaginé Evento, première biennale d’architecture et d’arts urbains 9 au 19 octobre 2009 à Bordeaux. L’architecte japonais Tadashi Kawamata soutenu par le mécénat de  l’entreprise FP Bois y développa un concept de passerelle en pin maritime des Landes qui reliait la Place des Quinconces et les quais . 4 à  5 semaines furent nécessaires pour la pose de cette passerelle de 5 mètres de hauteur, 120 mètres de long et 12 mètres de large, qui mit en oeuvre 500m3 de bois issus du projet ABOVE (aboutage de bois vert). Ce fut une vitrine technologique pour le savoir-faire de FP Bois en matière de collage de bois vert sans séchage préalable qui permet d ‘obtenir des poutres de grandes dimensions en pin maritime.

passerelle Kawamata

La passerelle et quelques symboles de Bordeaux

 

 

Notre printemps océanique

Toc, toc, toc !

C’est le printemps,

Pétales roses et pétales blancs !

Chatons de saule et mimosa

Se sont éclipsés

Au bord des routes,

 Et dans les sous-bois.

Au ras du sol : la primevère

Soit le troisième œil,

Celui qui, de son sourire

Annonce le retour du beau temps.

Dans mon jardin

Narcisses ou pervenches

Et corolles au vent,

Coronilles jaune lumière,

Jacinthes en rang serrés

Et par-ci, par-là

Des arbustes vaporeux

Posés en pointillés

Sur fin d’hiver déshabillé.

Ailleurs, une profusion

De buissons japonais

Et de généreux camélias.

Toc, toc, toc !

C’est le printemps !
pétales roses et pétales blancs

Ô mon ciel bleu

Depuis si longtemps le prunus t’attendait…

Mais tout cela ne dure qu’un instant

Quand souffle le vent

Quand survient la pluie

De pétales roses, de pétales blancs !

Tandis que coucous des bois

Et discret myosotis

S’invitent aux abords

Du blanc buisson de perles,

La mésange regagne son nichoir

Les merles sautillent dans la prairie

Entre les pissenlits aux dents de lion

Et les pâquerettes à profusion.

Le printemps va et vient

Entre chapeau de paille et parapluie

Mais petit à petit la nature s’enhardit

Bientôt la froidure tombera dans l’oubli,

Déjà… je vois poindre les premiers coquelicots :

Le printemps fait son numéro !

♠Maïté L/ printemps 2017♠

Merci d’aller voir chez Fifi comme le printemps est beau!

https://aufilafil.blogspot.fr/2017/04/enumeration-printaniere.html

DésaCorps

Désaccords entre le corps qui vieillit et la tête qui ne perd pas une miette de son enfance ; Des accords malgré tout parce que le résultat est époustouflant.

et si l’on dansait

Des corps à corps ; des corps à cris ; des corps à vivre, à supporter, à sourire et à rire le plus souvent possible.

duo

Oui, bien sûr parfois la mémoire s’en va laissant des bulles de vide, des blancs, des points d’interrogation, des points de suspension. Silences toujours.

Et puis soudain du mouvement, du projet où dansent les corps, aux mains qui s’affairent, semaine après semaine, mois après mois… PUIS surgit la parole.

en avant la musique

Celle de Yves, Madeleine, Paulette, Reine, Marie-Josée, Félix, Christiane, Edith ; précieuse dans ce qu’elle imagine, ce qu’elle dit et ne dit pas, ce qu’elle cache du naufrage de la vieillesse et celle qui dit le bonheur d’être là, de vivre.

swing

en accord

tous réunis

C’est tout cela que l’on ressent en entrant dans l’exposition DésaCorps à la médiathèque Jacques Ellul de Pessac (Gironde). Tout à coup nous voilà en proie à l’émotion, alors que la musique d’antan nous accompagne. Nous entrons dans l’intimité de ces personnes de L’EHPAD La Maison de Fontaudin, toujours à Pessac ; nous entrons dans le projet de leurs accompagnants qui y ont cru et l’ont mené à son terme.

attentive

Il s’agit là d’un projet de longue haleine où les mains ont pétri, façonné, malaxé, où les acteurs se sont confrontés à la difficulté de la réalisation, celle qui crée un abîme entre le corps vécu, imaginé, représenté en deux dimensions par le biais de la photo avant de parvenir à le traduire en trois dimensions. Mais il y avait aussi le corps à saisir en mouvement au cours du bal festif: difficulté supplémentaire!

au piano

Il y a aussi les « petites souris » qui ont guetté chaque instant et nous donnent à voir l’album de l’avancement du projet, toutes les expressions et la concentration des acteurs.

chaque histoire est singulière

face à face

Justement, ces fameux traits du visage, ces particularités de la silhouette, il fallait les croquer et faire émerger la beauté du geste, la beauté intrinsèque à chacun. Avoir habillé chaque sculpture avec les habits portés par leur double humain nous projette dans une tranche de vie ; le décor soigné, coloré, chaleureux est aussi un témoignage des jeunes années de nos anciens.

D’aucuns ont compris l’importance du regard « Tant que ses yeux ne parlent pas, on ne peut saisir qui elle est ». Ce regard qui nous caractérise, qui n’appartient qu’à nous et nous accompagne jusqu’au dernier jour, laisse entrer la lumière, la joie et restitue au centuple ces précieuses expériences de vie.

Il me reste à saluer aussi bien ceux qui font bouger la vie à l ‘EHPAD avec un projet d’une telle sensibilité et d’une telle ampleur ainsi que les participants.

L’exposition se termine à la médiathèque Jacques Ellul mais elle ira réveiller d’autres consciences ailleurs.

Merci.

Il y eut ceux de passage qui se prirent au jeu du dialogue, du mouvement:

on se connaît?

tu te rappelles le bon vieux temps?

 

« Vers le soir, les eaux du fleuve sont au rendez-vous du couchant. Elles consentent à se muer en nuages flamboyants, selon les lois de la transfiguration. L’univers, immensément là, se montre un instant miraculeusement émouvant ; et quelqu’un perdu là, au sein de l’éternité, un instant l’a vu et s’est ému. Tout cela relève, je le sais, de l’âme. Je me reporte alors à cet instant d’il y a près de quarante ans. »

FRANÇOIS CHENG/ DE L’ÂME / ALBIN MICHEL

François Cheng écrit depuis la Touraine la première lettre à une amie perdue de vue depuis un certain nombre d’années et retrouvée qui vient de l’interpeller au sujet de l’âme.

Voici la réponse de François Cheng : « Votre phrase : « Sur le tard, je me découvre une âme », je crois l’avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l’avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques- uns de mes textes et poèmes, j’avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m’interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m’est venu de relever le défi… »

Pour notre plus grand bonheur de lecture et de réflexion.

Un essai de définition de ce grand homme que j’admire.

« L’âme est la marque indélébile de l’unicité de chaque personne humaine »/ TROISIÈME LETTRE

 

 

Nous voici de passage, venus de la terre ferme

A l’heure où le crépuscule s’immisce dans l’inattendu,

Marie la terre et les eaux, aimante notre route.

Mariés aussi par ces trop rares instants précieux

Jaillis, d’entre bleus à l’âme et nuages mouvants

D’orange vanille pétillant à rose poudré fugace

Dans la douceur des secondes où se complaisent

Nos yeux dernièrement trop sollicités par les larmes.

Quelques Vols d’oie en silence. Échapperont-elles

À la sombre et patiente traque des hommes

Aux habits dont la vue me glacerait le sang ?

Au bord du lac paisible, la grâce du désert

S’étend entre les roseaux habillés du noir hiver.

Les nuages s’avancent, happent la fulgurance colorée

Leur signature d’eaux se perd dans leur gueule ouverte.

La plage est immobile, le port s’enfonce dans le noir

Les eaux en silence nous prennent par le cœur

Dans ce lieu magique qui a le pouvoir de panser nos blessures.

Maïté L

Sanguinet/ 21 01 2017

A voix nue / France Culture

 

1/5 L’enfance et l’adolescence

https://www.youtube.com/watch?v=HQwSl8JZv88

 

2/5 Paris et l’apprentissage du français

https://www.youtube.com/watch?v=AuXDtqXhIIA

 

3/5 La méditation

https://www.youtube.com/watch?v=GLjy1boRK8w

 

4/5 La beauté Le mal La mort

https://www.youtube.com/watch?v=MQ7AwJEHaqg

 

5/5 L’amitié l’amour la gastronomie

https://www.youtube.com/watch?v=D1mp1e0tDVM